Jacquet Raymond

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JACQUET Raymond
Résistant membre de l’ORA (Organisation de Résistance de l’Armée)
Raymond Jacquet est né en avril 1923 à Molesmes, près de Courson-les-Carrières. Son père,
maréchal-ferrant à Molesmes a été blessé pendant la Grande guerre. Fils unique, il effectue ses
études primaires au village puis suit les cours du lycée technique d’Auxerre jusqu’en juin 1939.
Le 15 juin 1940, il part en exode en vélo, seul, et va jusque dans la région de Bordeaux, puis
revient à Molesmes où il travaille ensuite pendant deux ans avec son père. Convoqué pour le STO à
l’automne 1942, il part dans la Nièvre et passe l’hiver 1942-1943 avec d’autres réfractaires dans des
bois près de Surgy, à la limite de l’Yonne et de la Nièvre. Leur campement étant repéré, il part dans la
commune de Coulangeron, au sud d’Auxerre ; là il est embauché à la ferme de Chery à partir d’avril
1943.
Il est contacté par François de Montaudouin (« Chevalier ») et s’engage à l’ORA tout en
restant sédentaire à la ferme. Muni d’un Ausweis récupéré, il peut circuler tranquillement à vélo dans
la région, comme recruteur du maquis. Il est chargé aussi par « Chevalier » de dresser une carte des
chemins de la région. Il participe également à des opérations du maquis : sabotage, avec
« Chevalier » d’un pylône électrique alimentant l’usine de Cravant, attaque d’un convoi allemand le 25
juillet près de Clamecy. Venu sur les lieux pour se renseigner, il est arrêté lors de l’attaque du maquis
de la Grilletière par les Allemands le 16 août 1944, mais relâché le lendemain grâce à son Ausweis. Il
revient à la ferme de Chery puis retrouve ses camarades de l’ORA à Lainsecq et participe avec eux à
la libération d’ Auxerre.
Il s’engage ensuite au 1er bataillon du 1er Régiment du Morvan ; après avoir été affecté dans la
région d’Auxerre, il part à la frontière suisse, dans le Jura puis participe à l’occupation en Allemagne. Il
est démobilisé à l’automne 1945. Il reprend alors l’entreprise de son père à Molesmes, jusqu’à la
retraite, où il s’installe à Auxerre.
Sources : Témoignage de Raymond Jacquet (1998).
Claude Delasselle
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