UNIVERSITÉ PARIS OUEST NANTERRE LA DÉFENSE U.F.R. SEGMI Année universitaire 2014 – 2015 L1 Économie Cours de B. Desgraupes Corrigé des exercices de Mise à Niveau Maths Séance 11: Intégration Corrigé ex. 1 : Primitives du logarithme On applique la formule d’intégration par parties Z Z u(x)v 0 (x) dx = u(x)v(x) − u0 (x)v(x) dx 1 en prenant u(x) = log(x) et v 0 (x) = 1. On a donc u0 (x) = et v(x) = x. x On obtient : Z Z 1 log(x) × 1 dx = x log(x) − x dx x Z = x log(x) − 1 dx = x log(x) − x + C Corrigé ex. 2 : Primitives du carré du sinus On part de la formule du cosinus d’un angle double : cos(2x) = 1 − 2 sin2 (x) En inversant cette formule, on obtient : sin2 (x) = 1 1 − cos(2x) 2 On en déduit : Z Z 1 sin (x) dx = 1 − cos(2x) dx 2 1 1 = x − sin(2x) + C 2 2 2 = 1 1 x − sin(2x) + C 2 4 Corrigé ex. 3 : Surface de triangle h a On va calculer la surface S du triangle de base [0, a] et de hauteur h au moyen d’une intégrale. La courbe représentant les deux côtés obliques du triangle a pour équation : 2 h x si 0 ≤ x ≤ a/2 a f (x) = h −2 x + 2h si a/2 ≤ x ≤ a a On a donc : Z S= a f (x) dx 0 Z a h h = 2 x dx + − 2 x + 2h dx a a 0 a/2 a/2 a h 2 h 2 = x + − x + 2hx a a 0 a/2 Z a/2 h a2 h h a2 a − 0 − a2 + 2ha + − 2h a 4 a a 4 2 a×h = 2 = On retrouve la formule connue : “base multipliée par hauteur divisée par 2”. 2 Corrigé ex. 4 : Double intégration par parties Z π/2 e2x sin(2x) dx. On pose I = 0 Pour appliquer la formule d’intégration par partie, on prend u(x) = sin(2x) et v 0 (x) = e2x . On en déduit u0 (x) = 2 cos(2x) et v(x) = 21 e2x . Par conséquent : Z π/2 h 1 2x 1 iπ/2 − 2 cos(2x) × e dx I = sin(2x) e2x 2 2 0 0 Z π/2 =0−0− cos(2x) × e2x dx 0 = −K Cette dernière intégrale (notée K) se calcule aussi par partie en posant u(x) = cos(2x) et v 0 (x) = e2x . On en déduit u0 (x) = −2 sin(2x) et v(x) = 21 e2x . D’où : Z π/2 K= cos(2x) × e2x dx 0 Z π/2 1 iπ/2 1 2x = cos(2x) e2x − − 2 sin(2x) × e dx 2 2 0 0 Z π/2 1 π 1 sin(2x) × e2x dx =− e − + 2 2 0 1 1 = − eπ − + I 2 2 On a donc finalement : 1 1 I = −K = − − eπ − + I 2 2 h On en tire la solution I= eπ + 1 4 Corrigé ex. 5 : Intégrales Z • 1 x2 ex dx 0 Cette intégrale se traite par intégration par partie. On pose u(x) = x2 et v 0 (x) = ex . On en déduit u0 (x) = 2x et v(x) = ex . Par conséquent : Z 1 h i1 Z 1 x2 ex dx = x2 ex − 2x × (ex ) dx 0 0 Z =e−0−2 0 3 0 1 x ex dx L’intégrale dans la dernière expression se traite aussi par intégration par partie en posant u(x) = x et v 0 (x) = ex . On en déduit u0 (x) = 1 et v(x) = ex . On obtient : Z 1 i1 Z 1 h 1 × (ex ) dx x ex dx = x ex − 0 0 0 h i1 = e − 0 − ex 0 = e − (e − 1) =1 Finalement, on trouve : 1 Z x2 ex dx = e − 2 0 Z 1 • −1 1 dx x2 − 4 On décompose la fraction rationnelle en éléments simples : 1 1 1 1 = − x2 − 4 4 x−2 x+2 Par conséquent : Z 1 −1 Z Z 1 1 1 dx 1 1 dx dx = − x2 − 4 4 −1 x − 2 4 −1 x + 2 i1 1h = log |x − 2| − log |x + 2| 4 −1 = − Z • log(3) 2 π/4 tan(x) dx 0 On calcule cette intégrale par changement de variable en posant u(x) = cos(x). On en tire du = − sin(x) dx. Par conséquent : Z π/4 Z x=π/4 sin(x) dx tan(x) dx = cos(x) 0 x=0 √ Z u= 2/2 −1 = du u u=1 h i√2/2 = − log(|u|) 1 √ = log( 2) = 4 1 log(2) 2 Z 1 2 sin(x) e−x dx • −1 2 On ne peut pas trouver de primitive pour la fonction sin(x) e−x mais on peut obtenir la valeur de cette intégrale sans calculs ! En effet, la fonction est impaire et son graphe est donc symétrique par rapport à l’origine. Comme on intègre sur un intervalle symétrique (de -1 à 1), la partie de l’intégrale de -1 à 0 (en rose sur la figure) est l’exact opposé de celle de 0 à 1 (en bleu sur la figure). Ces deux parties se compensent et l’intégrale vaut finalement 0. f(x) = sin(x)exp(− x2) −1 0 1 Corrigé ex. 6 : Surface d’un quart de cercle Z On considère l’intégrale I = 1 p 1 − x2 dx. 0 a) On la calcule par changement de variable. Posons x = sin(u). On en déduit dx = cos(u) du. Lorsque u varie de 0 à π/2, le sinus varie de 0 à 1 et par conséquent : Z x=1 p Z u=π/2 q Z π/2 2 2 I= 1 − x dx = 1 − sin (u) cos(u) du = cos2 (u) du x=0 u=0 0 1 On a vu dans le cours qu’une primitive de cos (u) sur R est F (u) = 2 On obtient donc : 1 I = F (π/2) − F (0) = π/4 2 2 5 + 1 u + sin(2u) . 2 √ b) La courbe d’équation y = 1 − x2 est un demi-cercle de rayon 1 car, en élevant au carré : y 2 = 1 − x2 =⇒ x2 + y 2 = 1 L’équation x2 + y 2 = 1 est celle du cercle de centre 0 et de rayon 1 et on a ici le demi-cercle supérieur puisque y ≥ 0. L’intégrale calculée de 0 à 1 correspond à l’aire du quart de cercle situé dans la π quadrant supérieur droit. Comme elle vaut , on en déduit que la surface totale du 4 π cercle est 4 × = π. 4 f(x) = 1 − x2 S= π 4 −1 1 0 Corrigé ex. 7 : Linéarisation de fonctions trigonométriques a) On part des formules connues du sinus et du cosinus de l’angle double : ( cos(2x) = 2 cos2 (x) − 1 sin(2x) = 2 sin(x) cos(x) On calcule cos(3x) au moyen de la formule (vue en cours) du cosinus d’une somme : cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b On prend ici a = 2x et b = x. D’où : cos(3x) = cos(2x + x) = cos(2x) cos(x) − sin(2x) sin(x) = 2 cos2 (x) − 1 cos(x) − 2 sin2 (x) cos(x) = 2 cos3 (x) − cos(x) − 2 1 − cos2 (x) cos(x) = 4 cos3 (x) − 3 cos(x) 6 En inversant cette formule, on trouve une expression linéarisée de cos3 (x) : 1 cos(3x) + 3 cos(x) cos3 (x) = 4 b) On en déduit les primitives de la fonction cos3 (x) : Z Z 1 cos3 (x) dx = cos(3x) + 3 cos(x) dx 4 = 3 1 sin(3x) + sin(x) + C 12 4 c) On utilise la même méthode pour trouver les primitives de la fonction sin3 (x). La linéarisation conduit à la formule : 1 3 sin(x) − sin(3x) sin3 (x) = 4 Les primitives sont : Z 3 1 sin3 (x) dx = − cos(x) + cos(3x) + C 4 12 Corrigé ex. 8 : Primitives de arc cosinus On applique la formule de l’intégrale des fonctions réciproques : Z f −1 (y) dy = y f −1 (y) − F f −1 (y) + C On prend ici f (x) = cos(x) et par conséquent f −1 (y) = arccos(y). On obtient : Z p arccos(y) dy = y arccos(y)−sin(arccos(y))+C = y arccos(y) − 1 − y 2 + C Corrigé ex. 9 : Sinus et cosinus hyperboliques On définit les fonctions : ex − e−x ex + e−x cosh(x) = 2 2 a) On remplace par les définitions : x 2 x 2 e + e−x e − e−x cosh2 (x) − sinh2 (x) = − 2 2 2x −2x 2x (e + 2 + e ) − (e − 2 + e−2x ) = 4 4 = 4 =1 sinh(x) = 7 b) La dérivée du sinus hyperbolique est : sinh(x) 0 = ex + e−x 2 De la même manière, on trouve que 0 = ex − e−x = cosh(x) 2 0 cosh(x) = sinh(x). p c) On pose argsh(y) = log y + 1 + y 2 . On en tire p exp argsh(y) = y + 1 + y 2 D’où p p 1 (y + 1 + y 2 ) − (−y + 1 + y 2 ) = y sinh argsh(y) = 2 La fonction argsh(x) est donc la réciproque de sinh(x). d) On utilise la formule pour la dérivée d’une fonction réciproque, vue dans la séance 9 : 0 1 f −1 (y) = 0 −1 f f (y) En prenant pour f la fonction sinh(x), on a f 0 (x) = cosh(x) et on obtient : 0 argsh (y) = 1 1 = cosh(x) cosh argsh(y) Or, par définition d’une fonction réciproque, on a : argsh(y) = x ⇐⇒ y = sinh(x) En appliquant la formule démontrée dans la première question, on trouve : q p cosh(x) = sinh2 (x) + 1 = y 2 + 1 Finalement, on obtient : 0 1 argsh (y) = p 2 y +1 En échangeant x et y, on en déduit les primitives de la fonction √ Z √ 1 x2 +1 dx = argsh(x) + C 8 1 : x2 + 1