Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse E RIC VAN DER O ORD Indice d’une application linéaire. Théorème de Riesz. Opérateurs compacts dans L2 Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse, tome 7, no 1 (1967-1968), exp. no A1, p. A1-A8 <http://www.numdam.org/item?id=SC_1967-1968__7_1_A2_0> © Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse (Secrétariat mathématique, Paris), 1967-1968, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Choquet. Initiation à l’analyse » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ A1-01 Séminaire CROQUET (Initiation à 1 analyse) 7e année, 1967/68, n° A.l INDICE D’UNE APPLICATION LINÉAIRE. THÉORÈME DE RIES Z. OPÉRATEURS L2 COMPACTS DANS par Eric VAN DER OORD On considère des espaces vectoriels 1. Inverse relatif d’une un F --~ G une Im(U) , U si l’on U 1° projecteur et la donnée de induit Si une U bijection admet un donc XU donc lm XU = Im X . donc Ker XU = Ker UX est 2° un est un pose : UD F de précédentes, Im X ~ sur équivaut à celle U X de Im(XU) sur X X, des Im(X) UX est supplémentaire projecteur Q projecteurs P et Q. un de De de G U , et de Im P G sur si l’on sur même, a les t Im U , et X la bijection inverse. on a :1 la définition étant symétrique en U et un isomor- X, Im U . projecteurs Im U . Si J est s,ar plus, projecteur. Réciproquement, phisme P est a : inverse relatif projecteur de de complexes. lication linéaire. a PROPOSITION 1. - Avec les notations un des nombres corps Ç se inverse relatif de XU le place dans la catégorie des espaces vectoriels. Soit application linéaire. Une application linéaire X : G DEFINITION 1. - On U : sur P et Q, l’injection de U induit Im P dans F , on proposition précédente subsiste applications linéaires continues. THEOREME 1. - La Banach et des effet, alors Im P est fermé, donc J phisme d’espaces vectoriels topologiques (e. En 2. un est U des espaces de est Ua un isomor- le théorème de t.) d’âpres dit-qutune application linéaire DEFINITION 2. - On met continue, et est v. catégorie dans la régulière si elle ad- inverse relatif. Opérateurs comp acts. linéaire ; relativement compacte G des compacte est U dit que on et F DEFINITION 3. - Soient e. si v, normés, U : F --> G une application F est de la boule unité l’image G . dans PRO PRIETES . - - - - - application linéaire compacte est continue. est continue, VU est compacte. Si V : Si V’ : E -7 F est continue, UV’ est compacte. Une application linéaire continue, de rang fini, est compacte. En outre, on a la proposition suivante : Une PROPOSITION 2J - Si compactes En est complet, l’ espace K(F , G) L(F, G) . G est fermé dans effet, P ensemble U si E K:(F , G) , précompact > 0 , linéaires il existe un tel que le résultat, puisque précompact, d’où Topologie générale, chapitre 2~ § 4~ n~ 2). U(B ) applications est tel que, pour tout E G dans des est complet (cf. BOURBAKI, G est sa transposée [1], -)- PROPOSITION 3. - Si U : F ~ G est compacte, U* : G’1 ~ F’ est compacte. Démonstration. - On Donc I/(B ,) ~ morphe à est B~ muni de la muni de la équicontinu, rème d’Ascoli. a : et topologie topologie de la convergence uniforme de la convergence uniforme relativement compact, sur B est isoOr sur doù le résultat y d’après B~, le théo- Remarque. - L’adhérence rang fini dans L(F , G) de l’ensemble des applications linéaires de vérifie complet. est G lorsque G) (F , G) sait pas si l’inclusion inverse a lieu pour tout couple est d’espaces de Banach, la postuler constitue "l’hypothèse d’approximation". Elle On ne F vraie si est G ou un Hilbert. 3. Opérateurs à indice. On se dans la place DEFINITION des espaces vectoriels. 4. - Une application linéaire si Fan noyau et nies, catégorie son u : F ~ G est dite d’indice fini image sont respectivement de dimension et codimension fi- et l’on pose : Propriétés. - Si U a un Si F et - vaut inverse relatif G X, sont de dimension x(X~ - - X(U~ . finie, /.(.) est constante sur Hom(F , G) et dimF -dimG . THÉORÈME 2. - Soit Alors si deux des trois l’est aussi, et l’on Démonstration. - On des décompose F, G , F~ 2014~ G~ ~ Le théorème est alors aisé à vérifier des fini a :1 isomorphismes : L’importance sont d’indice morphismes V, opérateurs H de la manière suivante : F 2014~ G 9 il, en G~ --> H.. écrivant les définitions. à indice est liée au fait suivant : le troisième et THÉORÈME 3. - Si F fini, continue et d’indice Ker U effet, En gique. Il sont des espaces de In U F --> G In U est N En effet, si un Banach, est un un en et si F ~ G U : est inverse relatif continu. est de dinension finie, donc admet U : codimension finie, admet U alors est de même pour en 1. - Soit le G un supplémentaire topolo- vertu du lemme suivant. est de Im U de Banach. Si morphisme d’ espaces fermé. supplémentaire algèbrique (de dimension finie) de Im U , morphisme surjectif, est continu est complet y donc fermé. de stabilité de l’indice. Propriétés 4. donc Dans la suite de l’exposé, F THEOREME 4. - Soient X d’indice fini, ~ En U + 5 TX inverse relatif continu de F ; fini, Soient alors F U un = Banach, des espaces de Banach. U ~ U. Alors si F -.~ G un morphisme F --,~ G T ~ vérifie et est inversible dans (RIESZ) . - phisme compact de des espaces de G est d’indice T + effet, ~ THEOREME un et catégorie restera dans la on L(G, G) , y espace de K donc d’indice Banach, nul, et : K : un endomor- nul. est Déinonstration. lo de Ker U Ker U est de dimension finie : est compacter donc Ker U en effet, Bp n Ker U ~K(B~) ; est de dimension finie. la boule unité 20 où est fermé : il suffit de montrer que la bijection continue Im U est F il existerait contraire, étant K Or, si existe ; f une suite compacte, il existe est cette limite y U ,y est bicontinue ; Ker de supplémentaire topologique un fn vérifiant une sous-suite f nK telle que dans le cas lim Kf nK elle doit vérifier : qui est impossible. ce 3° Alors (Ker U*)| , Im U = U* = 1F’ - K , COROLLAIRE. - Soient et est XK un et U , K : sont XU - 1F inconnue) f tions particulier, jours est f une 1 de si i + est d’indice fini et si K est K) = ~,~U} . U, on a de Fredholm. - Si l’on un espace de l’équation K Banach, f - Kf = L ?y " ,,L 0 équation f - Kf = g (g étant un opérateur compact, a une est de dimension finie indépendantes n ; il telles que les condi- n , soient nécessaires et suffisantes pour l’existence l’équation f - Kf f - Kf = 0 ~ f = 0 solution. Elle est donnée par encore un U ->0 .~ compacts, formes linéaires n Li(g) = 0, d’une solution En dans des solutions de existe alors F inverse relatif continu de Application : Alternative donnée, l’espace compacte. est d’indice fini et U +K X finie, puisque définie pour tout 03BB e R , et le théorème est continue et localement constante. Elle est donc constante et 4 montre qu’elle Si est de codimension + 03BBK) est une fonction x(1 -F 4° Enfin compact, est K et que Im U et opérateur compact. = g . (cas d’unicité), l’équation f = (1 - K~-~’ g = g + Zg , où admet tou- Exemple : Opérateurs compacts dans pace topologique localement compact, 1~ désignera par Si La est T norme L, de e sera notée L~ ; si Opérateurs L~(X , ~) , de L, on noyau. -Soient X Radon positive sur à de une mesure de Hilbert endomorphisme continu un K(x , y) Soit l’espace L~ . 1~ l’espace JJTJJ sa norme et par notera un es- X . On jii.i;) . sont deux fonctions (p y ~ quelconques L, de On a alors, et le théorème de Fubini est et que l’on continue, DÉFINITION THÉORÈME un en dont l’image 6 est continue: cela résulte de 2° 0 est jl§[ 0 #(x) 03C6(y) , injective: = sous-ensemble total de 3° Si K e L2 , K escalier, donc rang fini. est ())K)j é -->L2 5 au noyau K Gj. L(L2 , d) définie ar 6(K) = K est (L2 , L2) est contenue dans K(L2 , d) . L2 E : 1° fonction de la forme associé que K est _i’opérateur intégral 6. - L’application continue l’application K : a 5 . - 0n dit injection une alors de conclure que permet --§ l’ inégali té entraîne que 03C6 , 03C8 e L2 . K ~K~ est 5 )))K))) . orthogonal dans Or les fonctions de ce L2 à toute type forment ~/ . compact: )))K))§K En effet K est limite, dans est limite dans L2 L(L2 , L2) , de fonctions d’opérateurs de Le théorème de Fubini montre alors que THEOREME défini t 7. - ~(l~ y L~) L~) . La formule : une En effet, Or, T un pour presque tout -+ K( . , y) y , admet aussi idéal à gauche dans continue T : L2 application un noyau : L(L ~ 12) ..Soit K ---- e~ ~ f. G L2 et si l’on pose étant continu, Reste à montrer que vérifie est K" a(K) = 0 TK = T chaque fois que or l’application K est de la continue ~!~’ E L2 9 puisqu~ alors comme l’ensemble des Remarque. - On a ~P ( Y ~ ~ (x~ est total dans plus simplement, en f onctions vectorielles par rapport à ~ n° 2, théorème 1) T étant un opérateur continu de Z2 0 utilisant la un proposition résultat sur en résulte. l’intégration (Bourbaki, [2J Intégration, ch. des IV, ~ 4, y A1-08 ~~ C L2 , L2) COROLLAIRE. - Remarque. - On avec peut on a f - Ff l’équation Si dans f=l+Zg , T = S , est à noyau, T Remarque. - Si a idéal bilatère : cela résulte du fait que c. un transposition. est fermé pour la Conséquence. - est Z=(l -K)~K , = donc on Z est associé à demander s’il existe des se réponse est affirmative une séparable, soit (en) ’"" ~N général. est dans le g un d’unicité, on noyau. opérateurs compacts de L2 sans l’espace L envisagé la suite d’opérateurs Si par exemple noyau. La en est base hilbertienne. Alors ~ ~ cas définie par ~~ Tt L) converge dans pendant opérateur compact K des que il résulte de la théorie de Hilbert et Schmidt que cet associé à 239 et vers un un noyau que si 03A3|03B1n|2 + oo (voir par lim 03B1n = 0 . Ce- opérateur n’est , exemple RIESZ et NAGY [4], p. seq.). BIBLIOGRAPHIE (Nicolas). - Topologie générale, Chap. 1 et 2, 3e édition. - Paris, Hermann, 1961 (Act. scient. et ind., 1142 ; Bourbaki, 2). [2] BOURBAKI (Nicolas). - Intégration, Chap. 4. - Paris, Hermann, 1952 (Act. scient. et ind., 1175 ; Bourbaki, 13). [3] DIEUDONNÉ (Jean). - Foundations of modern analysis. - New York, Academic Press, 1960 (Pure and applied Mathematics, Academic Press, 10). [4] RIESZ (Frédéric) et NAGY (Béla Sz.). - Leçons d’analyse fonctionnelle, 3e [1] BOURBAKI [5] Budapest, Académie des Sciences de Hongrie, 1955. Séminaire de Mathématiques, dirigé par Adrien DOUADY et Paul KRÉE, Année 1965/66. Tome 2 : exposés 11 à 20. - Nice, Université de Nice, Faculté édition. - Sciences, s. d. (multigraphié). des