Intérêt de la collaboration entre le médecin généraliste et la clinique

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Intérêt de la collaboration
entre le médecin généraliste
et la clinique de la douleur
• Projets pilotes en cours
• Convention INAMI de centres de référence (n=9)
• Equipes multidisciplinaires de la douleur
chronique (n=36)
• Fonction algologique (n=73)
• Evaluation et propositions pour le futur
[email protected]
Une collaboration parfois difficile…
→ Intérêt de votre avis
Une collaboration parfois difficile…
Pourquoi ?
Exemple du délai de 1ère consultation
• 6 mois, voire plus…
• Avis souvent demandé lorsque le MG et/ou le
patient « n’en peut plus »
• Délai des centres douleur explicable par
• « bonnes raisons » (?) : motifs éducatifs (on sort d’un
modèle ‘quick fix’)
• « mauvaises raisons » : structurelles (surcharge, soustendue par épidémiologie et manque de financement)
• Domaine clinique frustrant
• Compétence/intérêt pour l’algologie variable
(MG/MS)
• Manque de clarté sur les rôles, attentes et limites de
chacun
• Communication insuffisante
• Problèmes structurels
Une collaboration parfois difficile…
Une collaboration parfois difficile…
Domaine clinique frustrant
Compétence/intérêt variable
… pour le patient, le MG, le MS
MG et MS
• Symptôme inobjectivable → stéréotypes ‘psy’
• Physiopathogénie complexe → incertitude
• « Traitement » orienté vers l’accompagnement,
objectifs modestes → peu valorisant
• Patients souvent très demandeurs → surcharge/rejet
Enseignement largement insuffisant, tant en termes
de connaissances que de compétences
relationnelles (1er, 2e et 3e cycles)
→ Compétence dépend d’une démarche personnelle,
qui suppose une certaine motivation/affinité pour
le sujet
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Une collaboration parfois difficile…
Une collaboration parfois difficile…
Rôles mal définis
Communication insuffisante
Qui fait quoi ?
Qui attend quoi ?
Que pouvons nous apporter ?
Quelles sont nos limites ?
• Patient
• MG, autres intervenants locaux
• MS, équipe multidisciplinaire
Une collaboration parfois difficile…
Problèmes structurels
• Concernant les patients
• MG → MS : comment percevez vous le patient ?
Qu’attendez-vous de l’équipe ?
• MS → MG : comment percevons nous le patient ? Qu’estce qui peut être proposé ?
• Pas nécessairement facile de communiquer de manière
adéquate et nuancée…
• Concernant la philosophie de l’accompagnement
• Concernant les rôles, attentes et limites de chacun
Une collaboration parfois difficile…
Délai de 1ère consultation et épidémiologie
Manque de temps !!!
• Financement insuffisant
• Acte intellectuel MG et MS
• Tâches administratives
• Activité multidisciplinaire
• Epidémiologie
Que faire ?
• Breivik et coll. (2006)
• 24% adultes avec douleur chronique en Belgique, dont 1/5e
seraient sévèrement limités ?
• Combien de « patients » ?
• Une enquête belge (Crombez et coll., non publié) : 26%
adultes avec douleur chronique :
• 7% (636 000) faible intensité
• 10% (896 000) haute intensité mais peu de répercussions
752 000 patients
• 5% (442 000) répercussions modérées
40 centres
• 4% (310 000) répercussions sévères
18 800 pat/centre ?
Philosophie de travail
Le modèle biopsychosocial, ce grand incompris…
• Améliorer l’enseignement
• Améliorer les structures
• Un outil théorique
• Communiquer sur
• Un outil clinique
• la philosophie de travail
• les rôles, attentes et limites de chacun
• Anthropologie : une conception de l’être humain
• Epistémologie : un ensemble d’hypothèses testables
• Complexité et incertitude…
• Regard élargi : facteurs biologiques, psychologiques et
sociaux sur pied d’égalité (élargisst du modèle biomédical)
• Participation active du patient (et modification de la relation
thérapeutique)
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Philosophie de travail
Philosophie de travail
La douleur chronique, une maladie en soi
Un suivi de longue haleine
Problème
de santé
Aigu
• Objectifs réadaptatifs : qualité de vie, remettre du
mouvement, « vivre avec »
• Ne pas viser trop haut : SMART (Specific, Mesurable,
Chronique
Douleur
aiguë
Intervention
Revalidation
Douleur
subaiguë
Achievable, Realistic, Time Based )
Complications
« Guérison »
Douleur persistante
Douleur
chronique
Modifications progressives
- syst. de la douleur, muscles, sommeil
- émotions, comportements, processus cognitifs
- relations, travail, activités
- …
Syndrome
douloureux
chronique
• Lenteur inévitable des changements
• Participation active du patient
• Fonctionnement cyclique
Douleur permanente
avec retentissement sévère
sur la qualité de vie
Qui fait quoi ?
• MG, MS, patient ont des savoirs complémentaires
• Rôle central du MG
• Apports et limites des équipes multidisciplinaires
• Et le patient ?
Rôle central du MG
• Fonction de synthèse
• Abord biopsychosocial (exemple de la prédiction
de la chronicité)
• Coordination intervenants locaux
• Quand/pourquoi faire appel à un centre douleur ?
• Le problème des délais
…dans un monde idéal …et dans la réalité quotidienne
Que peut faire le MG ?
• Evaluer, dans une perspective biopsychosociale
(dont exclusion pathologies graves)
• Centraliser les informations
• Préparer le recours au centre douleur :
• Discuter objectifs et moyens avec le patient (et l’équipe
douleur), expliquer la multidisciplinarité
• Référer sans abandonner !
Que peut faire le MG ?
• Participer aux décisions et au suivi, en
concertation avec le centre douleur
• Education, coaching
• Suivi au long cours des traitements médicamenteux et
de leurs effets secondaires
• Gestion des crises
• Rencontrer le patient régulièrement, hors urgence,
permet de ne pas se borner à « coller des rustines »
• Coordonner les interventions des intervenants
locaux
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Apports des centres de la douleur
• Intérêt d’une expertise « pointue »
• Abord multidisciplinaire presque systématique
• Aide au diagnostic
• Perspective biopsychosociale
• Explorations spécifiques (test effort, thermotest, potentiels
évoqués laser)
• Approches thérapeutiques
• Approche « psycho-éducative » et réadaptative (individuel
ou groupe) : « mieux vivre avec/malgré la douleur »
• Approches pharmacologiques ou techniques algologiques
Bouger
mieux…
Bouger plus…
Bouger autrement…
« Apprendre à mieux vivre avec et
malgré une douleur chronique »
Rencontre en groupe (+/-), pour oser de nouvelles
manières d’être et de vivre avec la douleur
Bouger
en conscience
• Travail sur attentes et objectifs – politique des petits pas
• Mécanismes de la douleur
• Place de la kinésithérapie, des médicaments
• Emotions et douleur, douleur et entourage
• Troubles cognitifs, fatigue et troubles du sommeil
• Activités quotidiennes avec la douleur
• Problèmes socioprofessionnels liés à la douleur
…
Le « carnet rouge »
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Motivation, capacités de mobilisation
Transtheoretical model of behaviour change:
Précontemplation
Contemplation
Rechute
Maintenance
Entretien motivationnel
Une méthode centrée sur le
patient, directive, pour
améliorer la motivation
intrinsèque au changement
en explorant et résolvant
l’ambivalence
Préparation
Miller & Rollnick
Action
Prochaska & DiClemente, 1983
Acceptance and Commitment
Therapy (ACT)
• Buts
« Quand on se concentre
vraiment, qu’on est vraiment
dedans...le mal est peut-être
encore là, mais du coup...les
neurones, je sais pas là ce qui se
passe, et on a moins mal. »
• Accepter ce que vous ne pouvez pas changer (la douleur)
• Vous engager vers des actions guidées par vos valeurs (ce
qui est important pour vous)
• Outils
• Métaphores, paradoxes, mindfulness…
• Exercices expérientiels
Hayes, 1986
Limites des centres de la douleur
• Limites d’une expertise « pointue »
• Surcharge +++ (max. 250 nouveaux patients/an)
• Suivi de longue durée
• Déficit structurel
• Limites tenant
• au type de pathologie
• au patient, notamment son niveau d’acceptance, ses
capacités de mobilisation, son contexte de vie
Et le patient ?
Un membre à part entière de l’équipe
• Quelles sont ses croyances, ses attributions ?
• Qu’attend-il de nous ? explications ? traitement ?
soutien ? reconnaissance ? accompagnement dans
un prochet de changement ?
• Quelles sont ses capacités de mobilisation ?
Et l’entourage ?
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En pratique…
En pratique…
Pourquoi faire appel au centre douleur ?
La question des délais
• Evaluation et/ou suivi multidisciplinaire ± intensif,
avec objectifs réadaptatifs
• « Soutien » (MG/patient parfois fort seuls)
• Plus ponctuellement
• « Validation » d’un diagnostic, du handicap ou d’une
approche thérapeutique
• Conseil (ex. opioïdes palier III – à éviter autant que
possible malgré banalisation par les firmes)
Idéalement…
• Délai bref (< 1 mois) :
• douleur subaiguë avec drapeaux orange
• incapacité de travail de courte durée
• Délai modéré (3-4 mois) :
• douleur persistant sans progression significative
• incapacité de travail de longue durée
• patients chez qui des modifications importantes devront être
envisagées (objectifs et valeurs, comportements)
Discussion
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