Les Glandes Surrénales - le site de la promo 2006-2009

publicité
GLANDES SURRENALES
RAPPEL ANATOMIQUE
Surrenale droite
Surrenale
gauche
RAPPEL PHYSIOLOGIQUE
CORTICOSURRENALE
 Zone
glomérulée:Aldosterone
(métabolisme du Sodium)
 Zone fasciculée: Cortisol (
MEDULLOSURRENALE
CATECHOLAMINES
Adrenaline
Noradrenaline
métabolisme glucidique et protidique)
 zone réticulée :Hormones
sexuelles:
 Testostérone et autres
androgènes
 Estradiol et autres estrogènes
Sous la dépendance de ACTH
hypophysaire (Adreno-CorticoTrophineHormone)
REGULATION DE
LA SECRETION
DE CORTISOL
HYPERCORTICISMES :syndrome
de CUSHING
• Sécrétion augmentée de cortisol:maladie
d’évolution grave sans traitement.
• ORIGINE
• Surrénalienne primitive par tumeur bénigne
(adénome) ou maligne (corticosurrénalome)
• Hypophysaire par sécrétion anormale
d’ACTH (maladie de Cushing) par adénome
hypophysaire
• Ectopique par sécrétion anormale d’ACTH
par tumeur endocrine ou non (pulmonaire)
Causes surrenaliennes rares
d’hypercorticisme
• Hyperplasie nodulaire bilatérale des
surrénales
 Sporadique
 Familiale: parfois syndrome de Carney (hypercorticisme, myxome, lésions
cutanées pigmentées, schwannomes)
• Hyperplasie macronodulaire des surrénales
par existence de récepteurs aberrants pour GIP,
HCG, LH, vasopressine
• Syndrome de Mac Cune – Albright (mutations
activantes des protéines de transduction
couplées aux récepteurs des hormones
protéiques)
PROBLEMES POSES PAR LES
HYPERCORTICISMES
• Existence de faux Cushing chez les
obèses et les alcooliques
• Origine de la maladie souvent difficile
(origine hypophysaire ou par sécrétion
ectopique?)
• Décision chirurgicale difficile
• Traitement médical lourd
SIGNES CLINIQUES
• Anomalie de répartition des graisses
 Surcharge facio-tronculaire
 Bosse de bison
 Amyotrophie et absence de graisses au niveau des cuisses, fesses,
bras
 Atrophie cutanée : vergetures rosées ou rouges à la racine
• Douleurs osseuses, ostéoporose (tassements
vertébraux)
• Hyperandrogénie ( acné, hirsutisme)
• Érythrose faciale
• HTA
• Troubles psychiatriques
Vergetures
rouges du
Cushing
Forme évoluée
SIGNES BIOLOGIQUES : le
Diagnostic
•
Augmentation du Cortisol libre urinaire sur 24h ou 12h (technique
parfaite de recueil)
•
Augmentation de la cortisolémie et perte du rythme nycthéméral (cycle
Cortisol)(taux le plus élevé le matin et minimal à 0h).Un cortisol sanguin
élevé le matin peut se voir chez les stressés, les obèses et les éthyliques
UNE CORTISOLEMIE TRES BASSE (<100 nmol) A 0H ELIMINE UN
CUSHING
•
•
•
•
•
•
Absence de freinage par la dexaméthasone 1mg (Dectancyl*2cp à
donner à 0h et dosage du cortisol à 8h)
UN FREINAGE PARFAIT DU CORTISOL ( < 60 nmol) LE MATIN ELIMINE
UN CUSHING
PARFOIS IL FAUT REPETER LES TESTS A PLUSIEURS SEMAINES
D’INTERVALLE POUR FAIRE LE DIAGNOSTIC
Autres freinages plus forts rarement pratiqués
Autres signes indirects: hyperglycémie, hypokaliémie
SIGNES BIOLOGIQUES: la
cause
• Dosage ACTH plasmatique (taux
normal entre 20 et 40 ng/ml le matin)
Très bas (<5ng) dans les Cushing
surrénaliens
Normal, un peu élevé (entre 40 et 150ng)
très élevé (>150ng) dans les Cushing
hypophysaires ou par sécrétion ectopique
TESTS DYNAMIQUES en cas de
doute sur la cause du Cushing
• Test de freinage fort à la Dexaméthasone
•
•
•
•
Technique : 8mg/jour de Dectancyl pendant 2 jours ( 2mg= 4 cp toutes les
6h)
Recueil des urines des 24h avant le test et le 2e jour du test pour CLU
Prise de sang pour cortisolémie avant et après le test
Résultats normaux : freinage puissant de la cortisolémie et du CLU. Un
freinage >50% évoque une cause hypophysaire. Une absence de freinage
se voit en cas de sécrétion ectopique d’acth ou de Cushing surrénalien
• Test à la CRH pour différencier sécrétion anormale hypophysaire
•
•
•
•
ou ectopique
CRH=hormone hypothalamique stimulant la synthèse d’ACTH
Technique: injection IV de CRH ( 1µg/kg) et dosages aux temps
0,15,30,60,90,120 mn
Dosages cortisol et ACTH
Résultats : ACTH augmente > 50% et Cortisol > 20%. Une augmentation
très importante de ACTH et cortisol élimine une sécrétion ectopique
IMAGERIE
• TOMODENSITOMETRIE SURRENALIENNE
• Détecte toutes les tumeurs > 5mm
 IRM HYPOTHALAMO-HYPOPHYSAIRE
 Détecte les adénomes > 3mm
 Faux positifs et faux négatifs
• EN CAS DE DOUTE CATHETERISME DU SINUS PETREUX AVEC
DOSAGE ACTH (rare)
• SCINTIGRAPHIE SURRENALIENNE A L’IODO-CHOLESTEROL
peu utilisée
• Fixation unilatérale dans les adénomes
• Fixation bilatérale dans les Cushing hypophysaires et ectopiques
• Pas de fixation dans les corticosurrénalomes malins
Adénome surrénalien droit
(SCANNER)
TRAITEMENT DU SYNDROME
DE CUSHING
• Adénome surrénalien : surrénalectomie
• Adénome hypophysaire : adénomectomie (en cas
d’échec : radiothérapie, surrénalectomie ou
medicaments)
• Tumeur ectopique : exerese chirurgicale (si possible)
• Si impossible : médicaments anticortisoliques
• OP’DDD ( Mitotane)
• Aminoglutéthimide (Orimétène)
• EN CAS DE SURRENALECTOMIE OU DE TRT
MEDICAL/ traitement substitutif par
HYDROCORTISONE
HYPERALDOSTERONISME
• L’Aldostérone est stimulée par
 l’Hyperkaliémie
 La baisse de la volémie et du débit sanguin rénal (stimulation du système rénineangiotensine)
• L’Aldostérone augmente la réabsorption du Na+ et la sécrétion du
K+ au niveau du tube contourné distal et du tube collecteur
• CAUSES
 HYPERALDOSTERONISME SECONDAIRE par diminution du débit
sanguin rénal ou troubles de l’équilibre hydro-électrolytique
 HYPERALDOSTERONISME PRIMAIRE par
Tumeur unilatérale (syndrome de CONN)
Hyperplasie bilatérale de la zone glomérulée
SIGNES
• CLINIQUES
•
•
•
HTA bien tolérée, sans complication, résistante parfois aux médicaments
habituels
Fatigue musculaire, crampes, ou paralysies périodiques
Polyuro-polydipsie modérée
• BIOLOGIQUES
•
HYPOKALIEMIE+++ faible ou nette (toujours <3,9mmol/l) avec K urinaire
conservé ou augmenté
• ALDOSTERONEMIE augmentée ++
Conditions de prélèvement: au repos, en décubitus , le matin à jeun
ARRET DE TOUT TRAITEMENT ANTI HTA depuis 2 semaines SAUF
inhibiteurs calciques et Prazosine. Spironolactone arrêté depuis 6 semaines
REGIME NORMOSODE + 6 g NaCl la semaine avant le dosage + 3g Kcl
RENINE PLASMATIQUE basse
SURTOUT AUGMENTATION DU RAPPORT ALDOSTERONE/RENINE
TESTS DYNAMIQUES (differenciation
adenome ou hyperplasie)
• Epreuve d’orthostatisme (provoque l’augmentation de la
rénine)
• Dosage aldostérone/rénine avant le lever du matin puis après 4 h de
station debout
• Sujets normaux avec HTA essentielle ou hyperplasie : augmentation
de l’aldostérone
• Adénomes surrénaliens : aldostérone non modifiée
•
•
•
•
•
Test au captopril (provoque une baisse de la rénine)
1mg/kg per os puis dosage 3h plus tard
Sujets normaux ou hyperplasie : baisse de l’aldostérone
Adénome sécrétant: pas de freinage d’aldostérone
PLUS TRES UTILISE
IMAGERIE
•
•
•
•
Tomodensitométrie surrénalienne
Normale en cas d’hyperplasie
Adénome>5mm visible
Autres examens rarement pratiqués : scintigraphie et
cathétérisme sélectif des veines surrénaliennes
• MAIS peut se poser le problème d’une HTA avec «
incidentalome » surrénalien (tuméfaction bénigne non
sécrétante de découverte fortuite) fréquent++
• Toujours se fier aux dosages hormonaux
• Importance des protocoles et des conditions de
prélèvement+++
TRAITEMENT
• Adénome de CONN : surrénalectomie
unilatérale après préparation (réduction de
l’HTA, recharge en K). Guérison si HTA
récente.Traitement médical à discuter
• Hyperplasie surrénalienne :
• Spironolactone (Aldactone, Spiroctan) mais
effets secondaires ( gynécomastie)
• Amiloride (Modamide)
• Un autre antihypertenseur est souvent
nécessaire
INSUFFISANCE
SURRENALIENNE
• L’insuffisance surrénale (IS) ( insuffisance de sécrétion
du cortisol)S est:
• Soit surrénalienne: autoimmune (maladie d’Addison),
métastatique, hémorragique, tuberculeuse
• Soit hypothalamo-hypophysaire (insuffisance tumorale
ou post-chirurgicale ou d’origine iatrogène++
(corticothérapie prolongée)
• La décompensation aigue peut la révéler ou être une
complication d’une IS connue
• Mesures préventives+++
MALADIE D’ADDISON
• Signes cliniques
• Asthénie+++
 Constante, physique, psychique,
sexuelle
 Augmentant dans la journée
• Amaigrissement++
• Troubles digestifs
• Anorexie, nausées, douleurs,
diarrhée
• Hypotension++
• Melanodermie aux plis, régions
découvertes, zones pigmentées,
cicatrices, brun « sale » ou «
bronzage »
• Pigmentation des muqueuses
• Stries foncées sur les ongles
• Signes biologiques non
hormonaux
• Rares
• Hyponatrémie
• Hyperkaliémie
• Hypoglycémie
MELANODERMIE DE LA MALADIE
D’ADDISON
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
HORMONAL
• Cortisolémie basse le matin (<150
nmol/l) et pas ou faiblement stimulée par
ACTH (Synacthène 250 mg IV ou IM)
(dosage à 1h)
• ACTH élevée++ affirmant l’origine
surrénalienne primitive de la maladie
CAUSES DES IS LENTES
ACQUISES
• Pathologie auto-immune (60%) :
• IS isolée = maladie d’Addison (Présence
d’anticorps anti-surrénaliens)
• ou associée à d’autres maladies
 PEA type 2 (IS 100%,hypothyroidie 69%, diabète 52%,
vitiligo 4,5%)
 PEA type 1 (enfant) (IS 67%, hypoparathyroidie 82%,
candidose cutanéo-muqueuse 75%, alopécie 30%,
Biermer 14%, insuffisance gonadique 15%)
CAUSES DES IS LENTES
ACQUISES
• Tuberculose ( <20%)
Antécédent tuberculeux
Calcifications surrénaliennes
• Infections non tuberculeuses
Histoplasmose, coccidioidomycose, balstomycose,
candidose, VIH et agents opportunistes)
• Médicaments
Anticortisoliques
Anticoagulants (hémorragie surrénalienne)
• Tumeurs malignes et métastases
• amylose
TRAITEMENT
•
•
•
•
Efficace de façon spectaculaire et rapide
Hydrocortisone* : comprimé 10mg
20 à 30 mg/j ( 2 matin, ½ ou 1 midi)
Doses à doubler ou tripler en cas de traumatisme,
infection, chirurgie,stress majeur,maladie sévère aigue
• REGIME NORMALEMENT SALE
• Suivi sur état clinique, TA, poids, ionogramme sanguin
• Fludrocortisone (florinef*) 50 à 100µg/jour
• En cas d’asthénie persistante et TA basse
IS LENTE HYPOTHALAMOHYPOPHYSAIRE MEDICAMENTEUSE
• IS par carence ACTH ne portant que sur le
cortisol et les androgènes, peu sur l’aldostérone
donc moins sévère.
• Risque de la méconnaître( sujets agés)et de la
diagnostiquer lors d’une décompensation aigüe
• Tableau clinique : asthénie isolée sans
mélanodermie, plutôt paleur
• Tableau biologique : hyponatrémie souvent
importante, cortisolémie basse peu stimulée par
synacthène (par absence prolongée d’ACTH),
ACTH bas.
CAUSE = CORTICOTHERAPIE
PROLONGEE
• Patients de dermato, pneumo, rhumato sous
corticoides pendant des mois.
• Une dose >10mg de Prednisone pendant
plus de 2 semaines peut freiner la surrénale
• L’insuffisance surrénale durera d’autant plus que
la corticothérapie a été forte et longue.
• Seul signe= asthénie isolée après arrêt de la
corticothérapie
• Biologie= cortisolémie basse
• Traitement : hydrocortisone 20mg/jour
INSUFFISANCE SURRENALE
AIGUE
 Soit par IS lente méconnue ou mal traitée+++
 Soit par hémorragie bilatérale des surrénales
 Mortelle en quelques heures




CIRCONSTANCES DE SURVENUE
Méconnaissance du diagnostic
Arrêt du traitement par hydrocortisone
Insuffisance de traitement en cas d’augmentation des
besoins
 Régime sans sel, déshydratation, chaleur
SIGNES
• Signes cliniques
progressifs ou brutaux:
fièvre, anorexie, nausées,
vomissements, asthénie
majeure, hypotension,
déshydratation
• Sans traitement:
collapsus, coma, mort
• Biologie
• Hyponatrémie++
• Kaliémie limite supérieure
ou haute
• Na urinaire élevé (fuite
sodée)
• Prélèvement pour doser
cortisolémie et ACTH et
commencer le traitement
avant le résultat
TRAITEMENT DE L’IS AIGUE
• Patient sous surveillance permanente (courbes vitales :
Pls, TA, bilan des entrées et sorties)
• Rehydratation :
• 1 litre G5% + 9g NaCl les 30 premières minutes
• Puis 1 litre toutes les 4 h pendant 24h
• Traitement substitutif glucocorticoide
• Hémisuccinate d’hydrocortisone 100mg IV toutes les
6 heures pendant 24 h puis 50 mg toutes les 6 h puis
100 mg /24h ensuite puis
• Hydrocortisone per os
• Traitement substitutif minéralocorticoide rarement
nécessaire
• Syncortyl 5/10mg/12h IM
INSUFFISANT SURRENALIEN
CHRONIQUE
STRESS
INFECTION SEVERE
INFECTION MINIME
ARRET
ALIMENTATION
AVULSION DENTAIRE
PATIENT
MEDECIN TRAITANT
HC * 2 OU 3
HSHC 50mg*3
hydratation
hydratation
INTERVENTION
TRAUMATISME
INFARCTUS
ACCOUCHEMENT
HOSPITALISATION
HSHC IV ou IM
100mg puis
50mg/6h
PREVENTION DE L’INSUFFISANCE SURRENALE
AIGUE Pas de régime sans sel+++
PHEOCHROMOCYTOME
• Tumeurs rares de la médullosurrénale (90%)
et sécrétant des catécholamines (adrénaline et
noradrénaline)
• Parfois tumeurs ectopiques (10%) entre le trou
occipital et le sacrum.
• Risque de mort subite par trouble du rythme
• Dans 10% des cas, formes familiales (formes
bilatérales du sujet jeune) dans le cadre d’une
NEM type 2 (recherche cancer médullaire,
hyperparathyroidie)
SIGNES CLINIQUES
• HTA PAROXYSTIQUE (25%)
• Début brutal avec céphalées, tachycardie, sueurs,
pâleur, constriction abdominale puis thoracique
• TA >20 puis se normalise en quelques minutes
• HTA permanente (60%)
• Instable avec poussées asymptomatiques (Holter)
• Anxiété, sueurs, palpitations
• Signes atypiques
• Douleurs abdominales
• Troubles digestifs
• Accès de tremblements
• Oedeme pulmonaire
DIAGNOSTIC PARACLINIQUE
•
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
 Mise en évidence d’une hypersécrétion des catécholamines surtout au
décours d’un paroxysme
 Dosages urinaires sur 24h des dérivés méthoxylés des
catécholamines ( métanéphrines urinaires): sur urines acidifiées, avec
dosage de la créatininurie (vérification du bon recueil)
 Dosage plasmatique de l’adrénaline, noradrénaline et des
métanéphrines (sujet au repos strict, 3 prélèvements à 15 mn après mise
en place d’un cathéter veineux, centrifugation à froid, et congélation
immédiate.
•
DIAGNOSTIC DE LOCALISATION
 IRM surrénalienne et abdominale
 Scintigraphie à la MIBG même en cas de découverte d’une tumeur en IRM
car possibilité de localisations multiples
Phéochromocytome
bilatéral
Phéochromocytome
droit
TRAITEMENT
• Chirurgical après préparation médicale
Prazosine pendant 10 jours + B bloquant ou
IEC ou inhibiteur calcique pour opérer un
malade normotendu
Contrôle tensionnel per-opératoire
Téléchargement