1 Le Mot du Président Patrice JOLY, Président du Conseil Général de la Nièvre Le soutien du Conseil Général en faveur du développement économique de la Nièvre est un engagement historique compte tenu des spécificités de notre territoire. L’institution départementale s’est ainsi toujours impliquée dans les projets structurants pour le territoire nivernais. Dans cet esprit, le Conseil Général de la Nièvre, convaincu des atouts et du potentiel d’attractivité du département, fait aujourd’hui le choix d’une nouvelle ambition économique en se dotant d’une stratégie et d’un schéma de développement concertés et porteurs d’avenir. Notre ambition commune est d’élever la Nièvre vers de nouveaux horizons en terme d’écodéveloppement, d’éco-responsabilité, au travers d’un territoire de création, d'innovation et d’envies collectives de construire un projet partagé, éthique et responsable. Afin de répondre aux aspirations des acteurs économiques et des citoyens du département (d’aujourd’hui et de demain) souhaitant entreprendre, se développer et créer de la valeur économique en Nièvre, cette initiative a nécessité la réalisation d’un état des lieux de l’économie départementale, la mise en place d’une stratégie de développement inscrite dans la durée et sa déclinaison en un plan d’actions opérationnel concret et efficient. Elaboré dans le dialogue et la concertation, présenté à l’occasion d’une rencontre partenariale le 19 septembre dédiée à l’économie, cette stratégie départementale de développement économique définit les grandes orientations et les interventions prioritaires visant à renforcer l’attractivité, l’innovation et la compétitivité du territoire. 2 Sommaire PREAMBULE 5 ECO-GRAPHIE DE LA NIEVRE 7 1. LES SPECIFICITES DE LA SITUATION SOCIO-DEMOGRAPHIQUE NIVERNAISE 1.1 Une polarisation de l’espace départemental 1.2 Une décroissance démographique ralentie 1.3 Une population active en recul 1.4 Des niveaux de formation et de qualification inférieurs à la moyenne régionale mais un nombre d’étudiants important 1.5 Un marché du travail fragilisé par une forte restructuration dans la plupart des secteurs 1.6 Une réelle précarité sociale 8 8 9 11 2. DES ACTIVITES ECONOMIQUES EN MUTATION 2.1 Profil économique de la Nièvre 18 18 2.1.1 2.1.2 2.1.3 Un tissu dense de petites entreprises Une ventilation géographique des entreprises et des emplois disparate Une balance commerciale positive 2.2 Des secteurs d’activités traditionnels 2.2.1 2.2.2 2.2.3 2.2.4 Une forte tradition agricole Une spécificité forestière Une filière automobile très présente Des activités industrielles confrontées à la mondialisation de l’économie et de la production. 2.3 Une économie résidentielle 2.3.1 2.3.2 Les commerces et services Le tourisme : un levier d’attractivité transversal et durable pour la Nièvre 2.4 Entreprendre : un défi pour la Nièvre ? 2.4.1 2.4.2 2.4.3 Une dynamique de créations d’entreprises Un esprit entrepreneurial à développer La prégnante question de la transmission reprise des entreprises 12 14 17 19 19 20 21 21 24 26 27 28 28 29 33 33 33 34 3. LES RESSOURCES ET FACTEURS DE DEVELOPPEMENT DE LA NIEVRE 3.1 Un désenclavement en marche 3.2 Des infrastructures numériques performantes 3.3 Une offre territoriale peu valorisée et peu qualifiée 3.4 Un déficit d’image économique 3.5 Une offre de formation à potentiel 3.6 Un cadre de vie, facteur d’attractivité… 3.7 Mais une offre de logement insuffisante et de qualité relative 35 35 37 39 41 42 43 43 4. L’ORGANISATION ET LES ACTEURS DE LA DYNAMIQUE ECONOMIQUE NIVERNAISE 4.1 Un territoire de coopération et des acteurs fédérés 4.2 Une stratégie et des politiques de développement économique 4.3 Des outils et dispositifs de développement 45 45 49 50 3 STRATEGIE DEPARTEMENTALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : FAIRE DE LA NIEVRE UN LABORATOIRE DE L’ECO-DEVELOPPEMENT 52 Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique 1. Des rencontres partenariales du développement économique 2. Une agence départementale unique de développement économique : Nièvre Développement 3. Un dispositif coordonné d’accueil des porteurs de projets économiques 4. Une veille économique et des connaissances partagées 56 57 58 60 62 Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire 63 5. De réelles perspectives de désenclavement à court et moyen terme des infrastructures traditionelles 64 6. Un territoire precurseur en matière d’infrastructures numériques 65 7. Une offre foncière et immobilière adaptée 66 8. Une stratégie de marketing territorial au service du développement de la Nièvre 68 9. Des services « Accueil entreprise » facilitateurs 69 10.Une technopôle régionale de l’innovation implantée et active en Nièvre 71 Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie sociale et solidaire 11. Des outils au service des créateurs d’entreprise 12. Le défi de la transmission reprise d’entreprises relevé collectivement 13. Un accompagnement au financement des projets 14. Une organisation des services sur le territoire Objectif 4 : Structurer les filières économiques et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches 15. Une politique touristique qualifiée et durable 16. Maintien de la population agricole 17. Production et diversification agricole : vers un nouveau modèle économique 18. Circuits courts et produits à haute valeur environnementale 19. Structuration de la filière Bois 20. Filière automobile et transport : des entreprises nivernaises de pointe dans la révolution technologique des véhicules de demain 21. Le Pôle de la Performance de Magny Cours : vitrine des compétences et savoir-faire nivernais 22. Innovation et vulgarisation des usages TIC 23. Un outil départemental de soutien aux stratégies de niches 73 74 76 77 78 80 81 83 85 87 89 91 92 94 95 Objectif 5 : Contribuer à la cohésion sociale par l’emploi et la solidarité 24. Insertion par l’activité économique : sécuriser, accompagner, intégrer 25. Gestion anticipée des compétences et des emplois du territoire 96 97 98 PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL ANNUALISE DU PLAN D’ACTIONS 99 STRATEGIE DEPARTEMENTALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : SYNTHESE ENJEUX – OBJECTIFS – ACTIONS 102 4 Préambule Une volonté partagée Affichant une volonté partagée de promouvoir le département, le Conseil Général de la Nièvre a engagé l’élaboration d’une stratégie départementale de développement économique (SDDE) destinée à améliorer l’efficacité de l’action publique territoriale. Cette démarche, inscrite dans la stratégie territoriale Nièvre 2021, a pour ambition de faire de la Nièvre un laboratoire de l’éco-développement : un terrain d’expérimentation grandeur nature pour la recherche et le développement, l’innovation et le transfert de technologies ; un département où les collectivités et les entreprises sont mobilisées vers l’exemplarité en matière de développement durable, où la créativité des pôles de savoir-faire est encouragée par le rapprochement des acteurs de l’enseignement, de la recherche et des entreprises des filières ancrées sur les atouts du territoire. Une démarche concertée Au cours d’une première phase (premier semestre 2010) a été élaboré un diagnostic partagé entre les principaux acteurs de l’aménagement du territoire. Le Département a souhaité que les orientations stratégiques du schéma soient partagées par ses partenaires et l’ensemble des acteurs nivernais, en organisant une concertation sur son projet. Engagée dès le second semestre 2010, cette phase de concertation s’est poursuivie jusqu’à la validation du présent schéma. Ces échanges ont représenté un moment fort de mobilisation des acteurs nivernais et permis d’enrichir les réflexions pour aboutir au document formalisé. Celui-ci a conduit à la définition des grands principes devant guider l’aménagement et le développement économique du territoire et à l’identification des axes stratégiques de cette intervention publique. Une collaboration partenariale La Nièvre se présente comme une entité composée de pays et de communautés de communes, chaque niveau d’intervention devant à la fois gérer et développer ses actions propres et s’impliquer dans les projets élaborés à un niveau plus vaste. La complémentarité des initiatives et leur cohérence avec l’objectif commun de développement de la Nièvre sont des objectifs permanents pour l’ensemble des acteurs impliqués. L’articulation des différentes politiques départementales avec celles de ses partenaires institutionnels et des différents acteurs du développement nivernais doit être un préalable à la mise en œuvre des orientations dégagées dans la SDDE, pour garantir une intervention plus efficace et plus cohérente, au service du développement du territoire. L’action intercommunale doit être soutenue afin de promouvoir la réalisation de véritables projets de territoire, d’adapter les décisions aux nécessités de terrain et à l’échelle pertinente, et enfin de lancer des réflexions conjointes sur des thèmes rapprochant des intercommunalités voisines. Par ailleurs, située à l’intersection de trois régions, la Nièvre entretient des relations régulières avec des départements hors région Bourgogne, tels que le Cher ou l’Allier. Des territoires nivernais se trouvent ainsi au cœur de réseaux de flux physiques (humains, marchands,…), qui dépassent le cadre strict des limites administratives du département ou de la région. Le Département souhaite poursuivre ces collaborations qui porteront notamment sur les projets de développement économique, l’enseignement supérieur, les infrastructures, et l’amélioration des services à la population. 5 De même, la SDDE est appelé à inspirer de nouveaux dispositifs de coordination avec les échelons européen, national et régional. Un schéma évolutif Cette démarche se veut vivante, évolutive et opérante. Le contenu de la stratégie a vocation à être adapté en fonction des mutations du territoire nivernais et de sa future organisation administrative. Cette adaptation sera mise en œuvre dans le même esprit et dans la poursuite de la démarche concertée en associant les acteurs économiques partenaires et plus largement la société civile. 6 ECO-GRAPHIE DE LA NIEVRE 7 1. LES SPECIFICITES DE LA SITUATION SOCIODEMOGRAPHIQUE NIVERNAISE 1.1 Une polarisation de l’espace départemental Presque 50 % des Nivernais habitent dans l’espace à dominante rurale contre un tiers pour la Bourgogne. Le département ne compte qu’une seule agglomération parmi les dix principales agglomérations bourguignonnes : celle de Nevers qui comprend aussi la troisième ville du département, Varennes-Vauzelles (agglomération de près de 67 000 habitants au 1er janvier 2010). Répartition de la population Les autres « agglomérations » nivernaises, CosneCours-sur-Loire, Fourchambault et Decize, sont de dimension modeste (de l’ordre de 8 000 à 15 000 habitants). Les communes de plus de 2 000 habitants sont très inégalement réparties dans le département. La plupart se situe dans l’ouest et le sud-ouest de la Nièvre ; l’Est et le nord du département forment un espace peu peuplé et rural. Cette polarisation de l’espace nivernais se retrouve dans la répartition spatiale des personnes jeunes et âgées : les jeunes sont plus nombreux à l’ouest du département, les personnes âgées à l’est et au nord. Densité de population (hab au km²) Ce contraste s’explique par la concentration des activités économiques le long de l’axe ligérien qui a prioritairement bénéficié du développement industriel du département, sur lequel est venu s’agréger le développement du secteur tertiaire et administratif. On observe depuis plusieurs années une croissance des phénomènes de périurbanisation des pôles urbains de Nevers et de Cosne-Cours-sur-Loire. Enjeux : Une maîtrise de la localisation de l’emploi concourant à un rééquilibrage et non une accentuation de la polarisation de l’espace. Des initiatives en matière d’aménagement du territoire indispensables pour atténuer les effets de la polarisation. 8 1.2 Une décroissance démographique ralentie Au sein d’une région bénéficiant d’une démographie relativement dynamique, la Nièvre comptait près de 220 000 habitants au 1er janvier 2009. Avec 13,5 % de la population régionale, la Nièvre est le moins peuplé des départements bourguignons. C’est aussi le département le moins vaste de la Bourgogne : 6 817 km² de superficie soit 22 % de la superficie régionale. Enfin, c’est un territoire à densité de population très faible : près de 33 habitants au km², contre 52 habitants au km² pour la densité bourguignonne. Au niveau des départements français, la Nièvre se classe au 22e rang pour sa superficie et au 86e rang pour sa population. Evolution de la population (1999 – 2008) INSEE Taux d’évolution annuel moyen de la population entre 1999-2008 1 0,8 La baisse de population observée 0,4 0 depuis plusieurs décennies ralentit : la Nièvre a perdu 4 200 habitants entre 1999 et 2008 (soit plus de 450 habitants par an), contre 8 100 entre 1990 et 1999 (900 par an). Les évolutions sont contrastées sur le territoire : elles profitent particulièrement aux Pays Nivernais Morvan et Bourgogne Nivernaise alors que le Pays Nevers Sud Nivernais voit son érosion démographique s’accélérer. On peut toutefois observer une « fracture territoriale » à l’œuvre sur le quart Sud Est du département où moins d’une commune sur deux voit sa population augmenter dans ce périmètre. Le déficit naturel se poursuit avec 1 986 naissances et 2 971 décès en 2009 et devrait s’accroître encore avec le vieillissement de la population. En 2008, alors que le taux de mortalité (13 ‰) est supérieur aux moyennes régionales et nationales, le taux de natalité est le plus faible des quatre départements de la Bourgogne (9,3 ‰). Cette même année, la part des femmes en âge de procréer est plus faible (37 % de la population féminine contre 42 % en Bourgogne) et le taux de fécondité proche de la moyenne régionale. La Nièvre est un département à la fois : relativement âgé (seulement 21 % de la population a moins de 20 ans alors que près du tiers des nivernais a plus de 60 ans), nouvellement attractif pour les actifs et les seniors. Taux de variation annuel de la population INSEE 2007 Entre 2002 et 2007, le taux d’entrants dans notre département (10,02 %) est supérieur au taux de sortants (9,91 %). Le taux de variation annuel de la population est donc redevenu positif dans notre département. 9 Une analyse de ces arrivées par tranches d’âge révèle la forte proportion de jeunes de 18-35 ans, ils sont les plus nombreux à s’installer en Nièvre. La seconde catégorie dans ses arrivées concerne les 55-65 ans. Le bilan « entrants – sortants » des migrations présente paradoxalement un solde contrasté selon les tranches d’âges observées : les moins de 30 ans : un solde migratoire très négatif, les nombreuses entrées ne compensant pas les sorties. Ces départs s’expliquent principalement par la poursuite d’études supérieures ou la recherche d’emploi. Dans cette tranche d’âge, on peut noter également quelques retours au Pays puisque 21 % des nouveaux nivernais sont nés dans la Nièvre. Les 30 à 50 ans : des migrations équilibrées, les arrivées compensant les départs. Les 50 ans et plus : les migrations génèrent un solde positif, les arrivées nombreuses étant couplées aux départs peu nombreux, les migrations viennent accentuer le phénomène de vieillissement issu des départs de population jeunes en âge de procréer. Les retours de natifs du département en fin de carrière sont finalement peu nombreux. Les loyers et coûts d’achat des logements modérés semblent également susciter des installations de populations peu contraintes professionnellement (retraités, préretraités, couples sans emploi ou dont l’un seulement travaille). Bilan des migrations entre la Nièvre et le reste de la France (2002 – 2007) - INSEE Répartition des nouveaux arrivants selon leur type d’activités INSEE Moins de 14 ans Elèves, étudiants, stagiaires Chômeurs Actifs ayant un emploi Femmes ou hommes au foyer Autres inactifs Retraités ou préretraités ENSEMBLE Allier Cher Cote d’Or Nièvre Saône et Loire Yonne 11 % 11 % 10 % 45 % 4% 4% 15 % 100 % 12 % 9% 9% 48 % 4% 4% 14 % 100 % 10 % 24 % 7% 48 % 3% 2% 7% 100 % 11 % 8% 10 % 41 % 4% 5% 20 % 100 % 13 % 8% 9% 49 % 4% 4% 13 % 100 % 13 % 6% 9% 47 % 4% 4% 17 % 100 % Une étude récente de l’INSEE (2010) nous permet d’avoir une analyse plus fine de ces nouveaux nivernais : ils proviennent à 30 % de l’Île de France, 14 % de la région Centre, 13 % du reste de la Bourgogne et 8 % de l’étranger (anglais et néerlandais principalement, moins d’allemands). Leur origine géographique s’est donc diversifiée au détriment de l’Île de France (38 % des nouveaux arrivants entre 1990 et 1999). 10 72 % viennent de l’urbain (grandes villes et leurs aires d’influence) et s’installent principalement dans les cantons du Nord du département et à Nevers, ils sont plus jeunes dans l’urbain (plus d’actifs) que dans le rural (plus de retraités), ils sont plutôt diplômés puisque 46 % des nouveaux arrivants (de plus de 15 ans) ont au moins le bac (27 % pour l’ensemble de la Nièvre). Leur niveau d’étude est cependant plus faible que les arrivants des départements voisins (la proportion des diplômés de l’enseignement supérieur est de 1 à 12 points plus faible). ils sont plus touchés par le chômage : 19% sont des demandeurs d’emplois (12 % pour l’ensemble de la Nièvre). Cet apport migratoire est récent, concernant majoritairement des jeunes, et permet d’envisager à long terme une inversion de l’effet toupie de la pyramide des âges nivernaise. Pour ce faire, la Nièvre doit privilégier ces arrivées pour les développer et tenter de freiner les sorties pour tendre vers un solde équilibré voire positif inversant les tendances observées. Si, aujourd'hui, les projections construites sur les tendances connues conduisent à une perte continue plus ou moins importante de la population nivernaise, d'autres scénarios pourraient conduire à un repeuplement progressif de notre territoire. Ainsi, le regain d'intérêt de certaines populations urbaines pour la ruralité, l'amélioration des infrastructures de déplacement, l'implantation de nouvelles entreprises sont autant de facteurs qui, conjugués, peuvent renforcer l'attractivité de la Nièvre. D'autre part, la structure actuelle de la pyramide des âges se caractérise par une part importante de personnes de plus de 65 ans. Cette tranche de population verra ses effectifs diminuer très fortement au cours des 20 prochaines années. Après cette phase de poursuite de la diminution de la population, c'est une pyramide des âges plus homogène qui apparaîtra rendant alors le solde naturel plus positif. Ce rajeunissement pourrait être un facteur très positif à moyen terme. Enjeux : Des défis démographiques d’envergure : un solde naturel déficitaire lié aux départs nombreux de population jeune conduisant à une diminution et un vieillissement de la population désormais en partie compensé par un solde migratoire redevenu positif à privilégier. Comment privilégier les entrées et réduire les départs de population jeune et ainsi agir sur le solde naturel en inversant les tendances ? Comment valoriser le rôle social (solidarité) et économique (transfert de compétences, consommation, épargne) des seniors ? 1.3 Une population active en recul En 2007, la population active de la Nièvre est estimée à 92 432 personnes, soit 69 % de la population nivernaise âgée de 15 ans à 64 ans. Ce taux d’activité est un peu plus faible que la moyenne nationale et que celle des départements voisins, vraisemblablement du fait d’une proportion plus importante de retraités de moins de 65 ans. Compte tenu des caractéristiques démographiques de la population, la part de retraités (35 %) est largement supérieure aux statistiques des autres départements de la région (30 %) et de la moyenne nationale (25 %). Les proportions d’ouvriers (14,8 % des salariés du département) et d’agriculteurs exploitants (2,1 %) sont également supérieures à la part nationale. Au contraire, les professions intermédiaires, les cadres et professions intellectuelles supérieures, et les artisans - commerçants chefs d’entreprises sont proportionnellement moins présents dans la Nièvre qu’au niveau national. 11 D’un point de vue dynamique, on Evolution de la population active en France, Région et départements d’ici 2015 (en indice): observe entre 1999 et 2008 une INSEE progression du nombre des cadres et professions intellectuelles supérieures, des professions intermédiaires, des employés et des retraités. En revanche, le nombre d’agriculteurs exploitants, d’artisans commerçants chefs d’entreprises et d’ouvriers diminue. Les projections d’ici 2015 semblent présager d’une baisse importante de la population active : ainsi, la Nièvre perdrait 11,6% de sa population active entre 1999 et 2015 quand la Bourgogne n’en perdrait que 5,2%. Les effets génération (effet du vieillissement de la population) et migration (mobilité géographique) se cumulent en Nièvre. La part des moins de 30 ans dans la population active passerait ainsi de 23,9% en 1999 à 21,3% en 2015. Le taux d’activité féminin connaîtrait une légère augmentation, la part des femmes dans la population active devrait passer de 46,5% en 1999 à 46,9% en 2015. Un double enjeu combinatoire : Une création diversifiée d’emplois sur le territoire pour constituer autant de facteurs d’attrait et de maintien de la population active. Un ancrage territorial des actifs, ressources humaines indispensables, porteurs et développeurs des activités existantes. 1.4 Des niveaux de formation et de qualification inférieurs à la moyenne régionale mais un nombre d’étudiants importants Sur le département, on recense : 34 collèges (30 publics et 4 privés) qui accueillent un total de plus de 9 300 collégiens, 23 lycées d’enseignement général, professionnel ou agricole (16 publics et 5 privés) qui accueillent plus de 6 500 lycéens, 9 établissements d’enseignement supérieur (7 publics et 2 privés), 9 centres d’apprentissage (8 publics et 1 privé), 10 établissements de Formation Professionnelle ouverts aux adultes (6 associations et 4 privés), 18 établissements de réinsertion sociale professionnelle (17 associations et 1 entreprise). Tous les établissements d’enseignement supérieur et 10 des 23 lycées nivernais se localisent sur l’Agglomération de Nevers. 13 lycées se trouvent sur 7 communes sur l’ensemble du département : Château Chinon, Cosne-sur-Loire, Clamecy, Decize, Guérigny, Saint Saulge et Varzy. Si le taux de scolarisation jusqu’au lycée est équivalent à celui de la Bourgogne et de la France, ce taux est inférieur dans la Nièvre pour les tranches d’âges 18 - 24 ans et 25 – 29 ans, qui correspondent aux années d’études supérieures. 12 Avec près de 2 150 étudiants pour l’année solaire 2009-2010, Nevers est la seconde ville universitaire en Bourgogne (derrière Dijon). Les formations proposées sont nombreuses : les formations de niveau 3 (BTS) sont fortement représentées (voir paragraphe 3.2 une offre de formation à potentiel). Part de la population scolarisée en 2008 selon l’âge (en %) INSEE 17,3 % des bacheliers nivernais 2009 sont inscrits dans les formations proposées par l’Université de Bourgogne (la moyenne bourguignonne étant de 35 %). Selon les lycées, le taux d’inscription des bacheliers varie de 0 à 41 % et dépend de : - l’éloignement géographique du lycée par rapport aux sites de l’Université de Bourgogne, - les facilités de transport, - la structure même du lycée : par exemple, sur 4 lycées privés, 3 sont des petites structures qui proposent uniquement des baccalauréats technologiques, à l’issue desquels les lycéens poursuivent en BTS. Si entre 1999 et 2006, on observe une élévation du niveau de qualification pour les Bac/Bac Professionnels, les Bac + 2 et supérieurs à Bac + 2, l’écart reste cependant encore important avec la moyenne de la région. Source : SE-UNSA 58 Le taux supérieur de certificat d’études primaires (plus de 18 %) par rapport à la Bourgogne (moins de 16 %), reflète notamment le nombre important de personnes âgées dans la Nièvre. Enjeux : Une équation difficile : la mise en adéquation du niveau de qualification aux attentes du marché de l’emploi. La valorisation des acquis professionnels, levier de reconnaissance d’une qualification acquise et réelle. 13 1.5 Un marché du travail fragilisé par restructuration dans la plupart des secteurs une forte Fin 2008, la Nièvre compte 80 161 emplois, dont 70 663 salariés et 9 488 non salariés. Entre 1998 et 2008, l’emploi nivernais a diminué de 1,08 % (recul de 0,85 % pour les emplois salariés et de 2,79 % pour les emplois non salariés). Sur la même période, les autres départements régionaux ont tous connus une augmentation du nombre d’emplois. A l’échelle du département, le secteur tertiaire (services et commerces) représente 71,3 % des emplois. Viennent ensuite les secteurs de l’industrie (15,8 %), de la construction (7,2 %) et de l’agriculture (5,7 %). Du fait de la crise, l’emploi salarié a connu une forte diminution dans la Nièvre à partir de 2009 (- 3,7 %, soit 1 600 emplois de moins). Le secteur des services a maintenu son rythme de croissance. Malgré les pertes d’emplois dans le commerce de gros, le commerce s’est stabilisé alors que la construction et surtout l'industrie sont toujours en crise. La métallurgie et l'industrie du caoutchouc et plastique sont les secteurs qui pénalisent fortement l'industrie. Evolution des emplois salariés dans le Département par secteurs d’activités URSSAF - ACOSS En 2009, toutes les zones d’emploi de la Région ont été touchées par la baisse du nombre d’emplois salariés, avec des variations allant de - 0,3 % à - 4,4 %. Si l’est de la Région résiste mieux, on notera que parmi les trois zones d’emplois ayant connu les plus fortes chutes, deux sont dans le département de la Nièvre. 14 Evolution des emplois salariés dans la région en 2009 Pôle emploi Du fait des sur et sous représentations de certains secteurs d’activités, certains territoires pourraient être fragilisés par une forte dépendance des marchés extérieurs. Ainsi, Nevers est la zone d’emploi qui semble la plus protégée des fluctuations des marchés extérieurs par une sphère productive relativement faible (25,7 %) par rapport aux sphères résidentielle (44,8 %) et publique (29,5 %). Cosne-sur-Loire, par contre, est la zone d’emploi qui semble la plus dépendante. La fragilité de Decize provient du cumul d’une forte spécialisation (dans le secteur de la chimie - caoutchouc - plastiques) et d’une forte concentration (les 4 plus gros établissements représentent plus d’un quart des emplois de la zone). L’intérim a également fortement chuté dans la Nièvre en 2008. En 2009, l’emploi intérimaire a progressé mais n’a pas retrouvé son niveau habituel (un déficit de 1 000 postes environ perdure avec la situation d’avant crise). La reprise d’activité observée profite surtout au travail intérimaire alors que les effectifs « permanents » continuent de diminuer. Evolution des emplois salariés dans le Département pour l’Intérim URSSAF - ACOSS Caractéristique observée depuis plus de 10 ans en matière de chômage (même si la crise vient de réduire considérablement les écarts), la Nièvre maintient un taux de chômage (8,8% au 1er trimestre 2011) plus élevé que celui de la région mais moins élevé que la moyenne nationale, comme si le département avait plus de difficulté à profiter pleinement de la dynamique économique régionale. 15 Taux de chômage trimestriel (en %) INSEE Le nombre de demandeurs d’emploi a fortement augmenté entre 2008 et 2010 (+ 30 %). Les hommes ont vu leur part croître de plus de 40 % mais les femmes restent encore plus nombreuses. La demande d’emploi des 25-49 ans a tendance à se stabiliser mais reste à un niveau élevé. L’augmentation pour la tranche d’âge des plus de 50 ans s’explique par des licenciements et des fins de contrats mais aussi par un glissement vers cette tranche des demandeurs d’emplois longue durée les plus âgés de la tranche 25-49 ans. Une forte proportion de ces demandeurs d’emplois est peu diplômée (70 % ont un niveau inférieur au Bac). Selon une enquête menée par Pôle Emploi en 2010, il y aurait pour la Nièvre 5 491 projets de recrutements déclarés par les employeurs principalement dans l’agriculture et la santé. Le bassin de Nevers représente 53 % des recrutements du département (22 % pour le bassin de Cosne-sur-Loire et 25 % pour celui de Decize). Nombre de projets de recrutement par secteur d’activité en 2010 Pôle emploi Enjeux : Un déséquilibre actifs – emplois préjudiciable au développement économique, Le maintien d’emplois diversifiés dans les territoires fragiles. 16 1.6 Une réelle précarité sociale En 2008, la moitié de la population nivernaise vit dans un ménage qui déclare un revenu fiscal par unité de consommation inférieur à 16 700 €. Ce niveau médian de revenu, inférieur aux valeurs régionales (17 650 €) et de France métropolitaine hors Ile-de-France (17 630 €), classe la Nièvre au 60e rang des départements français, niveau proche de celui de la Saône-et-Loire. 50 % des foyers fiscaux nivernais ne sont pas imposés. La proportion est largement supérieure aux taux régional et national qui se situent respectivement à 45,6 % et 45,2 %. La répartition spatiale des revenus dans la Nièvre est marquée par des contrastes entre les territoires : les revenus fiscaux sont plus élevés dans les cantons urbains, là où les catégories sociales favorisées sont plus présentes que dans les cantons de l’espace rural. Revenus médians (euros) INSEE Les ménages les plus aisés ont un revenu fiscal 4,6 fois supérieur à celui des plus pauvres. Les disparités entre les revenus sont moindres que dans l’ensemble de la France métropolitaine (5,4 fois) mais plus importantes qu’en Bourgogne (4,4 fois). Le principal déterminant du salaire est la catégorie professionnelle. Dans la Nièvre un cadre gagne près de 3 fois le revenu d’un ouvrier non qualifié. Le revenu des ménages nivernais provient essentiellement de l’activité à 59,14% (traitements et salaires). La part des retraites et pensions est de 40 % dans la Nièvre, part la plus forte de Bourgogne et de 9 points supérieure à la moyenne régionale (14 points supérieure à la moyenne nationale) du fait de la proportion relativement plus élevée de personnes âgées. Le nombre d’allocataires CAF est en augmentation (34 300 en 2009, 33 400 en 2007), avec notamment une forte proportion de personnes isolées (40 %) et de familles monoparentales (16 %). Plus de 6 350 personnes sont allocataires de minima sociaux (RMI-RSA) et leur nombre s’est accru de 14 % entre 2002 et 2010. Les allocataires de minima sociaux (RMI-RSA) sont concentrés dans les villes et à proximité de celles-ci, ce qui correspond notamment à la répartition de la population dans le département. Les communes rurales sont également concernées par ces difficultés sociales. Concernant les bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapé, les bénéficiaires de l’Allocation Parent Isolé et les bénéficiaires de l’allocation Solidarité Vieillesse, la Nièvre se situe largement au dessus des taux régionaux et nationaux. Les jeunes sont également affectés par la précarité : 18% des jeunes âgés de 15 à 29 ans sortent du système scolaire sans diplôme, contre un taux national de 16%. Les bénéficiaires du fonds d’aide aux jeunes attribué pour favoriser l’insertion socio-professionnelle est de 21,3 pour 1 000 contre 13,6 pour 1 000 en Bourgogne. Enjeu : Une priorité à donner à l’emploi : une place pour chaque nivernais. 17 2. DES ACTIVITES ECONOMIQUES EN MUTATION 2.1 Profil économique de la Nièvre La Nièvre représente un poids économique moyen au sein de la Région Bourgogne. Le département figure loin derrière les principales concentrations économiques que sont la Côted’Or, la Saône-et-Loire ou l’Yonne. Il pèse un peu plus de 10 % de l’économie régionale selon les critères du PIB, des bases de taxes professionnelles ou encore du nombre d’établissements. Le tissu économique (secteur marchand et non marchand, y compris l’agriculture et l’intérim) du département comptait, fin 2008, 18 000 établissements, soit près de 14 % de l’ensemble des établissements de la région tous domaines confondus. Ce tissu économique est légèrement plus dense que la moyenne régionale même si l’on peut observer de réelles disparités au sein du département. L’économie nivernaise est une économie plutôt tournée vers ses habitants. Ainsi, 55 % des établissements ont une vocation économique plus résidentielle (ou présentielle) qu’exportatrice (les principaux secteurs d’activités qui composent l’économie non présentielle dans la Nièvre étant l’industrie et l’agriculture). En terme d’emploi salarié, 72 % des postes intègrent l’économie présentielle. Le secteur des services (incluant les services publics) représente près d’un établissement sur deux. Le commerce représente près de 14 % des établissements de la Nièvre. Son taux est inférieur à la Bourgogne (21,30 %). L’industrie représente 6 % du nombre total d’établissements mais est clairement pourvoyeuse d’emplois avec 19 % des effectifs salariés totaux de la Nièvre. Les établissements dépendants de grands groupes, avec des effectifs importants sont principalement localisés dans le Val de Loire, sur les communes de Clamecy, Imphy et Decize. Répartition des entreprises par secteur d’activité (en %) INSEE/CLAP/Baseco Bourgogne - CCI de la Nièvre - 01-01-2009 La construction représente 8 % des établissements mais est composée majoritairement de très petites entreprises. Près d’un établissement sur deux n’a aucun salarié. Dans le secteur de l’agriculture, la Nièvre est le département bourguignon où la part de l’emploi agricole est la plus importante : près de 6 % contre moins de 5 % dans l’ensemble de la Bourgogne et près de 3 % au niveau de la France métropolitaine. 40 % des établissements du secteur agricole se situent dans le Pays Nivernais Morvan. 18 2.1.1 Un tissu dense de petites entreprises L’économie nivernaise est constituée d’une majorité de Très Petites Entreprises (TPE) : 60 % des établissements sont des entreprises individuelles et 93 % ont moins de 10 salariés. Seulement 1 % des entreprises ont plus de 50 salariés. Le poids des entreprises de plus de 50 salariés est très faible (seulement 1 % des entreprises nivernaises). Reflet historique d’un développement structuré autour d’activités endogènes, agricoles et de proximité, cette situation est source d’une moindre fragilité et d’une moindre dépendance économique en cas de crise industrielle mais elle limite également le développement économique et la pérennisation des savoir-faire. Enjeux : La nécessité d’un accompagnement spécifique des entreprises présentes sur le territoire. La lutte contre le risque d’isolement par un renforcement des actions collectives permettant un accès à l’information, à la formation, à l’innovation…pour les TPE – PME. Favoriser l’accès à des marchés extérieurs au département. 2.1.2 Une ventilation géographique des entreprises et des emplois disparate Nombre d’établissements (tous secteurs confondus) par commune La répartition des entreprises et des emplois sur le département apparaît déséquilibré. INSEE – cartographie CCI Les entreprises (tous types de secteur d’activités) sont principalement situées sur le Val de Loire et l’est du département. On observe une zone centrale moins dense, allant de Varzy au sud du Bazois. A noter que les entreprises artisanales sont majoritairement implantées en zone rurale (notamment pour les secteurs alimentation et bâtiment). Proportion d’établissements (tous secteurs confondus) par pays Proportion d’emplois (tous secteurs confondus) par pays INSEE INSEE 24 % 29 % 25 % 46 % 11 % 65 % 19 Bénéficiant pleinement du pôle économique que représente l’agglomération de Nevers, le Pays de Nevers Sud Nivernais concentre 46 % des établissements nivernais sur son territoire. Il concentre 2/3 des établissements de plus de 50 salariés et 65 % des emplois salariés recensés dans le département. Le tissu économique est composé de structures de taille plus importante que sur l’ensemble du département : 7 emplois par établissement pour 5 en moyenne à l’échelon de la Nièvre. Le secteur tertiaire est fortement représenté. Le Pays Bourgogne Nivernaise et la Puisaye Nivernaise regroupent 29 % des établissements de la Nièvre. Son tissu économique (nombre d’établissement par rapport à la population) est plus dense que sur l’ensemble du département de la Nièvre avec 57 établissements pour 1 000 habitants. Les secteurs de l’industrie, de la construction et du commerce sont légèrement plus présents que sur l’ensemble du département au dépend du secteur tertiaire. 24 % des emplois de la Nièvre sont situés dans ce Pays. Le Pays Nivernais Morvan représente 25 % de l’activité économique de la Nièvre et 11 % de l’emploi du département. L’effectif moyen des entreprises de ce territoire est inférieur à 3 emplois par établissement. L’activité économique est dominée par les services. L’agriculture y est également très présente avec près de 40 % des exploitations agricoles. Ces disparités territoriales peuvent s’expliquer en partie par : l’inégalité des territoires face aux dessertes routières, la concurrence de territoires plus attractifs (Allier, Cher, Côte-d’Or), le caractère principalement rural de certaines zones (absence d’agglomération autre que Nevers), les difficultés économiques liées à de nombreuses restructurations. 2.1.3 Une balance commerciale positive Depuis 2008, les échanges commerciaux sont orientés à la baisse. En 2010, la balance commerciale enregistre un solde positif de 151 millions €. Mais ce solde est en baisse par rapport à 2009 (183 millions €), 2008 (272 millions €) et 2007 (185 millions €), à l’instar des autres territoires. Dans le même temps, ce solde a été de 1,08 milliards € en Bourgogne. Exportations – Importations en Nièvre – Source : Douanes En 2010, la Nièvre a exporté pour une valeur de 728 millions €. Depuis 2007, les exportations ont diminué de 31,5 %, alors que celles de la région n’ont diminué que de 26 %. Environ 160 entreprises nivernaises exportent, dont 60 % dans le secteur de l’industrie, 30 % dans le commerce et 10 % dans les services. 20 Premiers postes à l’export : les produits sidérurgiques et 1ère transformation de l’acier (environ 25 % des exportations), l’équipement automobile (14 % des exportations, en forte régression), les métaux non ferreux (11%). Viennent ensuite les produits en caoutchouc et le matériel électrique. En 2010, la Nièvre a importé pour une valeur de 577 millions €. Depuis 2007, les importations ont diminué de 34 %, alors que celles de la région n’ont diminué que de 22 %. Premiers postes à l’import : les métaux non ferreux (33 % des importations), les produits sidérurgiques (13 %) et les textiles, habillement, cuir et chaussures (11 %). A noter une forte croissance de l’importation des déchets industriels (5 %). Les échanges commerciaux nivernais se font majoritairement avec l’Union Européenne (80 %). On note une émergence forte des importations venant de la Russie. 2.2 Des secteurs d’activités traditionnels L’agriculture et l’industrie, secteurs historiques du département, restent encore fortement ancrées dans le tissu économique nivernais. Ainsi, sur les 18 000 établissements actifs que compte le département en 2008, l’agriculture en représente 26 %, soit une proportion très importante comparativement au reste de la France (taux national de 12 %). Malgré plusieurs années de mutations économiques et de restructurations, la Nièvre a conservé un appareil productif industriel comparable au niveau national (6 % des établissements nivernais). Cette caractéristique se retrouve dans la forte proportion d’ouvriers (15 %) par rapport à la moyenne nationale. La construction (8 %), le commerce (14 %) et les services (46 %) sont insuffisamment représentés par rapport au niveau national. La part des établissements publics est comparable au niveau national (14%). Enjeux : Un phénomène de mutations subies dans les filières traditionnelles : comment anticiper, comment transformer et adapter l’outil de production (automobile, agriculture, métallurgie…) Une place réelle pour des filières en devenir (énergies renouvelables, traitement et valorisation des déchets, métiers de l’eau, économie numérique…) ? 2.2.1 Une forte tradition agricole De la moyenne montagne aux vignobles de Pouilly, en passant par l’élevage et les céréales, l’agriculture se montre omniprésente et diversifiée sur tout le territoire nivernais. La Nièvre se caractérise par une agriculture performante, véritable secteur clef de l’économie départementale. La valeur totale des produits et services est de 412 millions € en 2009 (soit 14 % des résultats régionaux) répartis comme suit : 243 millions € pour les productions végétales, 149 millions € pour les productions animales, 20 millions € pour les productions de service. 21 La Nièvre est le département bourguignon où la part de l’emploi agricole est la plus importante : près de 6 % (4 569 emplois) contre moins de 5 % dans l’ensemble de la région et près de 3 % au niveau national. L’élevage bovin allaitant est l’activité agricole majeure du département (une exploitation sur trois). On recense 374 000 bovins (dont 200 000 vaches et génisses nourrices et 118 000 veaux de moins de 1 an) dans le département, de race charolaise pour la plus grande majorité. Cette activité se caractérise par des systèmes extensifs herbagers, avec une saisonnalité marquée de la production. La plupart des exploitations bovines produit des animaux maigres. Ainsi, près de 80 000 broutards et mâles de moins de 2 ans sont sortis des élevages nivernais en 2008, essentiellement à destination de l’Italie ou d’autres départements français. Les circuits de commercialisation des bovins sont multiples, partagés entre structures coopératives, marchés au cadran et négociants. L’organisation des relations entre ces différents opérateurs est primordiale pour la filière bovine, dans un contexte de dépendance des producteurs par rapport à l’aval. La production de « viande finie » s’établissait à un peu plus de 30 000 têtes pour un poids total de près de 12 000 tonnes, principalement des femelles. La Nièvre est également reconnue pour la qualité de ses céréales, notamment le blé panifiable et l’orge brassicole. Dans le nord ouest du département, l’élevage est nettement moins présent au profit des cultures céréalières et oléagineuses, secteur considéré comme intermédiaire du point de vue des conditions d’exploitation et des rendements. Les cultures ont eu tendance à se développer dans le centre du département, lors de cessation d’activités d’exploitation d’élevage non reprises. La réglementation sur le non retournement de prairies a jugulé cette tendance. La surface totale dévolue à la viticulture dans le département est de 1 420 ha dont 1 240 ha pour les AOC. La production est essentiellement consacrée au vin blanc, avec 62 895 hl pour une production quasi confidentielle de 5 600 hl en rouge. 22 Géographiquement, l’agriculture nivernaise se divise en cinq secteurs bien distincts, avec une spécialisation croissante des territoires : le Morvan, où l’élevage est la production dominante, sans toutefois oublier la production de sapins de Noël. Zone de petite montagne (rattachée au Massif Central), soumise à des handicaps naturels reconnus, le Morvan peut se prévaloir de certaines spécificités qui doivent être prises en compte dans les dynamiques de développement agricole : territoire difficile, potentialités agronomiques limitées, relative mauvaise structuration des exploitations, systèmes d’exploitations nécessitant de gros apports de capitaux. La Sologne Bourbonnaise, pédologiquement différente du Morvan, est également une zone où l’élevage bovin prédomine. la zone centrale de plaine (Nivernais Central) qui maintient un élevage principalement de bovins, avec un marché d’importance européenne (Moulins-Engilbert) et une agriculture plutôt céréalière. Cette zone intermédiaire, avec des sols à potentiel agronomique moyen, compense la relative faiblesse des rendements par une augmentation régulière de la taille des exploitations. la Bourgogne Nivernaise qui développe notamment une activité très spécialisée autour de la viticulture et de la production céréalière. l’entre Loire et Allier, zone d’élevage qui regroupe notamment une forte proportion d’éleveurs sélectionneurs. la Puisaye zone de polyculture élevage qui comptait auparavant de nombreux élevages laitiers. Si la surface agricole utilisée est supérieure aux moyennes régionale et nationale, la valeur des terres est bien inférieure (2 660 € l’hectare contre 2 940 € l’hectare pour la région et 5 170 € au niveau national). Cependant, l’agriculture nivernaise est fragile. Le nombre d’exploitation poursuit sa chute (- 17 % depuis 2000). Tandis que les petites exploitations disparaissent, les plus grandes deviennent de plus en plus nombreuses. D’une part les départs d’exploitants âgés ont non seulement servi à installer des jeunes, mais surtout à agrandir les exploitations en place. Ainsi, la surface moyenne des exploitations atteint 139 ha (soit près du double de la moyenne nationale) et seules 4 % des exploitations professionnelles ont une surface inférieure à 20 ha alors que les moyennes régionale et nationale sont à 19 %. Conséquence de l’agrandissement des structures, la concentration des moyens de production devient progressivement antagoniste avec l’installation des jeunes. Les capitaux nécessaires à la reprise des actifs matériels (foncier, cheptel, équipements, matériel) pénalisent très fortement l’installation des jeunes agriculteurs et encore plus les installations hors cadre familial qui sont pourtant indispensables pour enrayer le déclin démographique. Alors que la moyenne d’âge est de 53 ans pour les chefs d’entreprises et qu’en 2010 plus de 100 exploitants ont atteint l’âge de la retraite, le nombre d’installation reste faible (rapport d’une installation pour 1,5 cessation). Cette situation va se traduire par une baisse du nombre d’actifs agricoles et sans doute une diminution du nombre de vaches nourrices. Enfin, malgré l’intense activité agricole sur son territoire, la Nièvre transforme encore peu ses produits localement (par exemple, 80 % de la production brute céréalière sort du département), ce qui ne génère pas de plus-values économiques supplémentaires pour le département. 23 Enjeux : Le paradoxe d’une agriculture menacée et de besoins alimentaires exponentiels en France et dans le monde. La qualité au rendez-vous d’une évolution naissante des comportements d’achats alimentaires. La carte à jouer des agriculteurs nivernais dans les circuits courts grâce au capital confiance de la qualité de leur production. Une vulnérabilité des exploitations qui freine ou provoque des changements d’organisation ? Un nouveau modèle agricole durable propre au territoire nivernais à développer. 2.2.2 Une spécificité forestière La forêt nivernaise occupe une superficie de 226 255 ha (soit plus d’1 ha de bois par habitant), ce qui représente un taux de boisement de 33 % et près d’un quart de la forêt totale bourguignonne. Elle s’accroît naturellement de 1,8 million de m3 de bois par an. Ainsi, avec près de 40 millions de m3 sur pied, la Nièvre s’inscrit parmi les réserves forestières les plus importantes au cœur de l’hexagone. Taux de boisement Agreste A l’image de la forêt française, la forêt nivernaise est largement dominée par les essences feuillues (180 000 ha), avec notamment des peuplements de chênes reconnus internationalement pour leur qualité. Le département constitue également une des premières réserves françaises de résineux (épicéas et douglas) avec 45 000 ha, situés principalement sur le massif forestier du Morvan et dans le nord est de la Nièvre. Les forêts publiques (domaniales, communales…) représentent environ 60 000 ha. Les forêts privées représentent donc environ deux tiers des surfaces boisées. Il est à noter que plus de 40 % de l’espace forestier départemental est engagé dans une démarche de gestion durable à travers l’éco-certification. Malgré ses atouts, la ressource forestière nivernaise n’échappe pas à la problématique du morcellement des parcelles et du manque de sylviculture dont la conséquence est la proportion trop importante de bois de qualité moyenne. En 2008, 47 entreprises industrielles travaillent dans cette filière bois sur le département et représentent plus de 700 emplois. Plus de 500 entreprises sont référencées de l’exploitation forestière à la seconde transformation du bois. 24 Evolution de la mobilisation annuelle de pins douglas en Bourgogne et dans le Morvan Toutes catégories de bois confondues, les prélèvements récoltés avoisinent 773 000 m3 en 2008, soit une évolution positive de 14% par rapport à 2001. Le Morvan est devenu au fil des ans le premier réservoir européen de douglas et les prévisions de récolte de résineux laissent espérer un triplement au cours des vingt prochaines années. Les récoltes de bois d’œuvre feuillus et résineux représentent 428 500 m3 en 2008, dont 259 500 m3 sont éco-certifiés. Paradoxalement, s’il se présente comme la principale réserve de chêne de France, le département a vu sa production de sciages feuillus chuter de plus de 45% depuis les années 90. Ainsi, la production de sciages de chêne est passée de 42 163 m3 en 1991 à seulement 14 127 m3 en 2008. Inversement, la production de sciages de résineux n’a cessé de progresser au cours des quinze dernières années coïncidant avec la montée en puissance de la récolte de la forêt douglas en Morvan. Elle dépasse 212 000 m3 en 2008 représentant un peu plus de 85% de la production de sciages répartie entre quelques entreprises. L’implantation, depuis 2008, de deux unités de sciages de forte capacité en périphérie du Morvan, l’annonce programmée du pôle bois-énergie de Sardy-les-Epiry opérationnel à l’horizon 2013, font craindre un risque de surexploitation de la forêt résineuse bourguignonne. Cela, même si les projets concernés ne visent de par leur nature ni les mêmes ressources ni les mêmes catégories de bois et en considérant aujourd’hui que seuls 48,7 % de l’accroissement annuel de la forêt résineuse bourguignonne est récoltée localement. (Sources IFN tous résineux confondus bis d’œuvre bois d’industrie). En revanche, la filière feuillue souffre aujourd’hui d’une sous exploitation au regard de la diminution importante des sciages produits dans la Nièvre depuis quinze ans et en considération du faible volume de bois d’oeuvre récolté, représentant à peine un peu plus de 23,6 % de l’accroissement naturel annuel de la forêt feuillue toutes catégories confondues bois d’œuvre et bois d’industrie (20,2% en Bourgogne - sources IFN Agreste). Cette situation appelle à inventer de nouvelles valorisations de la forêt feuillue qui combinent à la fois l’utilisation de bois d’œuvre et de bois industrie, recréant des conditions d’exploitation de la forêt similaires à celles observées quelques décennies auparavant, telles que la Nièvre a pu les connaître à la grande époque de la carbonisation et de la chimie du bois, mais surtout favorisant les bases solides d’un développement attendu des filières de seconde transformation. Même si la production de bois, à laquelle s’ajoute la chasse, est la seule fonction actuellement rémunératrice pour les propriétaires, d’autres fonctions se développent : lutte contre l’effet de serre : le bois énergie automatique se développe avec une vingtaine de chaufferies collectives et un pôle d’excellence rurale visant la valorisation de la biomasse (dont une majorité de biomasse issue de la forêt). La consommation de bois bûche est très développée et plus de 90 000 m3 de bois ont été commercialisés en 2008 (hors auto-consommation). 25 les activités de loisirs de pleine nature dont certaines sont favorisées (randonnée pédestre, randonnée équestre, VTT, raquettes, ski de fond, cueillette de champignons …) et d’autres réglementées (quads, motos «vertes» …), la forêt est un des milieux les plus riches sur le plan de la biodiversité. Elle contribue également de manière efficace à la protection de la ressource en eau et à la préservation des milieux et des espèces animales et végétales. Enjeux : Une gestion raisonnée de la ressource à l’utilisation locale des productions. Une filière à renforcer par l’utilisation diversifiée de la ressource (énergie, bâtiment, ameublement, chimie…). Un équilibre à trouver entre renforcement des entreprises présentes et implantation de nouvelles entreprises. 2.2.3 Une filière automobile très présente La Nièvre est considérée comme un département où la filière automobile est particulièrement présente : elle compte ainsi environ 3 000 emplois, le quart de l’emploi industriel départemental. L’une des particularités est le fait que les trois plus gros employeurs représentent légèrement plus de 50% de l’effectif total de la filière. La fragilité de la filière est structurelle et conjoncturelle avec les effets combinés de la crise économique et de la crise affectant la filière automobile traditionnelle. En effet, après une période difficile en 2007, et plus nettement depuis 2008, ces entreprises doivent faire face comme beaucoup à une dégradation structurelle et conjoncturelle du marché. Entre périodes de chômage partiel, restructurations annoncées, licenciements et même fermeture définitive pour l’une d’entre elles (Henkel Surfaces Technologies), elles sont en plein cœur d’une crise économique sans précédent. Parfois créées par un seul homme, aujourd’hui souvent aux mains de groupes étrangers bien éloignés des préoccupations locales, ces entreprises doivent miser, dorénavant, pour assurer leur survie, sur l’innovation, la recherche et le développement…autour de la performance. Parallèlement à cette crise sans précédent du secteur de l’automobile traditionnel, on constate une hausse de la demande en véhicules propres. Cette évolution de la demande est également constatée sur le marché du sport automobile. Elément différenciant pour le territoire, la présence à Magny-Cours d’un technopôle, implanté autour du circuit de F1 et dédié principalement aux activités et à l’industrie des sports mécaniques, apporte une image hautement technologique au Département. Accueillant 19 entreprises détenant des savoirfaire industriel et technologique de haut niveau (et représentant 386 emplois et un chiffre d’affaires de plus de 37 millions € en 2009) au sein du Pôle de la Performance, le technopôle a été labellisé par la DATAR Système Productif Local en 2006 et Grappe d’entreprises en 2011. Le technopôle de Nevers Magny Cours 26 Les entreprises présentes disposent souvent, en interne, de moyens d’essais et de laboratoires de recherche et développement. Une soufflerie spécialisée dans l’expertise aérodynamique est présente sur le site. Si le technopôle est aujourd’hui principalement centré sur les activités liées au sport automobile (conception - construction de véhicules de compétition, écuries de courses automobiles, écoles de pilotage), nombre de ses compétences et expertises sont mises au service d’autres types d’activités telles que l’industrie automobile au sens large, l’aéronautique ou d’autres secteurs industriels. A titre d’exemple, la société Exagon Motors développe un véhicule GT français hautes performances, à propulsion électrique : la « Furtive e-GT ». La FURTIVE – eGT Exagon Motors Le Centre de Recherche et de Transfert de Technologie Welience, inauguré en 2005 sur le site de Magny-Cours, a pour ambition de développer des liens entre entreprises et recherche. Il s’agit de favoriser le développement des entreprises déjà installées et permettre la création d’entreprises nouvelles intervenant sur des créneaux de haute technologie. Ce Centre offre ainsi des services de haut niveau aux industriels de l’automobile et des transports dans une logique de performance dans les domaines d’activités suivants : essais matériaux et structure, dynamique et acoustique des véhicules, simulation/CFAO/design industrie. L’Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports, école d’ingénieur de renommée nationale située à Nevers, entretient des rapports fréquents avec le technopôle et participe au Développement du Pôle de la Performance. Enjeux : La force et la performance des activités de niches alliant recherche, innovation et haute technologie. Le maillon manquant sur le territoire : le grand constructeur donneur d’ordre. 2.2.4 Des activités industrielles confrontées à la mondialisation de l’économie et de la production. La Nièvre est l’héritière d’une forte tradition industrielle, notamment métallurgique comme en témoigne la présence des forges de Guérigny et les mines de La Machine. En 1900, 31 % de la population active du département était employée dans l’industrie. Aujourd’hui, le secteur industriel représente environ 16 % des emplois. 27 Il existe dans le département plusieurs grands établissements de plus de 400 salariés comme Valéo Sécurité Habitacle, Arcelor Mittal Stainless and Nickel Alloys et Anvis France Decize. Ces grands établissements sont principalement localisés le long du Val de Loire, avec une prédominance pour le Pays Nevers Sud Nivernais (Nevers, Imphy, Decize). 82 % des établissements industriels recensés en 2008 ont une taille inférieure à 10 salariés mais n’emploient que 11 % des salariés. En revanche, les établissements de plus de 50 salariés représentent 5 % des établissements et 65 % des emplois. Les secteurs les plus représentatifs sont les industries de biens intermédiaires, les biens de consommation puis les biens d’équipements. En ce qui concerne les effectifs salariés, la métallurgie et la fabrication de produits métalliques viennent en tête, suivie de la fabrication de produits en caoutchouc et en plastiques puis des autres industries manufacturières. Le travail du bois, industries du papier et imprimeries sont aussi bien implantés. Compte tenu de la taille de l’ensemble des entreprises nivernaises (majorité de TPE), les centres de décision sont internes au département. On peut cependant observer que les plus grands établissements ont leur siège social hors Nièvre. Affectés par les mutations et le « sur-choc » conjoncturel et structurel, les effectifs salariés de l’industrie ont ainsi baissé de 15 % entre 2004 et 2008 en Nièvre (contre – 10 % en moyenne régionale) avec des chutes importantes dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines. Enjeux : Un accompagnement des projets de développement et des mutations d’entreprises industrielles à renforcer. L’innovation à rendre accessible à tous. 2.3 Une économie résidentielle 2.3.1 Les commerces et services Un fort développement du tertiaire L’économie de la Nièvre est également marquée par un fort développement du secteur tertiaire : plus de 71 % des emplois de la Nièvre dépendent du secteur du commerce et des services, un chiffre égal à la moyenne régionale mais inférieur à la moyenne nationale (76 %). Dans les services, l’administration publique, la santé, l’action sociale et l’enseignement viennent en tête et regroupent 37 % des emplois salariés. La dynamique économique du département apparaît résidentielle, c’est à dire que ses activités sont majoritairement tournées vers la satisfaction des besoins des personnes présentes, qu’elles soient résidantes ou touristes. En outre, elle l’est plus que dans le reste de la région : près de 72 % des effectifs salariés œuvrent dans cette sphère contre 66 % pour la région. L’Agglomération de Nevers : troisième pôle commercial de Bourgogne En 2009, la Nièvre compte plus de 2 450 établissements commerciaux (300 000 m² de surface de vente de plus de 300 m²) ouverts aux particuliers et ce secteur représente plus de 9 000 emplois. 28 Parmi les établissements de plus de 300 m², le premier secteur employeur est celui du commerce de détail non alimentaire, avec plus de la moitié des établissements. Il est marqué par la présence des principales enseignes nationales de la grande distribution. L’équipement commercial est très complet. Les grandes zones commerciales se concentrent dans les zones périurbaines (plus précisément à Nevers, Varennes-Vauzelles et Marzy) et attirent une clientèle qui dépasse les frontières départementales. A l’inverse, le petit commerce de proximité ne subsiste que dans les centres-villes et certaines aires rurales. Neuf pôles commerciaux ont été répertoriés dans le département : la zone de Nevers qui déborde sur trois cantons du Cher, la zone de La Charité-sur-Loire fortement attirée par le Pôle de Nevers, la zone de Cosne-sur-Loire intégrant deux cantons du Cher, la zone de Decize, la zone de Clamecy qui intègre des communes de l’Yonne, et quatre zones de proximité sur le Morvan (Corbigny, Château-Chinon, Moulins-Engilbert, Luzy). Dornes et Lormes ne constituent pas des pôles commerciaux structurant réellement une zone de chalandise. Elles subissent les attractions de Moulins et Decize pour la première, d’Avallon pour la seconde. L’évasion commerciale représente environ 15 % des dépenses commercialisables (CCI – 2004). Elle est similaire en importance à celle d’un département comme l’Yonne, inférieure à la Saône-et-Loire attirée par Dijon et Lyon, et supérieure à la Côte-d’Or (Dijon constituant un pôle d’ancrage de la consommation). Très faible en alimentaire, elle est beaucoup plus significative en « équipement de la maison et culture » et en « équipement de la personne ». Zones de chalandises Cartographie CCI 2.3.2 Le tourisme : un levier d’attractivité transversal et durable pour la Nièvre Le tourisme est une économie bien réelle, non délocalisable. Si les touristes sont mobiles par nature et donc susceptibles d’être détournés, les offres et les opportunités d’un territoire ne sont pas exportables. C’est un capital naturel, culturel et humain fixe à faire fructifier. 29 Le tourisme est également une économie souple et relativement peu coûteuse à développer, non délocalisable et productrice de ressources toute l’année. Avec 8,7 millions de nuitées en 2009, l’économie touristique nivernaise représente environ 5 % du PIB du département (à comparer avec l’agriculture qui représente environ 10,5 % du PIB) et 4 % de l’emploi salarié en Nièvre (2 553 emplois). En juillet et août, l’emploi est deux fois plus élevé. Le chiffre d’affaires touristique total de la Nièvre est estimé entre 200 et 250 millions €. La Nièvre dispose d’un très grand potentiel touristique, du fait de la qualité et de l’importante diversité de ressources paysagères, de sites historiques et archéologiques, de lieux et évènements culturels prestigieux. Même si l’attractivité touristique des territoires n’est pas égale partout, la Nièvre dispose de grands atouts sur lesquels s’appuyer : la notoriété internationale de sa région BOURGOGNE/Burgundy, la réputation et la richesse des animations proposées par de grands sites à l’exemple de La Charité sur Loire (site UNESCO), de Nevers (Ville d’Art et d’Histoire) et de Bibracte - Mont Beuvray (Grand Site de France), les réalités de consommation touristique (flux de visiteurs et de clients) sur 3 bassins majeurs : o la LOIRE, à mi-chemin entre sa source et son embouchure, partie sauvage et préservée avec la présence d’une réserve naturelle et du 1er site WWF Fluvial de France : le Bec d’Allier, o le CANAL DU NIVERNAIS, voie d’eau parmi les plus populaires de France auprès des plaisanciers et de plus en plus de cylcotouristes (effet des aménagements sur la véloroute-voie verte), o le MORVAN, fort de son label PARC NATUREL REGIONAL, faisant de ce massif semi-montagneux une destination ECO-Touristique à 2h de Paris, composé d’une offre aqua-ludique rassemblée autour d’un réseau de 6 Grands Lacs, d’une offre de ressourcement et de Bien-être et de nombreuses prestations et activités de pleine nature accessibles à tous publics. C’est sur ces espaces que le tourisme nivernais se construit et peut être mis en marché. Ainsi exposée, la Nièvre renvoie une image positive du territoire, tant auprès des vacanciers que des habitants, mais également auprès d’investisseurs potentiels, aspirants de plus en plus à conjuguer qualité/cadre de vie et niveau de services. Pour bien visualiser les caractéristiques et le potentiel économique du tourisme nivernais, un parallèle avec les analyses nationales du Tourisme à la Campagne1 peut être réalisé. Longtemps considérée comme lieu de vacances par défaut, la campagne est désormais une destination choisie par 39% des Français qui ont le « goût de la campagne » et plus précisément pour 50% des Franciliens et 50% des Lyonnais. La Nièvre tient donc une position géographique privilégiée à mi-chemin entre ces deux grands bassins émetteurs de clientèles. 1 Tourisme à la campagne. Revue Espace, N°98 - 2008 30 La campagne est une destination « coup de cœur », disposant d’une mosaïque de points d’intérêts particulièrement motivante pour les multiples consommateurs. La Nièvre mise ainsi sur la « quête de sens, la considération de soi et le besoin de Nature » en capitalisant sur une gamme d’activités et de sites particulièrement riche et singulière pour un territoire rural. Destination de dernière minute, la campagne est proche, généralement moins chère qu’une station littorale ou de montagne, et essentiellement consommée en séjour non-marchand chez des amis ou de la famille (en moyenne 8 séjours sur 10 sont effectués en résidence secondaire). Ainsi la saisonnalité, plus lisse à la campagne avec une part importante de courts séjours, de multiples départs où les opérateurs proposent des tarifs accessibles toute l’année pour les classes moyennes, sont des avantages concurrentiels forts. De la qualité, voire même du haut de gamme à « prix doux », le changement s’amorce dans la Nièvre par un développement d’offres touristiques en phase avec la spontanéité et les évolutions du marché. L’enjeu majeur pour les entreprises et les territoires nivernais consiste à apporter des réponses qualitatives de plus en plus personnalisées au client et en temps réel. C’est dans cet objectif que le Département a voté un programme spécifique, le Schéma de Développement Touristique Durable 2010 – 2012 (SDTD), piloté par l’Agence de Développement et de Réservation Touristiques (ADRT), afin de mettre en œuvre une politique de communication et de mise en marché reposant sur ces caractéristiques et singularités, venant ainsi appuyer le développement des entreprises et des territoires nivernais. 84,7 % de la capacité d’accueil touristique globale est composée de lits non-marchands (résidences secondaires), soit environ 109 000 lits. Avec 819 structures d’hébergements marchands pour une capacité d’accueil de 19 813 lits touristiques, la Nièvre représente environ 19 % de la capacité d’accueil marchande régionale. Près de 51 % de cette capacité d’accueil marchande est détenue par l’hôtellerie de plein air (près de 40 % en Bourgogne) et 23 % par l’hôtellerie (près de 32 % en Bourgogne). Au total, ce sont plus de 730 000 nuitées marchandes qui sont comptabilisées en 2010 dans les hôtels, campings et gîtes ruraux. Le type d’hébergement réalisant la majeure partie du volume de nuitées touristiques marchandes est l’hôtellerie, avec près de 422 000 nuitées en 2010. En 2009, la Nièvre se situe au 51ème rang des départements touristiques français (milieu du classement), devant la Côte-d’Or mais derrière l’Yonne. Après une phase de progression entre 2004 et 2008 (+3,2 % de nuitées ; un taux d’occupation avoisinant les 50 %), l’hôtellerie nivernaise a subi de plein fouet les effets de la crise économique en 2009. On a ainsi enregistré une perte de 6,5 % du volume des nuitées par rapport à 2008 et de 3,4 % par rapport à 2004. Le taux d’occupation a également chuté pour s’établir à 46,4 % (-2,9 points par rapport à 2008, baisse comparable à celle observée au niveau national : -3,3 points). C’est le taux d’occupation le plus faible observé en région sur l’exercice 2009 (Bourgogne : 52 %) pour le secteur hôtelier. 2010 s’est heureusement placé sous le signe de la reprise pour l’hôtellerie : +3,4 % de nuitées par rapport à 2009 et un taux d’occupation de 48 %. On retrouve un niveau de fréquentation comparable à celui constaté en 2004. Dans les hôtels du département, la part de la clientèle issue du tourisme d’affaires est évaluée à 58 % pour l’année 2010. Lorsqu’on s’intéresse plus spécifiquement à la zone Nevers-Val de Loire, cette part atteint 64 %. » 31 Taux d’occupation des hébergements INSEE Entre 2004 et 2010, la fréquentation de l’hôtellerie de plein air a diminué de 2,5 % avec 251 415 nuitées enregistrées sur la saison 2010. Grâce au regain d’intérêt des clientèles françaises pour l’hébergement de plein air et le retour des clientèles étrangères, les campings semblent tirer leur épingle du jeu depuis les 2 dernières saisons. Le taux d’occupation des campings progresse donc légèrement (+ 1,3 points) pour s’établir à 19,1 %, mais reste très en retard par rapport au taux d’occupation de la Région (25,5 %). A noter toutefois le très bon taux d’occupation des emplacements locatifs qui avoisine les 51 %, soit le taux le plus élevé enregistré cette saison en Région. L’offre des gîtes ruraux a progressé entre 2004 et 2010 (+ 9,4 % de semaines offertes à la location) mais la fréquentation n’a pas suivi dans les mêmes proportions (le taux d’occupation est en baisse de 6,2 points). En effet, en 2010 les nuitées consommées en gîtes ruraux ont encore diminué de 12,5 % par rapport à 2004. Le tourisme est par nature multi-facette. Son développement influe de diverses façons sur la vie et l’économie des territoires en ayant une incidence sur : la vie sociale et la cohésion entre les populations (résidentes et séjournantes) autour de projets, de grandes et petites manifestations, l’environnement, en contribuant à la sensibilisation et à la découverte des espaces naturels préservés, la culture, à travers l’invitation au voyage et à la découverte, la confrontation, l’échange et l’enrichissement des modes de vie et de pensée, les transports, composante essentielle du tourisme, en contribuant à l’amélioration des accès (signalétique, voirie, nouvelle mobilité...), l’habitat, en influence la création et la rénovation des hébergements, marchands ou non, face à des contraintes énergétiques, paysagères, patrimoniales… les services en milieu rural, où le tourisme apporte un complément d’activité permettant à des commerces et services de pérenniser leurs activités, tant au bénéfice des habitants que des vacanciers. Enjeux : Une plus forte identification de l’offre nivernaise, Un second souffle pour l’attrait touristique de la Nièvre par l’implantation de projets moteurs et structurants. Une offre d’hébergement à étoffer permettant l’accueil de clientèles diversifiées (du camping base de loisirs à l’hôtel 5 étoiles). 32 2.4 Entreprendre : un défi pour la Nièvre ? 2.4.1 Une dynamique de créations d’entreprises Sur la période 2000 – 2010, la dynamique de création d’entreprises est largement positive dans la Nièvre, et l’évolution suit celle de la France. Evolution du nombre de créations entre 2000 et 2010 Indice base 100 en 2000 - APCE Parmi ces créations, la proportion d’entreprises artisanales est plus importante dans le département : 1 entreprise sur 3 (contre 1 entreprise sur 4 en Bourgogne). Selon l’APCE, en 2008 et 2009, la création d’entreprises a été dopée par le statut d’autoentrepreneurs : ainsi 1 375 entreprises ont été créées en 2009 (787 en 2008) dont 61 % avec le statut auto-entreprise. Les tendances observées en 2010 témoignent cependant d’un ralentissement des créations sous ce statut (-9,3 %) puisque la proportion d’entreprises créées cette année sous le régime de l’auto-entrepreneur représente 56 % des créations. On peut relever que les entreprises créées sont de petites tailles (6,4 % des entreprises emploient des salariés au démarrage de l’activité en 2010). Evolution du nombre de créations entre 2000 et 2010 en Nièvre selon l’emploi de salariés au démarrage Indice base 100 en 2000 - APCE Les taux de survie des entreprises à un an et trois ans sont relativement stables (respectivement 90 % et 70 %). On observe cependant une relative fragilité des entreprises audelà de ces trois premières années. Les années 5 et 6 constituent un cap très difficile à passer. 2.4.2 Un esprit entrepreneurial à développer La culture d’entreprendre semble moins présente dans le département et le développement endogène semble être encore en retrait dans la Nièvre. Ainsi, sur la période 2004 – 2008, le département possède le plus faible taux de création - reprise d’entreprise de la région Bourgogne, soit 141 créations pour 10 000 habitants (161 pour la Bourgogne et 224 pour la France), ce qui situe la Nièvre au 86ème rang national. 33 2.4.3 La prégnante question de la transmission reprise des entreprises Selon les secteurs d’activité, cette question présente plus ou moins d’acuité. Dans les dix ans à venir, elle concernera au premier chef les métiers de l’artisanat : ainsi, 40 % des dirigeants d’entreprises artisanales seront concernés par la transmission de leur entreprise, soit près de 1 400 établissements à l’échelle du département. Dans la même période, 31 % des dirigeants d’entreprises du secteur Commerce - Services et 31,5 % des dirigeants d’entreprises du secteur du tourisme seront également concernés par le sujet, soit respectivement 1650 et 260 établissements. Enjeux : Un tissu endogène levier du développement économique de la Nièvre. Le défi de la transmission des entreprises nivernaises. La capacité nivernaise à créer, innover, entreprendre, à être acteur de son développement. 34 3. LES RESSOURCES ET FACTEURS DEVELOPPEMENT DE LA NIEVRE DE 3.1 Un désenclavement en marche Une position stratégique… mais une accessibilité à améliorer Située dans le quart nord-est de la France, la Nièvre dispose d’une position géographique stratégique, au carrefour des flux nord-sud et est-ouest, à mi-distance entre Paris et Lyon et à égale distance des métropoles européennes Londres, Barcelone, Francfort et Rome. Si la création de l’autoroute A 77 a été une étape importante du désenclavement du département, elle reste toutefois insuffisante et maintient la Nièvre au rang des départements français où l’équipement autoroutier est le moins développé. Ainsi, les déplacements transversaux n’ont pas connu de grande amélioration et les difficultés sont toujours aussi grandes dans les liaisons avec Dijon, chef-lieu de la région, Auxerre et Mâcon. D’autres étapes restent à franchir, notamment l’ouverture vers le Sud avec la poursuite de l’aménagement de l’A77 / RN7 au sud de Magny-Cours, en lien avec la progression de la route est-ouest « Centre-Europe-Atlantique ». Sur le plan du réseau ferroviaire, seules deux lignes traversent le département : une ligne nordsud « Paris – Nevers - Clermont Ferrand » (14 allers/16 retours pour Paris ; 12 allers/7 retours pour Clermont) et une ligne ouest-sud-est « Nantes – Nevers – Lyon (11 allers/10 retours pour Nantes ; 14 allers/retours pour Lyon). Nevers - Dijon (11 allers/10 retours par jour) est assurée au titre des liaisons de niveau régional mais n’assure pas, à ce jour, un niveau de service susceptible d’offrir une véritable alternative au transport routier. L’évolution du trafic ferroviaire de voyageurs augmente en Bourgogne mais moins nettement dans la Nièvre et dans l’Yonne, du fait notamment du manque d’interconnexions du réseau. 35 Le projet de Ligne Grande Vitesse Paris Lyon qui passerait par (ou proche de) Nevers constituerait une véritable aubaine pour le désenclavement durable du département. Un tel équipement structurant représenterait bien évidemment un coût important mais il constituerait de façon certaine un investissement productif. Il permettrait de soutenir l’activité économique, ouvrirait les territoires concernés à une nouvelle mobilité et accessibilité et renforcerait leur attractivité de façon durable. Ce projet modifierait totalement la donne et permettrait d’offrir des perspectives résolument nouvelles, impulsant un dynamisme économique, démographique, social, culturel sans précédant. Projets du tracé de la ligne LGV Le fret ferroviaire est comme partout en France assez peu développé dans la Nièvre. Une initiative récente est cependant à noter : Réseau Ferré de France, Lafarge et Eiffage ont signé un accord de partenariat avec la Compagnie Ferroviaire Régionale, nouvel opérateur ferroviaire de proximité. Lafarge et Eiffage exploitent dans le centre de la Nièvre des carrières de granulats qui présentent des perspectives significatives de développement. L’aéroport civil de Nevers Fourchambault propose diverses activités en sus des évacuations sanitaires : aviation d’affaires, vols à la demande et avion taxi (fret et passagers), aviation de loisirs, location de hangars pour aéronefs et accueil de manifestations aéronautiques. En terme de trafic commercial et d’affaire, on comptabilise près de 90 vols en 2010, ce qui correspond à 390 passagers. Environ 80 % de ces vols sont liés au site de Nevers - Magny-Cours. Sont également présents sur le territoire des aérodromes à Clamecy, Cosne-sur-Loire et la Charité-sur-Loire, et le plus grand héliport de France à Magny-Cours. Au plan fluvial, la Nièvre dispose d’un certain nombre d’atouts : la présence de la Loire, voie reconnue non navigable par VNF sur le département, mais qui est utilisée à des fins touristiques sur de courts parcours (canoës…), pour le transport de marchandises, les ports de Chevenon (sablière) et de Cossaye (charbon), pour la plaisance, le canal latéral à la Loire (de Briare à Digoin) et le canal du Nivernais (qui relie le bassin de la Seine à celui de la Loire). Les collectivités et les populations locales sont attachées à ces voies d’eau, parties intégrantes de leur patrimoine et de leur histoire, et support de développement touristique et territorial. L’activité plaisance constitue le cœur de leur valorisation. On compte de l’ordre de 1 900 à 2 100 passages par an sur le canal latéral à la Loire et 2 400 à Clamecy sur le canal du Nivernais. Les retombées économiques sont significatives, sur la base des ratios moyens de 23 € par jour et par personne et de 20 semaines de location par an, on obtient des estimations de l’ordre de 2,6 millions € de dépenses à terre par les vacanciers louant des bateaux. 36 Carte du trafic fluvial Dans la Nièvre VNF Les chemins de halage forment un axe structurant de première importance pour le développement de ces voies d’eau. Il peut être le support d’activités itinérantes (véloroute, grande randonnée) ou d’activités de loisirs de proximité : promenade, petite randonnée, jogging, circuits locaux de VTT. Les voies d’eau organisent également un espace très prisé des pêcheurs et l’activité pêche est particulièrement présente. Le potentiel halieutique doit être préservé. Des aménagements d’accès ou de postes de pêches particuliers sont toujours recherchés. En termes de transport fluvial, les comptages ont enregistré, en moyenne annuelle, 50 passages sur le canal latéral à la Loire. Les tonnages observés sont très variables d’une année sur l’autre. Il s’agit principalement de transit et d’expéditions, peu d’arrivages. Il s’agit pour l’essentiel de produits agricoles et de minerais et déchets pour la métallurgie dans le cadre d’un trafic de transit (vers les centres céréaliers, vers les implantations industrielles de la Saône-et-Loire). Il existe un potentiel local important de produits à transporter lié notamment à la production céréalière de la zone. Plusieurs silos le long de la voie d’eau en témoignent. 3.2 Des infrastructures numériques performantes De 2006 à 2009, le Syndicat mixte Niverlan représentant le Département et l’agglomération de Nevers a construit un réseau haut débit d’initiative publique pour apporter le haut débit aux particuliers, aux collectivités publiques et aux entreprises. En 2010, le taux de couverture de la population nivernaise (et non du territoire) en haut débit est proche de 100 %. La Nièvre accueille désormais une offre concurrentielle positive avec le Groupe SFR pour l’ADSL filaire et l’arrivée prochaine d’un second opérateur national, avec quatre opérateurs WiMax et satellite, deux opérateurs de proximité et l’ensemble des opérateurs professionnels nationaux. 37 Carte haut débit Niverlan Le réseau haut débit de la Nièvre permet aux entreprises existantes de s’ouvrir à de nouveaux marchés, aux nouvelles entreprises de s’implanter et de réussir, dans un environnement privilégié, à deux heures de la région parisienne. L’excellente couverture au niveau du département devrait être renforcée par le développement de la couverture très haut débit dans certaines zones d’activités. Ainsi, 600 entreprises proches de la fibre (moins de 500 mètres) ont la possibilité de s’y connecter. Pourtant, bon nombre d’entreprises (TPE, PME) et de collectivités publiques n’intègrent les TIC que pour des usages limités et classiques : gestion courante, relations avec les services administratifs, site vitrine… Cela traduit un manque de connaissance et de perception des opportunités et des avantages que peuvent leur apporter ces outils et la facilité d’utiliser un réseau public haut débit. Dans le secteur des entreprises, le secteur des TIC regroupe les industries et services des filières de l’informatique, de l’électronique et des télécommunications. Une croissance très faible caractérise l’évolution de ce secteur sur le département : on comptabilise une seule entreprise de fabrication de PC et équipements périphériques. Les TIC représentent 108 entreprises et 255 emplois (189 salariés et 66 non salariés). Seulement deux opérateurs télécoms de proximité travaillent sur la Nièvre et ils ne sont pas nivernais. Une TPE crée des logiciels ludiques et interactifs pour les applications pour téléphones mobiles (Midori à Avrée). Dans le secteur public, des services de l’Etat, des mairies sont devenus clients du réseau. Le Conseil Général, par le raccordement en fibre optique de ses services, est classé parmi les collectivités publiques les mieux raccordées en fibre des 14 Délégations de Services Publics d’Axione (filiale de Bouygues Construction). L’amélioration de la capillarité du réseau est engagée dans le cadre d’un Schéma Départemental d’Aménagement Numérique élaboré par Niverlan. 38 Afin de favoriser une meilleure promotion des techniques d’information et de communication (usages et services), Niverlan a engagé une réflexion avec les principaux partenaires économiques. En effet, de nombreux freins restent à lever, avec notamment : la nécessité d’un accompagnement à l’utilisation d’Internet et des TIC (lecture de l’information, achat en ligne…) qui fera notamment l’objet d’une collaboration avec les cyberbases. Pour cela, Niverlan crée, en 2011, deux centres de ressources dédiés à l’entreprise (un basé à Luzy et l’autre dans le Val de Loire), la nécessité d’un accompagnement dans l’achat d’équipements (personnes en situation précaire, étudiants, chercheurs d’emploi…) qui pourrait donner naissance à un début de filière numérique (unité de transformation d’anciens PC par exemple…). Afin de mesurer l’impact de la création du réseau haut débit d’initiative publique de la Nièvre, sur l’économie locale, Niverlan a lancé, en 2010, l’Observatoire Numérique de la Nièvre. Cet outil Internet interactif permettra de visualiser des cartographies thématiques, de consulter des analyses et des études sur l’intégration des TIC dans les entreprises, les collectivités et chez les particuliers. Depuis 2004, la Nièvre compte une vingtaine de Cyberbases, réparties sur l’ensemble du département, qui constituent des lieux dédiés où chacun peut : s’initier à l’utilisation de l’informatique grâce à la mise à disposition d’un équipement complet et en bénéficiant d’un accompagnement individualisé, participer à la mise en œuvre d’ateliers collectifs. Enjeux : Ouverture et modernité par une circulation des biens, des personnes et des idées. Le désenclavement du département par une accessibilité en temps réel. Le développement exponentiel des usages chez les particuliers, dans les collectivités publiques et dans les entreprises. Le « télétravail », le e-commerce et le e-tourisme : de nouvelles pistes à saisir. 3.3 Une offre territoriale peu valorisée et peu qualifiée Une offre d’accueil importante… mais qui doit s’adapter à la demande La Nièvre compte 37 zones d’activités économiques : 13 zones à vocation départementale situées principalement le long de l’autoroute A77 et 24 zones à vocation locale dispersées sur l’ensemble du département. La création de 3 nouvelles zones est en projet à court, moyen ou long terme. On dénombre également 4 zones industrielles. Cette densité relativement importante de zones d’activités doit permettre de couvrir les besoins des entreprises, de la petite entreprise en création à l’entreprise en fort développement. Pour autant, l’aménagement de ces zones manque de concertation entre les différents acteurs du développement économique (peu d’harmonisation des pratiques, de partage d’objectifs). 39 Zones d’activités économiques Conseil Général Par ailleurs, si la Nièvre dispose en 2011 d’une offre abondante (341 ha de terrains disponibles et près de 200 bâtiments), elle semble inadaptée à la demande : le stock de parcelles utiles (d’une superficie unitaire supérieure à 5 ha) pour l’accueil de projets structurants est faible (5 % des surfaces disponibles). A l’opposé, les parcelles de moins de 5 000 m² représentent 65 % des disponibilités foncières. les biens immobiliers disponibles dédiés à l’accueil d’activités économiques et notamment industrielles sont nombreux (181 bâtiments représentant près de 227 000 m²) mais nécessitent des travaux importants pour pouvoir constituer une offre attractive. Une étude qualitative des différentes zones réalisée en 2010 a révélé les faiblesses suivantes : difficulté d’accès, éloignement relatif du centre urbain, entretien, paysagement et organisation générale de la zone insuffisants, absence de commercialisation formalisée, peu de services présents sur les zones : transports en commun, stations services, sécurité, hôtellerie, restauration… un niveau d’équipements à compléter, une communication / signalétique quasi inexistante, peu de chartes qualité environnementale. Quatre villages d’entreprises complètent l’offre immobilière sur le département. Localisés sur des zones d’activités sélectionnées pour leur situation géographique et leur potentiel de développement (Magny-Cours, Cosne-sur-Loire, Clamecy et Varennes-Vauzelles), ils ont pour objectif de faciliter l’installation d’entreprises exogènes ou de nouvelles sociétés, quelle que soit leur activité, dans des locaux confortables et fonctionnels pour leur démarrage, leur délocalisation ou leur diversification. En 2011, les villages d’entreprises accueillent 15 sociétés en locatif. Tous les modules se trouvant sur les villages d’entreprises de Magny-Cours, Varennes-Vauzelles et Cosne-sur-Loire sont occupés. Sur Clamecy, la moitié des modules est encore disponible. Dans le cadre de son action en faveur de la création ou reprise d’entreprises, le Conseil Général de la Nièvre est propriétaire d’un ensemble de bâtiments à finalité de pépinière d’entreprises, qui comprend 29 bureaux et 7 ateliers. Début 2011, 21 bureaux et 5 ateliers sont occupés par des entreprises. 40 A noter que la vocation d’une pépinière d’entreprises est d’accompagner des créateurs d’entreprises pour une courte durée (en moyenne 23 mois), tandis que le village d’entreprises vise à proposer un hébergement de plus longue durée sous la forme en général de baux commerciaux (3/6/9 ans). La rotation des entreprises est donc théoriquement totalement différenciée. Dans la pépinière, malgré le système mis en place pour les loyers (abattement la première année de location, puis majoration à compter de la troisième), on compte deux entreprises résidentes depuis plus de 10 ans et cinq depuis plus de 5 ans. La qualité de la connaissance et du suivi de la situation des zones d’activités est indispensable pour les structures d’accompagnement des porteurs de projet. La Nièvre s’est organisée et possède les outils nécessaires à cette veille : une base de données départementale des biens fonciers ou bâtis disponibles, mise à jour de façon trimestrielle par les agents de développement des territoires alimentant un observatoire interactif des zones piloté par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Une SEM à vocation patrimoniale a été mise en place par les acteurs économiques du territoire afin de répondre à la nécessité, en l’absence d’investisseurs privés (sociétés de crédit bail, promoteurs), de mobiliser les pouvoirs publics et partenaires privés sur des projets d’immobiliers d’entreprises. Une structure de soutien et d’accompagnement à la création d’entreprise (Synergie Création) vient d’être lancée pour développer, en complément des outils existants, une fonction de test de projets qui répond aux besoins de certains porteurs, avant la création de l’activité, dans la phase de démarrage voire au-delà. Enjeux : Une offre foncière et immobilière attractive, pierre angulaire du développement endogène et de l’implantation d’entreprises nouvelles. Une anticipation des besoins dans la logique « d’un bâtiment d’avance ». Une réactivité et une mobilisation des acteurs et des outils face aux demandes. Un décalage entre l’offre existante et la demande (friche industrielle/bâtiments HQE). 3.4 Un déficit d’image économique Si la qualité de vie dans le département est reconnue, la Nièvre a une image rurale peu dynamique. Elle est peu référencée au plan régional ou national et sa culture économique reste faiblement communiquée. Dans un contexte territorial très concurrentiel, la Nièvre souffre de ce déficit d’image pour attirer entreprises et nouvelles populations, mais également pour renforcer la fierté d’être nivernais pour ses habitants. Le Conseil Général de la Nièvre s’est engagé dans la création d’une « marque commerciale » fédérant les acteurs économiques et territoriaux afin de promouvoir les atouts nivernais, notamment lors des démarches de prospection et différents contacts avec les porteurs de projets. L’objectif est d’augmenter la notoriété de la Nièvre auprès des candidats à l’installation en fondant la communication sur nos valeurs partagées et sur la tonalité de nos messages à adapter à la cible. La marque commerciale portée par l’ensemble des partenaires économiques et territoriaux aura ainsi une efficacité démultipliée. A cet effet, plusieurs réunions entre partenaires ont permis de dégager les orientations nécessaires à la rédaction d’un cahier des charges diffusé aux prestataires spécialisés avec la mission de proposer une identité de marque, accompagnée d’une signature attractive et dynamique dans le cadre de solutions graphiques et rédactionnelles adaptées. 41 Plusieurs entreprises locales connaissent une dynamique économique remarquable. Citons notamment : Anvis, Biscuits Grobost, Bongard Bazot et Fils, Cephalon, Elidose, Geficca, Groupe Charlois, Groupe Danielson, Guy Saget, Look Cycles, Rhodia, Sorec, Textilot… parmi tant d’autres. Enjeux : Une image économique à construire sur la base des valeurs intrinsèques du territoire, alliance de modernité et de ruralité. Des pépites nivernaises, une richesse environnementale et humaine réelles mais à valoriser. 3.5 Une offre de formation à potentiel Parmi les établissements d’enseignement supérieur, le territoire dispose notamment d’une Ecole de Gestion et de Commerce, d’une Ecole Supérieure d’Arts Appliqués, d’une Ecole Supérieure d’Informatique, d’une Faculté de Droit et de Sciences Politiques, d’un Institut de Formation en Soins Infirmiers, d’un Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports, d’un Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Bourgogne et d’un Centre d’études des langues, auxquels il convient d’ajouter une forte représentation de formations de niveau BTS (agriculture, arts appliqués, automobile, commerce, droit, environnement, industrie, informatique, santé-social, tourisme). Parmi les établissements de Formation Professionnelle ouverts aux adultes, on trouve notamment : l’Association de Formation Professionnelle de l’Industrie, l’Association Formation Professionnelle Adulte, 4 Centres de Formation d’Apprentis, une antenne du CFA régional du sport, le Groupement d’établissements publics locaux d’enseignement, l’Institut de Formation Commerciale Permanente, l’Ecole Supérieure des Techniques Esthétiques et Coiffure, l’Ecole Formation Conduite Automobile Sécurité Routière, l’Ecole Française des métiers du Cheval, le Centre National d’Initiation de Formation et de Perfectionnement de la Poterie de Grès, le Centre de Formation professionnelle et de Promotion Agricole, la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Nièvre (CCI Formation), l’Association de Gestion et d’Aide à l’Insertion et l’Association de Gestion et d’Orientation, la Maison familiale et rurale d’entre Nivernais et Morvan, l’Institut Privé d’Enseignement Rural et de Mécanique Agricole, l’INFA formation, le Conservatoire National des Arts et Métiers… Pour mémoire, une Ecole de la Deuxième Chance est également présente sur le département. L’offre de formation professionnelle continue est relativement riche et diversifiée dans le département, même si elle mériterait d’être complétée dans certains domaines (métiers du bois par exemple). La plupart des organismes de formation ont leur siège à Nevers mais quelques organismes sont implantés en milieu rural, et il existe des antennes locales à Cosne-sur-Loire et Château-Chinon. Par ailleurs, les formateurs sont susceptibles de délocaliser certaines interventions lorsque les conditions le permettent, comme par exemple à Clamecy (Maison de la Formation) ou dans certains établissements scolaires. Plusieurs organismes sont organisés en groupement pour répondre aux besoins exprimés via la commande publique de formation pour les demandeurs d’emploi (Etat, Conseil Régional, Pôle Emploi). Les possibilités offertes par la formation « dite ouverte et à distance » commencent à être exploitées. Enjeux : Une offre de formation initiale lisible, évolutive, attractive, adaptée aux défis démographique à relever. Une offre de formation continue en accompagnement des initiatives économiques et de projets de développement. Une offre de formation continue accessible pour tous les nivernais : exploiter le potentiel offert par la formation dite « ouverte et à distance ». 42 3.6 Un cadre de vie, facteur d’attractivité… Un patrimoine naturel diversifié, des ressources naturelles en quantité et en qualité, un potentiel important de développement des énergies renouvelables, des unités paysagères variées et porteuses d’identités locales font de la Nièvre un département préservé à fortes ressources naturelles et ce, à proximité des grands pôles urbains que sont Paris et Lyon. La politique de valorisation et de protection des espaces naturels sensibles du Conseil Général est effective et reconnue. C’est également un département pionnier dans la collecte et le tri des déchets. Force est de constater que ces « infrastructures » naturelles sont insuffisamment valorisées mais pourraient l’être en développant un tourisme vert. De plus, s’exercent des menaces localisées et insidieuses, telles que la dégradation de la ressource en eau et la banalisation de la nature ordinaire. Biodiversité et espaces naturels Conseil Général – DREAL Bourgogne Réserve naturelle ZICO : Zone d’Intérêt pour la Conservation des Oiseaux ZPS : Zone de Protection Spéciale (réseau de sites natura 2000 en faveur des oiseaux) Natura 2000-SIC : Site d’Intérêt Communautaire (réseau natura 2000 en faveur de la faune et de la flore) ZNIEFF 1 : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (inventaire ZNIEFF 2 : national de sites naturels remarquables) Enjeu : Mise en valeur des atouts environnementaux du territoire. 3.7 … mais une offre de logement insuffisante et de qualité relative La Nièvre se caractérise par une très faible proportion de logements collectifs (3/4 de maisons individuelles pour près de 140 000 logements) et 16 % de résidences secondaires, avec de fortes disparités entre l’est et l’ouest du département. Dans le Morvan, le nombre de résidences secondaires augmente plus vite que le nombre de résidences principales. 43 Proportion des résidences Secondaires (en %) INSEE Le nombre de logements vacants est également en légère augmentation (9,7 % en 2007 contre 9 % en 1999) et concerne l’ensemble du département. Les résidences principales sont relativement anciennes : près de la moitié datent d’avant 1949, contre 40,3 % en Bourgogne et 30,6 % en France. Au cours des dernières années, elles se sont agrandies (forte augmentation des 5 pièces ou plus) et présentent un meilleur confort. Pour autant, il reste encore un certain nombre de logements sans salle de bain et/ou sans chauffage. Constituent un habitat indigne les locaux utilisés aux fins d’habitation impropres par nature à cet usage ainsi que les logements dont l’état, ou celui du bâtiment dans lequel ils sont situés, expose les occupants à des risques manifestes pouvant porter atteinte à leur sécurité physique ou à leur santé. La Nièvre est le département de Bourgogne le plus touché avec 14 % du parc des résidences principales privées potentiellement indigne (moyenne régionale de 9,5 %). La zone rurale est largement touchée. Le potentiel de logement en acquisition et location, neuf et ancien, présente des insuffisances notoires notamment pour les jeunes. Trois quarts de la population nivernaise est éligible à un logement social. Or, le parc social départemental se concentre dans les villes centres, notamment Nevers qui accueille 46% de l’offre de logement. La pression foncière se concentre principalement autour des agglomérations du val ligérien et particulièrement sur les communes de Nevers et Cosne-Cours-sur-Loire ainsi que sur leurs périphéries. Le phénomène d'étalement urbain concerne principalement la façade ouest du département ainsi que le Val de Loire en aval de Decize. Le prix du terrain à bâtir, pas trop élevé, génère trop souvent, dans le cadre de la construction de logements individuels neufs, une consommation foncière relativement importante. Pourtant, la Nièvre n’est pas « portée » par la construction neuve en matière de logement. Enjeux : Une meilleure prise en compte des attentes de la population et des exigences du développement durable dans l’offre de logements. 44 4. L’ORGANISATION ET LES ACTEURS DE LA DYNAMIQUE ECONOMIQUE NIVERNAISE 4.1 Un territoire de coopération et des acteurs fédérés Le territoire de la Nièvre s’étend sur une superficie de 6 817 km², ce qui représente 21,6 % de la superficie régionale et 1,25 % du territoire métropolitain (et situe la Nièvre au 22ème rang national sur 100 départements). Il est composé de 15 bassins de vie. La Nièvre se caractérise par des efforts de coopération anciens regroupant les communes au sein de plusieurs outils : Pays, PNR, intercommunalités. C’est d’autre part un territoire ouvert avec plusieurs structures dépassant les limites départementales. Des Pays porteurs de projets et d’une culture de développement local Le paysage territorial de la Nièvre est structuré par : 4 Pays (le Pays Bourgogne Nivernaise, le Pays Nevers Sud Nivernais, le Pays Nivernais Morvan et le Pays Puisaye Forterre1), au sens de la loi Voynet du 25 juin 1999, 29 établissements de coopération intercommunale dont 1 communauté d’agglomération (Agglomération de Nevers – ADN). Les Pays représentent des espaces de projets. Ils se situent à l’intersection entre les acteurs publics, économiques, sociaux et associatifs du territoire pour lesquels ils constituent un espace de dialogue avec les « pouvoirs publics » : Europe, Etat, Région, Département qui souhaitent décliner et contractualiser certaines de leurs politiques sur des territoires infradépartementaux. 1 Le Pays Puisaye Forterre déborde largement sur l’Yonne. Il se limite, pour sa partie nivernaise, au canton de Saint Amand en Puisaye. 45 Reconnus en 2002 après une période dite de préfiguration, les trois pays nivernais se sont progressivement imposés comme des acteurs essentiels du développement local. Aujourd’hui bien identifiés par la plupart des partenaires institutionnels, ils ont largement contribué, en une décennie, au renouvellement de la gouvernance locale et des modes d’action publique par : la systématisation du mode « participatif » (élus et représentants de la société civile travaillent ensemble sur des dossiers communs au sein des commissions, groupes de travail…), leur capacité à réunir des intervenants de tous horizons professionnels, culturels, sociaux dans le cadre d’approches collectives dépassant les clivages sectoriels traditionnels, leur apport décisif à la généralisation d’une « culture du projet » encourageant les acteurs à opérer des choix et des orientations plus marqués, leur qualité d’écoute en termes d’accueil, d’assistance et de conseil des porteurs de projet, leur force de proposition sur des thèmes aussi variés que la valorisation touristique du Canal Latéral à la Loire (Pays de Nevers Sud Nivernais), la réduction de la fracture numérique (Pays Nivernais Morvan) ou la lecture pour tous (Pays Bourgogne Nivernaise), l’affirmation de leur rôle fédérateur des intercommunalités au moment où la mise en œuvre de la réforme territoriale met en évidence les difficultés inhérentes à la définition de « périmètres pertinents », leur capacité à piloter et animer des démarches d’étude visant à doter les territoires de cadres de références et d’orientations stratégiques partagés (par exemple, études relatives aux services à la population en Bourgogne Nivernaise, au maillage de l’offre commerciale dans le Sud Nivernais). Au cours de la première période contractuelle (2003-2006), alors même que les nouveaux espaces de projet (pays et intercommunalités à fiscalité propre) étaient en phase de structuration, quelques 367 projets « labellisés pays » générant une mobilisation financière de 36,6 millions € ont ainsi donné lieu à un engagement ferme des principaux intervenants publics. Le Conseil Général de la Nièvre qui, dès 1998, s’est engagé d’une manière résolue à soutenir et à accompagner les pays aux côtés des autres partenaires dans la durée, a donc participé activement à ce mouvement. En engageant 1 € en faveur d’un projet de dimension supra communale, il a ainsi permis, durant cette période, d’appeler quelques 12 € de fonds européens, d’Etat et surtout régionaux. Un parc naturel régional historique Il faut noter la présence sur le territoire nivernais du Parc Naturel Régional du Morvan (PNRM) qui comprend 117 communes (dont 57 pour la Nièvre) réparties sur 4 départements. Sa superficie est de 281 400 hectares et sa population est de 71 885 habitants. Ce Parc Naturel Régional, territoire rural à l’identité forte, au patrimoine naturel et culturel riche mais à l’équilibre fragile et menacé, doit, comme tout territoire habité, être pris en compte en termes d’aménagement du territoire et de développement économique. Régi par une charte, il joue un rôle de chef de file pour le tourisme, la biodiversité, la forêt, les énergies renouvelables et l’action culturelle. Une réflexion d’opportunité est également lancée en vue de la création d’un Parc naturel régional sur le territoire du Val de Loire Nivernais - Berry. Cet espace inter-régional, centré autour de la Loire, possède un patrimoine naturel et culturel d’une grande richesse, qu’il convient de préserver et de valoriser pour conforter son développement, au bénéfice de ses habitants résidant des deux côtés du fleuve. 46 Une intercommunalité qui s’est rapidement développée En 2010, 97 % des communes du département sont regroupées en communauté d’agglomération ou communautés de communes. La taille modeste de la plupart des établissements de coopération intercommunale constitue néanmoins un point de vigilance. Les Communautés de Communes nivernaises ont pris une place importante dans le paysage des institutions et ont développé sous l’impulsion du Département des politiques de développement local. La loi fixe comme objectif le rattachement obligatoire des dernières communes isolées à des Etablissements Publics de Coopération Intercommunales à fiscalité propre, ainsi qu’un seuil de regroupement minimal (de 5 000 habitants). Un schéma départemental de coopération intercommunale, arrêté au plus tard le 31 décembre 2011, redessinera la carte des coopérations de proximité. De part la volonté du législateur, le développement économique constitue l’un des groupes de compétences communautaires à caractère obligatoire. Pour autant, de nombreuses intercommunalités ne disposent pas encore à ce jour de tous les outils nécessaires pour exercer pleinement et efficacement les responsabilités qui leur incombent en la matière. L’effort d’accompagnement devra donc être poursuivi et adapté au vu des évolutions attendues. Des Chambres consulaires au service de la création, du développement et de la transmission des entreprises. Acteurs économiques incontournables, les chambres consulaires oeuvrent au quotidien au service des porteurs de projets et des entreprises nivernaises. Dans les domaines du commerce, de la prestation de services et de l’industrie, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) Territoriale de la Nièvre assure la prise en charge du porteur de projet et l’oriente vers son dispositif interne le plus approprié : demi-journée d’information, ateliers, formations, mise en relation avec un conseiller spécialisé pour un accompagnement personnalisé… 47 A ce titre, elle propose documentations et informations économiques et règlementaires, analyse du marché, stratégie commerciale, assistance dans le choix du statut juridique, social et fiscal le plus approprié… Pour ce qui est de la reprise d’entreprise, la CCI aide le cédant (réalisation d’une évaluation de l’affaire à céder), détecte et sensibilise les candidats à la reprise, et les accompagne dans la finalisation de leur projet. Interlocutrice des territoires pour l’analyse des projets de développement des entreprises, elle apporte également son soutien spécialisé dans le cadre des opérations de développement local (FISAC ou OCMACS) et dans des domaines dédiés (contraintes environnementales, normes, intégration des TIC, développement commercial, international…). La Chambre de Métiers et de l’Artisanat (CMA) de la Région Bourgogne – Section Nièvre informe les porteurs de projet sur les démarches à accomplir, la réglementation fiscale et sociale, analyse le projet et propose un appui technique à l’élaboration d’hypothèses financières, aide au choix d’implantation, apporte son soutien pour une étude de faisabilité, et opère un rapprochement entre l’offre et la demande d’entreprises à reprendre. La Chambre d’Agriculture délivre au porteur de projet une information complète sur les formations, aides et démarches nécessaires à l’installation, analyse le projet et oriente le porteur de projet vers des personnes ressources, propose un autodiagnostic permettant de faire le point sur les compétences nécessaires, et accompagne les projets individuels par la réalisation d’études économiques, d’appui au montage de plans de financement, conseil juridique et réglementaire… Un Conseil Général agissant au niveau départemental et territorial. Le Conseil Général agit à deux niveaux : à l’échelle départementale : il définit et met en œuvre ses propres dispositifs d’intervention en faveur du développement et du maintien des activités économiques, de l’accompagnement des entreprises… à l’échelle infra départementale, il : o soutient les initiatives relevant de démarches territoriales coordonnées, o contribue à favoriser l’élaboration et la généralisation de stratégies communes auprès des décideurs locaux, o s’attache à promouvoir les approches territoriales du développement économique en les reliant avec les autres thématiques des démarches du développement local, o veille à informer et sensibiliser les agents de développement quant aux enjeux et perspectives du développement économique dans le cadre d’une mise en réseau. S’il ne constitue pas la composante exclusive d’une démarche de projet territorial, le développement économique en représente toutefois l’un des principaux volets. Dans le cadre de son soutien aux Pays et aux intercommunalités, le Département a identifié plusieurs familles d’actions prioritaires relevant de cette thématique. Au titre des contrats de pays, figurent, notamment, les opérations relatives au commerce et à l’artisanat de type OCMACS, les actions afférentes à la cessation-reprise d’activités agricoles, artisanales et commerciales, la création ou le maintien de commerces multiservices, la mise en place de schémas d’organisation de zones d’activité, la promotion et la valorisation de sites touristiques majeurs… 48 Pour les contrats de réalisation des projets de territoire, ont été ainsi retenus : les actions relatives au foncier et à l’immobilier d’entreprise, les opérations de reprise et de modernisation de l’artisanat et du commerce, les projets de diversification agricole, les initiatives visant au développement des circuits courts de commercialisation, le soutien au développement de l’économie numérique et des usages des technologies de l’information et de la communication, les actions s’inscrivant dans la logique du schéma de développement touristique durable de la Nièvre. En outre, la volonté de travailler à l’amélioration des facteurs d’attractivité territoriale s’affirme au travers d’une politique d’accueil pour laquelle la sensibilisation et la mise en réseau des acteurs du développement s’avèrent déterminantes. En 2007, une démarche partenariale de création et de diffusion d’offres d’activité, d’accompagnement des porteurs de projet a été impulsée. Depuis, une animation s’est mise en place et des programmes annuels de formation - action des acteurs du développement local sont actifs. Enjeux : L’amélioration du dispositif d’animation économique (accueil et accompagnement des porteurs de projets) en travaillant à sa mise en réseau à l’échelle départementale, Des acteurs du développement économique à fédérer sous une même bannière (signature économique, marque commerciale). 4.2 Une stratégie et des politiques de développement économique La démarche du département intervient à un moment clé et s’articule à la finalisation de plusieurs documents stratégiques. Ainsi, la Région a lancé en juin 2011 l’élaboration de sa future stratégie régionale de développement économique pour la période 2011-2014. Elle sera articulée autour de trois grands fondamentaux et objectifs pour l’économie bourguignonne : Industriel : la Bourgogne est et doit rester une région industrielle. L'industrie agroalimentaire et la métallurgie avec deux pôles de compétitivité labellisés sont des secteurs clés, ils constituent un moteur important du dynamisme régional. Innovation : en développant le modèle de l’économie de la connaissance déjà impulsé sur le territoire, International : avec l’accompagnement de l’ouverture, de la mobilité et du développement à l’international des entreprises et de l’économie bourguignonne. D’autres collectivités nivernaises ont mis en place des stratégies de développement économique sur leur territoire. Citons par exemple : le Pays Bourgogne Nivernaise, au travers de son Plan de développement de l’économie locale en Bourgogne Nivernaise, le Pays Nevers Sud Nivernais, en lien avec l’Agglomération de Nevers, à travers l’élaboration d’une politique de développement économique, le Pays Puisaye Nivernaise, en lien avec le Pays Puisaye Forterre. 49 4.3 Des outils et dispositifs de développement Un territoire éligible aux aides à la revitalisation Le territoire de la Nièvre, compte tenu de ses caractéristiques démographiques et socioéconomiques, est éligible pour tout ou partie de son territoire aux aides relatives aux zonages suivants : Zone de redynamisation urbaine (ZRU) et zone urbaine sensible (ZUS), Zone de revitalisation rurale (ZRR), Aides publiques à finalités régionales (AFR), Prime d’aménagement du territoire (PAT), Aides aux territoires en revitalisation. Source Conseil Général Actuellement, dix conventions de revitalisation couvrent l’ensemble des zones d’emploi du département. Un fonds départemental de mutualisation a été créé afin d’articuler les différentes conventions entre elles, de mieux mobiliser les fonds recueillis au profit de projets conséquents et de mieux coordonner les actions prévues avec les politiques publiques (Etat, Conseil Régional, Conseil Général) mises en œuvre dans les territoires concernés. 50 La Nièvre recèle d’un certain nombre de ressources pour favoriser l’implantation et le développement d’entreprises. Les financements présents dans la Nièvre et en Bourgogne sont les suivants : Typologie de financement Capital risque – Apport en Fonds propres Prêt / avances à taux 0 % Projets de création Projets de développement Projets de reprise Bourgogne Angels NIL CAPéCO Matériel Projets innovants Economie Sociale et Solidaire BCI Cigales IDEB Bourg Active NIL PR Création NACRE NACRE CD Artisanat Oséo Prêt Socama PR Transm ADIE ADIE CAPéCO Haut de bilan SOCODEN Réseaux bancaires – Prêt Création Entreprise Garantie Socama SOFISCOP Oséo Fonds Garantie (FGIF, FFA, SIAGI) Autres financements (subventions, exonérations) ACCRE CAPéCo Matériel CAPéCO Immobilier ACCRE Aides ESS Oséo CD Export CD Export CAPéCOEmploi Fonds de revitalisation (FIRT, FRED) PAT Ces aides s’articulent autour d’outils et de dispositifs favorisant l’implantation et le développement d’entreprises, en matière d’accompagnement et d’accueil. Enjeu : Des zonages éligibles aux aides à la revitalisation à développer et maintenir pour accompagner les mutations économiques. 51 STRATEGIE DEPARTEMENTALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : FAIRE DE LA NIEVRE UN LABORATOIRE DE L’ECODEVELOPPEMENT 52 Le schéma de développement économique de la Nièvre est l’outil d’une stratégie économique volontaire et ambitieuse pour le département. Compte tenu des enjeux identifiés dans le diagnostic, les six priorités stratégiques définies portent sur : l’attractivité du territoire sous tous ses aspects : infrastructures, image, enseignement supérieur et formations,… l’accueil et l’accompagnement des porteurs de projets : services proposés, relations entre les différents acteurs de l’accompagnement, offre territoriale… la création, reprise, transmission d’entreprises avec un traitement différencié entre économie résidentielle et productive, le développement des entreprises nivernaises, la structuration de filières, le développement de l’innovation dans les entreprises et les territoires. Pour répondre à ces priorités, le schéma comporte fixe cinq objectifs prioritaires : Renforcer la gouvernance économique Dans un contexte national et local difficile, de plus en plus concurrentiel, la capacité des acteurs d’un territoire à fédérer leurs initiatives reste un atout considérable. A travers ce document issue d’une large concertation, le Département propose un projet économique pour la Nièvre autour duquel l’ensemble des acteurs est appelé à se regrouper. Ce projet nécessite dans sa conduite des lieux de concertation et de régulation permettant à chacun d’adapter ses initiatives. Le projet départemental en matière économique repose sur des valeurs : o le développement économique est au service de l’épanouissement individuel des individus. Il se doit donc d’être source d’emploi et ainsi favoriser l’insertion sociale. Il doit être aussi source de richesse pour les collectivités chargées du bien être collectif, o l’action économique est partenariale. Elle s’appuie sur les initiatives des acteurs économiques qui doivent pouvoir bénéficier d’un environnement favorable mis en place par les acteurs politiques, o le développement est respectueux du patrimoine existant qu’il soit patrimoine naturel contribuant à l’attractivité du territoire ou tissu économique en place autour duquel vient s’agréger d’autres initiatives. La Nièvre compte aujourd’hui un grand nombre de structures contribuant au développement économique, chacun apportant ses compétences dans des domaines particuliers et ciblés. La recherche d’une meilleure cohérence entre les acteurs économiques (chambres consulaires et organisations patronales, structures d’accompagnement, agence de développement, territoires…) doit être un souci permanent. Elle permet de rendre l’accueil et l’accompagnement des porteurs de projets plus lisible et efficace. Pour un développement économique « concerté », le renforcement de la gouvernance économique à l’échelle départementale est un axe de travail prioritaire pour définir les orientations stratégiques et les actions structurantes à mettre en œuvre et garantir la cohérence des organisations. 53 Les chantiers majeurs de cet axe sont : la création de rencontres partenariales du développement économique départemental ; la création d’une agence départementale unique de développement économique ; la mise en place d’une organisation économique en réseau pour renforcer l’accueil des porteurs de projets ; la structuration d’un outil de veille et de diffusion économique. Accroître l’attractivité économique du territoire L’environnement actuel des territoires est en pleine mutation, qu’il s’agisse du positionnement ou de l’apparition de nouveaux concurrents, de l’économie de la connaissance ou de la mobilité croissante des facteurs de production. La capacité à faire venir et à retenir hommes et entreprises apparaît désormais comme un enjeu primordial dans les stratégies de développement local. L’attractivité d’un territoire est constitué de nombreuses composantes qui réinterrogent les acteurs en matière de choix stratégiques et d’approche économique et territoriales : la formation, la qualification et le potentiel des ressources humaines du département, les services aux entreprises, l’offre foncière et immobilière, l’offre touristique différenciée, le cadre de vie l’environnement, le logement… Par ses caractéristiques, la Nièvre a un potentiel d’attractivité à consolider. Dans le cadre d’une approche globale de marketing territorial, l’ensemble des facteurs d’attractivité de la Nièvre sont à promouvoir et optimiser : sa situation géographique, son accessibilité et la desserte du territoire, l’accueil physique des activités économiques mais également son image et sa notoriété. L’innovation doit favoriser les processus collectifs de création de nouveaux produits – services – organisations pour répondre aux besoins des hommes. Rapportée à un territoire, elle va permettre le développement local de projets nouveaux destinés à favoriser le bien-être et le bien-vivre des habitants. Les chantiers majeurs de cet axe sont : la poursuite du désenclavement de la Nièvre ; l’adaptation de l’offre foncière et immobilière et sa promotion auprès des porteurs de projets ; la mise en œuvre d’une stratégie marketing territoriale à l’échelle départementale ; la création d’un service « Accueil Entreprise » pour les entreprises nivernaises qui recrutent ; le développement de l’innovation sur le territoire. Ancrer le tissu économique de proximité Par son tissu économique composé essentiellement de Très Petites Entreprises, l’économie nivernaise est une économie principalement « de proximité ». Au-delà des emplois et des activités à créer et maintenir, se profile le pari du local comme lieux d’activités, d’échanges et de qualité de vie. Pour soutenir les initiatives locales (porteurs de projets, entreprises, territoires), les chantiers majeurs de cet axe sont : le développement des projets de création et de l’esprit entrepreneurial ; l’accompagnement des transmissions - reprises d’entreprise ; le financement des projets ; le maillage des services et des activités sur le territoire. Structurer les filières économiques Les caractéristiques et la répartition des secteurs d'activité peuvent expliquer le dynamisme économique d'un territoire. Avoir une bonne connaissance des différents secteurs présents et savoir anticiper leur mutation est un enjeu important pour les acteurs locaux 54 Pour aider les filières nivernaises à prendre leur essor, plusieurs actions sont à mener : mieux connaître la ressource mobilisable à l’échelle du département ; articuler les activités de première et de seconde transformation ; favoriser l’innovation et le transfert de compétences dans les petites et moyennes entreprises. Ainsi, compte tenu des secteurs clés de la Nièvre, les chantiers majeurs de cet axe sont : la poursuite d’une politique touristique de qualité et durable ; le maintien de la population agricole et de sa capacité de production et de diversification ; la structuration d’une filière bois ; l’accompagnement de la filière automobile et transport, ainsi que du Pôle de la Performance de Nevers Magny Cours ; le développement des usages TIC ; la mise en place d’un outil de soutien aux stratégies de niche. En parallèle, sera mise en place une action d’identification et l’accompagnement de filières en devenir. Contribuer à la cohésion sociale par l’emploi et la solidarité Compte tenu des mutations économiques en cours, il s’avère primordial de penser ensemble les questions de la cohésion sociale et de l’emploi. Pour ce faire plusieurs voies sont possibles : l’insertion par l’activité économique, qui permet à des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières de bénéficier de contrat de travail en vue de faciliter leur cohésion sociale et professionnelles ; la gestion anticipée des compétences et des emplois du territoire, gestion anticipative et préventive des ressources humaines. Chacun de ces cinq objectifs est décliné en un programme d’actions cohérent. 55 Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique Quatre actions sont proposées pour cet objectif : - - - la création de rencontres partenariales du développement économique, lieu de discussion, d’échange, de réflexion et de proposition, fédérateur de l’ensemble des partenaires économiques départementaux et régionaux, pour un développement économique « concerté », une agence départementale unique de développement économique, la mise en place d’une organisation économique en réseau pour renforcer l’accueil des porteurs de projets, avec notamment des Points d’Accueil Economique et la création d’un kit d’accueil pour les entreprises souhaitant être accompagnés dans l’accueil et l’intégration de leurs futurs collaborateurs, la structuration d’un outil de veille et de diffusion économique permanente auprès des élus du territoire, des acteurs du développement et des entreprises. 56 1. Des rencontres partenariales du développement économique Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique Intitulé de l’action : Rencontres partenariales du développement économique Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général Objectifs : - Mettre en cohérence les politiques économiques et les actions en faveur du développement économique de la Nièvre, - Conforter les liens acteurs et décideurs économiques locaux. Contexte : Afin d’être plus présente et offensive sur le plan économique, la Nièvre a besoin d’établir une concertation durable entre les décideurs institutionnels économiques départementaux et régionaux, sur les perspectives de projets stratégiques, les enjeux économiques, les grandes infrastructures de communication et leur degré d’avancement, les aides financières existantes… Description de l’action : Organisation de rencontres partenariales du développement économique, lieu de discussion, temps d’échanges, de réflexion et de proposition, fédérateur de l’ensemble des partenaires économiques départementaux et régionaux. Missions : partager les priorités stratégiques du futur schéma départemental de développement économique, d’en assurer le suivi et l’évaluation, faire des propositions concernant toutes thématiques économiques : attractivité du territoire, innovation et activités nouvelles, anticipation des difficultés des entreprises, connaissance économique, tourisme…, assurer une veille sur les projets territoriaux et d’en favoriser l’aboutissement, mener un lobbying intense sur les projets d’aménagement du territoire stratégiques, organiser des rencontres d’échanges / débats réunissant élus du territoire, chefs d’entreprises, organismes socioprofessionnels, représentant des milieux financiers et bancaires… sur des thèmes économiques ciblés. Ces rencontres partenariales seront organisées une à deux fois par an. Une rencontre technique sera organisée préalablement à ses rencontres pour préparer l’ordre du jour. Partenaires : - Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, - Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Agence départementale de développement touristique, BGE, MDEF. Ces réunions seront complétées d’intervenants ou d’experts (communautés de communes, Pôle Emploi, Union Régionale des SCOP, banques, notaires…) selon les dossiers à traiter. Calendrier : - A partir de 2012 : 2 rencontres économiques thématiques par an. Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - nombre de rencontres économiques organisées, - nombre de participants. 57 2. Une agence départementale unique de développement économique : Nièvre Développement Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique Intitulé de l’action : Agence unique « Nièvre Développement » Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général + partenaires économiques Pilote opérationnel : agence départementale de développement économique Objectifs : - Améliorer l’offre de service aux élus, aux entreprises, aux territoires et aux partenaires économiques, - Mener un marketing territorial qui bénéficie d’une dynamique plus large à l’échelle départementale et permet les synergies sur les deux principaux pôles économiques de l’axe ligérien (Nevers et Cosne sur Loire). Contexte : Face aux besoins et aux exigences des porteurs de projets, des entreprises et des territoires, la Nièvre doit être en capacité de proposer : - un point d’entrée unique qui fédère les compétences, - une complémentarité organisée avec les outils intervenant à un autre niveau ou sur des actions complémentaires (Chambres consulaires, Boutique de Gestion, Bourgogne Développement…), - une animation territoriale de proximité prenant en compte les potentialités et les spécificités du territoire. Description de l’action : Mise en place de « Nièvre Développement », l’agence départementale unique de développement économique, dont les missions sont : prospecter et promouvoir : recherche d’activités économiques nouvelles, promotion du département, filières bois, automobile…, accompagner les projets d’implantation : recherche de foncier ou de locaux vacants, ingénierie financière et immobilière du projet, dispositifs d’aides financières, mise en relation avec les acteurs économiques locaux, aide au recrutement et à l’installation, développer l’activité industrielle : accompagner et guider les entreprises dans leurs projets de développement, aide à l’élaboration des dossiers d’aides publiques liées à l’investissement, à l’emploi, à la formation et à l’innovation, appuyer la création d’entreprises : accompagner le porteur de projet dans sa phase de création, gestion de la pépinière d’entreprises. « Nièvre Développement » aura également pour mission de faire des propositions pour une politique de développement économique partagée sur les filières, les territoires … Partenaires : - Département, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de communes, - Chambres consulaires, Bourgogne Développement. Calendrier : - A partir de 2012 : mise en place de l’agence Nièvre Développement. 58 Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - mise en place du nouvel outil. Indicateurs d’efficacité de l’action - nombre de collectivités et structures adhérentes, - nombre de projets de développement endogènes accompagnés, - nombre de projets d’implantation exogènes aboutis. 59 3. Un dispositif coordonné d’accueil des porteurs de projets économiques Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique Intitulé de l’action : Accueil des porteurs de projets économiques Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilotes opérationnels : Service Economie et Service Développement Local du Conseil Général, Communauté d’Agglomération de Nevers. Objectif : - Structurer et renforcer l’accueil et l’accompagnement des porteurs de projets économiques. Contexte : Dans un territoire en pleine mutation économique, le juxtaposition des interventions d’acteurs (Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération, Communautés de Communes, Chambres consulaires, Boutique de Gestion, Fibre Active…) pourrait être vécue comme un déficit de lisibilité par les porteurs de projet et amoindrit la réactivité du territoire face aux demandes endogènes et exogènes. En 2007, le Conseil Général, les acteurs territoriaux et les professionnels de la création et de la transmission d’entreprise ont souhaité s’inscrire dans une démarche partenariale de création et de diffusion d’offres d’activités, d’accompagnement des créateurs et repreneurs et d’accueil de nouveaux habitants. La signature d’une charte a constitué une étape nécessaire, suivie de diverses formations des agents de développement sur les actions à engager en matière d’attractivité économique et résidentielle, d’une mise en ordre de marche pour la mise en œuvre d’une stratégie marketing en direction des porteurs de projets incluant la participation à divers salons et sessions d’accueil territoriales. Ces actions ont été mises en place notamment grâce à l’appui de la convention Massif Central (appel à projets dédié à l’accueil). Au cours du premier semestre 2011, le Pays Nevers Sud Nivernais et la Communauté d’Agglomération de Nevers se sont engagés dans la définition d’une stratégie économique. L’une des missions confiées au prestataire retenu consiste à proposer une organisation économique susceptible de coordonner les interventions des différents acteurs sur ce territoire pilote. Description de l’action : Renforcer la dynamique et l’opérationnalité de la Charte départementale entre tous les acteurs, permettant : de préciser le positionnement, les missions et l’organisation des différents outils de développement économique, d’insuffler une dynamique collective. Des points d’accueil économique sur les territoires volontaires (appel à projets lancé en février 2011) La création de Points d’Accueil Economique (PAE) situés en différents lieux du département vise à répondre à une demande de proximité. Celle-ci est souhaitable en considération de l’impact des projets d’activités sur la dynamique locale et de la capacité des élus à favoriser la réussite de ces projets du fait de leur connaissance du contexte territorial. Par ailleurs, l’importance du choix de vie, croissante dans la détermination à exercer une activité sur un territoire, est une donnée ayant contribué à cette proposition de territorialisation de l’accueil. 60 Partenaires : - Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de Communes, - Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Agence départementale de développement touristique, BGE, MDEF. Calendrier : - 2ème semestre 2011 : lancement de l’étude sur le territoire du Pays Nevers Sud Nivernais ; mise en place de l’animation / formation des Points d’Accueil Economique (PAE). Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - nombre d’acteurs de la charte, - nombre annuel de participants aux réunions du réseau des acteurs. Indicateurs d’efficacité de l’action - nombre de territoires « labellisés » Points d’Accueil Economique, - taux de satisfaction des porteurs de projets économiques accompagnés. 61 4. Une veille économique et des connaissances partagées Objectif 1 : Renforcer la gouvernance économique Intitulé de l’action : Veille économique et partage de la connaissance Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilotes opérationnels : MDEF, CCI, Service Economie du Conseil Général Objectifs : - Assurer une veille économique permanente, - Partager l’information économique entre les différents acteurs du territoire, - Faciliter l’analyse et la prise de décision des dirigeants économiques (entreprises, collectivités) Contexte : A l’échelle du département, un grand nombre de données économiques existent mais de façon diffuse entre les différents acteurs du développement économique (Chambres consulaires, Maison Départementale de l’Emploi et de la Formation, Pôle Emploi, URSSAF, Banque de France…). Dans le cadre d’un Groupement d’Intérêt Public, la Maison Départementale de l’Emploi et de la Formation anime un groupe de travail dont les missions sont les suivantes : veille, collecte, analyse et diffusion d’informations économiques au travers de publications à destination de tous les acteurs économiques du territoire. Description de l’action : Poursuite et renforcement de la démarche partenariale menée conjointement par la MDEF et la CCI, qui permet d’avoir une vision globale de la situation économique départementale. Le groupe de travail technique déjà en place devra donc : définir les indicateurs économiques les plus pertinents, poursuivre l’élaboration et la diffusion des panoramas économiques, imaginer et proposer de nouveaux produits de veille (tableaux de bord, conjoncture des entreprises…), développer un travail d’analyse des tendances observées, alimenter les rencontres partenariales du développement économique. Mise en place d’un « réseau technique des développeurs économiques » du département afin de partager régulièrement (une réunion tous les deux mois) des informations sur des éléments de veille prospective : les marchés, les différentes études parues, les appels à projets lancés, les aides aux entreprises… Création d’une lettre économique départementale. Partenaires : - Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, - Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, MDEF, Pôle Emploi, URSSAF, Centre Régional de Ressources, Banque de France… Calendrier : - 2ème semestre 2011 : réunion des deux groupes de travail (avec répartition des rôles), - A partir de 2012 : édition de données économiques départementales. Modalités de suivis de l’action : - Indicateurs de suivi de l’action : - nombre de rencontres organisées pour le « réseau des développeurs économiques », - nombre de destinataires de la diffusion économique. 62 Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire Six actions sont proposées pour cet objectif : - la poursuite du désenclavement à court et moyen terme des infrastructures traditionnelles, - l’optimisation des infrastructures numériques et le déploiement du très haut débit. - l’adaptation de l’offre foncière et immobilière et sa promotion auprès des porteurs de projets. - la mise en œuvre d’une stratégie de marketing territorial, véritable outil de promotion du département. - la création d’un service « accueil » à destination des entreprises. - le développement de l’innovation dans les entreprises et les territoires. 63 5. De réelles perspectives de désenclavement à court et moyen terme des infrastructures traditionnelles Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire Intitulé de l’action : Renforcer les infrastructures Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Direction des Infrastructures et des Transports du Conseil Général Objectifs : - Désenclaver le département, - Assurer la complémentarité entre les différents modes de transport, - Pérenniser les gares nivernaises. Contexte : Si la Nièvre dispose d’une position géographique stratégique, au carrefour des flux nord-sud et est-ouest, son accessibilité est encore à améliorer. Ses infrastructures routières et ferroviaires (voir fluviales) restent à développer. Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021, cette action comprend notamment : le soutien et la promotion du projet LGV via la Nièvre, la poursuite des opérations routières structurantes pour le développement du territoire départemental : A 77, N 151…, l’électrification des lignes Nevers – Dijon et Nevers – Chagny (pour la réalisation de la Voie Ferrée Centre Europe Atlantique), la réalisation d’une étude concernant le potentiel de développement du fret ferroviaire (évaluer les volumes potentiels, faire un état des lieux des infrastructures, construire un argumentaire à l’intention des entreprises, évaluer la faisabilité économique du projet), le développement de l’offre de transports en commun à destination des principaux pôles d’activités du département, la valorisation des entrées sur le territoire. Partenaires : - Etat, Région, Département, Pays, Agglomération de Nevers, - Syndicat Mixte Canal du Nivernais, Agence départementale de développement économique, agence départementale de développement touristique, SNCF, RFF, CFR. Calendrier : Le groupe de travail doit se réunir au cours du second semestre 2011 pour définir sa feuille de route. Modalités de suivis de l’action : Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021. 64 6. Un territoire précurseur en matière d’infrastructures numériques Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire Intitulé de l’action : Infrastructures numériques Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre + Agglomération de Nevers Pilote opérationnel : Niverlan Objectif : - Poursuivre le développement des infrastructures haut et très haut débit. Contexte : Les autorités publiques locales ont un rôle éminent dans l’aménagement numérique du territoire : expliquer les enjeux, créer les conditions de la confiance dans les TIC, assurer efficacité, transparence et équité dans l’accès au réseau, favoriser le développement économique, culturel et social du territoire, offrir des perspectives d’avenir. Portant ces ambitions, le Conseil Général de la Nièvre et la Communauté d’agglomération de Nevers ont décidé, dès 2005, de mettre en oeuvre les conditions favorables pour un accès au haut débit pour tous, en créant ensemble un Syndicat Mixte Ouvert, « Niverlan », chargé de piloter la création d’un réseau public haut débit et en lui transférant toutes leurs compétences dans le domaine de l’aménagement numérique. Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021, cette action comprend notamment : la définition d’un schéma directeur de l’aménagement numérique : recensement des infrastructures et réseaux de communications électroniques existants, identification des zones qu’ils desservent, présentation d’une stratégie de développement de ces réseaux permettant d’assurer la couverture du territoire, la mise en place d’une stratégie de déploiement du très haut débit sur le territoire, la labellisation Très Haut Débit des zones d’activités économiques, l’augmentation du taux de couverture de téléphonie mobile par les trois principaux opérateurs (Orange, Bouygues et SFR). Partenaires : - Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, - Niverlan, Agence départementale de développement économique, Chambres consulaires, SIEEEN, Nièvre Aménagement, Agence départementale de développement touristique, Mission numérique du Pays Nivernais Morvan, Syndicat Mixte du Canal du Nivernais, MDEF, Missions Locales, Nivertel, Maison Départementale des Personnes Handicapées. Calendrier : Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021. Modalités de suivis de l’action : Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021. 65 7. Une offre foncière et immobilière adaptée Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire Intitulé de l’action : Rendre l’offre foncière et immobilière attractive Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilotes opérationnels : Direction de l’ Economie et Développement Durable du Conseil Général, Agence départementale de développement économique. Objectifs : - Adapter l’offre foncière et immobilière départementale aux besoins des entreprises, - Promouvoir cette offre auprès des porteurs de projets, - Augmenter le nombre de porteurs de projets accueillis dans le département. Contexte : La Nièvre dispose d’une offre abondante (terrains, bâtiments) mais qui semble inadaptée aux nouvelles attentes des entreprises et des marchés. Elle doit évoluer dans les années à venir vers des standards de durabilité, de qualité, de performance, d’usages et de services. Plusieurs villages d’entreprises et une pépinière sont présents sur le territoire. Cette offre immobilière rencontre un vif succès chez les créateurs d’entreprises. Par ailleurs, le département s’est doté d’un outil (SEM Patrimoniale) destiné à mobiliser pouvoirs publics et partenaires privés sur des projets d’immobilier d’entreprises. L’ensemble des partenaires économiques et territoriaux du département souhaitent se doter d’un site Internet dédié à l’accueil d’entrepreneurs (ou de futurs entrepreneurs) souhaitant s’implanter dans le département Description de l’action : Création d’un schéma des zones d’activités à l’échelle départementale avec l’ensemble des gestionnaires. Mise en place d’une démarche de développement qualitatif des espaces d’activités sur l’ensemble du département à travers la définition, en concertation avec les collectivités territoriales, d’un label qualité « zone d’activité économique d’intérêt départemental ». Ces espaces labellisés devront répondre à un certain nombre de critères en termes de desserte, services, environnement, signalétique… et bénéficieront d’un accompagnement financier du département (voir règlement d’intervention) concernant leur projet de requalification et d’extension, ainsi qu’une promotion spécifique via le futur site Internet départemental pour l’accueil des porteurs de projets. Création d’un outil Internet de promotion du territoire et de sa capacité d’accompagnement. Il consistera notamment à présenter par entrée géographique et / ou thématique les disponibilités offertes aux porteurs de projets économiques. En outre, ce site aura pour vocation de renseigner les porteurs de projet sur les aménités des territoires et sur les facilités d’installation sous l’angle du projet de vie (logements, écoles, crèches…). Réalisation d’une étude à l’échelle départementale pour la création ou l’extension de pépinières d’entreprises : objectif, contenu, animation, coût… Pour mémoire, la mise en place de réseaux optiques Très Haut Débit et leur reconnaissance par la labellisation nationale ZA THD pour les zones d’activités économiques nivernaises est une action qui sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021 (atelier « Pour une Nièvre numérique du 21ème siècle : Nièvre Web 3.0 ! »). 66 Partenaires : - Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de communes, - Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Niverlan, Nièvre Aménagement, Agence départementale de développement touristique, BGE. Calendrier : - second semestre 2011 : définition du label qualité « zone d’intérêt départemental » ; réalisation du site Internet, rédaction du cahier des charges de l’étude sur les pépinières et lancement de la consultation, - premier semestre 2012 : réalisation de l’étude sur les pépinières d’entreprises, - A partir de 2012 : animation du site Internet dédié aux porteurs de projet ; accompagnement des projets d’extension – requalification des zones d’activités économiques. Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - définition d’un label qualité pour les zones d’activités économiques, - nombre de projets d’extension et/ou requalification de zones d’activités accompagnés, - nombre de contacts via le site Internet dédié à l’accueil de porteurs de projets, - nombre de création ou extension de pépinières. Indicateurs d’efficacité de l’action - nombre de zones d’intérêt départemental, - taux de satisfaction des entreprises présentes sur les zones d’activités, - nombre d’entreprises installées sur les zones, - nombre d’entreprises installées dans le département suite à un contact via le site, - nombre d’entreprises installées dans la ou les pépinières. 67 8. Une stratégie de marketing territorial au service du développement de la Nièvre Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire Intitulé de l’action : Promotion / communication Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Service Développement Local du Conseil Général Objectifs : - Créer une marque commerciale pour le territoire, - Promouvoir économiquement le département. Contexte : La Nièvre dispose de richesses indéniables mais son image reste essentiellement liée à des atouts relatifs à sa qualité de vie. Le département souffre d’un déficit d’image économique, alors qu’il existe des entreprises nivernaises de très grande qualité, à forte valeur ajoutée, dont les produits sont vendus dans le monde entier. Par ailleurs, des opportunités de créations et de reprises d’activités existent. Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021, cette action comprend notamment : la mise en œuvre d’un plan marketing territorial à l’échelle du département, la promotion et la valorisation du territoire et des entreprises nivernaises par la participation à des salons nationaux, le renforcement et la valorisation du rôle d’ambassadeur du territoire via les chefs d’entreprises, les nivernais d’ailleurs et les résidents secondaires, l’intégration de la Nièvre dans des réseaux. Pour rappel (voir fiche action n°7 du schéma), le projet de création d’un site dédié à l’accueil d’entrepreneurs (ou de futurs entrepreneurs) souhaitant s’implanter dans le département aura également pour ambition d’être un outil complémentaire de promotion commerciale du territoire. Partenaires : - Département, Pays, Agglomération de Nevers, Communautés de communes, - Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Agence départementale de développement touristique, BGE. Calendrier : Voir stratégie territoriale Nièvre 2021. Modalités de suivis de l’action : Voir stratégie territoriale Nièvre 2021. 68 9. Des services « Accueil entreprise » facilitateurs Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire Intitulé de l’action : Service « Accueillir vos salariés et leur famille » Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général Objectif : - Développer l’accompagnement des entreprises, dans la dimension projet de vie de leurs futurs collaborateurs. Contexte : Les entreprises nivernaises souhaitent être accompagnées pour faciliter l’accueil et l’intégration de leurs futurs collaborateurs. Description de l’action : Conception et mise en place, avec l’ensemble des acteurs du développement économique, d’un service « Accueillir vos salariés et leur famille » pour les entreprises nivernaises qui sont amenées à recruter du personnel en provenance d’autres départements, sans distinction de dimension de l’entreprise, de secteur d’activité… Ce service, gratuit pour l’entreprise, permettra : à l’entreprise : de faciliter l’accueil et l’intégration du salarié et de sa famille, aux futurs collaborateurs : d’anticiper le déplacement de la famille, de bénéficier des informations nécessaires et préalables à une installation en Nièvre. Il comprend notamment : aide à la recherche et/ou identification de l’emploi pour le conjoint : pas d’engagement de résultat, mais un engagement sur la mise en relation avec plusieurs offres et/ou employeurs, recherche d’un logement : location et/ou achat, plusieurs propositions à partir d’un cahier des charges, identification des structures d’accueil pour enfants non scolarisés (crèches et/ou assistantes maternelles) et/ou scolarisés (écoles, collèges, lycées…), aides aux démarches administratives pour les personnes arrivant de l’étranger (mise en conformité avec les règles françaises …), documentation pour découverte de la région : santé, tourisme, culture… Partenaires : - Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de communes, - Chambre consulaires, Agence départementale de développement économique, BGE, MDEF, Agence départementale de développement touristique. Calendrier : - Deuxième semestre 2011 : définition du cahier des charges et choix du prestataire du service, - A partir de 2012 : mise en place du service auprès des entreprises. 69 Modalités de suivis de l’action : Indicateur de suivi de l’action : - nombre d’entreprises ayant sollicité le service. Indicateurs d’efficacité de l’action : - taux de satisfaction des entreprises, - taux de satisfaction des collaborateurs recrutés et accompagnés. 70 10. Une technopôle régionale de l’innovation implantée et active en Nièvre Objectif 2 : Accroître l’attractivité économique du territoire Intitulé de l’action : Technopôle Régionale de l’Innovation Maîtrise d’ouvrage : Conseil Régional de Bourgogne Pilotes opérationnels : Conseil Général de la Nièvre, Communauté d’Agglomération de Nevers Objectifs : - Améliorer la pérennité et la compétitivité des entreprises nivernaises, - Générer les produits et services de demain, - Accompagner l’innovation dans les entreprises. Contexte : Innover est un enjeu de premier ordre pour bon nombre d’entreprises, quels que soient leur secteur d’activité ou leur taille. En 2009, la région Bourgogne a élaboré un plan d’actions régional pour l’innovation (PARI) reconnaissant que l’innovation constitue un important facteur de compétitivité et de développement indispensable à la croissance économique. Pour ce faire, 12 actions ont été identifiées, dont la première vise à la mise en place d’une technopôle régionale pour l’innovation. Le rôle de cette future technopôle régionale est multiple : création d'activités innovantes, animation et mise en réseau des compétences et promotion du territoire afin d'attirer de nouvelles entreprises ou projets innovants. Près de deux entreprises nivernaises sur trois ont mis au point une innovation dans leur entreprise au cours des deux dernières années : majoritairement des innovations « Produits » mais également des innovations organisationnelles et de process. Les principaux freins à l’innovation viennent des caractéristiques même des entreprises : leur activité, leur taille, le manque de moyens dédiés (organisationnels ou financiers). Pour les territoires, également porteurs d’innovations, c’est le manque d’ingénierie de projet qui constitue un frein au développement. Description de l’action : Positionner la Nièvre dans la création et la mise en place d’un site technopolitain territorialisé de la Technopôle régionale de l’innovation. Accompagner les initiatives individuelles ou collectives de projets innovants des entreprises. Partenaires : - Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de communes, - Chambre de Commerce et d’Industrie, Agence départementale de développement économique, Agence départementale de développement touristique, acteurs économiques, experts thématiques. Calendrier : - A partir de 2012 : lancement des opérations. 71 Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - nombre de projets innovants soumis à des partenaires, - nombre de projets innovants accompagnés. Indicateurs d’efficacité de l’action : - nombre de projets soumis à des partenaires et aboutis, - nombre d’emplois créés ou maintenus. 72 Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie sociale et solidaire Quatre actions sont proposées pour cet objectif : - le maintien et le développement d’outils au service des créateurs d’entreprise, - le renforcement de l’anticipation et de l’accompagnement pour favoriser les transmissions – reprises d’entreprises, - l’identification de dispositifs existants et le recours à de nouveaux dispositifs pour le financement des projets, - l’organisation des services et des activités sur le territoire. 73 11. Des outils au service des créateurs d’entreprise Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie sociale et solidaire Intitulé de l’action : Création et développement des entreprises Pilotes opérationnels : Structures d’accompagnement des porteurs de projet Objectifs : - Valoriser et accompagner la création d’entreprises, - Créer ou maintenir des emplois, - Accroître l’attractivité et la visibilité du département. Contexte : Le Département peut se réjouir d’une dynamique de création d’entreprises depuis plus de dix ans. Les taux de survie des entreprises nivernaises sont conformes aux moyennes nationales. La mise en place en 2011 de « Synergie Création », structure de test de sa future entreprise, complète le parcours d’accueil/accompagnement des porteurs de projet. En terme de développement, les thématiques sur lesquelles les entreprises souhaitent être accompagnées sont : l’immobilier, le matériel, l’emploi – la formation, la stratégie, l’innovation et l’export. Les acteurs du développement économique du territoire doivent être en capacité de répondre aux attentes des entreprises au travers de soutien financier mais également d’ingénierie. Description de l’action : Soutien des structures d’accompagnement des porteurs de projet économique : BGE, Nièvre Initiative Locale, Synergie Création, Union Régionale des SCOP… Formalisation des procédures d’accueil des porteurs de projet, de la rencontre à l’autonomisation de l’entrepreneur : rôle des différents acteurs (structures et territoires), partage d’information … (voir fiche action n°3 du schéma). En parallèle, mise en œuvre d’une démarche collective et permanente de veille des entreprises pour recueillir leurs besoins et leurs projets de développement : visite des entreprises, partage d’information entre les acteurs, accompagnement collectif… Valorisation des créations d’entreprises sur le territoire, notamment via le dispositif Nièvre Initiatives Locales. Réalisation d’une étude à l’échelle départementale pour la création ou l’extension de pépinières d’entreprises : objectif, contenu, animation, coût (voir fiche action n°7). Mise en place par les chambres consulaires d’ateliers thématiques collectifs, suivis de formation / conseils individualisés en fonction des besoins du chef d’entreprise. Partenaires : - Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de Communes, - Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, Agence départementale de développement touristique, BGE, Pôle Emploi, Nièvre Initiatives Locales, UR SCOP, Pôles d’Accueil Economique, SEM Patrimoniale, MDEF. 74 Calendrier : - 2ème semestre 2011 : choix du thème du concours et préparation des supports de communication ; définition des thématiques des ateliers collectifs et sensibilisation des chefs d’entreprises ; définition du règlement pour le prêt d’honneur développement, - A partir de 2012 : lancement du concours 2012 pour jury en juin ; Action de valorisation des entreprises créées ; Formalisation des procédures d’accueil du porteur de projet ; organisation des ateliers collectifs + accompagnement individuel ; mise en place du prêt développement de NIL. Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - nombre de porteurs de projets accompagnés par les structures de l’accompagnement, - nombre d’ateliers collectifs réalisés, - nombre de conseils / formation individuels apportés. Indicateurs d’efficacité de l’action - nombre d’entreprises créées, - nombre d’emplois maintenus ou créés. 75 12. Le défi de la transmission reprise d’entreprises relevé collectivement Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie sociale et solidaire Intitulé de l’action : Transmission - reprise d’entreprises Pilotes opérationnels : Structures d’accompagnement des porteurs de projet Objectifs : - Promouvoir la transmission d’entreprises, ainsi que la reprise d’entreprises en difficulté, - Renouveler le tissu économique du territoire, - Maintenir les emplois et les savoir-faire. Contexte : L’enjeu de la transmission d’entreprises reste primordial dans la Nièvre : plus de 3 000 établissements (artisanat, commerce, services) sont concernés dans les dix ans à venir. Trouver des repreneurs constitue l’essentiel de cette problématique. Les chambres consulaires de la Nièvre, BGE, Pôle Emploi et les territoires mettent en place un certain nombre d’actions pour encourager les transmissions et reprises d’entreprises : organisation de forums spécifiques, stages de formation, « Transcommerce / Transartisanat », organisation de cession d’intégration dans les territoires … A noter que peu d’outils financiers accompagnent les reprises d’entreprises alors qu’elles nécessitent souvent plus de capitaux au démarrage (notamment par le coût du fonds de commerce). Description de l’action : Poursuite du travail mené par les chambres consulaires en matière d’anticipation. Diversification des publics pour la recherche des repreneurs : demandeur d’emploi, étudiants, salariés, chefs de rayon de grandes surfaces, fonctionnaires…mais également entreprises (croissance externe). Sensibilisation aux différentes formes de transmission reprise et notamment par les collaborateurs eux-même dans le cadre de SCOP. Approche ciblée et expérimentation. Partenaires : - Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de Communes, - Chambres consulaires, Agence départementale de développement économique, BGE, Pôle Emploi, Nièvre Initiatives Locales, UR SCOP, Pôles d’Accueil Economique. Calendrier : - 2ème semestre 2011 : mise en place de l’aide départementale à la transmission. Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - nombre de chefs d’entreprises sensibilisés, formés à la reprise d’entreprise, - nombre de projets de reprise sous statut SCOP identifiés, accompagnés. Indicateur d’efficacité de l’action - nombre d’entreprises reprises. 76 13. Un accompagnement au financement des projets Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie sociale et solidaire Intitulé de l’action : Favoriser la faisabilité financière des projets Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Nièvre Initiatives Locales Objectifs : - Favoriser l’accès aux concours financiers des porteurs de projets et des chefs d’entreprises, - Favoriser l’accès à l’information sur les dispositifs financiers existants. Contexte : Pendant la crise, dans un contexte de hausse des défaillances, les très petites entreprises, de par leur nature risquée, rencontrent des difficultés d’accès au marché du crédit, notamment pour les petits crédits (moins de 15 000 €). Une réflexion sur le développement d’outils financiers complémentaires destinés à favoriser la création ou le développement des entreprises nivernaises doit être menée. Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021, cette action comprend notamment : le recensement et la diffusion auprès des porteurs de projets de l’ensemble des dispositifs existants (crédit, garanties…), le développement d’outils non présents sur notre territoire (l’association Bourgogne Angels par exemple) ou peu utilisés (Oséo, garantie France Active, Siagi, les clubs CIGALES, Bourgogne Active, IDEB…), l’utilisation de l’épargne solidaire de proximité pour les commerces, l’artisanat et les services du département, Mise en œuvre par Nièvre Initiatives Locales (NIL) d’un prêt d’honneur accompagnant le développement des TPE nivernaises (en complément du prêt d’honneur à la création déjà existant), le lobbying pour la création d'une quote-part, dans les ressources collectées à l'échelle départementale par les établissements financiers, qui serait destinée au financement de projets locaux. Partenaires : - Nièvre initiatives Locales, banques, ADIE, Bourgogne Angels, Clubs Cigales, CRESS… Calendrier : Deuxième semestre 2011 : - diagnostic des difficultés et des besoins rencontrés par les entreprises et les territoires en matière de financement, - compte-rendu des éléments collectés dans le cadre de l’état des lieux et établissement de constats, - échange avec les organismes financiers sur les pistes d’actions à mener. Modalités de suivis de l’action : Voir stratégie territoriale Nièvre 2021. 77 14. Une organisation des services sur le territoire Objectif 3 : Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie sociale et solidaire Intitulé de l’action : Mailler l’accès aux services et aux activités sur le territoire Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Pays - CCI Objectifs : - Lutter contre la désertification du territoire rural, - Faciliter l’accès aux services et activités pour tous les nivernais, - Assurer un service local à la population où le commerce de proximité à dominante alimentaire de première nécessité fait défaut. Contexte : Le maillage de l’ensemble du territoire en activités artisanales et commerciales doit être favorisé car ces petites entreprises représentent une importante source d’emplois et un élément de vie sociale dans les communes rurales du département. Par l’ancrage d’un nombre plus important de clients, on peut espérer inverser la façon dont La Poste, les banques… pensent leur présence au sein des territoires ruraux. Description de l’action : Elaborer un schéma départemental d’animation commerciale. Mise en place d’une aide à la modernisation des marchés (voir règlement d’intervention) pour accompagner les investissements (construction, aménagement et mise aux normes des halles, marchés couverts et de plein air). En parallèle, poursuite de la démarche « Les marchés de la Nièvre » créée par la CCI afin de promouvoir les marchés et leurs valeurs, à travers la diversification des produits (locaux) et le développement de services. Selon les préconisations des études de maillage commercial réalisées à l’échelle des Pays, soutien à l’acquisition de bâtiments commerciaux et aux travaux d’aménagement (voir règlement d’intervention) pour les communautés de communes qui souhaitent recréer ou maintenir des activités commerciales ou artisanales en centre bourg. En parallèle, un référentiel sera mis en place à destination des collectivités afin d’apporter des pistes de développement des multiples ruraux (actuels et futurs) concernant : l’offre (produits, services, agencement…), la gestion (profil des exploitants…) et la communication du multiple rural. Mise en place d’une aide à l’acquisition, l’aménagement ou la mise aux normes des véhicules de livraison (voir règlement d’intervention) dès lors qu’une offre alimentaire de proximité devra être maintenue par la création ou le développement de commerces non sédentaires dans les communes de moins de 3 000 habitants. Partenaires : - DIRECCTE, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de communes, - Chambres consulaires, BGE, Pôles d’Accueil Economique, SEM Patrimoniale. Calendrier : - 2ème semestre 2011 : définition des règlements d’intervention, - à partir de 2012 : mise en œuvre des dispositifs. 78 Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - nombre de marchés nivernais, - nombre de derniers commerces accompagnés, - nombre de commerces non sédentaires accompagnés. Indicateurs d’efficacité de l’action - nombre d’exposants sur les marchés nivernais, - nombre de communes non desservies par un commerce alimentaire. 79 Objectif 4 : Structurer les filières économiques et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Six actions sont proposées pour cet objectif : - la poursuite d’une politique touristique qualifiée et durable, - le maintien de la population agricole et de sa capacité de production, - la recherche et l’expérimentation d’itinéraires techniques agricoles novateurs pour une plus grande diversification et dans un objectif de réduction de la vulnérabilité des exploitations, - la structuration d’une filière bois, - l’accompagnement de la filière automobile et transport, ainsi que du Pôle de la Performance de Nevers Magny Cours, - le développement des usages TIC, - la mise en place d’un outil de soutien aux stratégies de niches. 80 15. Une politique touristique qualifiée et durable Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Intitulé de l’action : Réaffirmer notre position touristique et définir des espaces structurants Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Agence de Développement Touristique Objectifs : - Augmenter la fréquentation et la consommation touristique, - Développer l’offre touristique, notamment sa qualité et sa durabilité, - Participer à l’attractivité du département par une image valorisante. Contexte Le tourisme est un levier d’attractivité transversal et durable pour les Territoires et les Entreprises de la Nièvre, car il repose sur des éléments de patrimoine non délocalisable (naturel, culturel et humain). A 2 heures de Paris et de Lyon, la Nièvre dispose d’arguments de poids pour attirer des vacanciers, des créateurs d’entreprises et de nouvelles populations. Parmi les principaux arguments, repris dans les campagnes de communication des partenaires du Conseil Général (ADRT, Agence départementale de développement économique, la Région Bourgogne,…) et les médias (français et étrangers, notamment nord-européens), nous citerons notamment : le PARC NATUREL REGIONAL DU MORVAN, ses Grands Lacs aux multiples offres aqualudiques et de nature, ses Grands Sites à l’image de Bibracte et du Mont Beuvray, son pôle « bien-être » à Saint-Honoré-les-Bains, ainsi que l’ensemble des artisans, artistes et producteurs qui font la richesse économique et culturelle de la Montagne Bourguignonne, le CANAL DU NIVERNAIS, 2ème voie d’eau navigable la plus fréquentée de France par les plaisanciers (dont 80% de clientèle étrangère), complétée par un équipement novateur et un marché un plein essor : le cyclotourisme, proposant une ouverture paysagère et environnementale au Tour de Bourgogne à Vélo, la LOIRE, fleuve de renommée internationale, sauvage et préservé par une Réserve Naturelle et un site WWF, où la nature converge avec la culture en faisant escale dans de prestigieuses cités à l’image de Nevers (Ville d’Art et d’Histoire) et la Charité-sur-Loire (dont le prieuré est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO). Capitalisant sur ces richesses patrimoniales, les acteurs (publics, associatifs et privés) se regroupent, s’organisent et montent en compétence grâce à l’intervention du Département, des Territoires (dont 80% des EPCI ont pris la compétence tourisme en conjuguant leurs efforts avec 26 offices de tourisme et syndicats d’initiatives) et d’une Agence de Développement et de Réservation Touristiques qui accompagne la qualification des offres, leur communication et mise en marché. 81 Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021, cette action comprend notamment : la réalisation fin 2011 d’un avenant au Schéma de Développement Touristique Durable de la Nièvre, actuellement en cours jusqu’en 2012, proposant une progression jusque fin 2014, l’amélioration des équipements touristiques liés aux voies d’eau, comprenant la poursuite de l’aménagement des itinéraires cyclables, l’implantation d’une signalisation touristique de qualité, le développement de l’animation autour des voies d’eau par l’évènementiel et l’apport de services aux usagers, la priorisation de projets structurants, l’organisation des Rencontres du Tourisme Durable de la Nièvre (fréquence annuelle ou biannuelle), visant à rassembler les acteurs public et privé du tourisme nivernais autour des 3 enjeux du développement durable de ce secteur d’activité économique. Partenaires : - Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de Communes, - DDT, Syndicat Mixte Canal du Nivernais, Agence départementale de développement touristique, Offices de Tourisme, acteurs du tourisme. Calendrier : Octobre 2011 : Rencontres du Tourisme Durable de la Nièvre. A partir de 2012 : rédaction de l’avenant du Schéma de Développement Touristique Durable de la Nièvre. Modalités de suivis de l’action : Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021. 82 16. Maintien de la population agricole Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Intitulé de l’action : Maintien de la population agricole Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général – Chambre d’Agriculture Objectifs : - Assurer le maintien des agricultures (notamment périurbaines) par la protection des terres agricoles, - Favoriser l’installation de jeunes agriculteurs. Contexte : La Nièvre est le département bourguignon où la part de l’emploi agricole est la plus importante : près de 6 % (4 569 emplois) contre moins de 5 % dans l’ensemble de la région et près de 3 % au niveau national. Le nombre d’exploitations agricoles poursuit sa chute dans le département (- 17 % depuis 2000 et - 43 % en vingt ans) pour atteindre 3 638 exploitations. Pour 1,5 cessation on compte 1 installation. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce constat : un faible nombre de candidats à l’installation ; la complexité des aides PAC et l’incertitude quant à leur évolution ; le coût de la reprise d’exploitation (y compris celui lié aux Droits à Paiement Unique) ; la difficulté d’accès au foncier. L’agriculture nivernaise est confrontée depuis de nombreuses années à un agrandissement constant de la SAU des exploitations. Cette situation reflète la tentative des agriculteurs de maintenir un revenu acceptable par exploitation alors que le revenu à l’hectare est en diminution. Les réserves foncières, y compris en zone périurbaine, peuvent répondre à des objectifs économiques (installation agricole) ou environnementaux (protections de captages par exemple). Les communautés de communes ont donc tout intérêt à s’engager dans des actions sur le foncier agricole. Aujourd’hui, seules 25 % des communes nivernaises disposent d’un document de planification. Description de l’action : Sur la base du volontariat, mise en place d’une opération pilote de diagnostic foncier agricole au sein d’une Communauté de Commune volontaire, avec pour objectifs de repérer les exploitations et territoires à enjeux et de mettre en place les outils nécessaires au maintien de la population agricole. Mise en place, à titre expérimental, de deux espaces tests agricoles (un rural et un urbain) destinés à accueillir des activités maraîchères. Accompagnement des installations de nouveaux agriculteurs non éligibles aux aides de l’Etat (voir règlement d’intervention) en privilégiant les projets viables sur des exploitations de petite ou moyenne taille et reposant sur des modèles d’exploitation durable. 83 Partenaires : - Département, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de Communes, Mairies de Château Chinon et Nevers, - Chambre d’Agriculture, Coopératives, SAFER, Terres de lien, GABNI, GDS, FD CUMA, Lycée agricole de Château Chinon. Calendrier : A partir de 2012 : mise en œuvre de l’ensemble des actions. Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - nombre de diagnostics fonciers réalisés par les collectivités, - nombre de maraîchers installés dans la couveuse. Indicateurs d’efficacité de l’action - nombre de réserves foncières dédiées à l’agriculture, - nombre de maraîchers installés sur le territoire en sortant de la couveuse, - nombre d’installations agricoles. 84 17. Production et diversification agricole : vers un nouveau modèle économique Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Intitulé de l’action : Un nouveau modèle économique pour les exploitations agricoles Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général – Chambre d’Agriculture Objectif : - Dévulnérabiliser les exploitations agricoles, - Favoriser une agriculture soutenable en Nièvre. Contexte : L’ économie des exploitations agricoles est aujourd’hui fortement impactée par la diminution des aides européennes, la hausse du coût de l’énergie et des crises sanitaires ou climatiques répétitives. Les exploitations doivent donc réduire leur vulnérabilité en modifiant leur modèle économique par une réduction des intrants et des autres charges, une diversification et une valorisation maximale des productions, une recherche d’autonomie pour l’alimentation du bétail. Description de l’action : Mise en place, sur une base volontaire, d’un groupe d’exploitants agricoles afin d’inventer et tester, à titre expérimental, un nouveau modèle d’agriculture durable dans le département, destiné à : valoriser les ressources rares, préserver la richesse des écosystèmes, sécuriser les productions avec moins d’intrants, desserrer la contrainte énergétique et lutter contre les perturbations du climat. Les exploitations engagées dans cette réflexion bénéficieront d’un accompagnement spécifique. Réalisation, en lien avec les partenaires techniques (Chambre d’Agriculture, FDCUMA, GABNI, Capri-Nièvre), et diffusion d’itinéraires techniques novateurs sur les thématiques suivantes : agriculture intégrée, itinéraires bas intrants, techniques culturales simplifiées, maîtrise des coûts alimentaires (par une valorisation de la production herbagère notamment) et des dépenses vétérinaires, agriculture biologique… Incitation à l’utilisation de matériel en commun afin de limiter les charges liées à la mécanisation, grâce à l’octroi de subvention pour l’acquisition de parts sociales par les Jeunes Agriculteurs (voir règlement d’intervention). Réalisation de diagnostics énergétiques des exploitations agricoles. Suite à ce diagnostic, seront soutenus : les équipements bois énergie (élargis aux bénéficiaires agricoles et non plus réservés aux collectivités), les équipements solaires thermiques et photovoltaïques, les équipements de méthanisation… (voir règlement d’intervention). Mise en place de structures d’exploitation novatrices : assolements communs, réunion d’exploitations… Création et rénovation de bâtiments agricoles à moindre coût : travail à mener en lien avec le CAUE et la Chambre d’Agriculture pour travailler à des bâtiments de qualité avec des investissements maîtrisés. 85 Partenaires : - Département, Communauté d’Agglomération de Nevers, Communautés de Communes, Mairies de Château Chinon et Nevers, - Chambre d’Agriculture, Coopératives, SAFER, Terres de lien, GABNI, GDS, FD CUMA, Lycée agricole de Château Chinon. Calendrier : A partir de 2012 : mise en œuvre de l’ensemble des actions. Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - nombre d’exploitations engagées dans la définition du nouveau modèle économique, - nombre d’itinéraires techniques rédigés – diffusés, - nombre de diagnostics énergétiques réalisés, - nombre de projets accompagnés, - nombre de maraîchers installés dans la couveuse. Indicateur d’efficacité de l’action - gain de rentabilité des projets accompagnés. 86 18. Circuits courts et produits à haute valeur environnementale Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Intitulé de l’action : Circuits courts et agriculture à haute valeur environnementale Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Chambre d’Agriculture de la Nièvre Objectifs : - Développer les circuits courts en s’appuyant sur les circuits « traditionnels », - Soutenir l’agriculture biologique, - Pérenniser une agriculture nivernaise dynamique. Contexte: La Nièvre est reconnue pour la qualité de ses productions agricoles. Elles sont malheureusement peu transformées et peu génératrices de valeur ajoutée. Les circuits courts peuvent constituer un outil de valorisation de la production locale. Le grenelle de l’environnement a fixé des objectifs audacieux pour le développement de l’agriculture biologique. Les consommateurs demandent de plus en plus des produits de qualité, respectueux de l’environnement. Dans la Nièvre, l’agriculture biologique se développe un peu timidement, du fait de la typologie et des productions agricoles nivernaises. Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021, cette action comprend notamment : une action spécifique de sensibilisation des gestionnaires et cuisiniers des collèges du département pour lever les freins (menée par la chambre d’Agriculture ou le GABNI), la mise en place de formations aux démarches en circuits courts pour les producteurs et à l’approvisionnement en produits locaux et de qualité pour les agents des collectivités. Différents organismes proposent ce type de formation : CNFPT, Agroparistech, AFIP…, un appui technique et juridique des producteurs pour répondre aux appels d’offres (dès lors qu’il y a regroupement), par la Chambre d’Agriculture ou par le GABNI, la création d’une plate-forme d’approvisionnement local pour la restauration collective et la grande distribution, l’accompagnement des démarches collectives facilitant la mise en œuvre de circuits courts : point de vente collectif, regroupement de l’offre sur un même lieu de vente ou de livraison…, une réflexion à mener sur les nouvelles formes de commercialisation, la communication sur les actions, les pratiques et leurs atouts : édition de plaquette, organisation de manifestations locales…, une meilleure information des consommateurs sur l’origine des produits dans les commerces de proximité. L’interconsulaire pourra être mobilisée à cette occasion. En parallèle, le Département poursuivra les actions d’information des collégiens et des parents d’élèves déjà engagées. Partenaires : - Département, Chambre d’Agriculture, GABNI, organisations professionnelles agricoles, Laboratoire départemental du Conseil Général de la Nièvre. 87 Calendrier : - Rentrée 2011 : lancement d’une expérimentation de restauration collective dans certains collèges pilotes (introduction de repas constitués de produits locaux), - Fin 2011 : partage d’expériences et accompagnement de nouveaux restaurants collectifs, - 2012 : recensement de l’offre (identification des producteurs, volumes potentiels…) et de la demande (quels produits, quels établissements, quels volumes…) Modalités de suivis de l’action : Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021. 88 19. Structuration de la filière Bois Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Intitulé de l’action : Filière Bois Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Service Economie du conseil Général Objectifs : - Promouvoir la « filière » bois, - Encourager la diversification des modes de gestion sylvicole, - Encourager le rassemblement de petites surfaces pour engager une dynamique de gestion et de collecte de bois, - Accompagner le dynamisme et la compétitivité des entreprises de la « filière » bois déjà présentes, - Attirer de nouvelles entreprises, - Participer au développement des énergies renouvelables (bois). Contexte : Les forêts de la Nièvre couvrent 225 000 hectares et s’accroissent, toutes essences confondues, de plus de 1,5 millions de mètres cubes chaque année. Première chênaie de France et troisième réserve nationale de Douglas, le département dispose d’un potentiel d’exploitation de 40 millions de mètres cubes sur pied. La filière bois nivernaise est composée d'un ensemble d'activités allant de la pépinière à l'exploitation des bois (sylviculture), le sciage (1ère transformation) jusqu'à la fabrication de meubles et la tonnellerie (2ème transformation) qui créent de la richesse dans le département : 1 600 salariés travaillent dans cette filière dont 43% dans la production forestière et la première transformation. Historiquement, la filière bois énergie a été très présente sur le département avec le flottage du bois et l’utilisation du bois bûche. Il y a 20 ans, la Nièvre fut un des premiers départements français à développer des chaufferies automatiques au bois. Les plaquettes forestières et les granulés de bois restent des combustibles à développer sur notre territoire. Par ailleurs, si l’industrie de première transformation y est performante, avec des établissements de renom, le secteur de la seconde transformation, producteur d’une plus haute valeur ajoutée, peut être davantage représenté. Le morcellement de la forêt privée conduit souvent les propriétaires à se détourner de la gestion de leurs parcelles faute de solutions concernant les problèmes d’accès, de limites et pour l’exploitation de bois. Enfin, la diversité et la richesse de la forêt nivernaise constituent également des atouts pour le développement touristique de notre département. A noter qu’en 2010 a été créée l’Agence Locale de l’Energie de la Nièvre dont la principale mission est de diffuser de l’information, conseiller et accompagner les particuliers et les collectivités dans leurs choix énergétiques. Description de l’action : Rédaction et diffusion de fiches conseils sur les différents modes de gestion les plus appropriés aux caractéristiques de chaque forêt, à partir d’exemples tirés de la gestion des forêts du Conseil Général de la Nièvre et prenant compte de critères environnementaux, économiques et sociaux. 89 Organisation d’une manifestation à l’attention du grand public, des professionnels et des collectivités afin de présenter et promouvoir la « filière » bois dans son ensemble : la sylviculture et l’exploitation forestière ; le bois énergie dans sa globalité avec le bois bûche, les plaquettes forestières et les granulés de bois,… ; les acteurs de la première et de la seconde transformation du bois comme le bois construction ; les organismes de formation aux métiers du bois. En parallèle, renforcement du « circuit des énergies renouvelables » pour promouvoir le bois comme source d’énergie renouvelables : composée de plusieurs circuits de visites de sites utilisant une source d’énergie renouvelable (bois, solaire, hydraulique) et accessibles pour le grand public, les professionnels et les collectivités, cette « route » renforce l’aspect démonstratif et pédagogique de ces sources d’énergies renouvelables. Accompagnement des porteurs de projets publics, d’associations ou de l’ONF lorsqu’ils souhaitent mettre en valeur la forêt nivernaise par des opérations d’animation et de sensibilisation ou la création de parcours pour le public (voir règlement d’intervention). Mise en place d’un accompagnement spécifique pour attirer et implanter des entreprises nouvelles de la filière bois : anticiper la formation (initiale – continue) pour les futurs emplois, en lien avec les besoins des entreprises. Soutien à la création de chaufferies bois collectives pour favoriser le développement du marché « bois énergie » (voir règlement d’intervention). Renforcement des filières d’approvisionnement nivernais. En effet, pour approvisionner ces projets en combustibles bois, certains investissements sont nécessaires : déchiqueteuses, hangars de stockage… (voir règlements d’intervention). Partenaires : - Europe, Etat, ADEME, Région, Département, collectivités, Parc Naturel Régional du Morvan, - SIEEEN, Agence Locale de l’Energie de la Nièvre, Office National des Forêts, Agence départementale de développement économique, Xylopolis, Aprovalbois, associations, EDF… Calendrier : - 2ème semestre 2011 : préparation de la fête du bois (thématique, contenu, participants, budget…) ; réalisation des fiches conseils ; définition des règlements d’intervention ; renforcement du « circuit des énergies renouvelables », - A partir de 2012 : organisation de la fête du bois ; diffusion des fiches conseils ; mise en œuvre des dispositifs ; promotion du « circuit des énergies renouvelables ». Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - nombre de fiches conseils réalisées, - nombre de projets de sensibilisation accompagnés, - nombre d’exposants - visiteurs pour la fête du bois, - nombre de projets accompagnés, - nombre d’aides attribuées. Indicateurs d’efficacité de l’action - nombre d’entreprises nouvelles installées sur le territoire, - nombre d’emplois créés ou maintenus, - volume de plaquettes/granulés consommés dans la Nièvre, - nombre de sites inventoriés dans « le circuit des énergies renouvelables », - nombre de visiteurs. 90 20. Filière automobile et transport : des entreprises nivernaises de pointe dans la révolution technologique des véhicules de demain Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Intitulé de l’action : Filière automobile et transport Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général Objectif : - Créer ou maintenir des emplois. Contexte : La tradition automobile est ancienne dans le département, avec une concentration d’activités relevant du domaine de la compétition mais également de la sous-traitance classique de ce secteur. Ainsi, l’industrie automobile nivernaise comprend des équipementiers de 1er rang à vocation internationale comme Valeo (système de verrouillage), Faurecia (sièges et pots d’échappement), Anvis (production de pièces en caoutchouc), Danielson Engineering (conception, réalisation et essais de démonstrateurs moteurs et véhicules)... et des entreprises orientées vers la compétition comme Exagon Engineering (conception et réalisation de voitures électriques), Mygale et Automobiles Martini (conception – construction), Oreca et Sodemo (conception – construction de moteurs de compétition), Texys (conception et fabrication de capteurs)… Ce secteur est aujourd’hui en pleine mutation avec le recours à de nouveaux matériaux et de nouvelles énergies. Les entreprises devront donc s’adapter aux besoins des constructeurs. Sur le territoire départemental, des véhicules nouveaux seront demain imaginés et construits. Il convient d’ancrer dans la Nièvre un réseau d’acteurs économiques en capacité à assurer tous les maillons de ces productions. Description de l’action : Constituant l’un des meilleurs atouts du Département et s’inscrivant naturellement dans ses axes stratégiques, le Conseil Général a décidé de soutenir la filière automobile et transports afin qu’elle réussisse son développement sur notre territoire au travers de l’accompagnement des projets des entreprises (voir règlement d’intervention). Partenaires : - Etat, Région, Département, Pays Nevers sud Nivernais, Communauté d’Agglomération de Nevers, - Chambre de Commerce et d’Industrie, entreprises du secteur automobile et transports. Calendrier : - 2012 : lancement des opérations. Modalités de suivis de l’action : Indicateur de suivi de l’action : - nombre de projets accompagnés. Indicateur d’efficacité de l’action - nombre d’emplois créés ou maintenus. 91 21. Le Pôle de la Performance de Magny Cours : vitrine des compétences et savoir-faire nivernais Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Intitulé de l’action : Pôle de la Performance de Magny Cours Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Service Economie du Conseil Général Objectifs : - Soutenir le développement du technopôle de Nevers Magny Cours, - Renforcer les partenariats entre les entreprises présentes et à venir. Contexte : Créée le 26 octobre 2006, l’association Pôle de la Performance Nevers Magny-Cours regroupe une vingtaine d’entreprises travaillant à Magny-Cours dans le secteur du sport mécanique, automobile de compétition et véhicule du futur. Constituée aujourd’hui de 23 adhérents dont plusieurs entreprises de sous-traitance spécialisées, des constructeurs, des écoles de pilotage, la SAEMS du Circuit de Nevers Magny Cours, l’Université de Bourgogne (par l’intermédiaire de uB Filiale et l’Institut Supérieur de l’Automobile et des Transports), l’association a obtenu en janvier 2011 la reconnaissance nationale « Grappe d’entreprises » par la DATAR. Par une orientation plus technologique et économique, le Pôle de la Performance souhaite proposer une offre globale de produits et services très ouverts en direction des technologies de motorisations et de véhicules économes en énergie, en fédérant les savoir-faire et les compétences présentes sur le site, pour aboutir à une marque commerciale automobile « Magny Cours ». Compte tenu des demandes d’implantation et d’extension et du taux d’occupation du site actuel, le Conseil Général de la Nièvre a lancé en 2010 une opération d’extension du technopôle de Nevers Magny Cours de 10 hectares. Description de l’action : Soutien de la dynamique « Grappe d’entreprises » : le plan de développement du Pôle de la Performance s’articule autour de trois axes : consolider le Pôle : les entreprises sont pour la plupart des PME voire TPE et la présentation sous forme d’un pôle apporte une force indéniable, développer le Pôle par des équipements mutualisés : soufflerie aérodynamique externe, bancs d’essais de dépollution du véhicule, banc dynamique de véhicule, « cluster » calcul... Le développement passera également par le recrutement d’un chargé de mission (« conseiller stratégique » pour les entreprises). Enfin, des projets collaboratifs sont en cours : la réalisation d’un véhicule hybride destiné aux écoles de pilotage figure parmi les projets du plan d’action de l’association. ouvrir le Pôle : les pôles de compétitivité représentent une large part de la recherchedéveloppement de l'industrie automobile française. Certaines entreprises du pôle sont présentes au sein du pôle de compétitivité Mov'eo (pôle à vocation mondiale consacré à l’automobile, basé en Ile de France et en Normandie) ainsi que l'ISAT. Le projet est de constituer un campus spécialisé dans le domaine de l'automobile et des transports, pour des solutions de mobilités durables. Ces démarches sont destinées à positionner le technopôle de Magny Cours et l’ISAT dans les meilleurs réseaux d’innovation consacrés au véhicule décarbonné. 92 En concertation avec l’Europe, l’Etat, la Région Bourgogne, les collectivités territoriales concernées et les acteurs du développement économique, le Conseil Général souhaite porter une nouvelle ambition économique à la zone d’activités d’intérêt régional de Nevers Magny Cours (technopôle de Nevers Magny Cours + futur site Euro Auto Hose) en renforçant son offre territoriale. Les aménagements et équipements de cette zone seront développés et un effort particulier sera mené sur la stratégie de commercialisation de cet espace. En parallèle, une réflexion doit être engagée pour renforcer le potentiel touristique et l’attractivité du site de Magny Cours, au profit de tous. Différentes pistes peuvent être évoquées : évolution des équipements actuels du site : musée, pistes… ; implantation de nouvelles activités : pôle enfant, attractions… ; organisation de temps forts d’animation : cascades, spectacles… Une étude confiée à un cabinet permettra de définir un positionnement du site et plusieurs scénarios. Partenaires : - Etat, Région, Département, Pays Nevers sud Nivernais, Communauté d’Agglomération de Nevers, - Chambre de Commerce et d’Industrie, SAEMS du Circuit. Calendrier : - 2ème semestre 2011 : début des travaux du technopôle de Magny Cours ; rédaction du cahier des charges de l’étude de positionnement, - 2012 : lancement de l’étude de positionnement. Modalités de suivis de l’action : Indicateurs de suivi de l’action : - taux de réalisation des actions prévues par la grappe d’entreprises, - réalisation de l’étude de positionnement. Indicateurs d’efficacité de l’action - nombre d’entreprises installées sur la zone d’activités d’intérêt régional, - nombre d’emplois créés ou maintenus. 93 22. Innovation et vulgarisation des usages TIC Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Intitulé de l’action : Usages TIC Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Niverlan Objectif : - Développer et accompagner les usages auprès de trois cibles : entreprises, services publics et particuliers. Contexte : Malgré la mise en place d’une boucle haut débit à l’échelle départementale, bon nombre d’entreprises (TPE, PME) et de collectivités publiques n’intègrent les TIC que pour des usages limités et classiques : gestion courante, relations avec les services administratifs, site vitrine… Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021, cette action comprend notamment : développement des usages (e-services, e-commerce, télétravail…), organisation de forums TIC et développement durable, création de l’observatoire numérique de la Nièvre, Evolution des cyberbases pour développer des outils adaptés aux besoins des entreprises. Partenaires : - Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, -Niverlan, Fibre Active, Chambres consulaires, SIEEEN, Nièvre Aménagement, ADRT, Mission numérique du Pays Nivernais Morvan, Syndicat Mixte du Canal du Nivernais, MDEF, Missions Locales, Nivertel, Maison Départementale des Personnes Handicapées. Calendrier : Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021. Modalités de suivis de l’action : Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021. 94 23. Un outil départemental de soutien aux stratégies de niches Objectif 4 : Structurer les filières économiques nivernaises et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Intitulé de l’action : Filières en devenir et stratégie de niches Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Service Economie Objectifs : - Identifier et accompagner des secteurs clés en devenir, - Accueillir de nouvelles formations sur le territoire. Contexte : En parallèle des filières traditionnelles, certaines filières, en devenir, peuvent s’avérer être de véritables gisements économiques stratégiques à court et moyen terme qu’il convient d’encourager et de structurer. Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021, cette action comprend notamment : recensement des secteurs clés d’avenir au niveau national, recours à un cabinet de consultant dont la mission serait de valider les potentiels de développement sur notre territoire des secteurs choisis, la définition et la mise en œuvre d’un plan d’action pour amorcer ce développement, développement de niches sur des secteurs d’activité déjà existants. Partenaires : - Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, - Niverlan, Agence départementale de développement économique, Chambres consulaires, SIEEEN, CRESS, Parc Naturel Régional du Morvan, Centre d’études et de ressources sur la diversification. Calendrier : - Deuxième semestre 2011 : recensement des secteurs économiques d’avenir nationaux, - 2012 : identification des secteurs économiques d’avenir à accompagner localement. Modalités de suivis de l’action : Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021. 95 Objectif 5 : Contribuer à la cohésion sociale par l’emploi et la solidarité Deux actions sont proposées pour cet objectif : - l’insertion par l’activité économique. - la gestion anticipée des compétences et des emplois du territoire. 96 24. Insertion par l’activité économique : sécuriser, accompagner, intégrer Objectif 5 : Contribuer à la Cohésion sociale par l’emploi et la solidarité Intitulé de l’action : Insertion par l’activité économique Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : Direction de la Solidarité du Conseil Général Objectifs : - Sécuriser les parcours d’insertion, - Créer des passerelles entre le monde économique et le monde de l’insertion, - Lutter contre l’exclusion. Contexte : Cette action est en lien avec l’action 38 « accès et sécurisation des parcours d’insertion. » De plus, dans le cadre du Programme Départemental d’Insertion (PDI) et du Pacte Territorial d’Insertion (PTI), une des orientations prévues est l’optimisation des parcours d’insertion, plus particulièrement des bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active, afin de leur permettre d’évoluer dans leur parcours d’insertion, notamment en lien avec les structures de l’insertion par l’activité économique. Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre de la stratégie territoriale Nièvre 2021, cette action comprend notamment : l’utilisation du levier de commande publique (clauses d’insertion sociale dans les marchés publics), un allongement de la durée d’accompagnement (expérimentations), le développement du tutorat en entreprises, l’évaluation des livrets de parcours d’insertion, des actions de sensibilisation contre l’exclusion. Partenaires : - Etat, Région, Département, - Pôle Emploi, MDEF, Chambres consulaires, Missions Locales, CRESS, Chantiers d’insertion, PLIE, entreprises, Ecole de la Deuxième Chance, associations d’insertion. Calendrier : - 2011 : organiser une journée sur la problématique de l’exclusion, - à partir de 2012 : renforcer les passerelles entre le monde de l’insertion et le monde économique. Modalités de suivis de l’action : Voir stratégie Territoriale Nièvre 2021. 97 25. Gestion anticipée des compétences et des emplois du territoire Objectif 5 : Contribuer à la Cohésion sociale par l’emploi et la solidarité Intitulé de l’action : Gestion Anticipée des Compétences et des Emplois du Territoire Maîtrise d’ouvrage : Conseil Général de la Nièvre Pilote opérationnel : MDEF Objectifs : - Favoriser la mobilité professionnelle des demandeurs d’emplois dans le territoire du département, - Répondre aux besoins de recrutement et de formation exprimés par les entreprises locales, et non satisfaits, - Développer la prise en charge de la fonction RH dans les TPE/PME en créant des postes à temps partiel, - Réduire les freins culturels et sociaux à l’accès à l’emploi. Contexte : L’évolution rapide et continue de l’environnement des Très Petites Entreprises (TPE) et des Petites et Moyennes Entreprises (PME), due à la mondialisation des échanges, au choc démographique, à l’allongement de la vie professionnelle, aux difficultés croissantes de trouver des salariés qualifiés et formés et de pourvoir aux emplois proposés, oblige les chefs d’entreprise à anticiper sur ce que l’entreprise veut être et donc sur les compétences nécessaires pour le devenir. Cependant, les chefs d’entreprises des TPE et PME sont très sollicités et doivent gérer au quotidien tellement de contraintes qu’ils ont des difficultés à prendre du recul pour anticiper et se projeter dans le futur. La Maison Départementale de l’Emploi et de la Formation (MDEF) a mis en place une instance technique dédiée aux dispositifs et aux actions emploi-formation-développement, à l’échelon départemental. Cette cellule est plus particulièrement dédiée à l’accompagnement de la démarche de gestion anticipée des compétences et de l’emploi dans les territoires. Description de l’action : Présentée ici pour mémoire puisqu’elle sera traitée dans le cadre du plan d’action de la Maison Départementale de l’Emploi et de la Formation, cette action comprend notamment : la montée en charge du dispositif de gestion territoriale des emplois et des compétences, le développement de l’emploi partagé dans les PME du département, une approche emploi par les compétences (identification des troncs communs d’activités). Partenaires : - Etat, Région, Département, Pays, Communauté d’Agglomération de Nevers, - Chambres consulaires, Pôle Emploi, ADEB de Cosne sur Loire, Ecole de la Deuxième Chance, Missions Locales et autres opérateurs de l’accueil-information-orientation des publics, cellule de reclassement interentreprises, Collectif Solidarité Nivernais, Réseaux de proximité. Modalités de suivis de l’action : Voir plan d’actions MDEF. 98 PLAN DE FINANCEMENT PREVISIONNEL ANNUALISE DU PLAN D’ACTIONS (Engagement financier du Conseil Général de la Nièvre) OBJECTIF 1 Renforcer la gouvernance économique Actions 1. Des Rencontres partenariales du développement économique 2. Une agence départementale unique de développement économique 3. Un dispositif coordonné d’accueil des porteurs de projets économiques 4. Une veille économique et des connaissances partagées Type de dépenses - Prestations intellectuelles : recours à des intervenants extérieurs, avis d’experts, formations… - Création d’outils : diffusion de documents, logiciels… - Mobilisation d’ingénieries internes (frais de personnels…) - Soutiens au fonctionnement des agences départementale et régionale de développement économique - Frais logistiques (organisation de rencontres, événements…) Estimation financière OBJECTIF 2 545.000 € (fonctionnement) Accroître l’attractivité économique du territoire Actions 5. De réelles perspectives de désenclavement à court et moyen terme des infrastructures traditionnelles 6. Un territoire précurseur en matière d’infrastructures numériques 7. Une offre foncière et immobilière adaptée 8. Une stratégie de marketing territorial 9. Services « Accueil entreprise » 10. Innovation, recherche et création d’une réelle capacité à concevoir des projets Type de dépenses - Réalisations techniques (routières, numériques …) - Budgets infrastructures, transports aménagement des collectivités - Prestations intellectuelles - Soutiens au fonctionnement de Niverlan, et des cyberbases - Soutien départemental à l’extension et à la requalification des zones d’activités économiques - Outils (site Internet dédié à l’accueil des porteurs de projets) : création, maintenance, promotion, valorisation du territoire - Mobilisation ingénieries internes - Soutien à l’innovation Estimation financière 949.000 € (fonctionnement) 1.040.000 € (investissement) 99 OBJECTIF 3 Actions Type de dépenses Estimation financière Ancrer le tissu économique de proximité et donner toute sa place à l’économie sociale et solidaire 11. 12. 13. 14. Entreprendre Transmission Reprise d’entreprises Un accompagnement au financement des projets Une organisation des services sur le territoire - Soutien au fonctionnement des structures d’accompagnement des créateurs d’entreprises - Mobilisation ingénieries internes (animations, conseils, expertises…) - Soutien aux opérations de modernisation et d’animation des commerces et services (acquisitions, travaux, équipements…) - Création d’outils d’information et de promotion 103.500 € (fonctionnement) 398.000 € (investissement) OBJECTIF 4 Structurer les filières économiques et avoir une démarche opportuniste de stratégie de niches Actions 15. Une politique touristique de qualité et durable 16. Maintien de la population agricole 17. Production et diversification agricole : vers un nouveau modèle économique 18. Circuits courts et produits à haute valeur environnementale 19. Structuration de la filière Bois 20. Filière automobile et transport : des entreprises nivernaises de pointe dans la révolution technologique des véhicules de demain 21. Le Pôle de la Performance de Magny-Cours : vitrine des compétences et savoir-faire nivernais 22. Des usages TIC illimités 23. Un outil départemental de soutien aux stratégies de niches Type de dépenses - Soutien au fonctionnement des structures d’accompagnement et des partenaires techniques (ADRT, organismes agricoles) - Prestations intellectuelles - Mobilisation ingénieries internes (sensibilisation, réflexion, conseils et expertises) - Création et diffusion d’outils d’information et de promotion, d’événementiels, de temps d’animation - Soutien aux projets structurants aux expérimentations et aux demandes collectives (projets touristiques d’envergure départementale, espaces tests agricoles, réserves foncières, équipements mutualisés, projets d’équipements énergétiques collaboratifs, outils de production… - Formations des acteurs Estimation financière 1.915.500 € (fonctionnement) 2.731.000 € (investissement) 100 OBJECTIF 5 Contribuer à la cohésion sociale par l’emploi et la solidarité Actions 24. Insertion par l’activité économique : sécuriser, accompagner, intégrer 25. Gestion anticipée des compétences et des emplois du territoire Type de dépenses Estimation financière - Mobilisation ingénieries internes (sensibilisation, réflexion, conseils et expertises) - Actions de sensibilisation, création d’outils d’information - Soutien aux structures d’accompagnement, aux chantiers, au GIP MDEF Budget solidarité du Conseil Général 101 STRATEGIE DEPARTEMENTALE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : SYNTHESE ENJEUX – OBJECTIFS - ACTIONS 102 ENJEUX OBJECTIFS L’ambition commune et partagée entre les acteurs d’un développement économique de la Nièvre • La cohérence et la synergie au service d’une force collective de développement • La confiance, moteur du dynamisme économique • Une réactivité et une mobilisation des outils pour répondre aux besoins et trouver des solutions adaptées. Les Rencontres Partenariales du Développement Économique RENFORCER LA GOUVERNANCE ECONOMIQUE Une agence unique de développement économique Nièvre Développement Un dispositif coordonné d’accueil des porteurs de projets Une veille économique et des connaissances partagées La lisibilité et le positionnement économiques de la Nièvre De réelles perspectives de désenclavement à court et moyen terme des infrastructures traditionnelles Un territoire précurseur en matière d’infrastructures numériques • L’ouverture et la modernité par une circulation des biens, des personnes et des idées • Le désenclavement du territoire par une accession en temps réel • Une plus forte identification et qualification de l’offre nivernaise, pierre angulaire du développement exogène et endogène, • Une anticipation des besoins dans la logique d’une offre immobilière disponible et commerciale • Une image économique pertinente et enracinée • Une valorisation des pépites nivernaises et d’une richesse environnementale et humaine. • L’innovation au cœur du développement économique ACTIONS Une offre foncière et immobilière adaptée ACCROÎTRE L’ATTRACTIVITÉ ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE Une stratégie de marketing territorial au service du développement de la Nièvre Des services « Accueil entreprise » facilitateurs Une technopôle régionale de l’innovation implantée et active en Nièvre 103 ENJEUX OBJECTIFS Pas un mais des modèles économiques différents : la cohabitation de l’économie locale, résidentielle…. • La capacité endogène, à créer, innover, entreprendre • La nécessité d’un accompagnement spécifique des entreprises présentes sur le territoire • La lutte contre le risque d’isolement d’un tissu d’entreprises de TPE – PME par un renforcement des actions collectives • Un tissu endogène levier du développement économique de la Nièvre Des outils au service des créateurs d’entreprises ANCRER LE TISSU ÉCONOMIQUE DE PROXIMITÉ ET DONNER TOUTE SA PLACE A L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE Le défi de la transmission reprise d’entreprises relevé collectivement Un accompagnement au financement des projets Une organisation des services sur le territoire Une politique touristique qualifiée et durable Maintien de la population agricole …de l’économie de marché et productive Production et diversification agricoles : vers un nouveau modèle économique • Un second souffle pour l’attrait touristique de la Nièvre par l’implantation de projets moteurs et structurants, la diversification de la clientèle touristique et l’accentuation d’un tourisme nature • La carte à jouer des agriculteurs nivernais dans les circuits courts grâce au capital confiance de la qualité de leur production • Une gestion raisonnée de la ressource à l’utilisation locale des productions • Une filière bois à renforcer par l’utilisation diversifiée de la ressource (énergie, bâtiment, ameublement, chimie…) • Un phénomène de mutations économiques subies et à fort impact dans les filières traditionnelles : comment anticiper, transformer et adapter l’outil de production • Une place réelle pour des filières en devenir • La force et la pertinence des activités de niches alliant recherche, innovation et haute technologie ACTIONS STRUCTURER LES FILIÈRES ÉCONOMIQUES ET AVOIR UNE DEMARCHE OPPORTUNISTE DE STRATEGIE DE NICHES Circuits courts et produits à haute valeur environnementale Structuration de la filière bois Filière automobile et transports : des entreprises nivernaises de pointe dans la révolution technologique des véhicules de demain Le Pôle de la Performance de Nevers MagnyCours, vitrine des compétences et savoir-faire nivernais Innovation et vulgarisation des usages TIC Un outil départemental de soutien aux stratégies de niches 104 ENJEUX OBJECTIFS La montée des inégalités et des exclusions et le développement de l’employabilité dans un contexte en constante évolution • Une polarisation de l’espace départemental • Des défis socio-économiques d’envergure, marqueurs profonds du territoire • Un marché du travail fragilisé par les restructurations dans la plupart des secteurs • Une équation difficile : la mise en adéquation du niveau de qualification aux attentes du marché de l’emploi • Priorité à l’emploi : une place pour chaque nivernais ACTIONS Insertion par l’activité économique : sécuriser, accompagner, intégrer CONTRIBUER À LA COHÉSION SOCIALE PAR L’EMPLOI ET LA SOLIDARITÉ Gestion anticipée des compétences et des emplois du territoire 105