Développement économique de la Nièvre

publicité
1
Le Mot du Président
Patrice JOLY,
Président du Conseil Général
de la Nièvre
Le soutien du Conseil Général en faveur du développement économique de la Nièvre est un
engagement historique compte tenu des spécificités de notre territoire. L’institution
départementale s’est ainsi toujours impliquée dans les projets structurants pour le territoire
nivernais.
Dans cet esprit, le Conseil Général de la Nièvre, convaincu des atouts et du potentiel
d’attractivité du département, fait aujourd’hui le choix d’une nouvelle ambition économique en
se dotant d’une stratégie et d’un schéma de développement concertés et porteurs d’avenir.
Notre ambition commune est d’élever la Nièvre vers de nouveaux horizons en terme d’écodéveloppement, d’éco-responsabilité, au travers d’un territoire de création, d'innovation et
d’envies collectives de construire un projet partagé, éthique et responsable.
Afin de répondre aux aspirations des acteurs économiques et des citoyens du département
(d’aujourd’hui et de demain) souhaitant entreprendre, se développer et créer de la valeur
économique en Nièvre, cette initiative a nécessité la réalisation d’un état des lieux de
l’économie départementale, la mise en place d’une stratégie de développement inscrite dans la
durée et sa déclinaison en un plan d’actions opérationnel concret et efficient.
Elaboré dans le dialogue et la concertation, présenté à l’occasion d’une rencontre partenariale
le 19 septembre dédiée à l’économie, cette stratégie départementale de développement
économique définit les grandes orientations et les interventions prioritaires visant à renforcer
l’attractivité, l’innovation et la compétitivité du territoire.
2
Sommaire
PREAMBULE
5
ECO-GRAPHIE DE LA NIEVRE
7
1. LES SPECIFICITES DE LA SITUATION SOCIO-DEMOGRAPHIQUE NIVERNAISE
1.1 Une polarisation de l’espace départemental
1.2 Une décroissance démographique ralentie
1.3 Une population active en recul
1.4 Des niveaux de formation et de qualification inférieurs à la moyenne régionale mais un
nombre d’étudiants important
1.5 Un marché du travail fragilisé par une forte restructuration dans la plupart des secteurs
1.6 Une réelle précarité sociale
8
8
9
11
2. DES ACTIVITES ECONOMIQUES EN MUTATION
2.1 Profil économique de la Nièvre
18
18
2.1.1
2.1.2
2.1.3
Un tissu dense de petites entreprises
Une ventilation géographique des entreprises et des emplois disparate
Une balance commerciale positive
2.2 Des secteurs d’activités traditionnels
2.2.1
2.2.2
2.2.3
2.2.4
Une forte tradition agricole
Une spécificité forestière
Une filière automobile très présente
Des activités industrielles confrontées à la mondialisation de l’économie et de la production.
2.3 Une économie résidentielle
2.3.1
2.3.2
Les commerces et services
Le tourisme : un levier d’attractivité transversal et durable pour la Nièvre
2.4 Entreprendre : un défi pour la Nièvre ?
2.4.1
2.4.2
2.4.3
Une dynamique de créations d’entreprises
Un esprit entrepreneurial à développer
La prégnante question de la transmission reprise des entreprises
12
14
17
19
19
20
21
21
24
26
27
28
28
29
33
33
33
34
3. LES RESSOURCES ET FACTEURS DE DEVELOPPEMENT DE LA NIEVRE
3.1 Un désenclavement en marche
3.2 Des infrastructures numériques performantes
3.3 Une offre territoriale peu valorisée et peu qualifiée
3.4 Un déficit d’image économique
3.5 Une offre de formation à potentiel
3.6 Un cadre de vie, facteur d’attractivité…
3.7 Mais une offre de logement insuffisante et de qualité relative
35
35
37
39
41
42
43
43
4. L’ORGANISATION ET LES ACTEURS DE LA DYNAMIQUE ECONOMIQUE NIVERNAISE
4.1 Un territoire de coopération et des acteurs fédérés
4.2 Une stratégie et des politiques de développement économique
4.3 Des outils et dispositifs de développement
45
45
49
50
3
STRATEGIE DEPARTEMENTALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : FAIRE DE LA
NIEVRE UN LABORATOIRE DE L’ECO-DEVELOPPEMENT
52
Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique
1. Des rencontres partenariales du développement économique
2. Une agence départementale unique de développement économique : Nièvre Développement
3. Un dispositif coordonné d’accueil des porteurs de projets économiques
4. Une veille économique et des connaissances partagées
56
57
58
60
62
Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire
63
5. De réelles perspectives de désenclavement à court et moyen terme des infrastructures traditionelles 64
6. Un territoire precurseur en matière d’infrastructures numériques
65
7. Une offre foncière et immobilière adaptée
66
8. Une stratégie de marketing territorial au service du développement de la Nièvre
68
9. Des services « Accueil entreprise » facilitateurs
69
10.Une technopôle régionale de l’innovation implantée et active en Nièvre
71
Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie sociale et
solidaire
11. Des outils au service des créateurs d’entreprise
12. Le défi de la transmission reprise d’entreprises relevé collectivement
13. Un accompagnement au financement des projets
14. Une organisation des services sur le territoire
Objectif 4 : Structurer les filières économiques et avoir une démarche opportuniste de stratégie de
niches
15. Une politique touristique qualifiée et durable
16. Maintien de la population agricole
17. Production et diversification agricole : vers un nouveau modèle économique
18. Circuits courts et produits à haute valeur environnementale
19. Structuration de la filière Bois
20. Filière automobile et transport : des entreprises nivernaises de pointe dans la révolution
technologique des véhicules de demain
21. Le Pôle de la Performance de Magny Cours : vitrine des compétences et savoir-faire nivernais
22. Innovation et vulgarisation des usages TIC
23. Un outil départemental de soutien aux stratégies de niches
73
74
76
77
78
80
81
83
85
87
89
91
92
94
95
Objectif 5 : Contribuer à la cohésion sociale par l’emploi et la solidarité
24. Insertion par l’activité économique : sécuriser, accompagner, intégrer
25. Gestion anticipée des compétences et des emplois du territoire
96
97
98
PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL ANNUALISE DU PLAN D’ACTIONS
99
STRATEGIE DEPARTEMENTALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE :
SYNTHESE ENJEUX – OBJECTIFS – ACTIONS
102
4
Préambule
Une volonté partagée
Affichant une volonté partagée de promouvoir le département, le Conseil Général de la
Nièvre a engagé l’élaboration d’une stratégie départementale de développement économique
(SDDE) destinée à améliorer l’efficacité de l’action publique territoriale.
Cette démarche, inscrite dans la stratégie territoriale Nièvre 2021, a pour ambition de faire de
la Nièvre un laboratoire de l’éco-développement : un terrain d’expérimentation grandeur
nature pour la recherche et le développement, l’innovation et le transfert de technologies ; un
département où les collectivités et les entreprises sont mobilisées vers l’exemplarité en matière
de développement durable, où la créativité des pôles de savoir-faire est encouragée par le
rapprochement des acteurs de l’enseignement, de la recherche et des entreprises des filières
ancrées sur les atouts du territoire.
Une démarche concertée
Au cours d’une première phase (premier semestre 2010) a été élaboré un diagnostic partagé
entre les principaux acteurs de l’aménagement du territoire. Le Département a souhaité que les
orientations stratégiques du schéma soient partagées par ses partenaires et l’ensemble des
acteurs nivernais, en organisant une concertation sur son projet. Engagée dès le second
semestre 2010, cette phase de concertation s’est poursuivie jusqu’à la validation du présent
schéma.
Ces échanges ont représenté un moment fort de mobilisation des acteurs nivernais et permis
d’enrichir les réflexions pour aboutir au document formalisé. Celui-ci a conduit à la définition
des grands principes devant guider l’aménagement et le développement économique du
territoire et à l’identification des axes stratégiques de cette intervention publique.
Une collaboration partenariale
La Nièvre se présente comme une entité composée de pays et de communautés de communes,
chaque niveau d’intervention devant à la fois gérer et développer ses actions propres et
s’impliquer dans les projets élaborés à un niveau plus vaste. La complémentarité des initiatives
et leur cohérence avec l’objectif commun de développement de la Nièvre sont des objectifs
permanents pour l’ensemble des acteurs impliqués.
L’articulation des différentes politiques départementales avec celles de ses partenaires
institutionnels et des différents acteurs du développement nivernais doit être un préalable à la
mise en œuvre des orientations dégagées dans la SDDE, pour garantir une intervention plus
efficace et plus cohérente, au service du développement du territoire.
L’action intercommunale doit être soutenue afin de promouvoir la réalisation de véritables
projets de territoire, d’adapter les décisions aux nécessités de terrain et à l’échelle pertinente, et
enfin de lancer des réflexions conjointes sur des thèmes rapprochant des intercommunalités
voisines.
Par ailleurs, située à l’intersection de trois régions, la Nièvre entretient des relations régulières
avec des départements hors région Bourgogne, tels que le Cher ou l’Allier. Des territoires
nivernais se trouvent ainsi au cœur de réseaux de flux physiques (humains, marchands,…), qui
dépassent le cadre strict des limites administratives du département ou de la région. Le
Département souhaite poursuivre ces collaborations qui porteront notamment sur les projets
de développement économique, l’enseignement supérieur, les infrastructures, et l’amélioration
des services à la population.
5
De même, la SDDE est appelé à inspirer de nouveaux dispositifs de coordination avec les
échelons européen, national et régional.
Un schéma évolutif
Cette démarche se veut vivante, évolutive et opérante. Le contenu de la stratégie a vocation à
être adapté en fonction des mutations du territoire nivernais et de sa future organisation
administrative. Cette adaptation sera mise en œuvre dans le même esprit et dans la poursuite
de la démarche concertée en associant les acteurs économiques partenaires et plus largement la
société civile.
6
ECO-GRAPHIE DE LA NIEVRE
7
1. LES SPECIFICITES DE LA SITUATION SOCIODEMOGRAPHIQUE NIVERNAISE
1.1 Une polarisation de l’espace départemental
Presque 50 % des Nivernais habitent dans l’espace à
dominante rurale contre un tiers pour la Bourgogne.
Le département ne compte qu’une seule
agglomération
parmi
les
dix
principales
agglomérations bourguignonnes : celle de Nevers qui
comprend aussi la troisième ville du département,
Varennes-Vauzelles (agglomération de près de 67 000
habitants au 1er janvier 2010).
Répartition de la population
Les autres « agglomérations » nivernaises, CosneCours-sur-Loire, Fourchambault et Decize, sont de
dimension modeste (de l’ordre de 8 000 à 15 000 habitants). Les communes de plus de 2 000
habitants sont très inégalement réparties dans le département. La plupart se situe dans l’ouest
et le sud-ouest de la Nièvre ; l’Est et le nord du département forment un espace peu peuplé et
rural. Cette polarisation de l’espace nivernais se retrouve dans la répartition spatiale des
personnes jeunes et âgées : les jeunes sont plus nombreux à l’ouest du département, les
personnes âgées à l’est et au nord.
Densité de population (hab au km²)
Ce contraste s’explique par la concentration des activités économiques le long de l’axe ligérien
qui a prioritairement bénéficié du développement industriel du département, sur lequel est
venu s’agréger le développement du secteur tertiaire et administratif.
On observe depuis plusieurs années une croissance des phénomènes de périurbanisation des
pôles urbains de Nevers et de Cosne-Cours-sur-Loire.
Enjeux :
Une maîtrise de la localisation de l’emploi concourant à un rééquilibrage et non
une accentuation de la polarisation de l’espace.
Des initiatives en matière d’aménagement du territoire indispensables pour
atténuer les effets de la polarisation.
8
1.2 Une décroissance démographique ralentie
Au sein d’une région bénéficiant d’une démographie relativement dynamique, la Nièvre
comptait près de 220 000 habitants au 1er janvier 2009.
Avec 13,5 % de la population régionale,
la Nièvre est le moins peuplé des
départements bourguignons. C’est aussi
le département le moins vaste de la
Bourgogne : 6 817 km² de superficie soit
22 % de la superficie régionale. Enfin,
c’est un territoire à densité de
population très faible : près de
33 habitants au km², contre 52 habitants
au km² pour la densité bourguignonne.
Au niveau des départements français, la
Nièvre se classe au 22e rang pour sa
superficie et au 86e rang pour sa
population.
Evolution de la population
(1999 – 2008)
INSEE
Taux d’évolution
annuel moyen
de la population
entre 1999-2008
1
0,8
La baisse de population observée
0,4
0
depuis plusieurs décennies ralentit : la
Nièvre a perdu 4 200 habitants entre
1999 et 2008 (soit plus de 450 habitants par an), contre 8 100 entre 1990 et 1999 (900 par an).
Les évolutions sont contrastées sur le territoire : elles profitent particulièrement aux Pays
Nivernais Morvan et Bourgogne Nivernaise alors que le Pays Nevers Sud Nivernais voit son
érosion démographique s’accélérer. On peut toutefois observer une « fracture territoriale » à
l’œuvre sur le quart Sud Est du département où moins d’une commune sur deux voit sa
population augmenter dans ce périmètre.
Le déficit naturel se poursuit avec 1 986 naissances et 2 971 décès en 2009 et devrait
s’accroître encore avec le vieillissement de la population. En 2008, alors que le taux de
mortalité (13 ‰) est supérieur aux moyennes régionales et nationales, le taux de natalité est le
plus faible des quatre départements de la Bourgogne (9,3 ‰). Cette même année, la part des
femmes en âge de procréer est plus faible (37 % de la population féminine contre 42 % en
Bourgogne) et le taux de fécondité proche de la moyenne régionale.
La Nièvre est un département à la fois :
relativement âgé (seulement
21 % de la population a moins
de 20 ans alors que près du
tiers des nivernais a plus de
60 ans),
nouvellement attractif pour les
actifs et les seniors.
Taux de variation annuel de la population
INSEE 2007
Entre 2002 et 2007, le taux d’entrants
dans notre département (10,02 %) est
supérieur au taux de sortants (9,91 %).
Le taux de variation annuel de la
population est donc redevenu positif
dans notre département.
9
Une analyse de ces arrivées par tranches d’âge révèle la forte proportion de jeunes de 18-35
ans, ils sont les plus nombreux à s’installer en Nièvre. La seconde catégorie dans ses arrivées
concerne les 55-65 ans.
Le bilan « entrants – sortants » des migrations présente paradoxalement un solde contrasté
selon les tranches d’âges observées :
les moins de 30 ans : un solde migratoire très négatif, les nombreuses entrées ne
compensant pas les sorties. Ces départs s’expliquent principalement par la poursuite
d’études supérieures ou la recherche d’emploi. Dans cette tranche d’âge, on peut noter
également quelques retours au Pays puisque 21 % des nouveaux nivernais sont nés
dans la Nièvre.
Les 30 à 50 ans : des migrations équilibrées, les arrivées compensant les départs.
Les 50 ans et plus : les migrations génèrent un solde positif, les arrivées nombreuses
étant couplées aux départs peu nombreux, les migrations viennent accentuer le
phénomène de vieillissement issu des départs de population jeunes en âge de procréer.
Les retours de natifs du département en fin de carrière sont finalement peu nombreux.
Les loyers et coûts d’achat des logements modérés semblent également susciter des
installations de populations peu contraintes professionnellement (retraités, préretraités,
couples sans emploi ou dont l’un seulement travaille).
Bilan des migrations entre la
Nièvre et le reste de la France
(2002 – 2007) - INSEE
Répartition des nouveaux arrivants selon leur type d’activités
INSEE
Moins de 14 ans
Elèves, étudiants, stagiaires
Chômeurs
Actifs ayant un emploi
Femmes ou hommes au foyer
Autres inactifs
Retraités ou préretraités
ENSEMBLE
Allier
Cher
Cote d’Or
Nièvre
Saône et Loire
Yonne
11 %
11 %
10 %
45 %
4%
4%
15 %
100 %
12 %
9%
9%
48 %
4%
4%
14 %
100 %
10 %
24 %
7%
48 %
3%
2%
7%
100 %
11 %
8%
10 %
41 %
4%
5%
20 %
100 %
13 %
8%
9%
49 %
4%
4%
13 %
100 %
13 %
6%
9%
47 %
4%
4%
17 %
100 %
Une étude récente de l’INSEE (2010) nous permet d’avoir une analyse plus fine de ces
nouveaux nivernais :
ils proviennent à 30 % de l’Île de France, 14 % de la région Centre, 13 % du reste de la
Bourgogne et 8 % de l’étranger (anglais et néerlandais principalement, moins
d’allemands). Leur origine géographique s’est donc diversifiée au détriment de l’Île de
France (38 % des nouveaux arrivants entre 1990 et 1999).
10
72 % viennent de l’urbain (grandes villes et leurs aires d’influence) et s’installent
principalement dans les cantons du Nord du département et à Nevers,
ils sont plus jeunes dans l’urbain (plus d’actifs) que dans le rural (plus de retraités),
ils sont plutôt diplômés puisque 46 % des nouveaux arrivants (de plus de 15 ans) ont
au moins le bac (27 % pour l’ensemble de la Nièvre). Leur niveau d’étude est
cependant plus faible que les arrivants des départements voisins (la proportion des
diplômés de l’enseignement supérieur est de 1 à 12 points plus faible).
ils sont plus touchés par le chômage : 19% sont des demandeurs d’emplois (12 % pour
l’ensemble de la Nièvre).
Cet apport migratoire est récent, concernant majoritairement des jeunes, et permet d’envisager
à long terme une inversion de l’effet toupie de la pyramide des âges nivernaise.
Pour ce faire, la Nièvre doit privilégier ces arrivées pour les développer et tenter de freiner les
sorties pour tendre vers un solde équilibré voire positif inversant les tendances observées.
Si, aujourd'hui, les projections construites sur les tendances connues conduisent à une perte
continue plus ou moins importante de la population nivernaise, d'autres scénarios pourraient
conduire à un repeuplement progressif de notre territoire. Ainsi, le regain d'intérêt de certaines
populations urbaines pour la ruralité, l'amélioration des infrastructures de déplacement,
l'implantation de nouvelles entreprises sont autant de facteurs qui, conjugués, peuvent
renforcer l'attractivité de la Nièvre.
D'autre part, la structure actuelle de la pyramide des âges se caractérise par une part
importante de personnes de plus de 65 ans. Cette tranche de population verra ses effectifs
diminuer très fortement au cours des 20 prochaines années. Après cette phase de poursuite de
la diminution de la population, c'est une pyramide des âges plus homogène qui apparaîtra
rendant alors le solde naturel plus positif. Ce rajeunissement pourrait être un facteur très
positif à moyen terme.
Enjeux :
Des défis démographiques d’envergure : un solde naturel déficitaire lié aux
départs nombreux de population jeune conduisant à une diminution et un
vieillissement de la population désormais en partie compensé par un solde
migratoire redevenu positif à privilégier.
Comment privilégier les entrées et réduire les départs de population jeune et ainsi
agir sur le solde naturel en inversant les tendances ?
Comment valoriser le rôle social (solidarité) et économique (transfert de
compétences, consommation, épargne) des seniors ?
1.3 Une population active en recul
En 2007, la population active de la Nièvre est estimée à 92 432 personnes, soit 69 % de la
population nivernaise âgée de 15 ans à 64 ans. Ce taux d’activité est un peu plus faible que la
moyenne nationale et que celle des départements voisins, vraisemblablement du fait d’une
proportion plus importante de retraités de moins de 65 ans.
Compte tenu des caractéristiques démographiques de la population, la part de retraités (35 %)
est largement supérieure aux statistiques des autres départements de la région (30 %) et de la
moyenne nationale (25 %). Les proportions d’ouvriers (14,8 % des salariés du département) et
d’agriculteurs exploitants (2,1 %) sont également supérieures à la part nationale. Au contraire,
les professions intermédiaires, les cadres et professions intellectuelles supérieures, et les
artisans - commerçants chefs d’entreprises sont proportionnellement moins présents dans la
Nièvre qu’au niveau national.
11
D’un point de vue dynamique, on Evolution de la population active en France,
Région et départements d’ici 2015 (en indice):
observe entre 1999 et 2008 une INSEE
progression du nombre des cadres et
professions intellectuelles supérieures,
des professions intermédiaires, des
employés et des retraités. En revanche,
le nombre d’agriculteurs exploitants,
d’artisans
commerçants
chefs
d’entreprises et d’ouvriers diminue.
Les projections d’ici 2015 semblent
présager d’une baisse importante de la
population active : ainsi, la Nièvre
perdrait 11,6% de sa population active
entre 1999 et 2015 quand la Bourgogne n’en perdrait que 5,2%.
Les effets génération (effet du vieillissement de la population) et migration (mobilité
géographique) se cumulent en Nièvre. La part des moins de 30 ans dans la population active
passerait ainsi de 23,9% en 1999 à 21,3% en 2015. Le taux d’activité féminin connaîtrait une
légère augmentation, la part des femmes dans la population active devrait passer de 46,5% en
1999 à 46,9% en 2015.
Un double enjeu combinatoire :
Une création diversifiée d’emplois sur le territoire pour constituer autant de
facteurs d’attrait et de maintien de la population active.
Un ancrage territorial des actifs, ressources humaines indispensables, porteurs et
développeurs des activités existantes.
1.4 Des niveaux de formation et de qualification inférieurs
à la moyenne régionale mais un nombre d’étudiants
importants
Sur le département, on recense :
34 collèges (30 publics et 4 privés) qui accueillent un total de plus de 9 300 collégiens,
23 lycées d’enseignement général, professionnel ou agricole (16 publics et 5 privés) qui
accueillent plus de 6 500 lycéens,
9 établissements d’enseignement supérieur (7 publics et 2 privés),
9 centres d’apprentissage (8 publics et 1 privé),
10 établissements de Formation Professionnelle ouverts aux adultes (6 associations et
4 privés),
18 établissements de réinsertion sociale professionnelle (17 associations et 1
entreprise).
Tous les établissements d’enseignement supérieur et 10 des 23 lycées nivernais se localisent sur
l’Agglomération de Nevers. 13 lycées se trouvent sur 7 communes sur l’ensemble du
département : Château Chinon, Cosne-sur-Loire, Clamecy, Decize, Guérigny, Saint Saulge et
Varzy.
Si le taux de scolarisation jusqu’au lycée est équivalent à celui de la Bourgogne et de la France,
ce taux est inférieur dans la Nièvre pour les tranches d’âges 18 - 24 ans et 25 – 29 ans, qui
correspondent aux années d’études supérieures.
12
Avec près de 2 150 étudiants pour
l’année solaire 2009-2010, Nevers est la
seconde ville universitaire en Bourgogne
(derrière Dijon). Les formations
proposées sont nombreuses : les
formations de niveau 3 (BTS) sont
fortement représentées (voir paragraphe
3.2 une offre de formation à potentiel).
Part de la population scolarisée en 2008 selon l’âge (en %)
INSEE
17,3 % des bacheliers nivernais 2009
sont inscrits dans les formations
proposées
par
l’Université
de
Bourgogne (la moyenne bourguignonne
étant de 35 %). Selon les lycées, le taux
d’inscription des bacheliers varie de 0 à
41 % et dépend de :
- l’éloignement géographique du
lycée par rapport aux sites de
l’Université de Bourgogne,
- les facilités de transport,
- la structure même du lycée : par exemple, sur 4 lycées privés, 3 sont des petites
structures qui proposent uniquement des baccalauréats technologiques, à l’issue
desquels les lycéens poursuivent en BTS.
Si entre 1999 et 2006, on observe une élévation du niveau de qualification pour les Bac/Bac
Professionnels, les Bac + 2 et supérieurs à Bac + 2, l’écart reste cependant encore important
avec la moyenne de la région.
Source : SE-UNSA 58
Le taux supérieur de certificat d’études primaires (plus de 18 %) par rapport à la Bourgogne
(moins de 16 %), reflète notamment le nombre important de personnes âgées dans la Nièvre.
Enjeux :
Une équation difficile : la mise en adéquation du niveau de qualification aux
attentes du marché de l’emploi.
La valorisation des acquis professionnels, levier de reconnaissance d’une
qualification acquise et réelle.
13
1.5 Un marché du travail fragilisé par
restructuration dans la plupart des secteurs
une forte
Fin 2008, la Nièvre compte 80 161 emplois, dont 70 663 salariés et 9 488 non salariés. Entre
1998 et 2008, l’emploi nivernais a diminué de 1,08 % (recul de 0,85 % pour les emplois salariés
et de 2,79 % pour les emplois non salariés). Sur la même période, les autres départements
régionaux ont tous connus une augmentation du nombre d’emplois.
A l’échelle du département, le secteur tertiaire (services et commerces) représente 71,3 % des
emplois. Viennent ensuite les secteurs de l’industrie (15,8 %), de la construction (7,2 %) et de
l’agriculture (5,7 %).
Du fait de la crise, l’emploi salarié a connu une forte diminution dans la Nièvre à partir de
2009 (- 3,7 %, soit 1 600 emplois de moins). Le secteur des services a maintenu son rythme de
croissance. Malgré les pertes d’emplois dans le commerce de gros, le commerce s’est stabilisé
alors que la construction et surtout l'industrie sont toujours en crise. La métallurgie et
l'industrie du caoutchouc et plastique sont les secteurs qui pénalisent fortement l'industrie.
Evolution des emplois salariés dans le Département par secteurs d’activités
URSSAF - ACOSS
En 2009, toutes les zones d’emploi de la Région ont été touchées par la baisse du nombre
d’emplois salariés, avec des variations allant de - 0,3 % à - 4,4 %. Si l’est de la Région résiste
mieux, on notera que parmi les trois zones d’emplois ayant connu les plus fortes chutes, deux
sont dans le département de la Nièvre.
14
Evolution des emplois salariés dans la région en 2009
Pôle emploi
Du fait des sur et sous représentations de certains secteurs d’activités, certains territoires
pourraient être fragilisés par une forte dépendance des marchés extérieurs. Ainsi, Nevers est la
zone d’emploi qui semble la plus protégée des fluctuations des marchés extérieurs par une
sphère productive relativement faible (25,7 %) par rapport aux sphères résidentielle (44,8 %)
et publique (29,5 %). Cosne-sur-Loire, par contre, est la zone d’emploi qui semble la plus
dépendante.
La fragilité de Decize provient du cumul d’une forte spécialisation (dans le secteur de la chimie
- caoutchouc - plastiques) et d’une forte concentration (les 4 plus gros établissements
représentent plus d’un quart des emplois de la zone).
L’intérim a également fortement chuté dans la Nièvre en 2008. En 2009, l’emploi intérimaire a
progressé mais n’a pas retrouvé son niveau habituel (un déficit de 1 000 postes environ
perdure avec la situation d’avant crise). La reprise d’activité observée profite surtout au travail
intérimaire alors que les effectifs « permanents » continuent de diminuer.
Evolution des emplois salariés dans
le Département pour l’Intérim
URSSAF - ACOSS
Caractéristique observée depuis plus de 10 ans en matière de chômage (même si la crise vient
de réduire considérablement les écarts), la Nièvre maintient un taux de chômage (8,8% au
1er trimestre 2011) plus élevé que celui de la région mais moins élevé que la moyenne nationale,
comme si le département avait plus de difficulté à profiter pleinement de la dynamique
économique régionale.
15
Taux de chômage trimestriel (en %)
INSEE
Le nombre de demandeurs d’emploi a fortement augmenté entre 2008 et 2010 (+ 30 %). Les
hommes ont vu leur part croître de plus de 40 % mais les femmes restent encore plus
nombreuses.
La demande d’emploi des 25-49 ans a tendance à se stabiliser mais reste à un niveau élevé.
L’augmentation pour la tranche d’âge des plus de 50 ans s’explique par des licenciements et
des fins de contrats mais aussi par un glissement vers cette tranche des demandeurs d’emplois
longue durée les plus âgés de la tranche 25-49 ans. Une forte proportion de ces demandeurs
d’emplois est peu diplômée (70 % ont un niveau inférieur au Bac).
Selon une enquête menée par Pôle Emploi en 2010, il y aurait pour la Nièvre 5 491 projets de
recrutements déclarés par les employeurs principalement dans l’agriculture et la santé.
Le bassin de Nevers représente 53 % des recrutements du département (22 % pour le bassin
de Cosne-sur-Loire et 25 % pour celui de Decize).
Nombre de projets de recrutement par secteur d’activité en 2010
Pôle emploi
Enjeux :
Un déséquilibre actifs – emplois préjudiciable au développement économique,
Le maintien d’emplois diversifiés dans les territoires fragiles.
16
1.6 Une réelle précarité sociale
En 2008, la moitié de la population nivernaise vit dans un ménage qui déclare un revenu fiscal
par unité de consommation inférieur à 16 700 €. Ce niveau médian de revenu, inférieur aux
valeurs régionales (17 650 €) et de France métropolitaine hors Ile-de-France (17 630 €), classe
la Nièvre au 60e rang des départements français, niveau proche de celui de la Saône-et-Loire.
50 % des foyers fiscaux nivernais ne sont pas imposés. La proportion est largement supérieure
aux taux régional et national qui se situent respectivement à 45,6 % et 45,2 %.
La répartition spatiale des revenus dans la
Nièvre est marquée par des contrastes
entre les territoires : les revenus fiscaux
sont plus élevés dans les cantons urbains,
là où les catégories sociales favorisées sont
plus présentes que dans les cantons de
l’espace rural.
Revenus médians (euros)
INSEE
Les ménages les plus aisés ont un revenu
fiscal 4,6 fois supérieur à celui des plus
pauvres. Les disparités entre les revenus
sont moindres que dans l’ensemble de la
France métropolitaine (5,4 fois) mais plus
importantes qu’en Bourgogne (4,4 fois).
Le principal déterminant du salaire est la
catégorie professionnelle. Dans la Nièvre
un cadre gagne près de 3 fois le revenu
d’un ouvrier non qualifié.
Le revenu des ménages nivernais provient essentiellement de l’activité à 59,14% (traitements et
salaires). La part des retraites et pensions est de 40 % dans la Nièvre, part la plus forte de
Bourgogne et de 9 points supérieure à la moyenne régionale (14 points supérieure à la
moyenne nationale) du fait de la proportion relativement plus élevée de personnes âgées.
Le nombre d’allocataires CAF est en augmentation (34 300 en 2009, 33 400 en 2007), avec
notamment une forte proportion de personnes isolées (40 %) et de familles monoparentales
(16 %).
Plus de 6 350 personnes sont allocataires de minima sociaux (RMI-RSA) et leur nombre s’est
accru de 14 % entre 2002 et 2010. Les allocataires de minima sociaux (RMI-RSA) sont
concentrés dans les villes et à proximité de celles-ci, ce qui correspond notamment à la
répartition de la population dans le département. Les communes rurales sont également
concernées par ces difficultés sociales.
Concernant les bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé, les bénéficiaires de l’Allocation
Parent Isolé et les bénéficiaires de l’allocation Solidarité Vieillesse, la Nièvre se situe largement
au dessus des taux régionaux et nationaux.
Les jeunes sont également affectés par la précarité : 18% des jeunes âgés de 15 à 29 ans sortent
du système scolaire sans diplôme, contre un taux national de 16%. Les bénéficiaires du fonds
d’aide aux jeunes attribué pour favoriser l’insertion socio-professionnelle est de 21,3 pour
1 000 contre 13,6 pour 1 000 en Bourgogne.
Enjeu :
Une priorité à donner à l’emploi : une place pour chaque nivernais.
17
2. DES ACTIVITES ECONOMIQUES EN MUTATION
2.1 Profil économique de la Nièvre
La Nièvre représente un poids économique moyen au sein de la Région Bourgogne. Le
département figure loin derrière les principales concentrations économiques que sont la Côted’Or, la Saône-et-Loire ou l’Yonne. Il pèse un peu plus de 10 % de l’économie régionale selon
les critères du PIB, des bases de taxes professionnelles ou encore du nombre d’établissements.
Le tissu économique (secteur marchand et non marchand, y compris l’agriculture et l’intérim)
du département comptait, fin 2008, 18 000 établissements, soit près de 14 % de l’ensemble des
établissements de la région tous domaines confondus.
Ce tissu économique est légèrement plus dense que la moyenne régionale même si l’on peut
observer de réelles disparités au sein du département.
L’économie nivernaise est une économie plutôt tournée vers ses habitants. Ainsi, 55 % des
établissements ont une vocation économique plus résidentielle (ou présentielle) qu’exportatrice
(les principaux secteurs d’activités qui composent l’économie non présentielle dans la Nièvre
étant l’industrie et l’agriculture). En terme d’emploi salarié, 72 % des postes intègrent
l’économie présentielle.
Le secteur des services (incluant les services publics) représente près d’un établissement sur
deux. Le commerce représente près de 14 % des établissements de la Nièvre. Son taux est
inférieur à la Bourgogne (21,30 %). L’industrie représente 6 % du nombre total
d’établissements mais est clairement pourvoyeuse d’emplois avec 19 % des effectifs salariés
totaux de la Nièvre. Les établissements dépendants de grands groupes, avec des effectifs
importants sont principalement localisés dans le Val de Loire, sur les communes de Clamecy,
Imphy et Decize.
Répartition des entreprises par secteur d’activité (en %)
INSEE/CLAP/Baseco Bourgogne - CCI de la Nièvre - 01-01-2009
La construction représente 8 % des établissements mais est composée majoritairement de très
petites entreprises. Près d’un établissement sur deux n’a aucun salarié.
Dans le secteur de l’agriculture, la Nièvre est le département bourguignon où la part de
l’emploi agricole est la plus importante : près de 6 % contre moins de 5 % dans l’ensemble de
la Bourgogne et près de 3 % au niveau de la France métropolitaine. 40 % des établissements
du secteur agricole se situent dans le Pays Nivernais Morvan.
18
2.1.1
Un tissu dense de petites entreprises
L’économie nivernaise est constituée d’une majorité de Très Petites Entreprises (TPE) : 60 %
des établissements sont des entreprises individuelles et 93 % ont moins de 10 salariés.
Seulement 1 % des entreprises ont plus de 50 salariés. Le poids des entreprises de plus de 50
salariés est très faible (seulement 1 % des entreprises nivernaises).
Reflet historique d’un développement structuré autour d’activités endogènes, agricoles et de
proximité, cette situation est source d’une moindre fragilité et d’une moindre dépendance
économique en cas de crise industrielle mais elle limite également le développement
économique et la pérennisation des savoir-faire.
Enjeux :
La nécessité d’un accompagnement spécifique des entreprises présentes sur le
territoire.
La lutte contre le risque d’isolement par un renforcement des actions collectives
permettant un accès à l’information, à la formation, à l’innovation…pour les
TPE – PME.
Favoriser l’accès à des marchés extérieurs au département.
2.1.2 Une ventilation géographique des entreprises et des emplois
disparate
Nombre d’établissements (tous secteurs confondus)
par commune
La répartition des entreprises et des
emplois sur le département apparaît
déséquilibré.
INSEE – cartographie CCI
Les entreprises (tous types de secteur
d’activités) sont principalement situées
sur le Val de Loire et l’est du
département. On observe une zone
centrale moins dense, allant de Varzy
au sud du Bazois. A noter que les
entreprises
artisanales
sont
majoritairement implantées en zone
rurale (notamment pour les secteurs
alimentation et bâtiment).
Proportion d’établissements (tous secteurs confondus)
par pays
Proportion d’emplois (tous secteurs confondus)
par pays
INSEE
INSEE
24 %
29 %
25 %
46 %
11 %
65 %
19
Bénéficiant pleinement du pôle économique que représente l’agglomération de Nevers, le Pays
de Nevers Sud Nivernais concentre 46 % des établissements nivernais sur son territoire. Il
concentre 2/3 des établissements de plus de 50 salariés et 65 % des emplois salariés recensés
dans le département. Le tissu économique est composé de structures de taille plus importante
que sur l’ensemble du département : 7 emplois par établissement pour 5 en moyenne à
l’échelon de la Nièvre. Le secteur tertiaire est fortement représenté.
Le Pays Bourgogne Nivernaise et la Puisaye Nivernaise regroupent 29 % des établissements de
la Nièvre. Son tissu économique (nombre d’établissement par rapport à la population) est plus
dense que sur l’ensemble du département de la Nièvre avec 57 établissements pour 1 000
habitants. Les secteurs de l’industrie, de la construction et du commerce sont légèrement plus
présents que sur l’ensemble du département au dépend du secteur tertiaire. 24 % des emplois
de la Nièvre sont situés dans ce Pays.
Le Pays Nivernais Morvan représente 25 % de l’activité économique de la Nièvre et 11 % de
l’emploi du département. L’effectif moyen des entreprises de ce territoire est inférieur à
3 emplois par établissement. L’activité économique est dominée par les services. L’agriculture
y est également très présente avec près de 40 % des exploitations agricoles.
Ces disparités territoriales peuvent s’expliquer en partie par :
l’inégalité des territoires face aux dessertes routières,
la concurrence de territoires plus attractifs (Allier, Cher, Côte-d’Or),
le caractère principalement rural de certaines zones (absence d’agglomération autre que
Nevers),
les difficultés économiques liées à de nombreuses restructurations.
2.1.3
Une balance commerciale positive
Depuis 2008, les échanges commerciaux sont orientés à la baisse. En 2010, la balance
commerciale enregistre un solde positif de 151 millions €. Mais ce solde est en baisse par
rapport à 2009 (183 millions €), 2008 (272 millions €) et 2007 (185 millions €), à l’instar des
autres territoires. Dans le même temps, ce solde a été de 1,08 milliards € en Bourgogne.
Exportations – Importations en Nièvre – Source : Douanes
En 2010, la Nièvre a exporté pour une valeur de 728 millions €. Depuis 2007, les exportations
ont diminué de 31,5 %, alors que celles de la région n’ont diminué que de 26 %. Environ
160 entreprises nivernaises exportent, dont 60 % dans le secteur de l’industrie, 30 % dans le
commerce et 10 % dans les services.
20
Premiers postes à l’export : les produits sidérurgiques et 1ère transformation de l’acier (environ
25 % des exportations), l’équipement automobile (14 % des exportations, en forte régression),
les métaux non ferreux (11%). Viennent ensuite les produits en caoutchouc et le matériel
électrique.
En 2010, la Nièvre a importé pour une valeur de 577 millions €. Depuis 2007, les importations
ont diminué de 34 %, alors que celles de la région n’ont diminué que de 22 %.
Premiers postes à l’import : les métaux non ferreux (33 % des importations), les produits
sidérurgiques (13 %) et les textiles, habillement, cuir et chaussures (11 %). A noter une forte
croissance de l’importation des déchets industriels (5 %).
Les échanges commerciaux nivernais se font majoritairement avec l’Union Européenne
(80 %). On note une émergence forte des importations venant de la Russie.
2.2 Des secteurs d’activités traditionnels
L’agriculture et l’industrie, secteurs historiques du département, restent encore fortement
ancrées dans le tissu économique nivernais.
Ainsi, sur les 18 000 établissements actifs que compte le département en 2008, l’agriculture en
représente 26 %, soit une proportion très importante comparativement au reste de la France
(taux national de 12 %).
Malgré plusieurs années de mutations économiques et de restructurations, la Nièvre a
conservé un appareil productif industriel comparable au niveau national (6 % des
établissements nivernais). Cette caractéristique se retrouve dans la forte proportion d’ouvriers
(15 %) par rapport à la moyenne nationale.
La construction (8 %), le commerce (14 %) et les services (46 %) sont insuffisamment
représentés par rapport au niveau national. La part des établissements publics est comparable
au niveau national (14%).
Enjeux :
Un phénomène de mutations subies dans les filières traditionnelles : comment
anticiper, comment transformer et adapter l’outil de production (automobile,
agriculture, métallurgie…)
Une place réelle pour des filières en devenir (énergies renouvelables, traitement et
valorisation des déchets, métiers de l’eau, économie numérique…) ?
2.2.1
Une forte tradition agricole
De la moyenne montagne aux vignobles de Pouilly, en passant
par l’élevage et les céréales, l’agriculture se montre
omniprésente et diversifiée sur tout le territoire nivernais.
La Nièvre se caractérise par une agriculture performante,
véritable secteur clef de l’économie départementale. La valeur
totale des produits et services est de 412 millions € en 2009
(soit 14 % des résultats régionaux) répartis comme suit :
243 millions € pour les productions végétales,
149 millions € pour les productions animales,
20 millions € pour les productions de service.
21
La Nièvre est le département bourguignon où la part de l’emploi agricole est la plus
importante : près de 6 % (4 569 emplois) contre moins de 5 % dans l’ensemble de la région et
près de 3 % au niveau national.
L’élevage bovin allaitant est l’activité agricole majeure du département (une exploitation sur
trois). On recense 374 000 bovins (dont 200 000 vaches et génisses nourrices et 118 000 veaux
de moins de 1 an) dans le département, de race charolaise pour la plus grande majorité.
Cette activité se caractérise par des systèmes extensifs herbagers, avec une saisonnalité
marquée de la production.
La plupart des exploitations bovines produit des animaux maigres. Ainsi, près de 80 000
broutards et mâles de moins de 2 ans sont sortis des élevages nivernais en 2008,
essentiellement à destination de l’Italie ou d’autres départements français. Les circuits de
commercialisation des bovins sont multiples, partagés entre structures coopératives, marchés
au cadran et négociants.
L’organisation des relations entre ces différents opérateurs est primordiale pour la filière
bovine, dans un contexte de dépendance des producteurs par rapport à l’aval.
La production de « viande finie » s’établissait à un peu plus de 30 000 têtes pour un poids total
de près de 12 000 tonnes, principalement des femelles.
La Nièvre est également reconnue pour la qualité de ses céréales, notamment le blé panifiable
et l’orge brassicole.
Dans le nord ouest du département, l’élevage est nettement moins présent au profit des
cultures céréalières et oléagineuses, secteur considéré comme intermédiaire du point de vue
des conditions d’exploitation et des rendements.
Les cultures ont eu tendance à se développer dans le centre du département, lors de cessation
d’activités d’exploitation d’élevage non reprises. La réglementation sur le non retournement de
prairies a jugulé cette tendance.
La surface totale dévolue à la viticulture dans le département est de 1 420 ha dont 1 240 ha
pour les AOC. La production est essentiellement consacrée au vin blanc, avec 62 895 hl pour
une production quasi confidentielle de 5 600 hl en rouge.
22
Géographiquement, l’agriculture nivernaise se divise en cinq secteurs bien distincts, avec une
spécialisation croissante des territoires :
le Morvan, où l’élevage est la production dominante, sans toutefois oublier la
production de sapins de Noël. Zone de petite montagne (rattachée au Massif Central),
soumise à des handicaps naturels reconnus, le Morvan peut se prévaloir de certaines
spécificités qui doivent être prises en compte dans les dynamiques de développement
agricole : territoire difficile, potentialités agronomiques limitées, relative mauvaise
structuration des exploitations, systèmes d’exploitations nécessitant de gros apports de
capitaux.
La Sologne Bourbonnaise, pédologiquement différente du Morvan, est également une
zone où l’élevage bovin prédomine.
la zone centrale de plaine (Nivernais Central) qui maintient un élevage principalement
de bovins, avec un marché d’importance européenne (Moulins-Engilbert) et une
agriculture plutôt céréalière. Cette zone intermédiaire, avec des sols à potentiel
agronomique moyen, compense la relative faiblesse des rendements par une
augmentation régulière de la taille des exploitations.
la Bourgogne Nivernaise qui développe notamment une activité très spécialisée autour
de la viticulture et de la production céréalière.
l’entre Loire et Allier, zone d’élevage qui regroupe notamment une forte proportion
d’éleveurs sélectionneurs.
la Puisaye zone de polyculture élevage qui comptait auparavant de nombreux élevages
laitiers.
Si la surface agricole utilisée est supérieure aux moyennes régionale et nationale, la valeur des
terres est bien inférieure (2 660 € l’hectare contre 2 940 € l’hectare pour la région et 5 170 € au
niveau national).
Cependant, l’agriculture nivernaise est fragile. Le nombre d’exploitation poursuit sa chute
(- 17 % depuis 2000). Tandis que les petites exploitations disparaissent, les plus grandes
deviennent de plus en plus nombreuses. D’une part les départs d’exploitants âgés ont non
seulement servi à installer des jeunes, mais surtout à agrandir les exploitations en place. Ainsi,
la surface moyenne des exploitations atteint 139 ha (soit près du double de la moyenne
nationale) et seules 4 % des exploitations professionnelles ont une surface inférieure à 20 ha
alors que les moyennes régionale et nationale sont à 19 %.
Conséquence de l’agrandissement des structures, la concentration des moyens de production
devient progressivement antagoniste avec l’installation des jeunes. Les capitaux nécessaires à la
reprise des actifs matériels (foncier, cheptel, équipements, matériel) pénalisent très fortement
l’installation des jeunes agriculteurs et encore plus les installations hors cadre familial qui sont
pourtant indispensables pour enrayer le déclin démographique.
Alors que la moyenne d’âge est de 53 ans pour les chefs d’entreprises et qu’en 2010 plus de
100 exploitants ont atteint l’âge de la retraite, le nombre d’installation reste faible (rapport
d’une installation pour 1,5 cessation). Cette situation va se traduire par une baisse du nombre
d’actifs agricoles et sans doute une diminution du nombre de vaches nourrices.
Enfin, malgré l’intense activité agricole sur son territoire, la Nièvre transforme encore peu ses
produits localement (par exemple, 80 % de la production brute céréalière sort du
département), ce qui ne génère pas de plus-values économiques supplémentaires pour le
département.
23
Enjeux :
Le paradoxe d’une agriculture menacée et de besoins alimentaires exponentiels en
France et dans le monde.
La qualité au rendez-vous d’une évolution naissante des comportements d’achats
alimentaires.
La carte à jouer des agriculteurs nivernais dans les circuits courts grâce au capital
confiance de la qualité de leur production.
Une vulnérabilité des exploitations qui freine ou provoque des changements
d’organisation ?
Un nouveau modèle agricole durable propre au territoire nivernais à développer.
2.2.2
Une spécificité forestière
La forêt nivernaise occupe une superficie de 226 255 ha (soit plus d’1 ha de bois par habitant),
ce qui représente un taux de boisement de 33 % et près d’un quart de la forêt totale
bourguignonne. Elle s’accroît naturellement de 1,8 million de m3 de bois par an. Ainsi, avec
près de 40 millions de m3 sur pied, la Nièvre s’inscrit parmi les réserves forestières les plus
importantes au cœur de l’hexagone.
Taux de boisement
Agreste
A l’image de la forêt française, la forêt
nivernaise est largement dominée par les
essences feuillues (180 000 ha), avec
notamment des peuplements de chênes
reconnus internationalement pour leur
qualité.
Le département constitue également une
des premières réserves françaises
de résineux (épicéas et douglas) avec
45 000 ha, situés principalement sur le
massif forestier du Morvan et dans le
nord est de la Nièvre.
Les forêts publiques (domaniales,
communales…) représentent environ 60 000 ha. Les forêts privées représentent donc environ
deux tiers des surfaces boisées. Il est à noter que plus de 40 % de l’espace forestier
départemental est engagé dans une démarche de gestion durable à travers l’éco-certification.
Malgré ses atouts, la ressource forestière nivernaise n’échappe pas à la problématique du
morcellement des parcelles et du manque de sylviculture dont la conséquence est la proportion
trop importante de bois de qualité moyenne.
En 2008, 47 entreprises industrielles travaillent dans cette filière bois sur le département et
représentent plus de 700 emplois. Plus de 500 entreprises sont référencées de l’exploitation
forestière à la seconde transformation du bois.
24
Evolution de la mobilisation annuelle de pins douglas
en Bourgogne et dans le Morvan
Toutes catégories de bois confondues, les
prélèvements récoltés avoisinent 773 000 m3
en 2008, soit une évolution positive de 14%
par rapport à 2001. Le Morvan est devenu
au fil des ans le premier réservoir européen
de douglas et les prévisions de récolte de
résineux laissent espérer un triplement au
cours des vingt prochaines années.
Les récoltes de bois d’œuvre feuillus et résineux représentent 428 500 m3 en 2008, dont
259 500 m3 sont éco-certifiés.
Paradoxalement, s’il se présente comme la principale réserve de chêne de France,
le département a vu sa production de sciages feuillus chuter de plus de 45% depuis les années
90. Ainsi, la production de sciages de chêne est passée de 42 163 m3 en 1991 à seulement
14 127 m3 en 2008.
Inversement, la production de sciages de résineux n’a cessé de progresser au cours des quinze
dernières années coïncidant avec la montée en puissance de la récolte de la forêt douglas en
Morvan. Elle dépasse 212 000 m3 en 2008 représentant un peu plus de 85% de la production
de sciages répartie entre quelques entreprises.
L’implantation, depuis 2008, de deux unités de sciages de forte capacité en périphérie du
Morvan, l’annonce programmée du pôle bois-énergie de Sardy-les-Epiry opérationnel à
l’horizon 2013, font craindre un risque de surexploitation de la forêt résineuse bourguignonne.
Cela, même si les projets concernés ne visent de par leur nature ni les mêmes ressources ni les
mêmes catégories de bois et en considérant aujourd’hui que seuls 48,7 % de l’accroissement
annuel de la forêt résineuse bourguignonne est récoltée localement. (Sources IFN tous
résineux confondus bis d’œuvre bois d’industrie).
En revanche, la filière feuillue souffre aujourd’hui d’une sous exploitation au regard de la
diminution importante des sciages produits dans la Nièvre depuis quinze ans et en
considération du faible volume de bois d’oeuvre récolté, représentant à peine un peu plus de
23,6 % de l’accroissement naturel annuel de la forêt feuillue toutes catégories confondues bois
d’œuvre et bois d’industrie (20,2% en Bourgogne - sources IFN Agreste).
Cette situation appelle à inventer de nouvelles valorisations de la forêt feuillue qui combinent à
la fois l’utilisation de bois d’œuvre et de bois industrie, recréant des conditions d’exploitation
de la forêt similaires à celles observées quelques décennies auparavant, telles que la Nièvre a
pu les connaître à la grande époque de la carbonisation et de la chimie du bois, mais surtout
favorisant les bases solides d’un développement attendu des filières de seconde
transformation.
Même si la production de bois, à laquelle s’ajoute la chasse, est la seule fonction actuellement
rémunératrice pour les propriétaires, d’autres fonctions se développent :
lutte contre l’effet de serre : le bois énergie automatique se développe avec une
vingtaine de chaufferies collectives et un pôle d’excellence rurale visant la valorisation
de la biomasse (dont une majorité de biomasse issue de la forêt). La consommation de
bois bûche est très développée et plus de 90 000 m3 de bois ont été commercialisés en
2008 (hors auto-consommation).
25
les activités de loisirs de pleine nature dont certaines sont favorisées (randonnée
pédestre, randonnée équestre, VTT, raquettes, ski de fond, cueillette de champignons
…) et d’autres réglementées (quads, motos «vertes» …),
la forêt est un des milieux les plus riches sur le plan de la biodiversité. Elle contribue
également de manière efficace à la protection de la ressource en eau et à la
préservation des milieux et des espèces animales et végétales.
Enjeux :
Une gestion raisonnée de la ressource à l’utilisation locale des productions.
Une filière à renforcer par l’utilisation diversifiée de la ressource (énergie, bâtiment,
ameublement, chimie…).
Un équilibre à trouver entre renforcement des entreprises présentes et implantation
de nouvelles entreprises.
2.2.3
Une filière automobile très présente
La Nièvre est considérée comme un département où la filière automobile est particulièrement
présente : elle compte ainsi environ 3 000 emplois, le quart de l’emploi industriel
départemental. L’une des particularités est le fait que les trois plus gros employeurs
représentent légèrement plus de 50% de l’effectif total de la filière.
La fragilité de la filière est structurelle et conjoncturelle avec les effets combinés de la crise
économique et de la crise affectant la filière automobile traditionnelle. En effet, après une
période difficile en 2007, et plus nettement depuis 2008, ces entreprises doivent faire face
comme beaucoup à une dégradation structurelle et conjoncturelle du marché. Entre périodes
de chômage partiel, restructurations annoncées, licenciements et même fermeture définitive
pour l’une d’entre elles (Henkel Surfaces Technologies), elles sont en plein cœur d’une crise
économique sans précédent.
Parfois créées par un seul homme, aujourd’hui souvent aux mains de groupes étrangers bien
éloignés des préoccupations locales, ces entreprises doivent miser, dorénavant, pour assurer
leur survie, sur l’innovation, la recherche et le développement…autour de la performance.
Parallèlement à cette crise sans précédent du secteur de l’automobile traditionnel, on constate
une hausse de la demande en véhicules propres. Cette évolution de la demande est également
constatée sur le marché du sport automobile.
Elément différenciant pour le territoire, la
présence à Magny-Cours d’un technopôle,
implanté autour du circuit de F1 et dédié
principalement aux activités et à l’industrie des
sports mécaniques, apporte une image
hautement technologique au Département.
Accueillant 19 entreprises détenant des savoirfaire industriel et technologique de haut
niveau (et représentant 386 emplois et un
chiffre d’affaires de plus de 37 millions € en
2009) au sein du Pôle de la Performance, le
technopôle a été labellisé par la DATAR
Système Productif Local en 2006 et Grappe
d’entreprises en 2011.
Le technopôle de Nevers Magny Cours
26
Les entreprises présentes disposent souvent, en interne, de moyens d’essais et de laboratoires
de recherche et développement. Une soufflerie spécialisée dans l’expertise aérodynamique est
présente sur le site.
Si le technopôle est aujourd’hui principalement centré sur les activités liées au sport
automobile (conception - construction de véhicules de compétition, écuries de courses
automobiles, écoles de pilotage), nombre de ses compétences et expertises sont mises au
service d’autres types d’activités telles que l’industrie automobile au sens large, l’aéronautique
ou d’autres secteurs industriels. A titre d’exemple, la société Exagon Motors développe un
véhicule GT français hautes performances, à propulsion électrique : la « Furtive e-GT ».
La FURTIVE – eGT
Exagon Motors
Le Centre de Recherche et de Transfert de Technologie Welience, inauguré en 2005 sur le site
de Magny-Cours, a pour ambition de développer des liens entre entreprises et recherche. Il
s’agit de favoriser le développement des entreprises déjà installées et permettre la création
d’entreprises nouvelles intervenant sur des créneaux de haute technologie.
Ce Centre offre ainsi des services de haut niveau aux industriels de l’automobile et des
transports dans une logique de performance dans les domaines d’activités suivants : essais
matériaux et structure, dynamique et acoustique des véhicules, simulation/CFAO/design
industrie.
L’Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports, école d’ingénieur de renommée
nationale située à Nevers, entretient des rapports fréquents avec le technopôle et participe au
Développement du Pôle de la Performance.
Enjeux :
La force et la performance des activités de niches alliant recherche, innovation et
haute technologie.
Le maillon manquant sur le territoire : le grand constructeur donneur d’ordre.
2.2.4 Des activités industrielles confrontées à la mondialisation de
l’économie et de la production.
La Nièvre est l’héritière d’une forte tradition industrielle, notamment métallurgique comme en
témoigne la présence des forges de Guérigny et les mines de La Machine. En 1900, 31 % de la
population active du département était employée dans l’industrie. Aujourd’hui, le secteur
industriel représente environ 16 % des emplois.
27
Il existe dans le département plusieurs grands établissements de plus de 400 salariés comme
Valéo Sécurité Habitacle, Arcelor Mittal Stainless and Nickel Alloys et Anvis France Decize.
Ces grands établissements sont principalement localisés le long du Val de Loire, avec une
prédominance pour le Pays Nevers Sud Nivernais (Nevers, Imphy, Decize).
82 % des établissements industriels recensés en 2008 ont une taille inférieure à 10 salariés mais
n’emploient que 11 % des salariés. En revanche, les établissements de plus de 50 salariés
représentent 5 % des établissements et 65 % des emplois.
Les secteurs les plus représentatifs sont les industries de biens intermédiaires, les biens de
consommation puis les biens d’équipements. En ce qui concerne les effectifs salariés, la
métallurgie et la fabrication de produits métalliques viennent en tête, suivie de la fabrication de
produits en caoutchouc et en plastiques puis des autres industries manufacturières. Le travail
du bois, industries du papier et imprimeries sont aussi bien implantés.
Compte tenu de la taille de l’ensemble des entreprises nivernaises (majorité de TPE), les
centres de décision sont internes au département. On peut cependant observer que les plus
grands établissements ont leur siège social hors Nièvre.
Affectés par les mutations et le « sur-choc » conjoncturel et structurel, les effectifs salariés de
l’industrie ont ainsi baissé de 15 % entre 2004 et 2008 en Nièvre (contre – 10 % en moyenne
régionale) avec des chutes importantes dans la fabrication d’équipements électriques,
électroniques, informatiques et de machines.
Enjeux :
Un accompagnement des projets de développement et des mutations
d’entreprises industrielles à renforcer.
L’innovation à rendre accessible à tous.
2.3 Une économie résidentielle
2.3.1
Les commerces et services
Un fort développement du tertiaire
L’économie de la Nièvre est également marquée par un fort développement du secteur
tertiaire : plus de 71 % des emplois de la Nièvre dépendent du secteur du commerce et des
services, un chiffre égal à la moyenne régionale mais inférieur à la moyenne nationale (76 %).
Dans les services, l’administration publique, la santé, l’action sociale et l’enseignement
viennent en tête et regroupent 37 % des emplois salariés.
La dynamique économique du département apparaît résidentielle, c’est à dire que ses activités
sont majoritairement tournées vers la satisfaction des besoins des personnes présentes, qu’elles
soient résidantes ou touristes. En outre, elle l’est plus que dans le reste de la région : près de
72 % des effectifs salariés œuvrent dans cette sphère contre 66 % pour la région.
L’Agglomération de Nevers : troisième pôle commercial de Bourgogne
En 2009, la Nièvre compte plus de 2 450 établissements commerciaux (300 000 m² de surface
de vente de plus de 300 m²) ouverts aux particuliers et ce secteur représente plus de 9 000
emplois.
28
Parmi les établissements de plus de 300 m², le premier secteur employeur est celui du
commerce de détail non alimentaire, avec plus de la moitié des établissements. Il est marqué
par la présence des principales enseignes nationales de la grande distribution.
L’équipement commercial est très complet. Les grandes zones commerciales se concentrent
dans les zones périurbaines (plus précisément à Nevers, Varennes-Vauzelles et Marzy) et
attirent une clientèle qui dépasse les frontières départementales. A l’inverse, le petit commerce
de proximité ne subsiste que dans les centres-villes et certaines aires rurales.
Neuf pôles commerciaux ont été répertoriés dans le département : la zone de Nevers qui
déborde sur trois cantons du Cher, la zone de La Charité-sur-Loire fortement attirée par le
Pôle de Nevers, la zone de Cosne-sur-Loire intégrant deux cantons du Cher, la zone de
Decize, la zone de Clamecy qui intègre des communes de l’Yonne, et quatre zones de
proximité sur le Morvan (Corbigny, Château-Chinon, Moulins-Engilbert, Luzy).
Dornes et Lormes ne constituent pas des pôles commerciaux structurant réellement une zone
de chalandise. Elles subissent les attractions de Moulins et Decize pour la première, d’Avallon
pour la seconde.
L’évasion commerciale représente environ 15 % des dépenses commercialisables (CCI –
2004). Elle est similaire en importance à celle d’un département comme l’Yonne, inférieure à la
Saône-et-Loire attirée par Dijon et Lyon, et supérieure à la Côte-d’Or (Dijon constituant un
pôle d’ancrage de la consommation).
Très faible en alimentaire, elle est beaucoup plus significative en « équipement de la maison et
culture » et en « équipement de la personne ».
Zones de chalandises
Cartographie CCI
2.3.2 Le tourisme : un levier d’attractivité transversal et durable
pour la Nièvre
Le tourisme est une économie bien réelle, non délocalisable. Si les touristes sont mobiles par
nature et donc susceptibles d’être détournés, les offres et les opportunités d’un territoire ne
sont pas exportables. C’est un capital naturel, culturel et humain fixe à faire fructifier.
29
Le tourisme est également une économie souple et relativement peu coûteuse à développer,
non délocalisable et productrice de ressources toute l’année.
Avec 8,7 millions de nuitées en 2009, l’économie touristique nivernaise représente environ
5 % du PIB du département (à comparer avec l’agriculture qui représente environ 10,5 % du
PIB) et 4 % de l’emploi salarié en Nièvre (2 553 emplois). En juillet et août, l’emploi est deux
fois plus élevé. Le chiffre d’affaires touristique total de la Nièvre est estimé entre 200 et
250 millions €.
La Nièvre dispose d’un très grand potentiel touristique, du fait de la qualité et de l’importante
diversité de ressources paysagères, de sites historiques et archéologiques, de lieux et
évènements culturels prestigieux. Même si l’attractivité touristique des territoires n’est pas
égale partout, la Nièvre dispose de grands atouts sur lesquels s’appuyer :
la notoriété internationale de sa région BOURGOGNE/Burgundy,
la réputation et la richesse des animations proposées par de grands sites à l’exemple de
La Charité sur Loire (site UNESCO), de Nevers (Ville d’Art et d’Histoire) et de
Bibracte - Mont Beuvray (Grand Site de France),
les réalités de consommation touristique (flux de visiteurs et de clients) sur 3 bassins
majeurs :
o la LOIRE, à mi-chemin entre sa source et son embouchure, partie sauvage et
préservée avec la présence d’une réserve naturelle et du 1er site WWF Fluvial
de France : le Bec d’Allier,
o le CANAL DU NIVERNAIS, voie d’eau parmi les plus populaires de France
auprès des plaisanciers et de plus en plus de cylcotouristes (effet des
aménagements sur la véloroute-voie verte),
o le MORVAN, fort de son label PARC NATUREL REGIONAL, faisant de ce
massif semi-montagneux une destination ECO-Touristique à 2h de Paris,
composé d’une offre aqua-ludique rassemblée autour d’un réseau de 6 Grands
Lacs, d’une offre de ressourcement et de Bien-être et de nombreuses
prestations et activités de pleine nature accessibles à tous publics.
C’est sur ces espaces que le
tourisme nivernais se construit
et peut être mis en marché. Ainsi
exposée, la Nièvre renvoie une
image positive du territoire, tant
auprès des vacanciers que
des habitants, mais également
auprès d’investisseurs potentiels,
aspirants de plus en plus à
conjuguer qualité/cadre de vie et
niveau de services.
Pour
bien
visualiser
les
caractéristiques et le potentiel économique du tourisme nivernais, un parallèle avec les analyses
nationales du Tourisme à la Campagne1 peut être réalisé.
Longtemps considérée comme lieu de vacances par défaut, la campagne est désormais une
destination choisie par 39% des Français qui ont le « goût de la campagne » et plus
précisément pour 50% des Franciliens et 50% des Lyonnais. La Nièvre tient donc une
position géographique privilégiée à mi-chemin entre ces deux grands bassins émetteurs de
clientèles.
1
Tourisme à la campagne. Revue Espace, N°98 - 2008
30
La campagne est une destination « coup de cœur », disposant d’une mosaïque de points
d’intérêts particulièrement motivante pour les multiples consommateurs.
La Nièvre mise ainsi sur la « quête de sens, la considération de soi et le besoin de Nature » en
capitalisant sur une gamme d’activités et de sites particulièrement riche et singulière pour un
territoire rural.
Destination de dernière minute, la campagne est proche, généralement moins chère qu’une
station littorale ou de montagne, et essentiellement consommée en séjour non-marchand chez
des amis ou de la famille (en moyenne 8 séjours sur 10 sont effectués en résidence secondaire).
Ainsi la saisonnalité, plus lisse à la campagne avec une part importante de courts séjours, de
multiples départs où les opérateurs proposent des tarifs accessibles toute l’année pour les
classes moyennes, sont des avantages concurrentiels forts.
De la qualité, voire même du haut de gamme à « prix doux », le changement s’amorce dans la
Nièvre par un développement d’offres touristiques en phase avec la spontanéité et les
évolutions du marché. L’enjeu majeur pour les entreprises et les territoires nivernais consiste à
apporter des réponses qualitatives de plus en plus personnalisées au client et en temps réel.
C’est dans cet objectif que le Département a voté un programme spécifique, le Schéma de
Développement Touristique Durable 2010 – 2012 (SDTD), piloté par l’Agence de
Développement et de Réservation Touristiques (ADRT), afin de mettre en œuvre une
politique de communication et de mise en marché reposant sur ces caractéristiques et
singularités, venant ainsi appuyer le développement des entreprises et des territoires nivernais.
84,7 % de la capacité d’accueil touristique globale est composée de lits non-marchands
(résidences secondaires), soit environ 109 000 lits.
Avec 819 structures d’hébergements marchands pour une capacité d’accueil de 19 813 lits
touristiques, la Nièvre représente environ 19 % de la capacité d’accueil marchande régionale.
Près de 51 % de cette capacité d’accueil marchande est détenue par l’hôtellerie de plein air
(près de 40 % en Bourgogne) et 23 % par l’hôtellerie (près de 32 % en Bourgogne). Au total,
ce sont plus de 730 000 nuitées marchandes qui sont comptabilisées en 2010 dans les hôtels,
campings et gîtes ruraux. Le type d’hébergement réalisant la majeure partie du volume de
nuitées touristiques marchandes est l’hôtellerie, avec près de 422 000 nuitées en 2010.
En 2009, la Nièvre se situe au 51ème rang des départements touristiques français (milieu du
classement), devant la Côte-d’Or mais derrière l’Yonne.
Après une phase de progression entre 2004 et 2008 (+3,2 % de nuitées ; un taux d’occupation
avoisinant les 50 %), l’hôtellerie nivernaise a subi de plein fouet les effets de la crise
économique en 2009. On a ainsi enregistré une perte de 6,5 % du volume des nuitées par
rapport à 2008 et de 3,4 % par rapport à 2004. Le taux d’occupation a également chuté pour
s’établir à 46,4 % (-2,9 points par rapport à 2008, baisse comparable à celle observée au niveau
national : -3,3 points). C’est le taux d’occupation le plus faible observé en région sur l’exercice
2009 (Bourgogne : 52 %) pour le secteur hôtelier. 2010 s’est heureusement placé sous le signe
de la reprise pour l’hôtellerie : +3,4 % de nuitées par rapport à 2009 et un taux d’occupation
de 48 %. On retrouve un niveau de fréquentation comparable à celui constaté en 2004. Dans
les hôtels du département, la part de la clientèle issue du tourisme d’affaires est évaluée à 58 %
pour l’année 2010. Lorsqu’on s’intéresse plus spécifiquement à la zone Nevers-Val de Loire,
cette part atteint 64 %. »
31
Taux d’occupation des hébergements
INSEE
Entre 2004 et 2010, la fréquentation de l’hôtellerie de plein air a diminué de
2,5 % avec 251 415 nuitées enregistrées sur la saison 2010. Grâce au regain d’intérêt des
clientèles françaises pour l’hébergement de plein air et le retour des clientèles étrangères, les
campings semblent tirer leur épingle du jeu depuis les 2 dernières saisons. Le taux
d’occupation des campings progresse donc légèrement (+ 1,3 points) pour s’établir à 19,1 %,
mais reste très en retard par rapport au taux d’occupation de la Région (25,5 %). A noter
toutefois le très bon taux d’occupation des emplacements locatifs qui avoisine les 51 %, soit le
taux le plus élevé enregistré cette saison en Région.
L’offre des gîtes ruraux a progressé entre 2004 et 2010 (+ 9,4 % de semaines offertes à la
location) mais la fréquentation n’a pas suivi dans les mêmes proportions (le taux d’occupation
est en baisse de 6,2 points). En effet, en 2010 les nuitées consommées en gîtes ruraux ont
encore diminué de 12,5 % par rapport à 2004.
Le tourisme est par nature multi-facette. Son développement influe de diverses façons sur la
vie et l’économie des territoires en ayant une incidence sur :
la vie sociale et la cohésion entre les populations (résidentes et séjournantes) autour de
projets, de grandes et petites manifestations,
l’environnement, en contribuant à la sensibilisation et à la découverte des espaces
naturels préservés,
la culture, à travers l’invitation au voyage et à la découverte, la confrontation, l’échange
et l’enrichissement des modes de vie et de pensée,
les transports, composante essentielle du tourisme, en contribuant à l’amélioration des
accès (signalétique, voirie, nouvelle mobilité...),
l’habitat, en influence la création et la rénovation des hébergements, marchands ou
non, face à des contraintes énergétiques, paysagères, patrimoniales…
les services en milieu rural, où le tourisme apporte un complément d’activité
permettant à des commerces et services de pérenniser leurs activités, tant au bénéfice
des habitants que des vacanciers.
Enjeux :
Une plus forte identification de l’offre nivernaise,
Un second souffle pour l’attrait touristique de la Nièvre par l’implantation de
projets moteurs et structurants.
Une offre d’hébergement à étoffer permettant l’accueil de clientèles diversifiées (du
camping base de loisirs à l’hôtel 5 étoiles).
32
2.4 Entreprendre : un défi pour la Nièvre ?
2.4.1
Une dynamique de créations d’entreprises
Sur la période 2000 – 2010, la dynamique de création d’entreprises est largement positive dans
la Nièvre, et l’évolution suit celle de la France.
Evolution du nombre de créations entre 2000 et 2010
Indice base 100 en 2000 - APCE
Parmi ces créations, la proportion d’entreprises artisanales est plus importante dans le
département : 1 entreprise sur 3 (contre 1 entreprise sur 4 en Bourgogne).
Selon l’APCE, en 2008 et 2009, la création d’entreprises a été dopée par le statut d’autoentrepreneurs : ainsi 1 375 entreprises ont été créées en 2009 (787 en 2008) dont 61 % avec le
statut auto-entreprise. Les tendances observées en 2010 témoignent cependant d’un
ralentissement des créations sous ce statut (-9,3 %) puisque la proportion d’entreprises créées
cette année sous le régime de l’auto-entrepreneur représente 56 % des créations.
On peut relever que les entreprises créées sont de petites tailles (6,4 % des entreprises
emploient des salariés au démarrage de l’activité en 2010). Evolution du nombre de créations entre 2000 et 2010 en
Nièvre selon l’emploi de salariés au démarrage
Indice base 100 en 2000 - APCE
Les taux de survie des entreprises à un an et trois ans sont relativement stables
(respectivement 90 % et 70 %). On observe cependant une relative fragilité des entreprises audelà de ces trois premières années. Les années 5 et 6 constituent un cap très difficile à passer.
2.4.2
Un esprit entrepreneurial à développer
La culture d’entreprendre semble moins présente dans le département et le développement
endogène semble être encore en retrait dans la Nièvre. Ainsi, sur la période 2004 – 2008, le
département possède le plus faible taux de création - reprise d’entreprise de la région
Bourgogne, soit 141 créations pour 10 000 habitants (161 pour la Bourgogne et 224 pour la
France), ce qui situe la Nièvre au 86ème rang national.
33
2.4.3 La prégnante question de la transmission reprise des
entreprises
Selon les secteurs d’activité, cette question présente plus ou moins d’acuité. Dans les dix ans à
venir, elle concernera au premier chef les métiers de l’artisanat : ainsi, 40 % des dirigeants
d’entreprises artisanales seront concernés par la transmission de leur entreprise, soit près de
1 400 établissements à l’échelle du département.
Dans la même période, 31 % des dirigeants d’entreprises du secteur Commerce - Services et
31,5 % des dirigeants d’entreprises du secteur du tourisme seront également concernés par le
sujet, soit respectivement 1650 et 260 établissements.
Enjeux :
Un tissu endogène levier du développement économique de la Nièvre.
Le défi de la transmission des entreprises nivernaises.
La capacité nivernaise à créer, innover, entreprendre, à être acteur de son
développement.
34
3. LES
RESSOURCES
ET
FACTEURS
DEVELOPPEMENT DE LA NIEVRE
DE
3.1 Un désenclavement en marche
Une position stratégique… mais une accessibilité à améliorer
Située dans le quart nord-est de la France, la Nièvre dispose d’une position géographique
stratégique, au carrefour des flux nord-sud et est-ouest, à mi-distance entre Paris et Lyon et à
égale distance des métropoles européennes Londres, Barcelone, Francfort et Rome.
Si la création de l’autoroute A 77 a été une étape importante du désenclavement du
département, elle reste toutefois insuffisante et maintient la Nièvre au rang des départements
français où l’équipement autoroutier est le moins développé. Ainsi, les déplacements
transversaux n’ont pas connu de grande amélioration et les difficultés sont toujours aussi
grandes dans les liaisons avec Dijon, chef-lieu de la région, Auxerre et Mâcon.
D’autres étapes restent à franchir, notamment l’ouverture vers le Sud avec la poursuite de
l’aménagement de l’A77 / RN7 au sud de Magny-Cours, en lien avec la progression de la route
est-ouest « Centre-Europe-Atlantique ».
Sur le plan du réseau ferroviaire, seules deux lignes traversent le département : une ligne nordsud « Paris – Nevers - Clermont Ferrand » (14 allers/16 retours pour Paris ; 12 allers/7 retours
pour Clermont) et une ligne ouest-sud-est « Nantes – Nevers – Lyon (11 allers/10 retours
pour Nantes ; 14 allers/retours pour Lyon).
Nevers - Dijon (11 allers/10 retours par jour) est assurée au titre des liaisons de niveau
régional mais n’assure pas, à ce jour, un niveau de service susceptible d’offrir une véritable
alternative au transport routier.
L’évolution du trafic ferroviaire de voyageurs augmente en Bourgogne mais moins nettement
dans la Nièvre et dans l’Yonne, du fait notamment du manque d’interconnexions du réseau.
35
Le projet de Ligne Grande Vitesse Paris Lyon qui passerait par (ou proche de)
Nevers constituerait une véritable aubaine
pour le désenclavement durable du
département. Un tel équipement structurant
représenterait bien évidemment un coût
important mais il constituerait de façon
certaine un investissement productif. Il
permettrait
de
soutenir
l’activité
économique, ouvrirait les territoires
concernés à une nouvelle mobilité et
accessibilité et renforcerait leur attractivité
de façon durable. Ce projet modifierait
totalement la donne et permettrait d’offrir
des perspectives résolument nouvelles,
impulsant un dynamisme économique,
démographique, social, culturel sans
précédant.
Projets du tracé de la ligne LGV
Le fret ferroviaire est comme partout en France assez peu développé dans la Nièvre. Une
initiative récente est cependant à noter : Réseau Ferré de France, Lafarge et Eiffage ont signé
un accord de partenariat avec la Compagnie Ferroviaire Régionale, nouvel opérateur
ferroviaire de proximité. Lafarge et Eiffage exploitent dans le centre de la Nièvre des carrières
de granulats qui présentent des perspectives significatives de développement.
L’aéroport civil de Nevers Fourchambault propose diverses activités en sus des évacuations
sanitaires : aviation d’affaires, vols à la demande et avion taxi (fret et passagers), aviation de
loisirs, location de hangars pour aéronefs et accueil de manifestations aéronautiques. En terme
de trafic commercial et d’affaire, on comptabilise près de 90 vols en 2010, ce qui correspond à
390 passagers. Environ 80 % de ces vols sont liés au site de Nevers - Magny-Cours.
Sont également présents sur le territoire des aérodromes à Clamecy, Cosne-sur-Loire et la
Charité-sur-Loire, et le plus grand héliport de France à Magny-Cours.
Au plan fluvial, la Nièvre dispose d’un certain nombre d’atouts :
la présence de la Loire, voie reconnue non navigable par VNF sur le département,
mais qui est utilisée à des fins touristiques sur de courts parcours (canoës…),
pour le transport de marchandises, les ports de Chevenon (sablière) et de Cossaye
(charbon),
pour la plaisance, le canal latéral à la Loire (de Briare à Digoin) et le canal du Nivernais
(qui relie le bassin de la Seine à celui de la Loire).
Les collectivités et les populations locales sont attachées à ces voies d’eau, parties intégrantes
de leur patrimoine et de leur histoire, et support de développement touristique et territorial.
L’activité plaisance constitue le cœur de leur valorisation. On compte de l’ordre de 1 900 à
2 100 passages par an sur le canal latéral à la Loire et 2 400 à Clamecy sur le canal du
Nivernais. Les retombées économiques sont significatives, sur la base des ratios moyens de 23
€ par jour et par personne et de 20 semaines de location par an, on obtient des estimations de
l’ordre de 2,6 millions € de dépenses à terre par les vacanciers louant des bateaux.
36
Carte du trafic fluvial
Dans la Nièvre
VNF
Les chemins de halage forment un axe structurant
de première importance pour le développement de
ces voies d’eau. Il peut être le support d’activités
itinérantes (véloroute, grande randonnée) ou
d’activités de loisirs de proximité : promenade,
petite randonnée, jogging, circuits locaux de VTT.
Les voies d’eau organisent également un espace très
prisé des pêcheurs et l’activité pêche est
particulièrement présente. Le potentiel halieutique
doit être préservé. Des aménagements d’accès ou de
postes de pêches particuliers sont toujours
recherchés.
En termes de transport fluvial, les comptages ont enregistré, en moyenne annuelle,
50 passages sur le canal latéral à la Loire. Les tonnages observés sont très variables d’une
année sur l’autre. Il s’agit principalement de transit et d’expéditions, peu d’arrivages. Il s’agit
pour l’essentiel de produits agricoles et de minerais et déchets pour la métallurgie dans le cadre
d’un trafic de transit (vers les centres céréaliers, vers les implantations industrielles de la
Saône-et-Loire). Il existe un potentiel local important de produits à transporter lié notamment
à la production céréalière de la zone. Plusieurs silos le long de la voie d’eau en témoignent.
3.2 Des infrastructures numériques performantes
De 2006 à 2009, le Syndicat mixte Niverlan représentant le Département et l’agglomération de
Nevers a construit un réseau haut débit d’initiative publique pour apporter le haut débit aux
particuliers, aux collectivités publiques et aux entreprises.
En 2010, le taux de couverture de la population nivernaise (et non du territoire) en haut débit
est proche de 100 %. La Nièvre accueille désormais une offre concurrentielle positive avec le
Groupe SFR pour l’ADSL filaire et l’arrivée prochaine d’un second opérateur national, avec
quatre opérateurs WiMax et satellite, deux opérateurs de proximité et l’ensemble des
opérateurs professionnels nationaux.
37
Carte haut débit
Niverlan
Le réseau haut débit de la Nièvre permet aux entreprises existantes de s’ouvrir à de nouveaux
marchés, aux nouvelles entreprises de s’implanter et de réussir, dans un environnement
privilégié, à deux heures de la région parisienne. L’excellente couverture au niveau du
département devrait être renforcée par le développement de la couverture très haut débit dans
certaines zones d’activités. Ainsi, 600 entreprises proches de la fibre (moins de 500 mètres) ont
la possibilité de s’y connecter.
Pourtant, bon nombre d’entreprises (TPE, PME) et de collectivités publiques n’intègrent les
TIC que pour des usages limités et classiques : gestion courante, relations avec les services
administratifs, site vitrine… Cela traduit un manque de connaissance et de perception des
opportunités et des avantages que peuvent leur apporter ces outils et la facilité d’utiliser un
réseau public haut débit.
Dans le secteur des entreprises, le secteur des TIC regroupe les industries et services des
filières de l’informatique, de l’électronique et des télécommunications. Une croissance très
faible caractérise l’évolution de ce secteur sur le département : on comptabilise une seule
entreprise de fabrication de PC et équipements périphériques. Les TIC représentent
108 entreprises et 255 emplois (189 salariés et 66 non salariés). Seulement deux opérateurs
télécoms de proximité travaillent sur la Nièvre et ils ne sont pas nivernais. Une TPE crée des
logiciels ludiques et interactifs pour les applications pour téléphones mobiles (Midori à Avrée).
Dans le secteur public, des services de l’Etat, des mairies sont devenus clients du réseau. Le
Conseil Général, par le raccordement en fibre optique de ses services, est classé parmi les
collectivités publiques les mieux raccordées en fibre des 14 Délégations de Services Publics
d’Axione (filiale de Bouygues Construction).
L’amélioration de la capillarité du réseau est engagée dans le cadre d’un Schéma
Départemental d’Aménagement Numérique élaboré par Niverlan.
38
Afin de favoriser une meilleure promotion des techniques d’information et de communication
(usages et services), Niverlan a engagé une réflexion avec les principaux partenaires
économiques. En effet, de nombreux freins restent à lever, avec notamment :
la nécessité d’un accompagnement à l’utilisation d’Internet et des TIC (lecture de
l’information, achat en ligne…) qui fera notamment l’objet d’une collaboration avec
les cyberbases. Pour cela, Niverlan crée, en 2011, deux centres de ressources dédiés à
l’entreprise (un basé à Luzy et l’autre dans le Val de Loire),
la nécessité d’un accompagnement dans l’achat d’équipements (personnes en situation
précaire, étudiants, chercheurs d’emploi…) qui pourrait donner naissance à un début
de filière numérique (unité de transformation d’anciens PC par exemple…).
Afin de mesurer l’impact de la création du réseau haut débit d’initiative publique de la Nièvre,
sur l’économie locale, Niverlan a lancé, en
2010, l’Observatoire Numérique de la Nièvre.
Cet outil Internet interactif permettra de
visualiser des cartographies thématiques, de
consulter des analyses et des études sur
l’intégration des TIC dans les entreprises, les
collectivités et chez les particuliers.
Depuis 2004, la Nièvre compte une vingtaine
de Cyberbases, réparties sur l’ensemble du
département, qui constituent des lieux dédiés
où chacun peut :
s’initier à l’utilisation de l’informatique
grâce à la mise à disposition d’un
équipement complet et en bénéficiant
d’un accompagnement individualisé,
participer à la mise en œuvre d’ateliers
collectifs.
Enjeux :
Ouverture et modernité par une circulation des biens, des personnes et des idées.
Le désenclavement du département par une accessibilité en temps réel.
Le développement exponentiel des usages chez les particuliers, dans les collectivités
publiques et dans les entreprises.
Le « télétravail », le e-commerce et le e-tourisme : de nouvelles pistes à saisir.
3.3 Une offre territoriale peu valorisée et peu qualifiée
Une offre d’accueil importante… mais qui doit s’adapter à la demande
La Nièvre compte 37 zones d’activités économiques : 13 zones à vocation départementale
situées principalement le long de l’autoroute A77 et 24 zones à vocation locale dispersées sur
l’ensemble du département. La création de 3 nouvelles zones est en projet à court, moyen ou
long terme. On dénombre également 4 zones industrielles.
Cette densité relativement importante de zones d’activités doit permettre de couvrir les
besoins des entreprises, de la petite entreprise en création à l’entreprise en fort
développement. Pour autant, l’aménagement de ces zones manque de concertation entre les
différents acteurs du développement économique (peu d’harmonisation des pratiques, de
partage d’objectifs).
39
Zones d’activités économiques
Conseil Général
Par ailleurs, si la Nièvre dispose en 2011 d’une offre abondante (341 ha de terrains disponibles
et près de 200 bâtiments), elle semble inadaptée à la demande :
le stock de parcelles utiles (d’une superficie unitaire supérieure à 5 ha) pour l’accueil de
projets structurants est faible (5 % des surfaces disponibles). A l’opposé, les parcelles
de moins de 5 000 m² représentent 65 % des disponibilités foncières.
les biens immobiliers disponibles dédiés à l’accueil d’activités économiques et
notamment industrielles sont nombreux (181 bâtiments représentant près de
227 000 m²) mais nécessitent des travaux importants pour pouvoir constituer une offre
attractive.
Une étude qualitative des différentes zones réalisée en 2010 a révélé les faiblesses suivantes :
difficulté d’accès,
éloignement relatif du centre urbain,
entretien, paysagement et organisation générale de la zone insuffisants,
absence de commercialisation formalisée,
peu de services présents sur les zones : transports en commun, stations services,
sécurité, hôtellerie, restauration…
un niveau d’équipements à compléter,
une communication / signalétique quasi inexistante,
peu de chartes qualité environnementale.
Quatre villages d’entreprises complètent l’offre immobilière sur le département. Localisés sur
des zones d’activités sélectionnées pour leur situation géographique et leur potentiel de
développement (Magny-Cours, Cosne-sur-Loire, Clamecy et Varennes-Vauzelles), ils ont pour
objectif de faciliter l’installation d’entreprises exogènes ou de nouvelles sociétés, quelle que
soit leur activité, dans des locaux confortables et fonctionnels pour leur démarrage, leur
délocalisation ou leur diversification.
En 2011, les villages d’entreprises accueillent 15 sociétés en locatif. Tous les modules se
trouvant sur les villages d’entreprises de Magny-Cours, Varennes-Vauzelles et Cosne-sur-Loire
sont occupés. Sur Clamecy, la moitié des modules est encore disponible.
Dans le cadre de son action en faveur de la création ou reprise d’entreprises, le Conseil
Général de la Nièvre est propriétaire d’un ensemble de bâtiments à finalité de pépinière
d’entreprises, qui comprend 29 bureaux et 7 ateliers. Début 2011, 21 bureaux et 5 ateliers sont
occupés par des entreprises.
40
A noter que la vocation d’une pépinière d’entreprises est d’accompagner des créateurs
d’entreprises pour une courte durée (en moyenne 23 mois), tandis que le village d’entreprises
vise à proposer un hébergement de plus longue durée sous la forme en général de baux
commerciaux (3/6/9 ans). La rotation des entreprises est donc théoriquement totalement
différenciée. Dans la pépinière, malgré le système mis en place pour les loyers (abattement la
première année de location, puis majoration à compter de la troisième), on compte deux
entreprises résidentes depuis plus de 10 ans et cinq depuis plus de 5 ans.
La qualité de la connaissance et du suivi de la situation des zones d’activités est indispensable
pour les structures d’accompagnement des porteurs de projet. La Nièvre s’est organisée et
possède les outils nécessaires à cette veille : une base de données départementale des biens
fonciers ou bâtis disponibles, mise à jour de façon trimestrielle par les agents de
développement des territoires alimentant un observatoire interactif des zones piloté par la
Chambre de Commerce et d’Industrie.
Une SEM à vocation patrimoniale a été mise en place par les acteurs économiques du
territoire afin de répondre à la nécessité, en l’absence d’investisseurs privés (sociétés de crédit
bail, promoteurs), de mobiliser les pouvoirs publics et partenaires privés sur des projets
d’immobiliers d’entreprises.
Une structure de soutien et d’accompagnement à la création d’entreprise (Synergie Création)
vient d’être lancée pour développer, en complément des outils existants, une fonction de test
de projets qui répond aux besoins de certains porteurs, avant la création de l’activité, dans la
phase de démarrage voire au-delà.
Enjeux :
Une offre foncière et immobilière attractive, pierre angulaire du développement
endogène et de l’implantation d’entreprises nouvelles.
Une anticipation des besoins dans la logique « d’un bâtiment d’avance ».
Une réactivité et une mobilisation des acteurs et des outils face aux demandes.
Un décalage entre l’offre existante et la demande (friche industrielle/bâtiments HQE).
3.4 Un déficit d’image économique
Si la qualité de vie dans le département est reconnue, la Nièvre a une image rurale peu
dynamique. Elle est peu référencée au plan régional ou national et sa culture économique reste
faiblement communiquée. Dans un contexte territorial très concurrentiel, la Nièvre souffre de
ce déficit d’image pour attirer entreprises et nouvelles populations, mais également pour
renforcer la fierté d’être nivernais pour ses habitants.
Le Conseil Général de la Nièvre s’est engagé dans la création d’une « marque commerciale »
fédérant les acteurs économiques et territoriaux afin de promouvoir les atouts nivernais,
notamment lors des démarches de prospection et différents contacts avec les porteurs de
projets.
L’objectif est d’augmenter la notoriété de la Nièvre auprès des candidats à l’installation en
fondant la communication sur nos valeurs partagées et sur la tonalité de nos messages à
adapter à la cible. La marque commerciale portée par l’ensemble des partenaires économiques
et territoriaux aura ainsi une efficacité démultipliée.
A cet effet, plusieurs réunions entre partenaires ont permis de dégager les orientations
nécessaires à la rédaction d’un cahier des charges diffusé aux prestataires spécialisés avec la
mission de proposer une identité de marque, accompagnée d’une signature attractive et
dynamique dans le cadre de solutions graphiques et rédactionnelles adaptées.
41
Plusieurs entreprises locales connaissent une dynamique économique remarquable. Citons
notamment : Anvis, Biscuits Grobost, Bongard Bazot et Fils, Cephalon, Elidose, Geficca,
Groupe Charlois, Groupe Danielson, Guy Saget, Look Cycles, Rhodia, Sorec, Textilot…
parmi tant d’autres.
Enjeux :
Une image économique à construire sur la base des valeurs intrinsèques du territoire,
alliance de modernité et de ruralité.
Des pépites nivernaises, une richesse environnementale et humaine réelles mais à
valoriser.
3.5 Une offre de formation à potentiel
Parmi les établissements d’enseignement supérieur, le territoire dispose notamment d’une
Ecole de Gestion et de Commerce, d’une Ecole Supérieure d’Arts Appliqués, d’une Ecole
Supérieure d’Informatique, d’une Faculté de Droit et de Sciences Politiques, d’un Institut de
Formation en Soins Infirmiers, d’un Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports,
d’un Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Bourgogne et d’un Centre d’études
des langues, auxquels il convient d’ajouter une forte représentation de formations de niveau
BTS (agriculture, arts appliqués, automobile, commerce, droit, environnement, industrie,
informatique, santé-social, tourisme).
Parmi les établissements de Formation Professionnelle ouverts aux adultes, on trouve
notamment : l’Association de Formation Professionnelle de l’Industrie, l’Association
Formation Professionnelle Adulte, 4 Centres de Formation d’Apprentis, une antenne du CFA
régional du sport, le Groupement d’établissements publics locaux d’enseignement, l’Institut de
Formation Commerciale Permanente, l’Ecole Supérieure des Techniques Esthétiques et
Coiffure, l’Ecole Formation Conduite Automobile Sécurité Routière, l’Ecole Française des
métiers du Cheval, le Centre National d’Initiation de Formation et de Perfectionnement de la
Poterie de Grès, le Centre de Formation professionnelle et de Promotion Agricole, la
Chambre de Commerce et d’Industrie de la Nièvre (CCI Formation), l’Association de Gestion
et d’Aide à l’Insertion et l’Association de Gestion et d’Orientation, la Maison familiale et rurale
d’entre Nivernais et Morvan, l’Institut Privé d’Enseignement Rural et de Mécanique Agricole,
l’INFA formation, le Conservatoire National des Arts et Métiers… Pour mémoire, une Ecole
de la Deuxième Chance est également présente sur le département.
L’offre de formation professionnelle continue est relativement riche et diversifiée dans le
département, même si elle mériterait d’être complétée dans certains domaines (métiers du bois
par exemple). La plupart des organismes de formation ont leur siège à Nevers mais quelques
organismes sont implantés en milieu rural, et il existe des antennes locales à Cosne-sur-Loire et
Château-Chinon. Par ailleurs, les formateurs sont susceptibles de délocaliser certaines
interventions lorsque les conditions le permettent, comme par exemple à Clamecy (Maison de
la Formation) ou dans certains établissements scolaires.
Plusieurs organismes sont organisés en groupement pour répondre aux besoins exprimés via la
commande publique de formation pour les demandeurs d’emploi (Etat, Conseil Régional, Pôle
Emploi). Les possibilités offertes par la formation « dite ouverte et à distance » commencent à
être exploitées.
Enjeux :
Une offre de formation initiale lisible, évolutive, attractive, adaptée aux défis
démographique à relever.
Une offre de formation continue en accompagnement des initiatives économiques
et de projets de développement.
Une offre de formation continue accessible pour tous les nivernais : exploiter le
potentiel offert par la formation dite « ouverte et à distance ».
42
3.6 Un cadre de vie, facteur d’attractivité…
Un patrimoine naturel diversifié, des ressources naturelles en quantité et en qualité, un
potentiel important de développement des énergies renouvelables, des unités paysagères
variées et porteuses d’identités locales font de la Nièvre un département préservé à fortes
ressources naturelles et ce, à proximité des grands pôles urbains que sont Paris et Lyon.
La politique de valorisation et de protection des espaces naturels sensibles du Conseil Général
est effective et reconnue. C’est également un département pionnier dans la collecte et le tri des
déchets. Force est de constater que ces « infrastructures » naturelles sont insuffisamment
valorisées mais pourraient l’être en développant un tourisme vert. De plus, s’exercent des
menaces localisées et insidieuses, telles que la dégradation de la ressource en eau et la
banalisation de la nature ordinaire.
Biodiversité et espaces naturels
Conseil Général – DREAL Bourgogne
Réserve naturelle
ZICO : Zone d’Intérêt pour la Conservation des
Oiseaux
ZPS : Zone de Protection Spéciale (réseau de sites
natura 2000 en faveur des oiseaux)
Natura 2000-SIC : Site d’Intérêt Communautaire
(réseau natura 2000 en faveur de la faune et de la flore)
ZNIEFF 1 : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique
Faunistique et Floristique (inventaire
ZNIEFF 2 : national de sites naturels remarquables)
Enjeu :
Mise en valeur des atouts environnementaux du territoire.
3.7 … mais une offre de logement insuffisante et de
qualité relative
La Nièvre se caractérise par une très faible proportion de logements collectifs (3/4 de maisons
individuelles pour près de 140 000 logements) et 16 % de résidences secondaires, avec de
fortes disparités entre l’est et l’ouest du département. Dans le Morvan, le nombre de
résidences secondaires augmente plus vite que le nombre de résidences principales.
43
Proportion des résidences
Secondaires (en %)
INSEE
Le nombre de logements vacants est également en légère augmentation (9,7 % en 2007 contre
9 % en 1999) et concerne l’ensemble du département.
Les résidences principales sont relativement anciennes : près de la moitié datent d’avant 1949,
contre 40,3 % en Bourgogne et 30,6 % en France. Au cours des dernières années, elles se sont
agrandies (forte augmentation des 5 pièces ou plus) et présentent un meilleur confort. Pour
autant, il reste encore un certain nombre de logements sans salle de bain et/ou sans chauffage.
Constituent un habitat indigne les locaux utilisés aux fins d’habitation impropres par nature à
cet usage ainsi que les logements dont l’état, ou celui du bâtiment dans lequel ils sont situés,
expose les occupants à des risques manifestes pouvant porter atteinte à leur sécurité physique
ou à leur santé. La Nièvre est le département de Bourgogne le plus touché avec 14 % du parc
des résidences principales privées potentiellement indigne (moyenne régionale de 9,5 %). La
zone rurale est largement touchée.
Le potentiel de logement en acquisition et location, neuf et ancien, présente des insuffisances
notoires notamment pour les jeunes.
Trois quarts de la population nivernaise est éligible à un logement social. Or, le parc social
départemental se concentre dans les villes centres, notamment Nevers qui accueille 46% de
l’offre de logement.
La pression foncière se concentre principalement autour des agglomérations du val ligérien et
particulièrement sur les communes de Nevers et Cosne-Cours-sur-Loire ainsi que sur leurs
périphéries.
Le phénomène d'étalement urbain concerne principalement la façade ouest du département
ainsi que le Val de Loire en aval de Decize. Le prix du terrain à bâtir, pas trop élevé, génère
trop souvent, dans le cadre de la construction de logements individuels neufs, une
consommation foncière relativement importante. Pourtant, la Nièvre n’est pas « portée » par la
construction neuve en matière de logement.
Enjeux :
Une meilleure prise en compte des attentes de la population et des exigences du
développement durable dans l’offre de logements.
44
4. L’ORGANISATION ET LES ACTEURS DE LA
DYNAMIQUE ECONOMIQUE NIVERNAISE
4.1 Un territoire de coopération et des acteurs fédérés
Le territoire de la Nièvre s’étend sur une superficie de 6 817 km², ce qui représente 21,6 % de
la superficie régionale et 1,25 % du territoire métropolitain (et situe la Nièvre au 22ème rang
national sur 100 départements). Il est composé de 15 bassins de vie.
La Nièvre se caractérise par des efforts de coopération anciens regroupant les communes au
sein de plusieurs outils : Pays, PNR, intercommunalités.
C’est d’autre part un territoire ouvert avec plusieurs structures dépassant les limites
départementales.
Des Pays porteurs de projets et d’une culture de développement local
Le paysage territorial de la Nièvre est structuré par :
4 Pays (le Pays Bourgogne Nivernaise, le Pays Nevers Sud Nivernais, le Pays Nivernais
Morvan et le Pays Puisaye Forterre1), au sens de la loi Voynet du 25 juin 1999,
29
établissements de coopération intercommunale dont 1 communauté
d’agglomération (Agglomération de Nevers – ADN).
Les Pays représentent des espaces de projets. Ils se situent à l’intersection entre les acteurs
publics, économiques, sociaux et associatifs du territoire pour lesquels ils constituent un
espace de dialogue avec les « pouvoirs publics » : Europe, Etat, Région, Département qui
souhaitent décliner et contractualiser certaines de leurs politiques sur des territoires infradépartementaux.
1
Le Pays Puisaye Forterre déborde largement sur l’Yonne. Il se limite, pour sa partie nivernaise, au canton
de Saint Amand en Puisaye.
45
Reconnus en 2002 après une période dite de préfiguration, les trois pays nivernais se sont
progressivement imposés comme des acteurs essentiels du développement local. Aujourd’hui bien
identifiés par la plupart des partenaires institutionnels, ils ont largement contribué, en une décennie,
au renouvellement de la gouvernance locale et des modes d’action publique par :
la systématisation du mode « participatif » (élus et représentants de la société civile
travaillent ensemble sur des dossiers communs au sein des commissions, groupes de
travail…),
leur capacité à réunir des intervenants de tous horizons professionnels, culturels,
sociaux dans le cadre d’approches collectives dépassant les clivages sectoriels
traditionnels,
leur apport décisif à la généralisation d’une « culture du projet » encourageant les
acteurs à opérer des choix et des orientations plus marqués,
leur qualité d’écoute en termes d’accueil, d’assistance et de conseil des porteurs de
projet,
leur force de proposition sur des thèmes aussi variés que la valorisation touristique du
Canal Latéral à la Loire (Pays de Nevers Sud Nivernais), la réduction de la fracture
numérique (Pays Nivernais Morvan) ou la lecture pour tous (Pays Bourgogne
Nivernaise),
l’affirmation de leur rôle fédérateur des intercommunalités au moment où la mise en
œuvre de la réforme territoriale met en évidence les difficultés inhérentes à la
définition de « périmètres pertinents »,
leur capacité à piloter et animer des démarches d’étude visant à doter les territoires de
cadres de références et d’orientations stratégiques partagés (par exemple, études
relatives aux services à la population en Bourgogne Nivernaise, au maillage de l’offre
commerciale dans le Sud Nivernais).
Au cours de la première période contractuelle (2003-2006), alors même que les nouveaux
espaces de projet (pays et intercommunalités à fiscalité propre) étaient en phase de
structuration, quelques 367 projets « labellisés pays » générant une mobilisation financière de
36,6 millions € ont ainsi donné lieu à un engagement ferme des principaux intervenants
publics. Le Conseil Général de la Nièvre qui, dès 1998, s’est engagé d’une manière résolue à
soutenir et à accompagner les pays aux côtés des autres partenaires dans la durée, a donc
participé activement à ce mouvement. En engageant 1 € en faveur d’un projet de dimension
supra communale, il a ainsi permis, durant cette période, d’appeler quelques 12 € de fonds
européens, d’Etat et surtout régionaux.
Un parc naturel régional historique
Il faut noter la présence sur le territoire nivernais du Parc Naturel Régional du Morvan
(PNRM) qui comprend 117 communes (dont 57 pour la Nièvre) réparties sur 4 départements.
Sa superficie est de 281 400 hectares et sa population est de 71 885 habitants.
Ce Parc Naturel Régional, territoire rural à l’identité forte, au patrimoine naturel et culturel
riche mais à l’équilibre fragile et menacé, doit, comme tout territoire habité, être pris en
compte en termes d’aménagement du territoire et de développement économique. Régi par
une charte, il joue un rôle de chef de file pour le tourisme, la biodiversité, la forêt, les énergies
renouvelables et l’action culturelle.
Une réflexion d’opportunité est également lancée en
vue de la création d’un Parc naturel régional sur le
territoire du Val de Loire Nivernais - Berry.
Cet espace inter-régional, centré autour de la Loire,
possède un patrimoine naturel et culturel d’une grande
richesse, qu’il convient de préserver et de valoriser
pour conforter son développement, au bénéfice de ses
habitants résidant des deux côtés du fleuve.
46
Une intercommunalité qui s’est rapidement développée
En 2010, 97 % des communes du département sont regroupées en communauté
d’agglomération ou communautés de communes. La taille modeste de la plupart des
établissements de coopération intercommunale constitue néanmoins un point de vigilance.
Les Communautés de Communes nivernaises ont pris une place importante dans le paysage
des institutions et ont développé sous l’impulsion du Département des politiques de
développement local.
La loi fixe comme objectif le rattachement obligatoire des dernières communes isolées à des
Etablissements Publics de Coopération Intercommunales à fiscalité propre, ainsi qu’un seuil
de regroupement minimal (de 5 000 habitants). Un schéma départemental de coopération
intercommunale, arrêté au plus tard le 31 décembre 2011, redessinera la carte des coopérations
de proximité.
De part la volonté du législateur, le développement économique constitue l’un des groupes de
compétences communautaires à caractère obligatoire. Pour autant, de nombreuses
intercommunalités ne disposent pas encore à ce jour de tous les outils nécessaires pour exercer
pleinement et efficacement les responsabilités qui leur incombent en la matière. L’effort
d’accompagnement devra donc être poursuivi et adapté au vu des évolutions attendues.
Des Chambres consulaires au service de la création, du développement et de la
transmission des entreprises.
Acteurs économiques incontournables, les chambres consulaires oeuvrent au quotidien au
service des porteurs de projets et des entreprises nivernaises.
Dans les domaines du commerce, de la prestation de services et de l’industrie, la Chambre de
Commerce et d’Industrie (CCI) Territoriale de la Nièvre assure la prise en charge du porteur
de projet et l’oriente vers son dispositif interne le plus approprié : demi-journée d’information,
ateliers, formations, mise en relation avec un conseiller spécialisé pour un accompagnement
personnalisé…
47
A ce titre, elle propose documentations et informations économiques et règlementaires,
analyse du marché, stratégie commerciale, assistance dans le choix du statut juridique, social et
fiscal le plus approprié…
Pour ce qui est de la reprise d’entreprise, la CCI aide le cédant (réalisation d’une évaluation de
l’affaire à céder), détecte et sensibilise les candidats à la reprise, et les accompagne dans la
finalisation de leur projet.
Interlocutrice des territoires pour l’analyse des projets de développement des entreprises, elle
apporte également son soutien spécialisé dans le cadre des opérations de développement local
(FISAC ou OCMACS) et dans des domaines dédiés (contraintes environnementales, normes,
intégration des TIC, développement commercial, international…).
La Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) de la Région Bourgogne – Section Nièvre
informe les porteurs de projet sur les démarches à accomplir, la réglementation fiscale et
sociale, analyse le projet et propose un appui technique à l’élaboration d’hypothèses
financières, aide au choix d’implantation, apporte son soutien pour une étude de faisabilité, et
opère un rapprochement entre l’offre et la demande d’entreprises à reprendre.
La Chambre d’Agriculture délivre au porteur de projet une information complète sur les
formations, aides et démarches nécessaires à l’installation, analyse le projet et oriente le
porteur de projet vers des personnes ressources, propose un autodiagnostic permettant de
faire le point sur les compétences nécessaires, et accompagne les projets individuels par la
réalisation d’études économiques, d’appui au montage de plans de financement, conseil
juridique et réglementaire…
Un Conseil Général agissant au niveau départemental et territorial.
Le Conseil Général agit à deux niveaux :
à l’échelle départementale : il définit et met en œuvre ses propres dispositifs
d’intervention en faveur du développement et du maintien des activités économiques,
de l’accompagnement des entreprises…
à l’échelle infra départementale, il :
o soutient les initiatives relevant de démarches territoriales coordonnées,
o contribue à favoriser l’élaboration et la généralisation de stratégies communes
auprès des décideurs locaux,
o s’attache à promouvoir les approches territoriales du développement
économique en les reliant avec les autres thématiques des démarches du
développement local,
o veille à informer et sensibiliser les agents de développement quant aux enjeux
et perspectives du développement économique dans le cadre d’une mise en
réseau.
S’il ne constitue pas la composante exclusive d’une démarche de projet territorial, le
développement économique en représente toutefois l’un des principaux volets. Dans le cadre
de son soutien aux Pays et aux intercommunalités, le Département a identifié plusieurs
familles d’actions prioritaires relevant de cette thématique.
Au titre des contrats de pays, figurent, notamment, les opérations relatives au commerce et à
l’artisanat de type OCMACS, les actions afférentes à la cessation-reprise d’activités agricoles,
artisanales et commerciales, la création ou le maintien de commerces multiservices, la mise en
place de schémas d’organisation de zones d’activité, la promotion et la valorisation de sites
touristiques majeurs…
48
Pour les contrats de réalisation des projets de territoire, ont été ainsi retenus :
les actions relatives au foncier et à l’immobilier d’entreprise,
les opérations de reprise et de modernisation de l’artisanat et du commerce,
les projets de diversification agricole,
les initiatives visant au développement des circuits courts de commercialisation,
le soutien au développement de l’économie numérique et des usages des technologies
de l’information et de la communication,
les actions s’inscrivant dans la logique du schéma de développement touristique
durable de la Nièvre.
En outre, la volonté de travailler à l’amélioration des facteurs d’attractivité territoriale s’affirme
au travers d’une politique d’accueil pour laquelle la sensibilisation et la mise en réseau des
acteurs du développement s’avèrent déterminantes. En 2007, une démarche partenariale de
création et de diffusion d’offres d’activité, d’accompagnement des porteurs de projet a été
impulsée.
Depuis, une animation s’est mise en place et des programmes annuels de formation - action
des acteurs du développement local sont actifs.
Enjeux :
L’amélioration du dispositif d’animation économique (accueil et accompagnement
des porteurs de projets) en travaillant à sa mise en réseau à l’échelle départementale,
Des acteurs du développement économique à fédérer sous une même bannière
(signature économique, marque commerciale).
4.2 Une stratégie et des politiques de développement
économique
La démarche du département intervient à un moment clé et s’articule à la finalisation de
plusieurs documents stratégiques.
Ainsi, la Région a lancé en juin 2011 l’élaboration de sa future stratégie régionale de
développement économique pour la période 2011-2014. Elle sera articulée autour de trois
grands fondamentaux et objectifs pour l’économie bourguignonne :
Industriel : la Bourgogne est et doit rester une région industrielle. L'industrie
agroalimentaire et la métallurgie avec deux pôles de compétitivité labellisés sont des
secteurs clés, ils constituent un moteur important du dynamisme régional.
Innovation : en développant le modèle de l’économie de la connaissance déjà impulsé
sur le territoire,
International : avec l’accompagnement de l’ouverture, de la mobilité et du
développement à l’international des entreprises et de l’économie bourguignonne.
D’autres collectivités nivernaises ont mis en place des stratégies de développement
économique sur leur territoire. Citons par exemple :
le Pays Bourgogne Nivernaise, au travers de son Plan de développement de l’économie
locale en Bourgogne Nivernaise,
le Pays Nevers Sud Nivernais, en lien avec l’Agglomération de Nevers, à travers
l’élaboration d’une politique de développement économique,
le Pays Puisaye Nivernaise, en lien avec le Pays Puisaye Forterre.
49
4.3 Des outils et dispositifs de développement
Un territoire éligible aux aides à la revitalisation
Le territoire de la Nièvre, compte tenu de ses caractéristiques démographiques et socioéconomiques, est éligible pour tout ou partie de son territoire aux aides relatives aux zonages
suivants :
Zone de redynamisation urbaine (ZRU) et zone urbaine sensible (ZUS),
Zone de revitalisation rurale (ZRR),
Aides publiques à finalités régionales (AFR),
Prime d’aménagement du territoire (PAT),
Aides aux territoires en revitalisation.
Source Conseil Général
Actuellement, dix conventions de revitalisation couvrent l’ensemble des zones d’emploi du
département. Un fonds départemental de mutualisation a été créé afin d’articuler les
différentes conventions entre elles, de mieux mobiliser les fonds recueillis au profit de projets
conséquents et de mieux coordonner les actions prévues avec les politiques publiques (Etat,
Conseil Régional, Conseil Général) mises en œuvre dans les territoires concernés.
50
La Nièvre recèle d’un certain nombre de ressources pour favoriser l’implantation et le
développement d’entreprises. Les financements présents dans la Nièvre et en Bourgogne sont
les suivants :
Typologie de
financement
Capital risque –
Apport en Fonds
propres
Prêt / avances à
taux 0 %
Projets de
création
Projets de
développement
Projets de
reprise
Bourgogne Angels
NIL
CAPéCO
Matériel
Projets
innovants
Economie Sociale
et Solidaire
BCI
Cigales
IDEB
Bourg Active
NIL
PR Création
NACRE
NACRE
CD Artisanat
Oséo
Prêt
Socama
PR Transm
ADIE
ADIE
CAPéCO
Haut de bilan
SOCODEN
Réseaux bancaires – Prêt Création Entreprise
Garantie
Socama
SOFISCOP
Oséo
Fonds Garantie (FGIF, FFA, SIAGI)
Autres
financements
(subventions,
exonérations)
ACCRE
CAPéCo
Matériel
CAPéCO
Immobilier
ACCRE
Aides ESS
Oséo
CD Export
CD Export
CAPéCOEmploi
Fonds de revitalisation (FIRT, FRED)
PAT
Ces aides s’articulent autour d’outils et de dispositifs favorisant l’implantation et le
développement d’entreprises, en matière d’accompagnement et d’accueil.
Enjeu :
Des zonages éligibles aux aides à la revitalisation à développer et maintenir pour
accompagner les mutations économiques.
51
STRATEGIE DEPARTEMENTALE DE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE :
FAIRE DE LA NIEVRE UN
LABORATOIRE DE L’ECODEVELOPPEMENT
52
Le schéma de développement économique de la Nièvre est l’outil d’une stratégie économique
volontaire et ambitieuse pour le département.
Compte tenu des enjeux identifiés dans le diagnostic, les six priorités stratégiques définies
portent sur :
l’attractivité du territoire sous tous ses aspects : infrastructures, image, enseignement
supérieur et formations,…
l’accueil et l’accompagnement des porteurs de projets : services proposés, relations
entre les différents acteurs de l’accompagnement, offre territoriale…
la création, reprise, transmission d’entreprises avec un traitement différencié entre
économie résidentielle et productive,
le développement des entreprises nivernaises,
la structuration de filières,
le développement de l’innovation dans les entreprises et les territoires.
Pour répondre à ces priorités, le schéma comporte fixe cinq objectifs prioritaires :
Renforcer la gouvernance économique
Dans un contexte national et local difficile, de plus en plus concurrentiel, la capacité des
acteurs d’un territoire à fédérer leurs initiatives reste un atout considérable.
A travers ce document issue d’une large concertation, le Département propose un projet
économique pour la Nièvre autour duquel l’ensemble des acteurs est appelé à se regrouper. Ce
projet nécessite dans sa conduite des lieux de concertation et de régulation permettant à
chacun d’adapter ses initiatives. Le projet départemental en matière économique repose sur
des valeurs :
o le développement économique est au service de l’épanouissement individuel
des individus. Il se doit donc d’être source d’emploi et ainsi favoriser l’insertion
sociale. Il doit être aussi source de richesse pour les collectivités chargées du
bien être collectif,
o l’action économique est partenariale. Elle s’appuie sur les initiatives des acteurs
économiques qui doivent pouvoir bénéficier d’un environnement favorable
mis en place par les acteurs politiques,
o le développement est respectueux du patrimoine existant qu’il soit patrimoine
naturel contribuant à l’attractivité du territoire ou tissu économique en place
autour duquel vient s’agréger d’autres initiatives.
La Nièvre compte aujourd’hui un grand nombre de structures contribuant au développement
économique, chacun apportant ses compétences dans des domaines particuliers et ciblés. La
recherche d’une meilleure cohérence entre les acteurs économiques (chambres consulaires et
organisations patronales, structures d’accompagnement, agence de développement,
territoires…) doit être un souci permanent. Elle permet de rendre l’accueil et
l’accompagnement des porteurs de projets plus lisible et efficace.
Pour un développement économique « concerté », le renforcement de la gouvernance
économique à l’échelle départementale est un axe de travail prioritaire pour définir les
orientations stratégiques et les actions structurantes à mettre en œuvre et garantir la cohérence
des organisations.
53
Les chantiers majeurs de cet axe sont : la création de rencontres partenariales du
développement économique départemental ; la création d’une agence départementale unique
de développement économique ; la mise en place d’une organisation économique en réseau
pour renforcer l’accueil des porteurs de projets ; la structuration d’un outil de veille et de
diffusion économique.
Accroître l’attractivité économique du territoire
L’environnement actuel des territoires est en pleine mutation, qu’il s’agisse du positionnement
ou de l’apparition de nouveaux concurrents, de l’économie de la connaissance ou de la
mobilité croissante des facteurs de production. La capacité à faire venir et à retenir hommes et
entreprises apparaît désormais comme un enjeu primordial dans les stratégies de
développement local.
L’attractivité d’un territoire est constitué de nombreuses composantes qui réinterrogent les
acteurs en matière de choix stratégiques et d’approche économique et territoriales : la
formation, la qualification et le potentiel des ressources humaines du département, les services
aux entreprises, l’offre foncière et immobilière, l’offre touristique différenciée, le cadre de vie
l’environnement, le logement…
Par ses caractéristiques, la Nièvre a un potentiel d’attractivité à consolider.
Dans le cadre d’une approche globale de marketing territorial, l’ensemble des facteurs
d’attractivité de la Nièvre sont à promouvoir et optimiser : sa situation géographique, son
accessibilité et la desserte du territoire, l’accueil physique des activités économiques mais
également son image et sa notoriété.
L’innovation doit favoriser les processus collectifs de création de nouveaux produits – services
– organisations pour répondre aux besoins des hommes. Rapportée à un territoire, elle va
permettre le développement local de projets nouveaux destinés à favoriser le bien-être et le
bien-vivre des habitants.
Les chantiers majeurs de cet axe sont : la poursuite du désenclavement de la Nièvre ;
l’adaptation de l’offre foncière et immobilière et sa promotion auprès des porteurs de projets ;
la mise en œuvre d’une stratégie marketing territoriale à l’échelle départementale ; la création
d’un service « Accueil Entreprise » pour les entreprises nivernaises qui recrutent ; le
développement de l’innovation sur le territoire.
Ancrer le tissu économique de proximité
Par son tissu économique composé essentiellement de Très Petites Entreprises, l’économie
nivernaise est une économie principalement « de proximité ». Au-delà des emplois et des
activités à créer et maintenir, se profile le pari du local comme lieux d’activités, d’échanges et
de qualité de vie.
Pour soutenir les initiatives locales (porteurs de projets, entreprises, territoires), les chantiers
majeurs de cet axe sont : le développement des projets de création et de l’esprit
entrepreneurial ; l’accompagnement des transmissions - reprises d’entreprise ; le financement
des projets ; le maillage des services et des activités sur le territoire.
Structurer les filières économiques
Les caractéristiques et la répartition des secteurs d'activité peuvent expliquer le dynamisme
économique d'un territoire. Avoir une bonne connaissance des différents secteurs présents et
savoir anticiper leur mutation est un enjeu important pour les acteurs locaux
54
Pour aider les filières nivernaises à prendre leur essor, plusieurs actions sont à mener : mieux
connaître la ressource mobilisable à l’échelle du département ; articuler les activités de
première et de seconde transformation ; favoriser l’innovation et le transfert de compétences
dans les petites et moyennes entreprises.
Ainsi, compte tenu des secteurs clés de la Nièvre, les chantiers majeurs de cet axe sont : la
poursuite d’une politique touristique de qualité et durable ; le maintien de la population
agricole et de sa capacité de production et de diversification ; la structuration d’une filière
bois ; l’accompagnement de la filière automobile et transport, ainsi que du Pôle de la
Performance de Nevers Magny Cours ; le développement des usages TIC ; la mise en place
d’un outil de soutien aux stratégies de niche.
En parallèle, sera mise en place une action d’identification et l’accompagnement de filières en
devenir.
Contribuer à la cohésion sociale par l’emploi et la solidarité
Compte tenu des mutations économiques en cours, il s’avère primordial de penser ensemble
les questions de la cohésion sociale et de l’emploi.
Pour ce faire plusieurs voies sont possibles : l’insertion par l’activité économique, qui permet à
des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières
de bénéficier de contrat de travail en vue de faciliter leur cohésion sociale et professionnelles ;
la gestion anticipée des compétences et des emplois du territoire, gestion anticipative et
préventive des ressources humaines.
Chacun de ces cinq objectifs est décliné en un programme d’actions cohérent.
55
Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique
Quatre actions sont proposées pour cet objectif :
-
-
-
la création de rencontres partenariales du développement économique, lieu de
discussion, d’échange, de réflexion et de proposition, fédérateur de l’ensemble
des partenaires économiques départementaux et régionaux, pour un
développement économique « concerté »,
une agence départementale unique de développement économique,
la mise en place d’une organisation économique en réseau pour renforcer
l’accueil des porteurs de projets, avec notamment des Points d’Accueil
Economique et la création d’un kit d’accueil pour les entreprises souhaitant
être accompagnés dans l’accueil et l’intégration de leurs futurs collaborateurs,
la structuration d’un outil de veille et de diffusion économique permanente
auprès des élus du territoire, des acteurs du développement et des entreprises.
56
1. Des rencontres partenariales du développement économique
Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique
Intitulé de l’action : Rencontres partenariales du développement économique
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général
Objectifs :
- Mettre en cohérence les politiques économiques et les actions en faveur du développement
économique de la Nièvre,
- Conforter les liens acteurs et décideurs économiques locaux.
Contexte :
Afin d’être plus présente et offensive sur le plan économique, la Nièvre a besoin d’établir une
concertation durable entre les décideurs institutionnels économiques départementaux et
régionaux, sur les perspectives de projets stratégiques, les enjeux économiques, les grandes
infrastructures de communication et leur degré d’avancement, les aides financières
existantes…
Description de l’action :
Organisation de rencontres partenariales du développement économique, lieu de discussion,
temps d’échanges, de réflexion et de proposition, fédérateur de l’ensemble des partenaires
économiques départementaux et régionaux.
Missions :
partager les priorités stratégiques du futur schéma départemental de développement
économique, d’en assurer le suivi et l’évaluation,
faire des propositions concernant toutes thématiques économiques : attractivité du
territoire, innovation et activités nouvelles, anticipation des difficultés des entreprises,
connaissance économique, tourisme…,
assurer une veille sur les projets territoriaux et d’en favoriser l’aboutissement,
mener un lobbying intense sur les projets d’aménagement du territoire stratégiques,
organiser des rencontres d’échanges / débats réunissant élus du territoire, chefs
d’entreprises, organismes socioprofessionnels, représentant des milieux financiers et
bancaires… sur des thèmes économiques ciblés.
Ces rencontres partenariales seront organisées une à deux fois par an. Une rencontre
technique sera organisée préalablement à ses rencontres pour préparer l’ordre du jour.
Partenaires :
- Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers,
- Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Agence
départementale de développement touristique, BGE, MDEF.
Ces réunions seront complétées d’intervenants ou d’experts (communautés de communes,
Pôle Emploi, Union Régionale des SCOP, banques, notaires…) selon les dossiers à traiter.
Calendrier :
- A partir de 2012 : 2 rencontres économiques thématiques par an.
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre de rencontres économiques organisées,
- nombre de participants.
57
2. Une agence départementale unique de développement
économique : Nièvre Développement
Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique
Intitulé de l’action : Agence unique « Nièvre Développement »
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général + partenaires économiques
Pilote opérationnel : agence départementale de développement économique
Objectifs :
- Améliorer l’offre de service aux élus, aux entreprises, aux territoires et aux partenaires
économiques,
- Mener un marketing territorial qui bénéficie d’une dynamique plus large à l’échelle
départementale et permet les synergies sur les deux principaux pôles économiques de l’axe
ligérien (Nevers et Cosne sur Loire).
Contexte :
Face aux besoins et aux exigences des porteurs de projets, des entreprises et des territoires, la
Nièvre doit être en capacité de proposer :
- un point d’entrée unique qui fédère les compétences,
- une complémentarité organisée avec les outils intervenant à un autre niveau ou sur des
actions complémentaires (Chambres consulaires, Boutique de Gestion, Bourgogne
Développement…),
- une animation territoriale de proximité prenant en compte les potentialités et les spécificités
du territoire.
Description de l’action :
Mise en place de « Nièvre Développement », l’agence départementale unique de
développement économique, dont les missions sont :
prospecter et promouvoir : recherche d’activités économiques nouvelles, promotion du
département, filières bois, automobile…,
accompagner les projets d’implantation : recherche de foncier ou de locaux vacants,
ingénierie financière et immobilière du projet, dispositifs d’aides financières, mise en
relation avec les acteurs économiques locaux, aide au recrutement et à l’installation,
développer l’activité industrielle : accompagner et guider les entreprises dans leurs projets
de développement, aide à l’élaboration des dossiers d’aides publiques liées à
l’investissement, à l’emploi, à la formation et à l’innovation,
appuyer la création d’entreprises : accompagner le porteur de projet dans sa phase de
création, gestion de la pépinière d’entreprises.
« Nièvre Développement » aura également pour mission de faire des propositions pour une
politique de développement économique partagée sur les filières, les territoires …
Partenaires :
- Département, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de communes,
- Chambres consulaires, Bourgogne Développement.
Calendrier :
- A partir de 2012 : mise en place de l’agence Nièvre Développement.
58
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- mise en place du nouvel outil.
Indicateurs d’efficacité de l’action
- nombre de collectivités et structures adhérentes,
- nombre de projets de développement endogènes accompagnés,
- nombre de projets d’implantation exogènes aboutis.
59
3. Un dispositif coordonné d’accueil
des porteurs de projets économiques
Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique
Intitulé de l’action : Accueil des porteurs de projets économiques
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilotes opérationnels : Service Economie et Service Développement Local du Conseil
Général, Communauté d’Agglomération de Nevers.
Objectif :
- Structurer et renforcer l’accueil et l’accompagnement des porteurs de projets économiques.
Contexte :
Dans un territoire en pleine mutation économique, le juxtaposition des interventions d’acteurs
(Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération, Communautés de
Communes, Chambres consulaires, Boutique de Gestion, Fibre Active…) pourrait être vécue
comme un déficit de lisibilité par les porteurs de projet et amoindrit la réactivité du territoire
face aux demandes endogènes et exogènes.
En 2007, le Conseil Général, les acteurs territoriaux et les professionnels de la création et de la
transmission d’entreprise ont souhaité s’inscrire dans une démarche partenariale de création et
de diffusion d’offres d’activités, d’accompagnement des créateurs et repreneurs et d’accueil de
nouveaux habitants. La signature d’une charte a constitué une étape nécessaire, suivie de
diverses formations des agents de développement sur les actions à engager en matière
d’attractivité économique et résidentielle, d’une mise en ordre de marche pour la mise en
œuvre d’une stratégie marketing en direction des porteurs de projets incluant la participation à
divers salons et sessions d’accueil territoriales. Ces actions ont été mises en place notamment
grâce à l’appui de la convention Massif Central (appel à projets dédié à l’accueil).
Au cours du premier semestre 2011, le Pays Nevers Sud Nivernais et la Communauté
d’Agglomération de Nevers se sont engagés dans la définition d’une stratégie économique.
L’une des missions confiées au prestataire retenu consiste à proposer une organisation
économique susceptible de coordonner les interventions des différents acteurs sur ce territoire
pilote.
Description de l’action :
Renforcer la dynamique et l’opérationnalité de la Charte départementale entre tous les acteurs,
permettant :
de préciser le positionnement, les missions et l’organisation des différents outils de
développement économique,
d’insuffler une dynamique collective.
Des points d’accueil économique sur les territoires volontaires (appel à projets lancé en février
2011) La création de Points d’Accueil Economique (PAE) situés en différents lieux du
département vise à répondre à une demande de proximité. Celle-ci est souhaitable en
considération de l’impact des projets d’activités sur la dynamique locale et de la capacité des
élus à favoriser la réussite de ces projets du fait de leur connaissance du contexte territorial.
Par ailleurs, l’importance du choix de vie, croissante dans la détermination à exercer une
activité sur un territoire, est une donnée ayant contribué à cette proposition de
territorialisation de l’accueil.
60
Partenaires :
- Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de
Communes,
- Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Agence
départementale de développement touristique, BGE, MDEF.
Calendrier :
- 2ème semestre 2011 : lancement de l’étude sur le territoire du Pays Nevers Sud Nivernais ;
mise en place de l’animation / formation des Points d’Accueil Economique (PAE).
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre d’acteurs de la charte,
- nombre annuel de participants aux réunions du réseau des acteurs.
Indicateurs d’efficacité de l’action
- nombre de territoires « labellisés » Points d’Accueil Economique,
- taux de satisfaction des porteurs de projets économiques accompagnés.
61
4. Une veille économique et des connaissances partagées
Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique
Intitulé de l’action : Veille économique et partage de la connaissance
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilotes opérationnels : MDEF, CCI, Service Economie du Conseil Général
Objectifs :
- Assurer une veille économique permanente,
- Partager l’information économique entre les différents acteurs du territoire,
- Faciliter l’analyse et la prise de décision des dirigeants économiques (entreprises, collectivités)
Contexte :
A l’échelle du département, un grand nombre de données économiques existent mais de façon
diffuse entre les différents acteurs du développement économique (Chambres consulaires,
Maison Départementale de l’Emploi et de la Formation, Pôle Emploi, URSSAF, Banque de
France…).
Dans le cadre d’un Groupement d’Intérêt Public, la Maison Départementale de l’Emploi et de
la Formation anime un groupe de travail dont les missions sont les suivantes : veille, collecte,
analyse et diffusion d’informations économiques au travers de publications à destination de
tous les acteurs économiques du territoire.
Description de l’action :
Poursuite et renforcement de la démarche partenariale menée conjointement par la MDEF et
la CCI, qui permet d’avoir une vision globale de la situation économique départementale. Le
groupe de travail technique déjà en place devra donc :
définir les indicateurs économiques les plus pertinents,
poursuivre l’élaboration et la diffusion des panoramas économiques,
imaginer et proposer de nouveaux produits de veille (tableaux de bord, conjoncture des
entreprises…),
développer un travail d’analyse des tendances observées,
alimenter les rencontres partenariales du développement économique.
Mise en place d’un « réseau technique des développeurs économiques » du département afin
de partager régulièrement (une réunion tous les deux mois) des informations sur des éléments
de veille prospective : les marchés, les différentes études parues, les appels à projets lancés, les
aides aux entreprises…
Création d’une lettre économique départementale.
Partenaires :
- Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers,
- Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, MDEF, Pôle
Emploi, URSSAF, Centre Régional de Ressources, Banque de France…
Calendrier :
- 2ème semestre 2011 : réunion des deux groupes de travail (avec répartition des rôles),
- A partir de 2012 : édition de données économiques départementales.
Modalités de suivis de l’action :
- Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre de rencontres organisées pour le « réseau des développeurs économiques »,
- nombre de destinataires de la diffusion économique.
62
Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du
territoire
Six actions sont proposées pour cet objectif :
- la poursuite du désenclavement à court et moyen terme des infrastructures
traditionnelles,
- l’optimisation des infrastructures numériques et le déploiement du très haut
débit.
- l’adaptation de l’offre foncière et immobilière et sa promotion auprès des
porteurs de projets.
- la mise en œuvre d’une stratégie de marketing territorial, véritable outil de
promotion du département.
- la création d’un service « accueil » à destination des entreprises.
- le développement de l’innovation dans les entreprises et les territoires.
63
5. De réelles perspectives de désenclavement à court et moyen
terme des infrastructures traditionnelles
Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire
Intitulé de l’action : Renforcer les infrastructures
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Direction des Infrastructures et des Transports du Conseil Général
Objectifs :
- Désenclaver le département,
- Assurer la complémentarité entre les différents modes de transport,
- Pérenniser les gares nivernaises.
Contexte :
Si la Nièvre dispose d’une position géographique stratégique, au carrefour des flux nord-sud et
est-ouest, son accessibilité est encore à améliorer. Ses infrastructures routières et ferroviaires
(voir fluviales) restent à développer.
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale
Nièvre 2021, cette action comprend notamment :
le soutien et la promotion du projet LGV via la Nièvre,
la poursuite des opérations routières structurantes pour le développement du territoire
départemental : A 77, N 151…,
l’électrification des lignes Nevers – Dijon et Nevers – Chagny (pour la réalisation de la
Voie Ferrée Centre Europe Atlantique),
la réalisation d’une étude concernant le potentiel de développement du fret ferroviaire
(évaluer les volumes potentiels, faire un état des lieux des infrastructures, construire un
argumentaire à l’intention des entreprises, évaluer la faisabilité économique du projet),
le développement de l’offre de transports en commun à destination des principaux pôles
d’activités du département,
la valorisation des entrées sur le territoire.
Partenaires :
- Etat, Région, Département, Pays, Agglomération de Nevers,
- Syndicat Mixte Canal du Nivernais, Agence départementale de développement économique,
agence départementale de développement touristique, SNCF, RFF, CFR.
Calendrier :
Le groupe de travail doit se réunir au cours du second semestre 2011 pour définir sa feuille de route.
Modalités de suivis de l’action :
Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021.
64
6. Un territoire précurseur en matière
d’infrastructures numériques
Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire
Intitulé de l’action : Infrastructures numériques
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre + Agglomération de Nevers
Pilote opérationnel : Niverlan
Objectif :
- Poursuivre le développement des infrastructures haut et très haut débit.
Contexte :
Les autorités publiques locales ont un rôle éminent dans l’aménagement numérique du
territoire : expliquer les enjeux, créer les conditions de la confiance dans les TIC, assurer
efficacité, transparence et équité dans l’accès au réseau, favoriser le développement
économique, culturel et social du territoire, offrir des perspectives d’avenir.
Portant ces ambitions, le Conseil Général de la Nièvre et la Communauté d’agglomération de
Nevers ont décidé, dès 2005, de mettre en oeuvre les conditions favorables pour un accès au
haut débit pour tous, en créant ensemble un Syndicat Mixte Ouvert, « Niverlan », chargé de
piloter la création d’un réseau public haut débit et en lui transférant toutes leurs compétences
dans le domaine de l’aménagement numérique.
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale
Nièvre 2021, cette action comprend notamment :
la définition d’un schéma directeur de l’aménagement numérique : recensement des
infrastructures et réseaux de communications électroniques existants, identification des
zones qu’ils desservent, présentation d’une stratégie de développement de ces réseaux
permettant d’assurer la couverture du territoire,
la mise en place d’une stratégie de déploiement du très haut débit sur le territoire,
la labellisation Très Haut Débit des zones d’activités économiques,
l’augmentation du taux de couverture de téléphonie mobile par les trois principaux
opérateurs (Orange, Bouygues et SFR).
Partenaires :
- Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers,
- Niverlan, Agence départementale de développement économique, Chambres consulaires,
SIEEEN, Nièvre Aménagement, Agence départementale de développement touristique,
Mission numérique du Pays Nivernais Morvan, Syndicat Mixte du Canal du Nivernais, MDEF,
Missions Locales, Nivertel, Maison Départementale des Personnes Handicapées.
Calendrier :
Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021.
Modalités de suivis de l’action :
Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021.
65
7. Une offre foncière et immobilière adaptée
Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire
Intitulé de l’action : Rendre l’offre foncière et immobilière attractive
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilotes opérationnels : Direction de l’ Economie et Développement Durable du Conseil
Général, Agence départementale de développement économique.
Objectifs :
- Adapter l’offre foncière et immobilière départementale aux besoins des entreprises,
- Promouvoir cette offre auprès des porteurs de projets,
- Augmenter le nombre de porteurs de projets accueillis dans le département.
Contexte :
La Nièvre dispose d’une offre abondante (terrains, bâtiments) mais qui semble inadaptée aux
nouvelles attentes des entreprises et des marchés. Elle doit évoluer dans les années à venir vers
des standards de durabilité, de qualité, de performance, d’usages et de services.
Plusieurs villages d’entreprises et une pépinière sont présents sur le territoire. Cette offre
immobilière rencontre un vif succès chez les créateurs d’entreprises. Par ailleurs, le
département s’est doté d’un outil (SEM Patrimoniale) destiné à mobiliser pouvoirs publics et
partenaires privés sur des projets d’immobilier d’entreprises.
L’ensemble des partenaires économiques et territoriaux du département souhaitent se doter
d’un site Internet dédié à l’accueil d’entrepreneurs (ou de futurs entrepreneurs) souhaitant
s’implanter dans le département
Description de l’action :
Création d’un schéma des zones d’activités à l’échelle départementale avec l’ensemble des
gestionnaires.
Mise en place d’une démarche de développement qualitatif des espaces d’activités sur
l’ensemble du département à travers la définition, en concertation avec les collectivités
territoriales, d’un label qualité « zone d’activité économique d’intérêt départemental ».
Ces espaces labellisés devront répondre à un certain nombre de critères en termes de desserte,
services, environnement, signalétique… et bénéficieront d’un accompagnement financier du
département (voir règlement d’intervention) concernant leur projet de requalification et d’extension,
ainsi qu’une promotion spécifique via le futur site Internet départemental pour l’accueil des
porteurs de projets.
Création d’un outil Internet de promotion du territoire et de sa capacité d’accompagnement. Il
consistera notamment à présenter par entrée géographique et / ou thématique les
disponibilités offertes aux porteurs de projets économiques. En outre, ce site aura pour
vocation de renseigner les porteurs de projet sur les aménités des territoires et sur les facilités
d’installation sous l’angle du projet de vie (logements, écoles, crèches…).
Réalisation d’une étude à l’échelle départementale pour la création ou l’extension de pépinières
d’entreprises : objectif, contenu, animation, coût…
Pour mémoire, la mise en place de réseaux optiques Très Haut Débit et leur reconnaissance
par la labellisation nationale ZA THD pour les zones d’activités économiques nivernaises est
une action qui sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021 (atelier « Pour une
Nièvre numérique du 21ème siècle : Nièvre Web 3.0 ! »).
66
Partenaires :
- Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de
communes,
- Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Niverlan,
Nièvre Aménagement, Agence départementale de développement touristique, BGE.
Calendrier :
- second semestre 2011 : définition du label qualité « zone d’intérêt départemental » ;
réalisation du site Internet, rédaction du cahier des charges de l’étude sur les pépinières et
lancement de la consultation,
- premier semestre 2012 : réalisation de l’étude sur les pépinières d’entreprises,
- A partir de 2012 : animation du site Internet dédié aux porteurs de projet ; accompagnement
des projets d’extension – requalification des zones d’activités économiques.
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- définition d’un label qualité pour les zones d’activités économiques,
- nombre de projets d’extension et/ou requalification de zones d’activités accompagnés,
- nombre de contacts via le site Internet dédié à l’accueil de porteurs de projets,
- nombre de création ou extension de pépinières.
Indicateurs d’efficacité de l’action
- nombre de zones d’intérêt départemental,
- taux de satisfaction des entreprises présentes sur les zones d’activités,
- nombre d’entreprises installées sur les zones,
- nombre d’entreprises installées dans le département suite à un contact via le site,
- nombre d’entreprises installées dans la ou les pépinières.
67
8. Une stratégie de marketing territorial
au service du développement de la Nièvre
Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire
Intitulé de l’action : Promotion / communication
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Service Développement Local du Conseil Général
Objectifs :
- Créer une marque commerciale pour le territoire,
- Promouvoir économiquement le département.
Contexte :
La Nièvre dispose de richesses indéniables mais son image reste essentiellement liée à des
atouts relatifs à sa qualité de vie. Le département souffre d’un déficit d’image économique,
alors qu’il existe des entreprises nivernaises de très grande qualité, à forte valeur ajoutée, dont
les produits sont vendus dans le monde entier. Par ailleurs, des opportunités de créations et de
reprises d’activités existent.
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale
Nièvre 2021, cette action comprend notamment :
la mise en œuvre d’un plan marketing territorial à l’échelle du département,
la promotion et la valorisation du territoire et des entreprises nivernaises par la
participation à des salons nationaux,
le renforcement et la valorisation du rôle d’ambassadeur du territoire via les chefs
d’entreprises, les nivernais d’ailleurs et les résidents secondaires,
l’intégration de la Nièvre dans des réseaux.
Pour rappel (voir fiche action n°7 du schéma), le projet de création d’un site dédié à l’accueil
d’entrepreneurs (ou de futurs entrepreneurs) souhaitant s’implanter dans le département aura
également pour ambition d’être un outil complémentaire de promotion commerciale du
territoire.
Partenaires :
- Département, Pays, Agglomération de Nevers, Communautés de communes,
- Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Agence
départementale de développement touristique, BGE.
Calendrier :
Voir stratégie territoriale Nièvre 2021.
Modalités de suivis de l’action :
Voir stratégie territoriale Nièvre 2021.
68
9. Des services « Accueil entreprise » facilitateurs
Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire
Intitulé de l’action : Service « Accueillir vos salariés et leur famille »
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général
Objectif :
- Développer l’accompagnement des entreprises, dans la dimension projet de vie de leurs
futurs collaborateurs.
Contexte :
Les entreprises nivernaises souhaitent être accompagnées pour faciliter l’accueil et l’intégration
de leurs futurs collaborateurs.
Description de l’action :
Conception et mise en place, avec l’ensemble des acteurs du développement économique, d’un
service « Accueillir vos salariés et leur famille » pour les entreprises nivernaises qui sont
amenées à recruter du personnel en provenance d’autres départements, sans distinction de
dimension de l’entreprise, de secteur d’activité…
Ce service, gratuit pour l’entreprise, permettra :
à l’entreprise : de faciliter l’accueil et l’intégration du salarié et de sa famille,
aux futurs collaborateurs : d’anticiper le déplacement de la famille, de bénéficier des
informations nécessaires et préalables à une installation en Nièvre.
Il comprend notamment :
aide à la recherche et/ou identification de l’emploi pour le conjoint : pas d’engagement de
résultat, mais un engagement sur la mise en relation avec plusieurs offres et/ou
employeurs,
recherche d’un logement : location et/ou achat, plusieurs propositions à partir d’un cahier
des charges,
identification des structures d’accueil pour enfants non scolarisés (crèches et/ou
assistantes maternelles) et/ou scolarisés (écoles, collèges, lycées…),
aides aux démarches administratives pour les personnes arrivant de l’étranger (mise en
conformité avec les règles françaises …),
documentation pour découverte de la région : santé, tourisme, culture…
Partenaires :
- Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de
communes,
- Chambre consulaires, Agence départementale de développement économique, BGE, MDEF,
Agence départementale de développement touristique.
Calendrier :
- Deuxième semestre 2011 : définition du cahier des charges et choix du prestataire du service,
- A partir de 2012 : mise en place du service auprès des entreprises.
69
Modalités de suivis de l’action :
Indicateur de suivi de l’action :
- nombre d’entreprises ayant sollicité le service.
Indicateurs d’efficacité de l’action :
- taux de satisfaction des entreprises,
- taux de satisfaction des collaborateurs recrutés et accompagnés.
70
10. Une technopôle régionale de l’innovation
implantée et active en Nièvre
Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire
Intitulé de l’action : Technopôle Régionale de l’Innovation
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Régional de Bourgogne
Pilotes opérationnels : Conseil Général de la Nièvre, Communauté d’Agglomération de
Nevers
Objectifs :
- Améliorer la pérennité et la compétitivité des entreprises nivernaises,
- Générer les produits et services de demain,
- Accompagner l’innovation dans les entreprises.
Contexte :
Innover est un enjeu de premier ordre pour bon nombre d’entreprises, quels que soient leur
secteur d’activité ou leur taille.
En 2009, la région Bourgogne a élaboré un plan d’actions régional pour l’innovation (PARI)
reconnaissant que l’innovation constitue un important facteur de compétitivité et de
développement indispensable à la croissance économique. Pour ce faire, 12 actions ont été
identifiées, dont la première vise à la mise en place d’une technopôle régionale pour
l’innovation.
Le rôle de cette future technopôle régionale est multiple : création d'activités innovantes,
animation et mise en réseau des compétences et promotion du territoire afin d'attirer de
nouvelles entreprises ou projets innovants.
Près de deux entreprises nivernaises sur trois ont mis au point une innovation dans leur
entreprise au cours des deux dernières années : majoritairement des innovations « Produits »
mais également des innovations organisationnelles et de process.
Les principaux freins à l’innovation viennent des caractéristiques même des entreprises : leur
activité, leur taille, le manque de moyens dédiés (organisationnels ou financiers). Pour les
territoires, également porteurs d’innovations, c’est le manque d’ingénierie de projet qui
constitue un frein au développement.
Description de l’action :
Positionner la Nièvre dans la création et la mise en place d’un site technopolitain territorialisé
de la Technopôle régionale de l’innovation.
Accompagner les initiatives individuelles ou collectives de projets innovants des entreprises.
Partenaires :
- Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de
communes,
- Chambre de Commerce et d’Industrie, Agence départementale de développement
économique, Agence départementale de développement touristique, acteurs économiques,
experts thématiques.
Calendrier :
- A partir de 2012 : lancement des opérations.
71
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre de projets innovants soumis à des partenaires,
- nombre de projets innovants accompagnés.
Indicateurs d’efficacité de l’action :
- nombre de projets soumis à des partenaires et aboutis,
- nombre d’emplois créés ou maintenus.
72
Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et
donner toute sa place à l’économie sociale et solidaire
Quatre actions sont proposées pour cet objectif :
- le maintien et le développement d’outils au service des créateurs d’entreprise,
- le renforcement de l’anticipation et de l’accompagnement pour favoriser les
transmissions – reprises d’entreprises,
- l’identification de dispositifs existants et le recours à de nouveaux dispositifs
pour le financement des projets,
- l’organisation des services et des activités sur le territoire.
73
11. Des outils au service des créateurs d’entreprise
Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie
sociale et solidaire
Intitulé de l’action : Création et développement des entreprises
Pilotes opérationnels : Structures d’accompagnement des porteurs de projet
Objectifs :
- Valoriser et accompagner la création d’entreprises,
- Créer ou maintenir des emplois,
- Accroître l’attractivité et la visibilité du département.
Contexte :
Le Département peut se réjouir d’une dynamique de création d’entreprises depuis plus de dix
ans. Les taux de survie des entreprises nivernaises sont conformes aux moyennes nationales.
La mise en place en 2011 de « Synergie Création », structure de test de sa future entreprise,
complète le parcours d’accueil/accompagnement des porteurs de projet.
En terme de développement, les thématiques sur lesquelles les entreprises souhaitent être
accompagnées sont : l’immobilier, le matériel, l’emploi – la formation, la stratégie, l’innovation
et l’export.
Les acteurs du développement économique du territoire doivent être en capacité de répondre
aux attentes des entreprises au travers de soutien financier mais également d’ingénierie.
Description de l’action :
Soutien des structures d’accompagnement des porteurs de projet économique : BGE, Nièvre
Initiative Locale, Synergie Création, Union Régionale des SCOP…
Formalisation des procédures d’accueil des porteurs de projet, de la rencontre à
l’autonomisation de l’entrepreneur : rôle des différents acteurs (structures et territoires),
partage d’information … (voir fiche action n°3 du schéma). En parallèle, mise en œuvre d’une
démarche collective et permanente de veille des entreprises pour recueillir leurs besoins et
leurs projets de développement : visite des entreprises, partage d’information entre les acteurs,
accompagnement collectif…
Valorisation des créations d’entreprises sur le territoire, notamment via le dispositif Nièvre
Initiatives Locales.
Réalisation d’une étude à l’échelle départementale pour la création ou l’extension de pépinières
d’entreprises : objectif, contenu, animation, coût (voir fiche action n°7).
Mise en place par les chambres consulaires d’ateliers thématiques collectifs, suivis de
formation / conseils individualisés en fonction des besoins du chef d’entreprise.
Partenaires :
- Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de
Communes,
- Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Agence
départementale de développement touristique, BGE, Pôle Emploi, Nièvre Initiatives Locales,
UR SCOP, Pôles d’Accueil Economique, SEM Patrimoniale, MDEF.
74
Calendrier :
- 2ème semestre 2011 : choix du thème du concours et préparation des supports de
communication ; définition des thématiques des ateliers collectifs et sensibilisation des chefs
d’entreprises ; définition du règlement pour le prêt d’honneur développement,
- A partir de 2012 : lancement du concours 2012 pour jury en juin ; Action de valorisation des
entreprises créées ; Formalisation des procédures d’accueil du porteur de projet ; organisation
des ateliers collectifs + accompagnement individuel ; mise en place du prêt développement de
NIL.
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre de porteurs de projets accompagnés par les structures de l’accompagnement,
- nombre d’ateliers collectifs réalisés,
- nombre de conseils / formation individuels apportés.
Indicateurs d’efficacité de l’action
- nombre d’entreprises créées,
- nombre d’emplois maintenus ou créés.
75
12. Le défi de la transmission reprise d’entreprises
relevé collectivement
Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie
sociale et solidaire
Intitulé de l’action : Transmission - reprise d’entreprises
Pilotes opérationnels : Structures d’accompagnement des porteurs de projet
Objectifs :
- Promouvoir la transmission d’entreprises, ainsi que la reprise d’entreprises en difficulté,
- Renouveler le tissu économique du territoire,
- Maintenir les emplois et les savoir-faire.
Contexte :
L’enjeu de la transmission d’entreprises reste primordial dans la Nièvre : plus de 3 000
établissements (artisanat, commerce, services) sont concernés dans les dix ans à venir. Trouver
des repreneurs constitue l’essentiel de cette problématique.
Les chambres consulaires de la Nièvre, BGE, Pôle Emploi et les territoires mettent en place
un certain nombre d’actions pour encourager les transmissions et reprises d’entreprises :
organisation de forums spécifiques, stages de formation, « Transcommerce / Transartisanat »,
organisation de cession d’intégration dans les territoires …
A noter que peu d’outils financiers accompagnent les reprises d’entreprises alors qu’elles
nécessitent souvent plus de capitaux au démarrage (notamment par le coût du fonds de
commerce).
Description de l’action :
Poursuite du travail mené par les chambres consulaires en matière d’anticipation.
Diversification des publics pour la recherche des repreneurs : demandeur d’emploi, étudiants,
salariés, chefs de rayon de grandes surfaces, fonctionnaires…mais également entreprises
(croissance externe).
Sensibilisation aux différentes formes de transmission reprise et notamment par les
collaborateurs eux-même dans le cadre de SCOP. Approche ciblée et expérimentation.
Partenaires :
- Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de
Communes,
- Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, BGE, Pôle
Emploi, Nièvre Initiatives Locales, UR SCOP, Pôles d’Accueil Economique.
Calendrier :
- 2ème semestre 2011 : mise en place de l’aide départementale à la transmission.
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre de chefs d’entreprises sensibilisés, formés à la reprise d’entreprise,
- nombre de projets de reprise sous statut SCOP identifiés, accompagnés.
Indicateur d’efficacité de l’action
- nombre d’entreprises reprises.
76
13. Un accompagnement au financement des projets
Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie
sociale et solidaire
Intitulé de l’action : Favoriser la faisabilité financière des projets
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Nièvre Initiatives Locales
Objectifs :
- Favoriser l’accès aux concours financiers des porteurs de projets et des chefs d’entreprises,
- Favoriser l’accès à l’information sur les dispositifs financiers existants.
Contexte :
Pendant la crise, dans un contexte de hausse des défaillances, les très petites entreprises, de par
leur nature risquée, rencontrent des difficultés d’accès au marché du crédit, notamment pour
les petits crédits (moins de 15 000 €). Une réflexion sur le développement d’outils financiers
complémentaires destinés à favoriser la création ou le développement des entreprises
nivernaises doit être menée.
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale
Nièvre 2021, cette action comprend notamment :
le recensement et la diffusion auprès des porteurs de projets de l’ensemble des dispositifs
existants (crédit, garanties…),
le développement d’outils non présents sur notre territoire (l’association Bourgogne
Angels par exemple) ou peu utilisés (Oséo, garantie France Active, Siagi, les clubs
CIGALES, Bourgogne Active, IDEB…),
l’utilisation de l’épargne solidaire de proximité pour les commerces, l’artisanat et les
services du département,
Mise en œuvre par Nièvre Initiatives Locales (NIL) d’un prêt d’honneur accompagnant le
développement des TPE nivernaises (en complément du prêt d’honneur à la création déjà
existant),
le lobbying pour la création d'une quote-part, dans les ressources collectées à l'échelle
départementale par les établissements financiers, qui serait destinée au financement de
projets locaux.
Partenaires :
- Nièvre initiatives Locales, banques, ADIE, Bourgogne Angels, Clubs Cigales, CRESS…
Calendrier :
Deuxième semestre 2011 :
- diagnostic des difficultés et des besoins rencontrés par les entreprises et les territoires en matière de financement,
- compte-rendu des éléments collectés dans le cadre de l’état des lieux et établissement de constats,
- échange avec les organismes financiers sur les pistes d’actions à mener.
Modalités de suivis de l’action :
Voir stratégie territoriale Nièvre 2021.
77
14. Une organisation des services sur le territoire
Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie
sociale et solidaire
Intitulé de l’action : Mailler l’accès aux services et aux activités sur le territoire
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Pays - CCI
Objectifs :
- Lutter contre la désertification du territoire rural,
- Faciliter l’accès aux services et activités pour tous les nivernais,
- Assurer un service local à la population où le commerce de proximité à dominante
alimentaire de première nécessité fait défaut.
Contexte :
Le maillage de l’ensemble du territoire en activités artisanales et commerciales doit être
favorisé car ces petites entreprises représentent une importante source d’emplois et un
élément de vie sociale dans les communes rurales du département.
Par l’ancrage d’un nombre plus important de clients, on peut espérer inverser la façon dont La
Poste, les banques… pensent leur présence au sein des territoires ruraux.
Description de l’action :
Elaborer un schéma départemental d’animation commerciale.
Mise en place d’une aide à la modernisation des marchés (voir règlement d’intervention) pour
accompagner les investissements (construction, aménagement et mise aux normes des halles,
marchés couverts et de plein air). En parallèle, poursuite de la démarche « Les marchés de la
Nièvre » créée par la CCI afin de promouvoir les marchés et leurs valeurs, à travers la
diversification des produits (locaux) et le développement de services.
Selon les préconisations des études de maillage commercial réalisées à l’échelle des Pays,
soutien à l’acquisition de bâtiments commerciaux et aux travaux d’aménagement (voir règlement
d’intervention) pour les communautés de communes qui souhaitent recréer ou maintenir des
activités commerciales ou artisanales en centre bourg. En parallèle, un référentiel sera mis en
place à destination des collectivités afin d’apporter des pistes de développement des multiples
ruraux (actuels et futurs) concernant : l’offre (produits, services, agencement…), la gestion
(profil des exploitants…) et la communication du multiple rural.
Mise en place d’une aide à l’acquisition, l’aménagement ou la mise aux normes des véhicules
de livraison (voir règlement d’intervention) dès lors qu’une offre alimentaire de proximité devra être
maintenue par la création ou le développement de commerces non sédentaires dans les
communes de moins de 3 000 habitants.
Partenaires :
- DIRECCTE, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers,
Communautés de communes,
- Chambres consulaires, BGE, Pôles d’Accueil Economique, SEM Patrimoniale.
Calendrier :
- 2ème semestre 2011 : définition des règlements d’intervention,
- à partir de 2012 : mise en œuvre des dispositifs.
78
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre de marchés nivernais,
- nombre de derniers commerces accompagnés,
- nombre de commerces non sédentaires accompagnés.
Indicateurs d’efficacité de l’action
- nombre d’exposants sur les marchés nivernais,
- nombre de communes non desservies par un commerce alimentaire.
79
Objectif 4 : Structurer les filières économiques et avoir
une démarche opportuniste de stratégie de niches
Six actions sont proposées pour cet objectif :
- la poursuite d’une politique touristique qualifiée et durable,
- le maintien de la population agricole et de sa capacité de production,
- la recherche et l’expérimentation d’itinéraires techniques agricoles novateurs
pour une plus grande diversification et dans un objectif de réduction de la
vulnérabilité des exploitations,
- la structuration d’une filière bois,
- l’accompagnement de la filière automobile et transport, ainsi que du Pôle de la
Performance de Nevers Magny Cours,
- le développement des usages TIC,
- la mise en place d’un outil de soutien aux stratégies de niches.
80
15. Une politique touristique qualifiée et durable
Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste
de stratégie de niches
Intitulé de l’action : Réaffirmer notre position touristique et définir des espaces structurants
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Agence de Développement Touristique
Objectifs :
- Augmenter la fréquentation et la consommation touristique,
- Développer l’offre touristique, notamment sa qualité et sa durabilité,
- Participer à l’attractivité du département par une image valorisante.
Contexte
Le tourisme est un levier d’attractivité transversal et durable pour les Territoires et les
Entreprises de la Nièvre, car il repose sur des éléments de patrimoine non délocalisable
(naturel, culturel et humain).
A 2 heures de Paris et de Lyon, la Nièvre dispose d’arguments de poids pour attirer des
vacanciers, des créateurs d’entreprises et de nouvelles populations. Parmi les principaux
arguments, repris dans les campagnes de communication des partenaires du Conseil Général
(ADRT, Agence départementale de développement économique, la Région Bourgogne,…) et
les médias (français et étrangers, notamment nord-européens), nous citerons notamment :
le PARC NATUREL REGIONAL DU MORVAN, ses Grands Lacs aux multiples offres
aqualudiques et de nature, ses Grands Sites à l’image de Bibracte et du Mont Beuvray, son
pôle « bien-être » à Saint-Honoré-les-Bains, ainsi que l’ensemble des artisans, artistes et
producteurs qui font la richesse économique et culturelle de la Montagne Bourguignonne,
le CANAL DU NIVERNAIS, 2ème voie d’eau navigable la plus fréquentée de France par
les plaisanciers (dont 80% de clientèle étrangère), complétée par un équipement novateur
et un marché un plein essor : le cyclotourisme, proposant une ouverture paysagère et
environnementale au Tour de Bourgogne à Vélo,
la LOIRE, fleuve de renommée internationale, sauvage et préservé par une Réserve
Naturelle et un site WWF, où la nature converge avec la culture en faisant escale dans de
prestigieuses cités à l’image de Nevers (Ville d’Art et d’Histoire) et la Charité-sur-Loire
(dont le prieuré est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO).
Capitalisant sur ces richesses patrimoniales, les acteurs (publics, associatifs et privés) se
regroupent, s’organisent et montent en compétence grâce à l’intervention du Département,
des Territoires (dont 80% des EPCI ont pris la compétence tourisme en conjuguant leurs
efforts avec 26 offices de tourisme et syndicats d’initiatives) et d’une Agence de
Développement et de Réservation Touristiques qui accompagne la qualification des offres,
leur communication et mise en marché.
81
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale
Nièvre 2021, cette action comprend notamment :
la réalisation fin 2011 d’un avenant au Schéma de Développement Touristique Durable de
la Nièvre, actuellement en cours jusqu’en 2012, proposant une progression jusque fin
2014,
l’amélioration des équipements touristiques liés aux voies d’eau, comprenant la poursuite
de l’aménagement des itinéraires cyclables, l’implantation d’une signalisation touristique de
qualité, le développement de l’animation autour des voies d’eau par l’évènementiel et
l’apport de services aux usagers,
la priorisation de projets structurants,
l’organisation des Rencontres du Tourisme Durable de la Nièvre (fréquence annuelle ou
biannuelle), visant à rassembler les acteurs public et privé du tourisme nivernais autour des
3 enjeux du développement durable de ce secteur d’activité économique.
Partenaires :
- Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de
Communes,
- DDT, Syndicat Mixte Canal du Nivernais, Agence départementale de développement
touristique, Offices de Tourisme, acteurs du tourisme.
Calendrier :
Octobre 2011 : Rencontres du Tourisme Durable de la Nièvre.
A partir de 2012 : rédaction de l’avenant du Schéma de Développement Touristique Durable de la Nièvre.
Modalités de suivis de l’action :
Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021.
82
16. Maintien de la population agricole
Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste
de stratégie de niches
Intitulé de l’action : Maintien de la population agricole
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général – Chambre d’Agriculture
Objectifs :
- Assurer le maintien des agricultures (notamment périurbaines) par la protection des terres
agricoles,
- Favoriser l’installation de jeunes agriculteurs.
Contexte :
La Nièvre est le département bourguignon où la part de l’emploi agricole est la plus
importante : près de 6 % (4 569 emplois) contre moins de 5 % dans l’ensemble de la région et
près de 3 % au niveau national.
Le nombre d’exploitations agricoles poursuit sa chute dans le département (- 17 % depuis
2000 et - 43 % en vingt ans) pour atteindre 3 638 exploitations. Pour 1,5 cessation on compte
1 installation. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce constat : un faible nombre de candidats à
l’installation ; la complexité des aides PAC et l’incertitude quant à leur évolution ; le coût de la
reprise d’exploitation (y compris celui lié aux Droits à Paiement Unique) ; la difficulté d’accès
au foncier.
L’agriculture nivernaise est confrontée depuis de nombreuses années à un agrandissement
constant de la SAU des exploitations. Cette situation reflète la tentative des agriculteurs de
maintenir un revenu acceptable par exploitation alors que le revenu à l’hectare est en
diminution.
Les réserves foncières, y compris en zone périurbaine, peuvent répondre à des objectifs
économiques (installation agricole) ou environnementaux (protections de captages par
exemple). Les communautés de communes ont donc tout intérêt à s’engager dans des actions
sur le foncier agricole. Aujourd’hui, seules 25 % des communes nivernaises disposent d’un
document de planification.
Description de l’action :
Sur la base du volontariat, mise en place d’une opération pilote de diagnostic foncier agricole
au sein d’une Communauté de Commune volontaire, avec pour objectifs de repérer les
exploitations et territoires à enjeux et de mettre en place les outils nécessaires au maintien de la
population agricole.
Mise en place, à titre expérimental, de deux espaces tests agricoles (un rural et un urbain)
destinés à accueillir des activités maraîchères.
Accompagnement des installations de nouveaux agriculteurs non éligibles aux aides de l’Etat
(voir règlement d’intervention) en privilégiant les projets viables sur des exploitations de petite ou
moyenne taille et reposant sur des modèles d’exploitation durable.
83
Partenaires :
- Département, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de Communes,
Mairies de Château Chinon et Nevers,
- Chambre d’Agriculture, Coopératives, SAFER, Terres de lien, GABNI, GDS, FD CUMA,
Lycée agricole de Château Chinon.
Calendrier :
A partir de 2012 : mise en œuvre de l’ensemble des actions.
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre de diagnostics fonciers réalisés par les collectivités,
- nombre de maraîchers installés dans la couveuse.
Indicateurs d’efficacité de l’action
- nombre de réserves foncières dédiées à l’agriculture,
- nombre de maraîchers installés sur le territoire en sortant de la couveuse,
- nombre d’installations agricoles.
84
17. Production et diversification agricole :
vers un nouveau modèle économique
Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste
de stratégie de niches
Intitulé de l’action : Un nouveau modèle économique pour les exploitations agricoles
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général – Chambre d’Agriculture
Objectif :
- Dévulnérabiliser les exploitations agricoles,
- Favoriser une agriculture soutenable en Nièvre.
Contexte :
L’ économie des exploitations agricoles est aujourd’hui fortement impactée par la diminution
des aides européennes, la hausse du coût de l’énergie et des crises sanitaires ou climatiques
répétitives.
Les exploitations doivent donc réduire leur vulnérabilité en modifiant leur modèle
économique par une réduction des intrants et des autres charges, une diversification et une
valorisation maximale des productions, une recherche d’autonomie pour l’alimentation du
bétail.
Description de l’action :
Mise en place, sur une base volontaire, d’un groupe d’exploitants agricoles afin d’inventer et
tester, à titre expérimental, un nouveau modèle d’agriculture durable dans le département,
destiné à : valoriser les ressources rares, préserver la richesse des écosystèmes, sécuriser les
productions avec moins d’intrants, desserrer la contrainte énergétique et lutter contre les
perturbations du climat. Les exploitations engagées dans cette réflexion bénéficieront d’un
accompagnement spécifique.
Réalisation, en lien avec les partenaires techniques (Chambre d’Agriculture, FDCUMA,
GABNI, Capri-Nièvre), et diffusion d’itinéraires techniques novateurs sur les thématiques
suivantes :
agriculture intégrée,
itinéraires bas intrants,
techniques culturales simplifiées,
maîtrise des coûts alimentaires (par une valorisation de la production herbagère
notamment) et des dépenses vétérinaires,
agriculture biologique…
Incitation à l’utilisation de matériel en commun afin de limiter les charges liées à la
mécanisation, grâce à l’octroi de subvention pour l’acquisition de parts sociales par les Jeunes
Agriculteurs (voir règlement d’intervention).
Réalisation de diagnostics énergétiques des exploitations agricoles. Suite à ce diagnostic, seront
soutenus : les équipements bois énergie (élargis aux bénéficiaires agricoles et non plus réservés
aux collectivités), les équipements solaires thermiques et photovoltaïques, les équipements de
méthanisation… (voir règlement d’intervention).
Mise en place de structures d’exploitation novatrices : assolements communs, réunion
d’exploitations…
Création et rénovation de bâtiments agricoles à moindre coût : travail à mener en lien avec le
CAUE et la Chambre d’Agriculture pour travailler à des bâtiments de qualité avec des
investissements maîtrisés.
85
Partenaires :
- Département, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de Communes,
Mairies de Château Chinon et Nevers,
- Chambre d’Agriculture, Coopératives, SAFER, Terres de lien, GABNI, GDS, FD CUMA,
Lycée agricole de Château Chinon.
Calendrier :
A partir de 2012 : mise en œuvre de l’ensemble des actions.
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre d’exploitations engagées dans la définition du nouveau modèle économique,
- nombre d’itinéraires techniques rédigés – diffusés,
- nombre de diagnostics énergétiques réalisés,
- nombre de projets accompagnés,
- nombre de maraîchers installés dans la couveuse.
Indicateur d’efficacité de l’action
- gain de rentabilité des projets accompagnés.
86
18. Circuits courts et produits à haute valeur environnementale
Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste
de stratégie de niches
Intitulé de l’action : Circuits courts et agriculture à haute valeur environnementale
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Chambre d’Agriculture de la Nièvre
Objectifs :
- Développer les circuits courts en s’appuyant sur les circuits « traditionnels »,
- Soutenir l’agriculture biologique,
- Pérenniser une agriculture nivernaise dynamique.
Contexte:
La Nièvre est reconnue pour la qualité de ses productions agricoles. Elles sont
malheureusement peu transformées et peu génératrices de valeur ajoutée. Les circuits courts
peuvent constituer un outil de valorisation de la production locale.
Le grenelle de l’environnement a fixé des objectifs audacieux pour le développement de
l’agriculture biologique. Les consommateurs demandent de plus en plus des produits de
qualité, respectueux de l’environnement. Dans la Nièvre, l’agriculture biologique se développe
un peu timidement, du fait de la typologie et des productions agricoles nivernaises.
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale
Nièvre 2021, cette action comprend notamment :
une action spécifique de sensibilisation des gestionnaires et cuisiniers des collèges du
département pour lever les freins (menée par la chambre d’Agriculture ou le GABNI),
la mise en place de formations aux démarches en circuits courts pour les producteurs et à
l’approvisionnement en produits locaux et de qualité pour les agents des collectivités.
Différents organismes proposent ce type de formation : CNFPT, Agroparistech, AFIP…,
un appui technique et juridique des producteurs pour répondre aux appels d’offres (dès
lors qu’il y a regroupement), par la Chambre d’Agriculture ou par le GABNI,
la création d’une plate-forme d’approvisionnement local pour la restauration collective et
la grande distribution,
l’accompagnement des démarches collectives facilitant la mise en œuvre de circuits courts :
point de vente collectif, regroupement de l’offre sur un même lieu de vente ou de
livraison…,
une réflexion à mener sur les nouvelles formes de commercialisation,
la communication sur les actions, les pratiques et leurs atouts : édition de plaquette,
organisation de manifestations locales…,
une meilleure information des consommateurs sur l’origine des produits dans les
commerces de proximité. L’interconsulaire pourra être mobilisée à cette occasion.
En parallèle, le Département poursuivra les actions d’information des collégiens et des parents
d’élèves déjà engagées.
Partenaires :
- Département, Chambre d’Agriculture, GABNI, organisations professionnelles agricoles,
Laboratoire départemental du Conseil Général de la Nièvre.
87
Calendrier :
- Rentrée 2011 : lancement d’une expérimentation de restauration collective dans certains collèges pilotes
(introduction de repas constitués de produits locaux),
- Fin 2011 : partage d’expériences et accompagnement de nouveaux restaurants collectifs,
- 2012 : recensement de l’offre (identification des producteurs, volumes potentiels…) et de la demande (quels
produits, quels établissements, quels volumes…)
Modalités de suivis de l’action :
Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021.
88
19. Structuration de la filière Bois
Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste
de stratégie de niches
Intitulé de l’action : Filière Bois
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Service Economie du conseil Général
Objectifs :
- Promouvoir la « filière » bois,
- Encourager la diversification des modes de gestion sylvicole,
- Encourager le rassemblement de petites surfaces pour engager une dynamique de gestion et
de collecte de bois,
- Accompagner le dynamisme et la compétitivité des entreprises de la « filière » bois déjà
présentes,
- Attirer de nouvelles entreprises,
- Participer au développement des énergies renouvelables (bois).
Contexte :
Les forêts de la Nièvre couvrent 225 000 hectares et s’accroissent, toutes essences confondues,
de plus de 1,5 millions de mètres cubes chaque année. Première chênaie de France et troisième
réserve nationale de Douglas, le département dispose d’un potentiel d’exploitation de 40
millions de mètres cubes sur pied.
La filière bois nivernaise est composée d'un ensemble d'activités allant de la pépinière à
l'exploitation des bois (sylviculture), le sciage (1ère transformation) jusqu'à la fabrication de
meubles et la tonnellerie (2ème transformation) qui créent de la richesse dans le département :
1 600 salariés travaillent dans cette filière dont 43% dans la production forestière et la
première transformation. Historiquement, la filière bois énergie a été très présente sur le
département avec le flottage du bois et l’utilisation du bois bûche. Il y a 20 ans, la Nièvre fut
un des premiers départements français à développer des chaufferies automatiques au bois. Les
plaquettes forestières et les granulés de bois restent des combustibles à développer sur notre
territoire.
Par ailleurs, si l’industrie de première transformation y est performante, avec des
établissements de renom, le secteur de la seconde transformation, producteur d’une plus haute
valeur ajoutée, peut être davantage représenté.
Le morcellement de la forêt privée conduit souvent les propriétaires à se détourner de la
gestion de leurs parcelles faute de solutions concernant les problèmes d’accès, de limites et
pour l’exploitation de bois.
Enfin, la diversité et la richesse de la forêt nivernaise constituent également des atouts pour le
développement touristique de notre département.
A noter qu’en 2010 a été créée l’Agence Locale de l’Energie de la Nièvre dont la principale
mission est de diffuser de l’information, conseiller et accompagner les particuliers et les
collectivités dans leurs choix énergétiques.
Description de l’action :
Rédaction et diffusion de fiches conseils sur les différents modes de gestion les plus
appropriés aux caractéristiques de chaque forêt, à partir d’exemples tirés de la gestion des
forêts du Conseil Général de la Nièvre et prenant compte de critères environnementaux,
économiques et sociaux.
89
Organisation d’une manifestation à l’attention du grand public, des professionnels et des
collectivités afin de présenter et promouvoir la « filière » bois dans son ensemble : la
sylviculture et l’exploitation forestière ; le bois énergie dans sa globalité avec le bois bûche, les
plaquettes forestières et les granulés de bois,… ; les acteurs de la première et de la seconde
transformation du bois comme le bois construction ; les organismes de formation aux métiers
du bois.
En parallèle, renforcement du « circuit des énergies renouvelables » pour promouvoir le bois
comme source d’énergie renouvelables : composée de plusieurs circuits de visites de sites
utilisant une source d’énergie renouvelable (bois, solaire, hydraulique) et accessibles pour le
grand public, les professionnels et les collectivités, cette « route » renforce l’aspect
démonstratif et pédagogique de ces sources d’énergies renouvelables.
Accompagnement des porteurs de projets publics, d’associations ou de l’ONF lorsqu’ils
souhaitent mettre en valeur la forêt nivernaise par des opérations d’animation et de
sensibilisation ou la création de parcours pour le public (voir règlement d’intervention).
Mise en place d’un accompagnement spécifique pour attirer et implanter des entreprises
nouvelles de la filière bois : anticiper la formation (initiale – continue) pour les futurs emplois,
en lien avec les besoins des entreprises.
Soutien à la création de chaufferies bois collectives pour favoriser le développement du
marché « bois énergie » (voir règlement d’intervention).
Renforcement des filières d’approvisionnement nivernais. En effet, pour approvisionner ces
projets en combustibles bois, certains investissements sont nécessaires : déchiqueteuses,
hangars de stockage… (voir règlements d’intervention).
Partenaires :
- Europe, Etat, ADEME, Région, Département, collectivités, Parc Naturel Régional du
Morvan,
- SIEEEN, Agence Locale de l’Energie de la Nièvre, Office National des Forêts, Agence
départementale de développement économique, Xylopolis, Aprovalbois, associations, EDF…
Calendrier :
- 2ème semestre 2011 : préparation de la fête du bois (thématique, contenu, participants,
budget…) ; réalisation des fiches conseils ; définition des règlements d’intervention ;
renforcement du « circuit des énergies renouvelables »,
- A partir de 2012 : organisation de la fête du bois ; diffusion des fiches conseils ; mise en
œuvre des dispositifs ; promotion du « circuit des énergies renouvelables ».
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- nombre de fiches conseils réalisées,
- nombre de projets de sensibilisation accompagnés,
- nombre d’exposants - visiteurs pour la fête du bois,
- nombre de projets accompagnés,
- nombre d’aides attribuées.
Indicateurs d’efficacité de l’action
- nombre d’entreprises nouvelles installées sur le territoire,
- nombre d’emplois créés ou maintenus,
- volume de plaquettes/granulés consommés dans la Nièvre,
- nombre de sites inventoriés dans « le circuit des énergies renouvelables »,
- nombre de visiteurs.
90
20. Filière automobile et transport :
des entreprises nivernaises de pointe
dans la révolution technologique des véhicules de demain
Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste
de stratégie de niches
Intitulé de l’action : Filière automobile et transport
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général
Objectif :
- Créer ou maintenir des emplois.
Contexte :
La tradition automobile est ancienne dans le département, avec une concentration d’activités
relevant du domaine de la compétition mais également de la sous-traitance classique de ce
secteur.
Ainsi, l’industrie automobile nivernaise comprend des équipementiers de 1er rang à vocation
internationale comme Valeo (système de verrouillage), Faurecia (sièges et pots
d’échappement), Anvis (production de pièces en caoutchouc), Danielson Engineering
(conception, réalisation et essais de démonstrateurs moteurs et véhicules)... et des entreprises
orientées vers la compétition comme Exagon Engineering (conception et réalisation de
voitures électriques), Mygale et Automobiles Martini (conception – construction), Oreca et
Sodemo (conception – construction de moteurs de compétition), Texys (conception et
fabrication de capteurs)…
Ce secteur est aujourd’hui en pleine mutation avec le recours à de nouveaux matériaux et de
nouvelles énergies. Les entreprises devront donc s’adapter aux besoins des constructeurs. Sur
le territoire départemental, des véhicules nouveaux seront demain imaginés et construits. Il
convient d’ancrer dans la Nièvre un réseau d’acteurs économiques en capacité à assurer tous
les maillons de ces productions.
Description de l’action :
Constituant l’un des meilleurs atouts du Département et s’inscrivant naturellement dans ses
axes stratégiques, le Conseil Général a décidé de soutenir la filière automobile et transports
afin qu’elle réussisse son développement sur notre territoire au travers de l’accompagnement
des projets des entreprises (voir règlement d’intervention).
Partenaires :
- Etat, Région, Département, Pays Nevers sud Nivernais, Communauté d’Agglomération de
Nevers,
- Chambre de Commerce et d’Industrie, entreprises du secteur automobile et transports.
Calendrier :
- 2012 : lancement des opérations.
Modalités de suivis de l’action :
Indicateur de suivi de l’action :
- nombre de projets accompagnés.
Indicateur d’efficacité de l’action
- nombre d’emplois créés ou maintenus.
91
21. Le Pôle de la Performance de Magny Cours :
vitrine des compétences et savoir-faire nivernais
Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste
de stratégie de niches
Intitulé de l’action : Pôle de la Performance de Magny Cours
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général
Objectifs :
- Soutenir le développement du technopôle de Nevers Magny Cours,
- Renforcer les partenariats entre les entreprises présentes et à venir.
Contexte :
Créée le 26 octobre 2006, l’association Pôle de la Performance Nevers Magny-Cours regroupe
une vingtaine d’entreprises travaillant à Magny-Cours dans le secteur du sport mécanique,
automobile de compétition et véhicule du futur.
Constituée aujourd’hui de 23 adhérents dont plusieurs entreprises de sous-traitance
spécialisées, des constructeurs, des écoles de pilotage, la SAEMS du Circuit de Nevers Magny
Cours, l’Université de Bourgogne (par l’intermédiaire de uB Filiale et l’Institut Supérieur de
l’Automobile et des Transports), l’association a obtenu en janvier 2011 la reconnaissance
nationale « Grappe d’entreprises » par la DATAR.
Par une orientation plus technologique et économique, le Pôle de la Performance souhaite
proposer une offre globale de produits et services très ouverts en direction des technologies
de motorisations et de véhicules économes en énergie, en fédérant les savoir-faire et les
compétences présentes sur le site, pour aboutir à une marque commerciale automobile
« Magny Cours ».
Compte tenu des demandes d’implantation et d’extension et du taux d’occupation du site
actuel, le Conseil Général de la Nièvre a lancé en 2010 une opération d’extension du
technopôle de Nevers Magny Cours de 10 hectares.
Description de l’action :
Soutien de la dynamique « Grappe d’entreprises » : le plan de développement du Pôle de la
Performance s’articule autour de trois axes :
consolider le Pôle : les entreprises sont pour la plupart des PME voire TPE et la
présentation sous forme d’un pôle apporte une force indéniable,
développer le Pôle par des équipements mutualisés : soufflerie aérodynamique externe,
bancs d’essais de dépollution du véhicule, banc dynamique de véhicule, « cluster » calcul...
Le développement passera également par le recrutement d’un chargé de mission
(« conseiller stratégique » pour les entreprises). Enfin, des projets collaboratifs sont en
cours : la réalisation d’un véhicule hybride destiné aux écoles de pilotage figure parmi les
projets du plan d’action de l’association.
ouvrir le Pôle : les pôles de compétitivité représentent une large part de la recherchedéveloppement de l'industrie automobile française. Certaines entreprises du pôle sont
présentes au sein du pôle de compétitivité Mov'eo (pôle à vocation mondiale consacré à
l’automobile, basé en Ile de France et en Normandie) ainsi que l'ISAT. Le projet est de
constituer un campus spécialisé dans le domaine de l'automobile et des transports, pour
des solutions de mobilités durables. Ces démarches sont destinées à positionner le
technopôle de Magny Cours et l’ISAT dans les meilleurs réseaux d’innovation consacrés
au véhicule décarbonné.
92
En concertation avec l’Europe, l’Etat, la Région Bourgogne, les collectivités territoriales
concernées et les acteurs du développement économique, le Conseil Général souhaite porter
une nouvelle ambition économique à la zone d’activités d’intérêt régional de Nevers Magny
Cours (technopôle de Nevers Magny Cours + futur site Euro Auto Hose) en renforçant son
offre territoriale. Les aménagements et équipements de cette zone seront développés et un
effort particulier sera mené sur la stratégie de commercialisation de cet espace.
En parallèle, une réflexion doit être engagée pour renforcer le potentiel touristique et
l’attractivité du site de Magny Cours, au profit de tous. Différentes pistes peuvent être
évoquées : évolution des équipements actuels du site : musée, pistes… ; implantation de
nouvelles activités : pôle enfant, attractions… ; organisation de temps forts d’animation :
cascades, spectacles… Une étude confiée à un cabinet permettra de définir un positionnement
du site et plusieurs scénarios.
Partenaires :
- Etat, Région, Département, Pays Nevers sud Nivernais, Communauté d’Agglomération de
Nevers,
- Chambre de Commerce et d’Industrie, SAEMS du Circuit.
Calendrier :
- 2ème semestre 2011 : début des travaux du technopôle de Magny Cours ; rédaction du cahier
des charges de l’étude de positionnement,
- 2012 : lancement de l’étude de positionnement.
Modalités de suivis de l’action :
Indicateurs de suivi de l’action :
- taux de réalisation des actions prévues par la grappe d’entreprises,
- réalisation de l’étude de positionnement.
Indicateurs d’efficacité de l’action
- nombre d’entreprises installées sur la zone d’activités d’intérêt régional,
- nombre d’emplois créés ou maintenus.
93
22. Innovation et vulgarisation des usages TIC
Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste
de stratégie de niches
Intitulé de l’action : Usages TIC
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Niverlan
Objectif :
- Développer et accompagner les usages auprès de trois cibles : entreprises, services publics et
particuliers.
Contexte :
Malgré la mise en place d’une boucle haut débit à l’échelle départementale, bon nombre
d’entreprises (TPE, PME) et de collectivités publiques n’intègrent les TIC que pour des usages
limités et classiques : gestion courante, relations avec les services administratifs, site vitrine…
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale
Nièvre 2021, cette action comprend notamment :
développement des usages (e-services, e-commerce, télétravail…),
organisation de forums TIC et développement durable,
création de l’observatoire numérique de la Nièvre,
Evolution des cyberbases pour développer des outils adaptés aux besoins des entreprises.
Partenaires :
- Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers,
-Niverlan, Fibre Active, Chambres consulaires, SIEEEN, Nièvre Aménagement, ADRT,
Mission numérique du Pays Nivernais Morvan, Syndicat Mixte du Canal du Nivernais, MDEF,
Missions Locales, Nivertel, Maison Départementale des Personnes Handicapées.
Calendrier :
Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021.
Modalités de suivis de l’action :
Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021.
94
23. Un outil départemental de soutien aux stratégies de niches
Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste
de stratégie de niches
Intitulé de l’action : Filières en devenir et stratégie de niches
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Service Economie
Objectifs :
- Identifier et accompagner des secteurs clés en devenir,
- Accueillir de nouvelles formations sur le territoire.
Contexte :
En parallèle des filières traditionnelles, certaines filières, en devenir, peuvent s’avérer être de
véritables gisements économiques stratégiques à court et moyen terme qu’il convient
d’encourager et de structurer.
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale
Nièvre 2021, cette action comprend notamment :
recensement des secteurs clés d’avenir au niveau national,
recours à un cabinet de consultant dont la mission serait de valider les potentiels de
développement sur notre territoire des secteurs choisis, la définition et la mise en œuvre
d’un plan d’action pour amorcer ce développement,
développement de niches sur des secteurs d’activité déjà existants.
Partenaires :
- Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers,
- Niverlan, Agence départementale de développement économique, Chambres consulaires,
SIEEEN, CRESS, Parc Naturel Régional du Morvan, Centre d’études et de ressources sur la
diversification.
Calendrier :
- Deuxième semestre 2011 : recensement des secteurs économiques d’avenir nationaux,
- 2012 : identification des secteurs économiques d’avenir à accompagner localement.
Modalités de suivis de l’action :
Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021.
95
Objectif 5 : Contribuer à la cohésion sociale par l’emploi
et la solidarité
Deux actions sont proposées pour cet objectif :
- l’insertion par l’activité économique.
- la gestion anticipée des compétences et des emplois du territoire.
96
24. Insertion par l’activité économique :
sécuriser, accompagner, intégrer
Objectif 5 : Contribuer à la Cohésion sociale par l’emploi et la solidarité
Intitulé de l’action : Insertion par l’activité économique
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : Direction de la Solidarité du Conseil Général
Objectifs :
- Sécuriser les parcours d’insertion,
- Créer des passerelles entre le monde économique et le monde de l’insertion,
- Lutter contre l’exclusion.
Contexte :
Cette action est en lien avec l’action 38 « accès et sécurisation des parcours d’insertion. » De
plus, dans le cadre du Programme Départemental d’Insertion (PDI) et du Pacte Territorial
d’Insertion (PTI), une des orientations prévues est l’optimisation des parcours d’insertion, plus
particulièrement des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, afin de leur permettre
d’évoluer dans leur parcours d’insertion, notamment en lien avec les structures de l’insertion
par l’activité économique.
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale
Nièvre 2021, cette action comprend notamment :
l’utilisation du levier de commande publique (clauses d’insertion sociale dans les marchés
publics),
un allongement de la durée d’accompagnement (expérimentations),
le développement du tutorat en entreprises,
l’évaluation des livrets de parcours d’insertion,
des actions de sensibilisation contre l’exclusion.
Partenaires :
- Etat, Région, Département,
- Pôle Emploi, MDEF, Chambres consulaires, Missions Locales, CRESS, Chantiers
d’insertion, PLIE, entreprises, Ecole de la Deuxième Chance, associations d’insertion.
Calendrier :
- 2011 : organiser une journée sur la problématique de l’exclusion,
- à partir de 2012 : renforcer les passerelles entre le monde de l’insertion et le monde économique.
Modalités de suivis de l’action :
Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021.
97
25. Gestion anticipée des compétences
et des emplois du territoire
Objectif 5 : Contribuer à la Cohésion sociale par l’emploi et la solidarité
Intitulé de l’action : Gestion Anticipée des Compétences et des Emplois du Territoire
Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre
Pilote opérationnel : MDEF
Objectifs :
- Favoriser la mobilité professionnelle des demandeurs d’emplois dans le territoire du
département,
- Répondre aux besoins de recrutement et de formation exprimés par les entreprises locales, et
non satisfaits,
- Développer la prise en charge de la fonction RH dans les TPE/PME en créant des postes à
temps partiel,
- Réduire les freins culturels et sociaux à l’accès à l’emploi.
Contexte :
L’évolution rapide et continue de l’environnement des Très Petites Entreprises (TPE) et des
Petites et Moyennes Entreprises (PME), due à la mondialisation des échanges, au choc
démographique, à l’allongement de la vie professionnelle, aux difficultés croissantes de trouver
des salariés qualifiés et formés et de pourvoir aux emplois proposés, oblige les chefs
d’entreprise à anticiper sur ce que l’entreprise veut être et donc sur les compétences
nécessaires pour le devenir.
Cependant, les chefs d’entreprises des TPE et PME sont très sollicités et doivent gérer au
quotidien tellement de contraintes qu’ils ont des difficultés à prendre du recul pour anticiper et
se projeter dans le futur.
La Maison Départementale de l’Emploi et de la Formation (MDEF) a mis en place une
instance technique dédiée aux dispositifs et aux actions emploi-formation-développement, à
l’échelon départemental. Cette cellule est plus particulièrement dédiée à l’accompagnement de
la démarche de gestion anticipée des compétences et de l’emploi dans les territoires.
Description de l’action :
Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre du plan d’action de la Maison
Départementale de l’Emploi et de la Formation, cette action comprend notamment :
la montée en charge du dispositif de gestion territoriale des emplois et des compétences,
le développement de l’emploi partagé dans les PME du département,
une approche emploi par les compétences (identification des troncs communs d’activités).
Partenaires :
- Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers,
- Chambres consulaires, Pôle Emploi, ADEB de Cosne sur Loire, Ecole de la Deuxième
Chance, Missions Locales et autres opérateurs de l’accueil-information-orientation des publics,
cellule de reclassement interentreprises, Collectif Solidarité Nivernais, Réseaux de proximité.
Modalités de suivis de l’action :
Voir plan d’actions MDEF.
98
PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL ANNUALISE
DU PLAN D’ACTIONS
(Engagement financier du Conseil Général de la Nièvre)
OBJECTIF 1
Renforcer la gouvernance économique
Actions
1. Des Rencontres partenariales du développement économique
2. Une agence départementale unique de développement
économique
3. Un dispositif coordonné d’accueil des porteurs de projets
économiques
4. Une veille économique et des connaissances partagées
Type de dépenses
- Prestations intellectuelles : recours à des intervenants
extérieurs, avis d’experts, formations…
- Création d’outils : diffusion de documents, logiciels…
- Mobilisation d’ingénieries internes (frais de personnels…)
- Soutiens au fonctionnement des agences départementale et
régionale de développement économique
- Frais logistiques (organisation de rencontres, événements…)
Estimation financière
OBJECTIF 2
545.000 € (fonctionnement)
Accroître l’attractivité économique du territoire
Actions
5. De réelles perspectives de désenclavement à court et moyen
terme des infrastructures traditionnelles
6. Un territoire précurseur en matière d’infrastructures
numériques
7. Une offre foncière et immobilière adaptée
8. Une stratégie de marketing territorial
9. Services « Accueil entreprise »
10. Innovation, recherche et création d’une réelle capacité à
concevoir des projets
Type de dépenses
- Réalisations techniques (routières, numériques …)
- Budgets infrastructures, transports aménagement des
collectivités
- Prestations intellectuelles
- Soutiens au fonctionnement de Niverlan, et des cyberbases
- Soutien départemental à l’extension et à la requalification des
zones d’activités économiques
- Outils (site Internet dédié à l’accueil des porteurs de projets) :
création, maintenance, promotion, valorisation du territoire
- Mobilisation ingénieries internes
- Soutien à l’innovation
Estimation financière
949.000 € (fonctionnement)
1.040.000 € (investissement)
99
OBJECTIF 3
Actions
Type de dépenses
Estimation financière
Ancrer le tissu économique de proximité et donner
toute sa place à l’économie sociale et solidaire
11.
12.
13.
14.
Entreprendre
Transmission Reprise d’entreprises
Un accompagnement au financement des projets
Une organisation des services sur le territoire
- Soutien au fonctionnement des structures d’accompagnement
des créateurs d’entreprises
- Mobilisation ingénieries internes (animations, conseils,
expertises…)
- Soutien aux opérations de modernisation et d’animation des
commerces et services (acquisitions, travaux, équipements…)
- Création d’outils d’information et de promotion
103.500 € (fonctionnement)
398.000 € (investissement)
OBJECTIF 4
Structurer les filières économiques et avoir une
démarche opportuniste de stratégie de niches
Actions
15. Une politique touristique de qualité et durable
16. Maintien de la population agricole
17. Production et diversification agricole : vers un nouveau
modèle économique
18. Circuits courts et produits à haute valeur environnementale
19. Structuration de la filière Bois
20. Filière automobile et transport : des entreprises nivernaises
de pointe dans la révolution technologique des véhicules de
demain
21. Le Pôle de la Performance de Magny-Cours : vitrine des
compétences et savoir-faire nivernais
22. Des usages TIC illimités
23. Un outil départemental de soutien aux stratégies de niches
Type de dépenses
- Soutien au fonctionnement des structures d’accompagnement
et des partenaires techniques (ADRT, organismes agricoles)
- Prestations intellectuelles
- Mobilisation ingénieries internes (sensibilisation, réflexion,
conseils et expertises)
- Création et diffusion d’outils d’information et de promotion,
d’événementiels, de temps d’animation
- Soutien aux projets structurants aux expérimentations et aux
demandes collectives (projets touristiques d’envergure
départementale, espaces tests agricoles, réserves foncières,
équipements mutualisés, projets d’équipements énergétiques
collaboratifs, outils de production…
- Formations des acteurs
Estimation financière
1.915.500 € (fonctionnement)
2.731.000 € (investissement)
100
OBJECTIF 5
Contribuer à la cohésion sociale par l’emploi et la
solidarité
Actions
24. Insertion par l’activité économique : sécuriser, accompagner,
intégrer
25. Gestion anticipée des compétences et des emplois du
territoire
Type de dépenses
Estimation financière
- Mobilisation ingénieries internes (sensibilisation, réflexion,
conseils et expertises)
- Actions de sensibilisation, création d’outils d’information
- Soutien aux structures d’accompagnement, aux chantiers, au
GIP MDEF
Budget solidarité du Conseil Général
101
STRATEGIE DEPARTEMENTALE DE
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE :
SYNTHESE
ENJEUX – OBJECTIFS - ACTIONS
102
ENJEUX
OBJECTIFS
L’ambition commune et partagée
entre les acteurs d’un développement
économique de la Nièvre
• La cohérence et la synergie au service d’une force
collective de développement
• La confiance, moteur du dynamisme économique
• Une réactivité et une mobilisation des outils pour
répondre aux besoins et trouver des solutions
adaptées.
Les Rencontres Partenariales du
Développement Économique
RENFORCER
LA GOUVERNANCE
ECONOMIQUE
Une agence unique de développement
économique Nièvre Développement
Un dispositif coordonné d’accueil des porteurs
de projets
Une veille économique et des connaissances
partagées
La lisibilité et le positionnement économiques
de la Nièvre
De réelles perspectives de désenclavement à
court et moyen terme des infrastructures
traditionnelles
Un territoire précurseur en matière
d’infrastructures numériques
• L’ouverture et la modernité par une circulation
des biens, des personnes et des idées
• Le désenclavement du territoire par une
accession en temps réel
• Une plus forte identification et qualification de
l’offre nivernaise, pierre angulaire du
développement exogène et endogène,
• Une anticipation des besoins dans la logique
d’une offre immobilière disponible et commerciale
• Une image économique pertinente et enracinée
• Une valorisation des pépites nivernaises et d’une
richesse environnementale et humaine.
• L’innovation au cœur du développement
économique
ACTIONS
Une offre foncière et immobilière adaptée
ACCROÎTRE L’ATTRACTIVITÉ
ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE
Une stratégie de marketing territorial au service
du développement de la Nièvre
Des services « Accueil entreprise » facilitateurs
Une technopôle régionale de l’innovation
implantée et active en Nièvre
103
ENJEUX
OBJECTIFS
Pas un mais des modèles économiques
différents : la cohabitation de l’économie
locale, résidentielle….
• La capacité endogène, à créer, innover,
entreprendre
• La nécessité d’un accompagnement spécifique
des entreprises présentes sur le territoire
• La lutte contre le risque d’isolement d’un tissu
d’entreprises de TPE – PME par un renforcement
des actions collectives
• Un tissu endogène levier du développement
économique de la Nièvre
Des outils au service des créateurs d’entreprises
ANCRER LE TISSU ÉCONOMIQUE
DE PROXIMITÉ ET DONNER
TOUTE SA PLACE A L’ECONOMIE
SOCIALE ET SOLIDAIRE
Le défi de la transmission reprise d’entreprises
relevé collectivement
Un accompagnement au financement des projets
Une organisation des services sur le territoire
Une politique touristique qualifiée et durable
Maintien de la population agricole
…de l’économie de marché et productive
Production et diversification agricoles : vers un
nouveau modèle économique
• Un second souffle pour l’attrait touristique de
la Nièvre par l’implantation de projets moteurs
et structurants, la diversification de la clientèle
touristique et l’accentuation d’un tourisme nature
• La carte à jouer des agriculteurs nivernais dans
les circuits courts grâce au capital confiance de la
qualité de leur production
• Une gestion raisonnée de la ressource à
l’utilisation locale des productions
• Une filière bois à renforcer par l’utilisation
diversifiée de la ressource (énergie, bâtiment,
ameublement, chimie…)
• Un phénomène de mutations économiques
subies et à fort impact dans les filières
traditionnelles : comment anticiper, transformer
et adapter l’outil de production
• Une place réelle pour des filières en devenir
• La force et la pertinence des activités de niches
alliant recherche, innovation et haute technologie
ACTIONS
STRUCTURER LES FILIÈRES
ÉCONOMIQUES ET AVOIR UNE
DEMARCHE OPPORTUNISTE DE
STRATEGIE DE NICHES
Circuits courts et produits à haute valeur
environnementale
Structuration de la filière bois
Filière automobile et transports : des entreprises
nivernaises de pointe dans la révolution
technologique des véhicules de demain
Le Pôle de la Performance de Nevers MagnyCours, vitrine des compétences et savoir-faire
nivernais
Innovation et vulgarisation des usages TIC
Un outil départemental de soutien aux stratégies de
niches
104
ENJEUX
OBJECTIFS
La montée des inégalités et des exclusions et
le développement de l’employabilité dans un
contexte en constante évolution
• Une polarisation de l’espace départemental
• Des défis socio-économiques d’envergure,
marqueurs profonds du territoire
• Un marché du travail fragilisé par les
restructurations dans la plupart des secteurs
• Une équation difficile : la mise en adéquation du
niveau de qualification aux attentes du marché de
l’emploi
• Priorité à l’emploi : une place pour chaque
nivernais
ACTIONS
Insertion par l’activité économique : sécuriser,
accompagner, intégrer
CONTRIBUER À LA COHÉSION
SOCIALE PAR L’EMPLOI ET LA
SOLIDARITÉ
Gestion anticipée des compétences et des emplois
du territoire
105
Téléchargement