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Rapport « Delfraissy »
2004
Les points forts
Les recommandations
Épidémiologie
• Prévalence fin 2003 : 97 000 (61 000-176 000)
• Hétérosexuels :  contamination
– Dans toutes les sources de données
– Les femmes représentent 43% des nouveaux
diagnostics et la moitié d’entre elles sont
originaires d’un pays d’Afrique Subsaharienne
• Homosexuels : poursuite de l’épidémie chez les
hommes
– Résurgence de la syphilis
–  comportements de prévention
• Usagers de drogue IV :  contamination confirmée
Épidémiologie
• Patients à un stade avancé : patients SIDA ou CD4 <
200/mm3
– 50 % des indications de traitements
– Risque mortalité x 16 (dans les 6 premiers mois / prise
en charge précoce)
• Échec thérapeutique sévère (CD4 < 200/mL et charge
virale > 30000 copies/mL) : 5 % des patients traités
• 65% sont en succès virologique
Recommandations
• Bien notifier tout nouveau diagnostic d’infection
• Continuer à développer des indicateurs de prise en charge
• Surveillance médicale attentive des patients pris en charge
tardivement (taux élevé de décès)
Quand et comment débuter un traitement
ARV
• La décision doit être individualisée, information et préparation
des patients
• Si CD4 < 350/mm3 dans la plupart des cas (la mise en route se
fait avant d ’atteindre 200/mm3), toujours si CD4<200/mm3
• Si IO nécessitant un traitement spécifique, débuter ARV après
2 à 3 semaines
• Objectif : CVpl indétectable en quelques semaines
Associations recommandées
• Combinaisons thérapeutiques à privilégier
– 2IN + IP/r (ritonavir à faible dose)
– 2IN + INN
•
•
•
•
Zidovudine ou Ténofovir ou Didanosine ou Abacavir
+ Lamivudine ou Emtricitabine
+ Efavirenz ou Névirapine
ou + fosamprénavir/r ou indinavir/r ou lopinavir/r ou
saqunavir/r
Surveillance du traitement
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•
Abacavir : hypersensibilité (4 à 8%)
Didanosine: surveillance lipasémie
Ténofovir: surveillance rénale
Zidovudine: surveillance NFS
Stavudine: neuropathies, lipodystrophies
Efavirenz: troubles neuropsychiques
Névirapine: toxicité cutanée et hépatique
indinavir: risque de coliques néphrétiques
Lopinavir: troubles digestifs, hypertriglycéridémie
Suivi d’un patient sous ARV
Points forts et Recommandations
• Bilan pré-thérapeutique
• Clinique
• Immuno-virologique: CD4 et charge virale
• Métabolique (glycémie, bilan lipidique)
• Evaluation des risques cardiovasculaires
Suivi d’un patient sous ARV
• A M1 au maximun : 1ere évaluation précoce
– Tolérance et Adhésion au traitement
• Suivi clinique : poids, TA, troubles digestifs ou
neurologiques, lipodystrophie
• Suivi biologique
– Comprenant CD4, CVpl et Bilan de tolérance
métabolique
– Régulier (Tous les 3 à 4 mois si succès immunovirologique)
Échecs thérapeutiques
• En France, 35 % des patients traités depuis >6 mois : CVpl
>500 copies/ml
– Mauvaise observance le + souvent
– Parfois interactions médicamenteuses
– Puissance insuffisante de la combinaison d’ARV utilisée
– Histoire clinique et thérapeutique
– Tests génotypiques de résistances
– Dosages plasmatiques des ARV
• Analyse multidisciplinaire
• Éviter les situations de quasi « monothérapie »
– Associer au moins 2 nouvelles molécules
Échecs thérapeutiques
• Ne pas interrompre le traitement chez les patients très
immunodéprimés sans alternative possible
• Favoriser l’accès à de nouvelles molécules via des essais
thérapeutiques
• Favoriser l’inclusion de patients en multiéchec dans le
développement clinique des nouvelles molécules
Résistance aux ARV
• Mécanisme et cinétique d’acquisition des mutations de
résistances variables selon classe ARV
- une seule mutation pour les INN et plusieurs pour les IP
- Prévention par maintien de CVpl indétectable
• Tests de résistance
– Élément pour l’aide à la décision thérapeutique
– Concertation multidisciplinaire pour le choix des ARV
• Sites Internet pour consultations de l’algorythme
d’interprétation des tests génotypiques de résistance
www.hivfrenchresistance.org
Résistance aux ARV
• Réalisation d’un test génotypique
– En cas d’échec virologique
– En cas de primo-infection
• Réaliser des tests de résistance en cas d’échec virologique
chez le patient sous traitement (minime: CV<5000,
modérée: CV entre 5000 et 30 000, majeure:CV>30 000)
Pharmacologie des ARV
• Faibles doses de ritonavir associé à un IP
– Améliore les caractéristiques PK de l’IP
– Cmin >>> CI90 des virus sensibles
– IP/r prescrit par la grande majorité des médecins en 2004
• Mesure des concentrations plasmatiques des IP et des INN
– Disponibles dans de nombreux laboratoires hospitaliers
– Cmin : + simple à réaliser et + facile à interpréter
Pharmacologie des ARV
• Dosage plasmatique des IP et des INN si :
– Échec
– Effets indésirables
– Interactions médicamenteuses attendues
– Traitement de la co-infection par le VHC
– Femme enceinte sous IP au 3e trimestre de grossesse
Complications des ARV (1)
• Risque d’effets indésirables à moyen/long terme, variables
selon les classes et les molécules
• Syndrome lipodystrophique:
– lipoatrophie (fonte adipeuse au niveau des membres des
fesse et du visage) . Proposer des interventions réparatrices
du visage
– lipohypertrophie (accumulation de tissu adipeux sous
cutané abdomen, seins, cou). Remplacer si possible l’IP par
un IN ou un INN
Complications des ARV (2)
• Anomalies glucido-lipidiques: 5 à 10% de diabète
de type 2. Place de la metformine. Arrêt du tabac
• 15 à 70% hypertriglycéridémie. Controle HTA
• Toxicité mitochondriale des IN
– Souvent méconnue
– Rechercher hyperlactatémie si myopathie,
neuropathies périphériques, troubles digestifs,
fatigue
Co-infection VHC
• Touche près de 25 % des VIH+
• Évolution plus rapide de l’hépatite C vers la cirrhose
• Marqueurs sérologiques / biologiques :
• Parfois en défaut si patient très immunodéprimé 
diagnostic avec PCR-VHC dans ce cas
• Transaninases normales et PCR-VHC+ : maladie
évolutive possible
• Double prise en charge VIH et VHC par équipes
spécialisées +++
Co-infection VHB
– 5 à 6% patients VIH+ ont une réplication active du VHB
– Beaucoup ont un VHB devenu résistant à la 3TC
– Nouveaux produits: Adefovir, FTC, Ténofovir
– Utilisation en association permettrait de  risque de
résistance du VHB
– Eradication du VHB non obtenue par les traitements
actuels
– Durée de traitement longue et non définie
Primo-infection (PI) par le VIH
• Incidence : grande incertitude
 Donnée à valider par des études épidémiologiques
• 50% des PI diagnostiquées sont traitées
• Pas d’essai randomisé actuel répondant à
« Faut-il traiter et comment ? »
• Si l’indication traitement est posée :
– choix identique au choix d’un traitement de première
intention
Primo-infection (PI) par le VIH
Recommandations
• Dépistage du VIH devant toute infection sexuellement
transmissible et toute prise de risque
• Traitement ARV au plus tôt si
– Symptômes sévères et durables
– Et/ou déficit immunitaire confirmé
– Traitement pendant 12 à 18 mois (absence de consensus)
• Proposer un test VIH au(x) partenaire(s) du patient en PI
Grossesse et VIH (1)
• Épidémiologie
– Transmission mère enfant (TME) du VIH1 en France : 1 à
2%
– < 20 enfants /an naissent contaminés
– 1500 grossesses/an menées à terme (60% femmes
d’origine africaines)
• Toxicité des ARV pris pendant la grossesse
– Évaluation difficile pendant la grossesse
– Impact à long terme chez enfant encore préoccupant
Grossesse et VIH (2)
• Objectifs du traitement préventif de la TME en 2004
– Efficacité virologique maximale :
•  risque de TME
• Eviter la survenue de mutations de résistance pour
préserver l’avenir thérapeutique de la mère et de
l’enfant si ce dernier est infecté
– Limiter le risque de toxicité chez mère et chez l’enfant
• Grossesse chez la femme à considérer comme à risque
• Indications non obstétricales de la césarienne programmée
sont limitées
• Traitement post exposition de l’enfant systématique
Grossesse et VIH
Recommandations
• Prescription trithérapie
– 2 IN et 1 IP pour la prévention de la TME
– Au moins dès le début du 3ème trimestre
• Poursuivre chez les femmes traitées avant leur grossesse un
traitement efficace et bien toléré
• Arrêter
– L’association D4T+ ddI (risque de toxicité chez la mère)
– Efavirenz (risque de toxicité fœtale)
– Ne pas débuter névirapine en cours de grossesse
• Ne plus pratiquer de césarienne systématique si CVpl
indétectable à S36 d’aménorrhée.
Infection par le VIH-2
• Épidémiologie
– 500 patients en France
– Souvent d’origine africaine
• Évolution plus lente que VIH1
• Mesure de la CV VIH2
– Nécessite un test spécifique
– En laboratoire spécialisé
– Interprétation différente du VIH1
– CV VIH-2 > 1 000 copies/ml prédictive d’un risque
évolutif clinique
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