Quelques outils mathématiques utiles au cours de physique Arithmétique élémentaire Associativité et commutativité des opérations fondamentales Addition et soustraction Pour additionner ou soustraire plusieurs nombres, il est toujours permis : - de réarranger l’ordre des termes (commutativité) ; - d’effectuer des totaux partiels (associativité). Exemple : 12 – 15 + 10 + 8 – 5 = 12 + 8 + 10 – 15 – 5 = 20 + 10 – 20 = 20 – 20 + 10 = 10 (commutativité) (associativité) (commutativité) (associativité) Multiplication et division Pour multiplier ou diviser plusieurs nombres, il est toujours permis : - de réarranger l’ordre des facteurs (commutativité) ; - d’effectuer des produits partiels (associativité). Exemple : 18 × 15 × 40 18 × 15 × 40 = = 2 × 3 × 5 = 30 . 8×9×5 9×5× 8 Priorité de × et : sur + et – Dans un calcul où n’apparaît aucune parenthèse, il faut en priorité effectuer les multiplication et les divisions ; on procède ensuite aux additions et soustractions. Exemple : 15 + 3 × 5 × 2 – 8 : 4 = 43. Toutes les calculatrices ne respectent pas ces règles de l’arithmétique. Testez votre machine avec cet exemple. 1 Utilisation des parenthèses Les parenthèses s’utilisent pour modifier l’ordre de priorité, par exemple forcer l’opération préalable d’une addition ou d’une soustraction avant une multiplication ou une division. Exemples : 1+1×2=? 1 + (1 × 2) = ? (1 + 1) × 2 = ? 3×5–2×6=? 3 × (5 – 2) × 6 = ? d’abord × puis + parenthèses inutiles d’abord + car parenthèses puis × d’abord les × puis – d’abord – car parenthèses puis les × (3) (3) (4) (3) (54) Toutes les calculatrices ne disposent pas de parenthèses. Il faut dans ce cas pallier ses carences en effectuant les opérations dans un ordre éventuellement différent afin de respecter les règles mathématiques pour obtenir le résultat correct. Calculs avec des fractions Addition et soustraction Pour additionner et/ou soustraire plusieurs fractions, il faut préalablement les réduire au même dénominateur. Multiplication Pour multiplier plusieurs fractions, on multiplie les numérateurs entre eux et les dénominateurs entre eux. Inversion Pour inverser une fraction, on permute son numérateur et son dénominateur. Si le dénominateur est nul, la fraction n’a pas de sens. Division Pour diviser une fraction par une autre, on multiplie la première par la seconde inversée. Si nécessaire, on peut toujours transformer un nombre en une fraction en le divisant par 1. On veillera dans tous les cas à aligner scrupuleusement les signes = avec la barre de fraction « principale », sans quoi le résultat s’en trouve modifié. Exemples : 4 4 7 = 7 = 4×1 = 4 3 3 7 3 21 1 mais 4 4 1 4 3 12 = = × = . 7 7 1 7 7 3 3 Pour éviter ce genre de confusion, lorsqu’on écrit une fraction on veillera à écrire d’abord la barre de fraction au même niveau que le signe = et ensuite seulement le numérateur et le dénominateur. 2 Proportionnalité Grandeurs directement proportionnelles Deux grandeurs sont directement proportionnelles entre elles si, lorsque la valeur de l’une est multipliée (ou divisée) par un nombre, la valeur de l’autre est multipliée (ou divisée) par le même nombre. Deux grandeurs directement proportionnelles sont donc multiples l’une de l’autre. Si y est directement proportionnel à x (on note y ∝ x), on a : y=kx et, par conséquent, leur quotient est un nombre invariable : y =k. x Le nombre k est la constante de proportionnalité entre x et y. Une relation de proportionnalité directe entre deux grandeurs se manifeste par le fait que le graphique de l’une en fonction de l’autre se présente sous la forme d’une droite qui passe par l’origine. La relation qui les lie est un cas particulier d’une relation linéaire. Exemple : la masse m d’un bloc de fer est directement proportionnelle à son volume V ; la constante de proportionnalité est la masse volumique ρ du fer : m = ρ V. Grandeurs inversement proportionnelles Deux grandeurs sont inversement proportionnelles entre elles si, lorsque la valeur de l’une est multipliée (ou divisée) par un nombre, la valeur de l’autre est divisée (ou multipliée) par le même nombre. Deux grandeurs inversement proportionnelles sont donc l’une un multiple de l’inverse de l’autre. Si y est inversement proportionnel à x, on a : y=k 1 x et, par conséquent, leur produit est un nombre invariable : xy=k. Une relation de proportionnalité inverse entre deux grandeurs n’est pas immédiatement décelable sur un graphique de l’une en fonction de l’autre. Exemple : la durée ∆t nécessaire pour parcourir un trajet de longueur l est d’autant plus petite que la vitesse v du mouvement est grande ; ∆t est inversement proportionnel à v : ∆t = 3 l . v Règles de trois Grandeurs directement proportionnelles Lorsqu’on a affaire à des grandeurs directement proportionnelles, il faut les multiplier ou les diviser en même temps. Exemple. Sachant qu’une solution doit être réalisée en dissolvant 25 g de sel dans 3 l d’eau, combien de sel devra-t-on utiliser pour préparer 5 l de solution ? 3 litres : 25 g 1 litre : 25 g 3 5 litres : 25 g × 5 3 (3 fois moins de solution, donc 3 fois moins de sel) (5 fois plus de solution, donc 5 fois plus de sel). Grandeurs inversement proportionnelles Lorsqu’on a affaire à des grandeurs inversement proportionnelles, il faut diviser l’une si on multiplie l’autre et vice versa. Exemple. Une construction est exécutée en 25 heures par 3 ouvriers. Combien de temps durerait-elle si 5 ouvriers y travaillaient ? 3 ouvriers : 25 h 1 ouvrier : 25 h × 3 (3 fois moins d’ouvriers donc 3 fois plus de temps) 5 ouvriers : 25 h × 3 5 (5 fois plus d’ouvriers donc 5 fois moins de temps). Produits remarquables ( a ± b) 2 = a 2 ± 2 ab + b 2 ( a ± b)3 = a 3 ± 3 a 2b + 3 ab 2 ± b3 a 2 − b 2 = ( a − b)( a + b) a 3 ± b3 = ( a ± b)( a 2 ∓ ab + b 2 ) 4 Aires et volumes Surfaces Carré : A = c2 (c = côté) Rectangle : A=bh (b = base ; h = hauteur) Parallélogramme : A=bh (b = base ; h = hauteur) Triangle : A= bh 2 (b = base ; h = hauteur) Cercle : A = πr 2 = Sphère : A = 4πr 2 = πd 2 (r = rayon, d = diamètre) Cube : V = a3 (a = arête) Parallélépipède rectangle : V=Llh (L = longueur, l = largeur, h = hauteur) V=lhp (l = largeur, h = hauteur, p = profondeur) πd 2 4 (r = rayon, d = diamètre) Volumes V = Sphère : 4 3 1 3 πr = πd 3 6 (r = rayon, d = diamètre) Écriture des nombres Il n’existe que dix chiffres : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Ils servent à écrire les nombres. Les chiffres sont aux nombres ce que les lettres sont aux mots. Exemples : 0,0041 : nombre de 5 chiffres 7 : nombre de 1 chiffre. Le signe décimal se marque par un point ou une virgule. Par souci de lisibilité, dans les nombres comportant beaucoup de chiffres, on groupera ceux-ci par trois à partir du signe décimal, en les séparant d’un espace exclusivement. Exemples : incorrect admis préféré 1.234.567 1234567 0,654321 1234.55 1 234 567 0,654 321 1 234,55 1.234,55 5 Notation scientifique Terminologie Dans l’expression a × 10n : a 10 n 10n est le facteur est la base est l’exposant est la puissance de 10 Règles fondamentales 10m × 10n = 10m + n 10m = 10m −n 10n d10 i m n 10 − m = = 10m⋅n 1 10m 1 = 10n 10 − n Règles de calcul a⋅10n + b⋅10n = (a + b)⋅10n (même puissance, factorisation) a⋅10m × b⋅10n = (a ⋅ b)⋅10m + n (produit de puissances) (a⋅10m)k = ak⋅10m⋅k (puissance de puissance) a⋅10–n = a / 10n (puissance négative = inverse) Ces règles sont valables lorsque les exposants prennent n’importe quelle valeur réelle. En pratique, les exposants seront presque toujours des nombres entiers (positifs ou négatifs). Remarque : les racines 3 x = x 1/ 2 racine carrée = puissance 1/2 x = x 1/ 3 racine cubique = puissance 1/3 6 Transformation des notations scientifiques - décimales Cette transformation n’est immédiate que si les exposants sont des nombres entiers. En pratique, retenons que l’exposant (en valeur absolue) indique toujours le nombre de zéros à écrire. 101 = 10 10–1 = 0,1 102 = 100 10–2 = 0,01 103 = 1 000 10–3 = 0,001 104 = 10 000 10–4 = 0,000 1 105 = 100 000 10–5 = 0,000 01 Exposant nul On a toujours : 100 = 1 Exposant positif L’exposant indique le nombre de zéros à écrire à droite du chiffre 1. Le signe décimal éventuel est écrit à droite du zéro le plus à droite. Exemples : 105 = 100 000 106 = 1 000 000 3,14159 × 105 = 314 159 0,015 × 106 = 15 000 Exposant négatif L’exposant (en valeur absolue) indique le nombre de zéros à écrire à gauche du chiffre 1. Le signe décimal est écrit juste après le zéro le plus à gauche. Exemples : 0,000 1 12,566 × 10–4 = 0,001 256 6 10–6 = 0,000 001 0,015 × 10–6 = 0,000 000 015 10–4 = Préfixes usuels Les puissances de 10 sont utilisées pour former des multiples et sous-multiples décimaux d’unités. À certaines d’entre elles correspond un préfixe SI (système international d’unités) utilisé pour former le nom de ces multiples et sous-multiples. Facteur Préfixe Symbole Signification Facteur Préfixe Symbole Signification 101 102 103 106 déca hecto kilo méga da h k M dizaine centaine millier million 10–1 10–2 10–3 10–6 déci centi milli micro d c m dixième centième millième millionième 109 1012 1015 1018 giga téra peta exa G T P E milliard billion 10–9 10–12 10–15 10–18 nano pico femto atto trillion µ n p f a milliardième (inusité) (inusité) Attention : dans un texte américain, « billion » signifie 109, « trillion » signifie 1012, etc. ! 7 Machines à calculer Les calculatrices dites « scientifiques » permettent souvent d’effectuer des calculs avec des nombres comportant des puissances de 10. La lecture du mode d’emploi de la machine est indispensable, un modèle n’étant pas l’autre. À titre général, on peut attirer l’attention sur quelques points. 1°) Les machines n’affichent en général pas la base (10). Ainsi, le nombre 2 × 103 (= 2 000) est affiché comme suit : 2 3 ce qu’il ne faut évidemment pas interpréter comme 2 au cube (23 = 8) ! 2°) Pour introduire un nombre au clavier (2 × 103), on tape d’abord le facteur (2) suivi de la touche d’introduction de l’exposant de 10 (EEX, EXP, EE, etc. selon le modèle de machine) suivi de l’exposant (3). 3°) Si le facteur vaut 1 (il n’est alors pas nécessairement écrit), comme dans 104, taper 1 — et pas 10 —, suivi de la touche EEX, EXP, EE ou autre et de l’exposant. Certains modèles de calculatrices admettent que le 1 soit omis. Cette erreur de manipulation est à l’origine d’un facteur 10 en excès dans les résultats de nombreux élèves (et d’un facteur 10 en défaut dans leur cote...). En effet, s’il faut introduire 104 (sous-entendu 1 × 104), les élèves commettent l’erreur de taper 10 EE 4, ce que la machine interprète comme 10 × 104. 4°) Si le facteur est négatif, on modifie son signe avec une touche spéciale (+/–, CHS, etc.) et surtout pas avec la touche – qui s’utilise pour calculer une différence. 5°) Si l’exposant est négatif, on modifie son signe avec la même touche spéciale, après l’avoir introduit (certaines machines autorisent de le faire avant). 6°) Il est inutile d’employer une fonction telle que yx avec y égal à 10. À défaut de posséder une calculatrice scientifique qui permet l’usage de puissances de 10, on évitera de pallier ce manque en complétant par des zéros. D’abord, il ne sera pas toujours possible d’introduire de grands nombres. Ensuite, le résultat risque de dépasser la capacité d’affichage de la calculatrice. Il sera bien plus intelligent, économique et efficace de séparer d’une part le calcul des produits et quotients (effectués à la machine) des facteurs et d’autre part le calcul des exposants de 10 (effectués mentalement). Exemple : calculer en mètres la longueur d’une année de lumière (distance parcourue par la lumière dans le vide, à la vitesse de 299 792 458 m/s, en un an, c’est-à-dire 31 557 600 s). On trouve cette distance en multipliant ces deux nombres (vitesse × durée). Mais une machine de base (quatre opérations) générera une erreur de calcul et ne permettra peut-être même pas d’introduire tous les chiffres de la vitesse. On procédera donc par exemple comme suit : 299 792 458 = 0,299 792 458 × 109 31 557 600 = 31,5576 × 106 d’où 299 792 458 × 31 557 600 = (0,299 792 458 × 109) × (31,5576 × 106) = (0,299 792 458 × 31,5576) × (109 × 106) = 9,46073... × 1015 m 8 (parenthèses superflues) (parenthèses superflues) Autre exemple : calculer en newtons la force d’attraction exercée connaître la masse du Soleil MS = 1,99 × 1030 kg, la masse de distance qui les sépare d = 149,6 × 109 m et la constante G = 6,672 × 10–11 Nm2/kg2. On obtient la force en utilisant la loi Newton : F =G par le Soleil sur la Terre. Il faut la Terre MT = 5,97 × 1024 kg, la de la gravitation universelle de la gravitation universelle de MS ⋅ MT d2 = 6,672 × 10 −11 × 1,99 × 1030 × 5,97 × 1024 (149,6 × 109 )2 À nouveau, on peut séparer les opérations a effectuer sur les nombres décimaux et sur les puissances. On les groupe de la manière suivante (sans oublier que la carré au dénominateur porte sur 149,6 et 109 : F = 6,672 × 1,99 × 5,97 × 10 −11 +30 + 24 −2×9 (149,6)2 Le calcul de la fraction s’opère sans difficulté avec n’importe quelle calculatrice, même non scientifique, et le calcul de l’exposant s’effectue mentalement. On trouve finalement que cette force vaut 0,003 542 × 1025 N, soit 35,42 × 1021 N. Résolution d’équations En mathématique, les inconnues s’appellent habituellement x, y ou z. En physique, chaque grandeur est représentée par une lettre bien précise : m (masse), v (vitesse), x (coordonnée), F (force), etc. Selon le cas, la lettre représentant l’inconnue sera donc m, v, x, F, etc. Remplacer toutes les inconnues par x donnerait lieu à une confusion inextricable. Équation linéaire à une inconnue L’inconnue apparaît une seule fois Isoler l’inconnue (transformation de formule). À ce propos, il est utile d’insister sur le fait qu’il faudrait proscrire les multiples « trucs » et « recettes » permettant de résoudre (transformer) ces équations : - triangles, U R - un terme qui change de membre change de signe, I - un facteur qui change de membre s’inverse... L’expérience à montré que de nombreux élèves les appliquent à tort et à travers. En outre, il faudrait autant de trucs qu’il y a de façons de transformer une équation. On n’en sort pas ! Pour vous en convaincre, testez-en l’efficacité en cherchant à extraire d de b b . Si vous ne trouvez pas d = c − , alors le conseil suivant vous concerne. l’équation a = c−d a Suggestion : utiliser une méthode unique qui fonctionne toujours. La méthode est simple : effectuer la même opération (permise) sur les deux membres de l’équation, pour isoler l’inconnue. 9 Exemple : résolution de l’équation a = b en d. c−d Point de départ. On veut isoler d (avoir d seul et au numérateur). a= b On multiplie les deux membres par le dénomina- a( c − d ) = (c − d ) c−d teur (c – d) pour pouvoir simplifier et faire apparaître l’inconnue au numérateur. On divise les deux membres par a pour pouvoir simplifier et isoler progressivement l’inconnue. On soustrait c aux deux membres pour pouvoir simplifier et isoler l’inconnue 1 1 a( c − d ) = b a a c−d −c = On change les deux membres de signe. −( −d ) = − b −c a FG b − cIJ Ha K b c−d a( c − d ) = b c−d = −d = b a b −c a d =c− b a L’inconnue apparaît plus d’une fois D’abord factoriser l’inconnue (la mettre en évidence), ensuite l’isoler (cas précédent). Système de deux équations linéaires à deux inconnues Résolution par substitution : 1°) Utiliser l’une des équations pour exprimer une inconnue (au choix) en fonction de l’autre. 2°) Dans la seconde équation, remplacer cette inconnue par son expression obtenue au point précédent. Équation du second degré Soit à résoudre l’équation ax 2 + bx + c = 0 . où x est l’inconnue. On calcule d’abord le discriminant ∆ : ∆ = b 2 − 4ac . Si ∆ est négatif, l’équation n’a pas de solution. Si ∆ est positif ou nul, l’équation possède deux solutions (confondues si ∆ est nul) : UV W x1 −b ± ∆ = . x2 2a 10 Système sexagésimal Le système sexagésimal (base 60) est utilisé pour exprimer certaines unités de temps et d’angle. À partir d’une unité de base, qui est soit le degré (°) soit l’heure (h), on forme les sous-multiples suivants : • la minute de degré (’) et la minute d’heure (min) qui valent 1/60 de l’unité de base ; • la seconde de degré (”) et la seconde d’heure (s) qui valent 1/60 de la minute correspondante, soit 1/3 600 de l’unité de base. On a : 1 h = 60 min = 3 600 s 1 min = 1 h / 60 1 s = 1 h / 3 600 1° = 60’ = 3 600” 1’ = 1° / 60 1” = 1° / 3 600 À noter que l’heure peut être aussi bien une unité de temps qu’une unité d’angle (longitudes). Dans ce cas, on a l’équivalence 1 h = 15° Il est souvent indispensable (pour des calculs) de travailler avec des valeurs décimales plutôt que sexagésimales (heures et décimales, degrés et décimales). La conversion se pratique comme suit. Si une valeur est donnée sous forme sexagésimale par un nombre U d’unités, un nombre M de minutes et un nombre S de secondes, son équivalent décimal se calcule par M S U+ + 60 3600 ou encore U+ S 60 . 60 M+ Si une valeur est donnée sous forme décimale, le nombre U d’unités est la partie entière de la valeur. Après avoir multiplié la partie décimale par 60, le nombre M de minutes est la partie entière de ce résultat et sa partie décimale multipliée par 60 donne le nombre (éventuellement fractionnaire) S de secondes. Exemple. Vérifiez l’égalité de ces deux angles : 0 h 17 min 26 s et 4° 21’ 30” (longitude d’Uccle). 11 Trigonométrie Unités d’angle L’unité d’angle courante est le degré (°). Le degré est la 360e partie d’un tour. L’unité naturelle en mathématique est le radian (rad). C’est l’angle au centre d’un cercle qui intercepte un arc de longueur égale au rayon du cercle. Par simple règle de trois, on peut en déduire la longueur s de l’arc intercepté par les côtés d’un angle θ au centre d’un cercle de rayon r : s = θ r. En particulier, une circonférence est la longueur de l’arc intercepté par un angle de θ = 2π et sa longueur vaut... 2πr. Les conversions d’angles se font par simple règle de trois. Pour ce faire, il est utile d’avoir en tête le tableau suivant : tours degrés radians 1 1/2 1/4 360 180 90 2π π π/2 Fonctions trigonométriques dans un triangle rectangle Soit un triangle ABC, rectangle en C. Soit θ l’angle en A. Par définition, on a : sin θ = BC longueur du côté opposé = longueur de l’ hypoténuse AB cos θ = longueur du côté adjacent AC = longueur de l’ hypoténuse AB tg θ = B BC longueur du côté opposé = longueur du côté adjacent AC θ A C Valeurs remarquables Il est utile de connaître les valeurs des sinus, cosinus et tangentes de certains angles remarquables : θ 0° 30° 45° 60° 90° sin θ 0 1 2 2 2 3 2 1 cos θ 1 3 2 2 2 1 2 0 tg θ 0 3 3 1 3 ∞ Ce tableau peut être reconstitué très simplement. Pour les sinus, écrire la série 0, 1, 2, 3, 4 ; prendre ensuite la racine carrée et diviser le résultat par 2. Pour le cosinus, commencer avec la série 4, 3, 2, 1, 0. Pour la tangente, diviser le sinus par le cosinus (division de fractions). 12 Le tableau suivant donne les valeurs des sinus, cosinus et tangente pour quelques angles du premier quadrant. Entraînez-vous avec votre calculatrice à retrouver leurs valeurs et à retrouver les angles au départ de leur sinus, cosinus ou tangente. θ(°) sin θ cos θ tg θ 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 0,00000 0,08716 0,17365 0,25882 0,34202 0,42262 0,50000 0,57358 0,64279 0,70711 0,76604 0,81915 0,86603 0,90631 0,93969 0,96593 0,98481 0,99619 1,00000 1,00000 0,99619 0,98481 0,96593 0,93969 0,90631 0,86603 0,81915 0,76604 0,70711 0,64279 0,57358 0,50000 0,42262 0,34202 0,25882 0,17365 0,08716 0,00000 0,00000 0,08749 0,17633 0,26795 0,36397 0,46631 0,57735 0,70021 0,83910 1,00000 1,19175 1,42815 1,73205 2,14451 2,74748 3,73205 5,67128 11,43005 ∞ Une notation qui prête à confusion Pour bien marquer le fait que le sinus, le cosinus et la tangente sont des fonctions de l’angle θ, il faudrait écrire : sin (θ) cos (θ) tg (θ), mais on trouve très souvent les écritures abrégées suivantes : sin θ cos θ tg θ. Lorsque ces fonctions sont élevées à une puissance, par exemple au carré, il faudrait écrire : [sin (θ)]2 [cos (θ)]2 [tg (θ)]2, mais on trouve presque toujours les écritures abrégées suivantes : sin2 θ cos2 θ tg2 θ. La confusion devient totale dans la notation des fonctions cyclométriques (arc sinus, arc cosinus arc tangente), réciproques des fonctions trigonométriques (très souvent abusivement appelées fonctions « inverses »). Pour désigner ces fonctions, on peut écrire : Arcsin (x) Arccos (x) Arctg (x), On trouve aussi souvent (particulier sur les machines à calculer) sin–1 x cos–1 x tan–1 x. Dans la mesure où la notation sin2 θ s’interprète comme le carré de sin θ, ces notations-ci risquent de s’interpréter (à tort) comme 1 / (sin x) etc., ce qui serait incorrect. La plus grande prudence s’impose donc pour interpréter la notation correctement ; l’analyse du contexte peut se révéler parfois bien utile. 13 Théorème de Pythagore (sin θ )2 + (cosθ )2 = 1 . Cercle trigonométrique Le cercle trigonométrique permet la généralisation aux angles orientés et aux angles supérieurs à 90 degrés (voir ci-dessous). Propriétés fondamentales Les relations qui suivent permettent de ramener la recherche de la valeur d’une fonction trigonométrique d’un angle quelconque au calcul de la même fonction pour un angle compris entre 0° et 90° (réduction au premier quadrant). Pour réduire le risque de confusion, on a tout intérêt à retrouver chacune de ces relations sur un schéma rapide sur lequel on aura porté un angle θ et respectivement –θ, 90° – θ, 90° + θ, 180° – θ ou 180° + θ. Angles opposés sin (–θ) = – sin (θ) cos (–θ) = cos (θ) Angles complémentaires sin (90° – θ) = cos (θ) cos (90° – θ) = sin (θ) Angles anticomplémentaires sin (90° + θ) = cos (θ) cos (90° + θ) = – sin (θ) Angles supplémentaires sin (180° – θ) = sin (θ) cos (180° – θ) = – cos (θ) Angles antisupplémentaires sin (180° + θ) = – sin (θ) cos (180° + θ) = – cos (θ) Machines à calculer On ne peut que recommander à l’utilisateur d’une machine à calculer de lire son mode d’emploi et de s’exercer sur les exemples qui y sont donnés. Quelques règles de base peuvent être utiles, mais ne se substituent pas au mode d’emploi. 1°) Beaucoup de modèles de calculatrices sont capables de calculer des fonctions trigonométriques d’angles exprimés soit en degrés, soit en radians, soit en grades. Il faut s’assurer que la machine est préparée à travailler avec l’unité dans laquelle vous donnez l’angle. 2°) En général (vérifiez si c’est le cas pour la machine que vous utilisez), on doit d’abord introduire l’angle au clavier et ensuite appuyer sur la touche de fonction (sin, cos, tan...). 3°) Sur beaucoup de modèles de machines, le calcul de l’arc s’opère en composant la valeur de la fonction trigonométrique au clavier, puis en appuyant sur les touches 2nd sin–1, 2nd cos–1, 2nd tan–1, ou sur les touches INV sin, INV cos, INV tan. 14 Vecteurs Un déplacement (une translation) dans l’espace possède un point de départ (origine) et un point d’arrivée (extrémité). On le représente par une flèche qui va de l’une à l’autre. Souvent, on préfère ne mentionner que l’origine et remplacer la donnée de l’extrémité par sa direction, le sens dans lequel elle se trouve et sa distance à l’origine. Les grandeurs qui, pour être complètement décrites, nécessitent la précision • d’une origine, • d’une direction, • d’un sens, • d’un nombre sont appelées vecteurs. Le nombre qui intervient dans la caractérisation d’un vecteur est appelé son module ; il correspond à une longueur si le vecteur représente une translation. Notation On note habituellement un vecteur par un symbole surmonté d’une flèche : a , b , c... (dans des textes imprimés, on utilise souvent un symbole en caractère gras, sans flèche). Le module du vecteur est représenté par a , b , c ... (mathématique) ou, plus simplement par a, b, c... (physique). Vecteurs équipollents Des vecteurs équipollents sont des vecteurs de même direction, même sens et même module. Somme de vecteurs On définit comme suit la somme de deux vecteurs : B AB + BC = AC (somme vectorielle) On notera que la somme de vecteurs est associative et commutative. b b a c a c a +b +c C A Pour additionner plusieurs vecteurs, on les place « bout à bout » : on amène (par équipollence) l’origine du 2e vecteur à l’extrémité du 1er, l’origine du 3e à l’extrémité du 2e, etc. Le vecteur somme a pour origine l’origine du premier vecteur et pour extrémité l’extrémité du dernier. Dans le cas particulier de l’addition de deux vecteurs, on peut aussi les reporter (par équipollence) à partir d’une même origine et construire le parallélogramme qui les ceux-ci pour côtés ; la somme recherchée correspond à celle des diagonales du parallélogramme qui part de l’origine commune des deux vecteurs. 15 Attention : le module de la somme de vecteurs n’est pas égale à la somme des modules des vecteurs ; si deux vecteurs a et b forment entre eux un angle θ et que leur somme est c = a + b , on a : 2 A a 2 c = a + b + 2 a b cosθ . S c θ Ne pas confondre cette expression avec celle du théorème de O Pythagore généralisé (triangles non rectangles) : le module c est la b longueur de la diagonale OS, alors que le théorème de Pythagore généralisé donne la diagonale AB qui n’est autre que le 3e côté du triangle OAB : B AB = a 2 + b 2 − 2 a b cosθ . Produit d’un vecteur par un scalaire On définit comme suit le produit d’un vecteur par un scalaire : C k ⋅ AB = AC (produit d’un vecteur par un nombre) B Le produit d’un vecteur par un scalaire est un vecteur de même direction, de même sens ou de sens contraire selon que le scalaire est positif ou négatif, et A dont le module est égal au produit du module du premier vecteur par le scalaire. Multiplier un vecteur par –1 revient à renverser son sens. Produit scalaire de deux vecteurs Soient deux vecteurs a et b . Leur produit scalaire est noté a ⋅ b ; c’est un scalaire qui est égal au produit du module d’un des deux vecteurs par le module de la projection orthogonale de l’autre sur la direction du premier : a ⋅ b = a ’ b = a b cosθ . 16 a O θ a’ b