Suivi d’un patient sous traitement antiretroviral Ministre de la Santé Publique et de la Population 1 Objectifs • Expliquer les buts du suivi d’un patient sous ARV • Déterminer la périodicité du suivi d’un patient sous ARV • Expliquer les éléments du suivi • Définir un échec thérapeutique • Déterminer quand arrêter ou changer de traitement en présence de manifestations toxiques • Proposer un changement de traitement en présence d’un échec thérapeutique • Lister les éléments pour la prise en charge d’un patient fébrile placé sous ARV 2 Buts de suivi • Déterminer Les toxicités médicamenteuses Les interactions médicamenteuses Les effets secondaires • Evaluer la réponse au traitement • Evaluer l’adhérence • Reconnaître un échec thérapeutique 3 Étude de Cas : Marie • Marie, 27 ans originaire de Jacmel, vient de commencer son traitement antiretroviral depuis une semaine. • Elle reçoit : NVP 1 fois par jour pendant les deux premières semaines AZT+3TC 2 fois par jour. TMS 400/80mg 1co par jour • Son taux de CD4 est à 150/ml quand le traitement a été institué 4 A quel intervalle doit-on revoir Marie ? 5 Calendrier de suivi Evaluation Medical examination HIV Documents OI detection OI Prevention OI Treatment Inclusion criteria Physical examination Adherence evaluation Biology CBC Liver Function Blood analytes CD4 Counceling IEC1 (ARV Team) * IEC2 (ARV Team) ** Approvance signature Initial Sreening J-0 @ J-8 X X X X X X Initialisation phase J-15 J-30 M-2 M-3 X X X X X X X X X X Délivrance Evaluation de l'observance Maintenance Phase M-7 M-8 M-9 M-10 X X M-11 X X X X M-12 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Adherence evaluation Contact verification Pharmacy Assistance conseil X X M-6 X X X X Adherence Evaluation Support (transportaition f ees, phone cards, nutrition) M-5 X X X X Routine nurse vsit Vital Signs / RFA M-4 *Si le patient commence l’AZT, faire de l’IEC (Information, Education, Communication). 2 IEC1:Informations générales sur ARV, responsabilité patient/Institution, Identification accompagnateur, mis à jour sur les contacts 3 IEC2: Signature d’une forme d'autorisation de visite à domicile, évaluation du niveau de risque de surinfection par le VIH, plan de réduction de risque / Proposition de méthode de Planning Familial (PF) - Assistance conseil spécifique pour ARV 6 Pour la surveillance du traitement • Le patient voit le médecin, l’infirmière, le pharmacien, le travailleur social, et l’agent de terrain pour : La surveillance des effets secondaires L'évaluation de l'adhérence au traitement Le renouvellement des médicaments Le support nutritionnel La mise a jour des contacts si nécessaire 7 Pour la surveillance du traitement • Pendant la phase de maintien (après le 3eme mois) : L’infirmière peut suivre le patient une fois par mois et se référer au médecin au besoin. Le médecin revoit le patient tous les 3 mois 8 Que faut-il évaluer durant les visites de suivi ? 9 Visite de suivi : évaluation • Prophylaxie recommandée: INH/B6 (si PPD ≥ 5 mm et TB active éliminée) Cotrimoxazole • Adhérence Difficulté à prendre les médicaments à cause de : Mal compréhension Manque de nourriture Effets secondaires Stigmatisation au sein de la famille. Croyances Moyens logistiques • Problématique psychosociale Support psychologique Encadrement familial Révélation du statut sérologique au partenaire 10 Visite de suivi : évaluation (suite) • Renseigner Eduquer le patient sûr le comportement sexuel, le VIH en général, et l’évaluation du risque face au VIH Eduquer le patient sur l'administration correcte des ARV Vous demandez une comptage des pilules dans la poche ou la boite que la patient doit apporter à la clinique chaque rendez-vous Eduquer le patient sur les effets secondaires • Discuter Pour assurer l’adhérence • Aider Discuter défis et comment les résoudre • Prévoir Fixer prochain rendez-vous 11 Comment assurer l’adhérence • Si Marie a des problèmes et rate les doses, comment la clinique peut assurer l’adhérence? Elle sort et oublie de les prendre Elle ne les prend pas parce qu’ils font vomir Elle ne les prend pas parce qu’elle ne veut pas qu’on la voit 12 Comment assurer l’adhérence (suite) • Elle n’aime pas prendre ses comprimés parce que cela lui rappelle qu’elle a le SIDA • Elle pense que c’est un sort qu’on lui a jeté (croyances culturelles) 13 Travail en équipe pour la prise en charge des patients à la clinique ARV • Le suivi régulier avec chaque membre de l’équipe soignante • Les discussions régulières concernant les patients entre les membres d’équipe de soins pour améliorer la connaissance de la situation des patients. Les réunions d’équipe de soins de la clinique ARV • Réévaluer du plan de traitement après chaque visite • Préparer le plan de suivi en équipe 14 L’examen clinique • Examen clinique général qui recherche les antécédents médicaux, la liste de contrôle de symptômes et examen physique à la recherche de signes qui représentent Diminution de la fréquence ou de la gravité des IO Un échec thérapeutique Un syndrome de reconstitution immunitaire Une toxicité au médicament Une allergie au médicament • Renouveler la prescription pour la thérapie antirétrovirale 15 Quels examens de laboratoire à réaliser? 16 Les examens biologiques • Tests indispensables : test de dépistage du VIH ; dosage d’hémoglobine (Hb) ou d’hématocrite (Ht) • Tests de base recommandés : NGB ; tests de fonction hépatique (TFH) et test de créatinine; glycémie ; numération lymphocytaire; RPR • Tests souhaitables : dosage de la bilirubinémie, de l’amylasémie, des lipides sériques et numération des CD4; analyse des urines • Tests facultatifs : mesure de la charge virale 17 Fréquence des test de laboratoire Test de laboratoire 3 mois 6 mois 9 mois Tous les 6 mois Non X Non X Hb / Hct X X X X Hémogramme complet X X X X ALAT X X X X CD4 18 Les examens biologiques : Le taux de CD4+ • On contrôle les CD4 chaque 6 mois Si charge virale < 400, on s’attend à une augmentation de 100-150 cellules/mm3 durant la première année 50-60 pendant les premiers 4 mois Puis, augmentation de 50-100 cellules/mm3 par année • On parle de changement “significatif” si le taux de CD4 est > ou < à 30% du dernier taux de CD4. • 20-30% des malades ont des résultats « discordants » : Charge Virale < 400 sans augmentation des CD4+ 19 Valeurs normales des examens de laboratoire Test Résultat Globule Rouges m*/mm3 Hb g/dl HCT % Globules Blancs m*/mm3 Valeurs Normales H:4.5 -5.9 F: 3.6-5.2 H: 13.3-17.7 F: 11.7-15.7 H: 40-52 F: 33-47 H: 3.5-11.0 F: 3.5-11.0 20 Valeurs normales des examens de laboratoire (suite) Test Résultat Valeurs Normales Neutrophiles % 50-70 Lymphocytes % 25-40 Plaquettes m/mm3 150-300 21 Valeurs normales des examens de laboratoire (suite) Glycémie Créatinine mg/dl mg/dl 70-120 0.8-1.4 ALAT ASAT Amylase CD4 Charge virale (Indétectable) Détermine Capillus U/L U/L U/L Cellules/ mm3 Cellule/mL 7-27 8-30 20-110 450-1400 <50-400 Non réactif Non réactif 22 Les examens biologiques : la charge virale • Si la charge virale est disponible, on peut l’utiliser selon l’indication du médecin • L’ARN du VIH devrait chuter jusqu’à 50-400 copies/ml après 16-24 semaines de trithérapie 23 Signes d’amélioration •Cliniques Diminution ou disparition des symptômes Prise de poids Diminution des lésions de Kaposi •Biologiques Augmentation de la numération lymphocytaire totale Augmentation de la numération des CD4 Suppression persistante de la charge virale 24 Quand faut-il changer les antirétroviraux? • En cas de toxicité ou intolérance • En cas d’échec thérapeutique • Apparition d’une tuberculose active (rifampicine) • Grossesse 25 Changement de thérapie • En cas de toxicité ou intolérance • En cas d’échec thérapeutique • Apparition d’une TB active (rifampicine) • Grossesse 26 Toxicité • L’incapacité de tolérer les effets secondaires associés aux médicaments et le dysfonctionnement des organes qui peut en résulter • Manifestations toxiques sévères • La surveillance de ces manifestations peut être clinique, d’après l’interrogatoire du patient et l’examen physique, et peut aussi inclure certaines analyses biologiques • On doit vérifier qu’il n’y a pas d’autre étiologie médicale 27 Les ARV et leurs toxicités Schéma thérapeutique Toxicité d4T/3TC/NVP •Neuropathie ou pancréatite liée à la stavudine •Lipoatrophie liée à la stavudine •Hépatotoxique grave liée à la NVP •Eruptions cutanées graves liées à la NVP (non mortelle) •Eruptions cutanées graves liées à la NVP (syndrome de Stevens-Johnson) AZT/3TC/NVP •Intolérance gastro-intestinale persistante associée à la zidovudine ou toxicité hématologique grave •Hépato toxicité grave liée à la NVP •Eruptions cutanées graves liées à la NVP (mais non mortelle) •Eruptions cutanées graves liées à la NVP (syndrome de Stevens-Johnson) Source: OMS, 2003 28 Les ARV et leurs toxicités Schéma Toxicité thérapeutique d4T/3TC/EFZ •Neuropathie ou pancréatite liée à la stavudine •Lipoatrophie liée à la stavudine •Toxicité CNS persistante liée à l’EFZ AZT/3TC/EFZ •Intolérance gastro-intestinale persistante relative à la zidovudine ou toxicité hématologique grave •Toxicité CNS persistante liée à l’EFZ Source: OMS, 2003 29 Toxicité : Indications dans les résultats de laboratoire incitant un changement d'ARV Toxicité stade 3 Paramètres Hématologie Hémoglobine < 6,9 g/dL Comptage absolu des polynucléaires neutrophiles < 749 mm3 Plaquettes < 49.999 mm3 Chimie Bilirubine > 2,5 x limite supérieure à la normale Créatinine > 3 x limite supérieure à la normale Glucose < 39 mg/dl ou > 251 mg/dl (à jeûne chez les non diabétiques) Fonction hépatique AST (SGOT) > 5 x limite supérieure à la normale ALT (SGPT) > 5 x limite supérieure à la normale Phosphatase alcaline > 5 x limite supérieure à la normale Enzymes pancréatiques Amylase, lipase > 2 x limite supérieure à la normale - en cas de symptômes 30 Quels médicaments peut-on maintenant donner à Marie? Schéma thérapeutique AZT+3TC+NVP Toxicité -Intolérance gastro-intestinale persistante ou toxicité hématologique grave liée à AZT - Hépato toxicité grave liée à NVP -éruptions cutanées graves liées à NVP -(non mortelle) -éruptions cutanées graves liées à NVP -(syndrôme de StevensJohnson) Changement de médicament -changer AZT par D4T - changer NVP par EFV (sauf chez la femme enceinte) - changer NVP par EFV - changer NVP par PI Source: OMS, 2004. 31 Changement de thérapie • En cas de toxicité ou intolérance • En cas d’échec thérapeutique • Apparition d’une TB active (rifampicine) • Grossesse 32 Echec clinique • Progression clinique de la maladie signalée par le développement de nouveaux symptômes, la non-disparition des symptômes ou l’apparition d’une IO ou d’une tumeur maintention, lorsque les médicaments ont été administrés suffisamment longtemps pour produire un niveau de protection et de restauration immunitaire • Apparition ou récidive de symptômes stade III de l’OMS 33 Syndrome de Reconstitution Immunitaire (SRI) - Etude de cas • Une jeune femme de 25 ans VIH positive a développé une TB pulmonaire • Elle est placée sous INH/Rifampicine/PZA/EMB (RHEZ) • Deux mois après le début du traitement TB, elle commence le TAR • 2 semaines après le TAR, elle développe une fièvre mais se sent en général bien • Elle continue le traitement TB et le TAR • Elle prend des AINS pour calmer les symptômes. 34 Radio initiale © M Narita, I-TECH, 2006 35 2 mois sous Rx TB © M Narita, I-TECH, 2006 36 2 semaines sous TAR © M Narita, I-TECH, 2006 37 5 semaines après (suivi): résolution des symptômes © M Narita, I-TECH, 2006 38 Que pensez-vous de ce cas? 39 Syndrome de Reconstitution Immunitaire (SRI) • Peut laisser la fausse impression que le TAR n’est plus efficace • Peut être du a des IO latentes ou partiellement traite chez les patients débutant avec le TAR • La pathogenèse implique le renforcement de l’immunité spécifique et de la réponse inflammatoire du au renforcement du système immunitaire • Est très fréquent chez les patients avec un taux de CD4 de base très faible lors du démarrage du TAR 40 Diagnostique du SRI • Survient comme aggravation apparente de: TB pulmonaire ou extra-pulmonaire Mycobacterium non tuberculeuse (Lymphadénite ou d’autres maladies focalisées Atteinte oculaire au CMV Méningite cryptoccocique Sarcome de Kaposi • Moins commun: Herpes Zoster, PCP, Hépatite virale et autres 41 Diagnostique du SRI (suite) • Peut survenir de façon très fréquente chez les patients avec TB ou TB extra pulmonaire du au fait que le système immunitaire face à la TB devient plus fort vu que le TAR renforce le système immunitaire • Ne reflète pas un échec du traitement anti-TB ou une résistance aux médicaments anti-TB • Survient généralement dans les 3 premiers mois du TAR • Le compte CD4 est au moins 2 fois supérieure par rapport au niveau de base • Des procédures pour les diagnostics invasifs ne sont pas nécessaires si la présentation et le contexte est typique 42 Prise en charge du SRI • Beaucoup de cas vont s’améliorer et disparaître dans plusieurs semaines avec la continuation du TAR et le traitement de l’IO • Contrôler les symptômes, par exemple, à l’aide d’anti-inflammatoires nonstéroïdiens • L’utilisation des stéroïdes pendant une courte durée pourraient être bénéfique dans le cas de SRI sévère ou menaçant le pronostic vital (TB, Méningite à Cryptoccoque) 43 Echec immunologique • Retour des lymphocytes CD4 à la valeur pré-traitement ou une valeur inférieure en l’absence d’une infection concomitante pouvant expliquer une baisse transitoire des CD4 • Chute de 50% par rapport à la valeur maximale des CD4, pré-traitement et sans autre infection concomitante 44 Echec virologique • Impossibilité d’obtenir un niveau de charge virale indétectable après 3–6 mois. Virémie détectable, continue et répétée, indiquant une suppression virale incomplète. Réapparition d’une charge virale détectable 45 Facteurs contribuant à un échec thérapeutique • • • • • Mauvaise adhérence Pharmaco-résistance préexistante du virus Résistance en cours de traitement Mauvaise prescription Régime ARV non adéquat Monothérapie/bithérapie avec INTI • Baisse du niveau des médicaments dans le sang Dosage faible Médicaments génériques de qualité insuffisante Interactions médicamenteuses Malabsorption (parasites intestinaux, nausée et vomissement) 46 Facteurs contribuant à un échec thérapeutique (suite) • Les interruptions du traitement liées au: Coûts Ruptures de stock Effets secondaires et à la toxicité • Résistance Résistance croissante chez les nouveaux patients placés sous ARV, à la suite d’une augmentation de la disponibilité des ARV dans le pays Echec des régimes ARV initiaux conduisant à une résistance croisée avec d'autres ARV 47 Que faire en cas d’échec thérapeutique? 48 Etapes à suivre en cas d’échec thérapeutique • Evaluer l’adhérence du patient • Vérifier le traitement • Procéder à un test de résistance, si disponible • Eliminer les autres causes de baisse du taux de CD4 TB, cause technique, fluctuation du taux des CD4 • Faire une nouvelle analyse du taux de CD4 49 Etapes à suivre en cas d’échec thérapeutique (suite) • S’assurer d’une corrélation clinique et biologique altération de l’état général, apparition de nouvelles IO et baisse du taux de CD4 • Vérifier que le patient veuille son régime actuel!!! 50 Thérapie de seconde intention • Choix basé sur : Les recommandations de l'OMS pour un régime entièrement nouveau utilisant une autre classe de médicaments Changement vers un INTI qui n’a pas été utilisé Choisir un médicament efficace dans une nouvelle classe • Prévoyez une éventuelle résistance croisée (ex. AZT et d4T) • Essayez de déterminer et corriger les causes d’échec thérapeutique (ex. problèmes d’adhérence au traitement) 51 Quel régime choisir? 52 Schéma thérapeutique en Haïti en cas d’échec • 2ème intention ddI + 3TC + Efavirenz (EFV) ou Névirapine (NVP) ABC + 3TC + Efavirenz (EFV) ou Névirapine (NVP) 2 INTI +IP: AZT + ddI + NFV ou ABC + ddI + LPV/r AZT + 3TC + Abacavir (ABC): utilisé surtout en cas de TB en cours de traitement 53 Changement de thérapie • En cas de toxicité/intolérance • En cas d’échec thérapeutique • Apparition d’une TB active (rifampicine) • Grossesse 54 Schémas thérapeutiques en Haïti: ARV et TB (rifampicine) • 1ère intention AZT + 3TC + Efavirenz (800 mg QHS) • 2ère intention AZT + 3TC + ABC • La tuberculose pulmonaire ne signifie pas forcement un échec clinique. 55 Changement de thérapie • En cas de toxicité ou intolérance • En cas d’échec thérapeutique • Apparition d’une TB active (rifampicine) • Grossesse 56 ARV et grossesse Si le patient est déjà sous ARV… généralement • Ajouter AZT au régime en l’absence de contre indications A démontré une diminution de la transmission du VIH • Si sur EFV et < 3eme trimestre, changement par NVP Si le patient prend de l’EFV a cause de TB (rifampicine) il faudrait éventuellement changer par un INTI 57 Patient fébrile sous ARV • Bonne évaluation clinique • Syndrome de reconstitution immunitaire, surtout si le patient a commencé les ARV il y a moins de 12 semaines • Penser aux infections endémiques en Haïti qui provoquent la fièvre, comme la malaria, la typhoïde et la pneumonie bactérienne 58 Points à retenir • Le suivi d’un patient sous ARV doit être fréquent et régulier afin d’assurer une adhérence adéquate, de pouvoir aider le patient à combattre les effets secondaires, et de suivre éventuellement la progression de la maladie et les échecs du traitement • Les plans de traitement sont mieux conçus quand une approche pluridisciplinaire est utilisée, à travers des rencontres régulières en équipe • Le suivi de laboratoire du patient doit être effectué chaque 6 mois, ou dans un intervalle plus rapproché si le patient est placé sous AZT ou si des manifestations toxiques liées aux médicaments apparaissent 59 Points à retenir (suite) • L’échec clinique peut se manifester sous forme d’une nouvelle infection opportuniste ou d’une IO à répétition après quelques mois de traitement ARV • La tuberculose pulmonaire ne signifie pas un échec clinique • Les changements au niveau des CD4 peuvent constituer un critère évoquant l’échec du traitement en l’absence d’infection aiguë. Le critère de l’OMS pour évoquer l’échec du traitement est une diminution de plus de 50% du niveau le plus élevé, ou le retour au niveau de base ou plus bas des CD4 • Le syndrôme de reconstitution immunitaire (SRI) est une réponse inflammatoire aigue à une infection. Cette réponse est dûe à l’amélioration du système immunitaire par le TAR. 60 Points à retenir (suite) • La numération de lymphocytes totaux (TLC) n’est actuellement pas recommandée comme indicateur pour le traitement • Une faible adhérence au traitement doit être investiguée avant de conclure à l’échec du traitement ARV chez le patient 61 Points à retenir (suite) • L’administration des ARV doit être interrompue en présence d’une toxicité de grade 3 ou 4. • En cas de syndrome de Steven’s Johnson, ou d’une éruption sévère liée à la NVP, la classe des INNTI devrait être évitée, et le patient doit être placé sous inhibiteur de protéase. • « Ne jamais ajouter un médicament à un traitement en train d’échouer » 62