Chimiothérapies voie orale Généralités Interactions médicamenteuses Observance Education thérapeutique Circulaire frontière Chimiothérapies voie orale En préambule : « Chronicisation » du cancer : TRT ambulatoires mal connus dispensés en pharmacie De ville et patient à domicile non suivi : problème d’interactions médicamenteuses et alimentaires, De coût pour la société, d’observance, Absence de consultation d’annonce et consultation médicale chronophage d’où besoin de nouveaux professionnels formés (ETP) Chimiothérapies voie orale Chimiothérapies voie orale Les traitements anticancéreux oraux permettent : - une prise en charge ambulatoire - une amélioration de la qualité de vie des patients : confort, autonomie. Les difficultés rencontrées avec les traitements anticancéreux oraux : - Risque important d’interactions médicamenteuses avec : le traitement habituel des patients, l’alimentation, les compléments alimentaires… - Nombreux effets indésirables - Population cible souvent âgée, avec des comorbidités, parfois dénutrie… - Crainte des patients d’une moindre efficacité des traitements oraux vs IV - Crainte des soins palliatifs Complexité de certains schémas, modalités d’administrations parfois difficiles => risque de non-observance Interactions médicamenteuses détection et signalement des IAM : part importante du travail des pharmaciens, hospitaliers et officinaux impossible de retenir toutes les IAM décrites : savoir distinguer les IAM cliniquement significatives, dans un contexte physiopathologique donné, de celles sans conséquences cliniques IAM : avec traitements chroniques de comorbidités, avec traitements symptomatiques ponctuels mais aussi avec médecines alternatives et complémentaires Attention aux tisanes/phytothérapie (interactions mal connues) Interactions médicamenteuses Les situations à risque d’interactions dépendent de beaucoup de choses : • La polymédication • Le sujet âgé • L’insuffisance rénale • L’insuffisance hépatique • La dénutrition • Le diabète • Les cardiopathies • L’infection par le VIH • L’épilepsie • La tuberculose • La migraine , etc….. Interactions médicamenteuses 4 niveaux de contrainte : Contre-indication : ne doit pas être transgressée Association déconseillée : le plus souvent doit être évitée mais examiner le rapport bénéfice risque et surveiller le patient si association maintenue Précaution d’emploi : possible avec des recommandations simples pour éviter l’apparition de l’interaction A prendre en compte : le médecin évalue son opportunité et doit déterminer la pertinence clinique des interactions annoncées par le pharmaciens Interactions médicamenteuses : métabolisme Rappel : les cytochromes Les principaux impliqués dans le métabolisme des médicaments sont les CYP1A2, CYP2C8, CYP2D6, CYP3A4 Chez l’homme le CYP3A4 est le plus important et représente 30% du contenu hépatique La moitié des médicaments sont métabolisés par CYP3A4 Inducteurs : alcool chronique, tabac, millepertuis, certains médicaments ( antiinfectueux antiépileptiques) Inhibiteurs : antifongiques azolés, macrolides, inhibiteurs de protéases, antagonistes canaux calciques, jus de pamplemousse Possibilité d’augmenter poso si associé à un inducteur et diminuer si associé à un inhibiteur Interactions médicamenteuses : métabolisme EXEMPLES 1) contre indication - AC substrat CYP 3A4 + bocéprévir (victrélis) : Évérolimus (affinitor), ITK (sprycel, tarceva, iressa, glivec, tyverb, tasigna, votrient, nexavar, sutent…) -MTX + trimethoprime (bactrim) : augmentation tox hémato du MTX par diminution excrétion rénale -Évérolimus et millepertuis 2) Association déconseillée - éverolimus (affinitor) + antiinfectueuxinhibiteurs CYP3A4 ( kétoconazole, itraconazole etc) ou ritonavir : augmentation très importante des C sanguines d’évérolimus - ITK + rifampicine : diminution des C plasmatiques des ITK - tamoxifène + quinidine , terbinafine : risque baisse efficacité tam - vemurafemob (zelboraf) + antiinfectueux inducteurs enzym (rifabutine, rifam etc) - évérolimus et jus de pamplemousse Interactions médicamenteuses : métabolisme EXEMPLES 3) Précautions d’emploi Évérolimus et nombreux mdts (fluconazole, - ITK et certains macrolides clari, ery, teli) : aug EI des ITK - 4) à prendre en compte - ITK et posaconazole (noxafil) : majoration des EI (conséquences sévères) Interactions médicamenteuses : absorption Risques liés à l’absorption : Prise en dehors des repas : Tarcéva®, Tasigna®, Nexavar®, Tyverb®, Temodal® Endoxan® Votrient® Giotrif ® Tafinlar® Pendant le repas : Xeloda®, Glivec®, Navelbine® Zelboraf ® Indifférent : Sutent®, Sprycel®, Iressa®, Afinitor®, Natulan® Caprelsa ® Xalkori ® Inlyta ® Jakavi ® prise d’anti acides : 2h avant ou 2h après Interactions médicamenteuses : conclusion EXERCICE DIFFICILE………donc Se référer à des bases de données à jour et/ou en ligne - Thésaurus des interactions médicamenteuses de ansm - « Éviter les effets indésirables par interactions médicamenteuse » . Revue prescrire 2015 - Fiches de l’observatoire dédié au cancer (http://www.omeditpaysdelaloire.fr/fr/cancer_fiches_voie_orale_professionnels_de_sante atoire dédiées au cancer) - Pour les plantes (module en ligne site de l’anepf (assoc. Nationale des étudiants en pharmacie de France) ETP Cadre législatif et réglementaire La loi HPST : 22 juillet 2009 • TITRE III: Accès de tous à des soins de qualité • TITRE VI : Éducation thérapeutique du patient • Les arrêtés et décrets du 2 août 2010 et du 31 mai 2013 L’ETP du patient nécessite une formation spécifique et agréée, pour tout professionnel de santé qui souhaiterait l’exercer. Les compétences pour dispenser l’ETP sont déterminées par décret (N 2013-449 du 31 mai 2013 modifiant celui du 2 août 2010). ETP Elle vise à rendre le malade plus autonome par l’appropriation de savoirs et de compétences, afin qu’il devienne l’acteur de son changement de comportement à l’occasion d’évènements majeurs de la prise en charge (initiation du traitement, modification du traitement , événements intercurrents…), mais aussi plus généralement tout au long du projet de soin avec l’objectif de disposer d’une qualité de vie acceptable par lui Tout le monde en fait : médecin, pharmacien, IDE mais pas toujours « organisé » comme tel ETP : 4 étapes : Le diagnostic éducatif ou Bilan éducatif partagé (BEP) La définition d’un programme personnalisé avec les priorités d’apprentissage et de projet La planification et la mise en œuvre des séances d’ETP La réalisation d’une évaluation individuelle de l’ETP Utilisation de techniques participatives d’apprentissage : l’objectif étant de faire acquérir au patient des compétences pour qu’il puisse gérer au mieux sa maladie (s’assurer qu’il a bien compris les infos qu’on lui a donné) sans le transformer en médecin ou IDE! NB : techniques reformulation et questions ouvertes OBSERVANCE Observance ou compliance : Degré de coïncidence entre le comportement du patient (notamment en terme de prise) et l’avis médical ou la recommandation de santé qui lui a été prescrite. Elément clé du succès thérapeutique Non-observance : Intentionnelle ou involontaire Causes multiples : état clinique du patient, âge, comorbidités, effets indésirables du traitement, complexité du schéma thérapeutique, incompréhension des conditions d’administration Conséquences : perte de chance, changement de traitement, recours accru à un système de soins. Problème majeur de santé publique Sur-observance : Exemples : surdosage, poursuite pendant les pauses À ne pas sous estimer Aides : carnet de suivi, calendrier, pilulier, alarmes sur téléphone OBSERVANCE L’observance n’est jamais acquise, elle nécessite un soutien Améliorer l’observance : 4 stratégies recommandées par l ’OMS 1) Au niveau des patients - Diffuser des brochures - Développer des programmes d’ETP - Promouvoir des outils d’aide à l’observance (pilulier, timer, alarme sms…). 2) Au niveau de l’organisation des soins - Faciliter l’accès aux services de soins - Développer des programmes pour réduire le nombre de perdus de vue. - Faciliter les dispositifs de remboursement des prestations médicales, biologiques et pharmaceutiques OBSERVANCE L’observance n’est jamais acquise, elle nécessite un soutien 3) Au niveau des médicaments - Simplifier les traitements. - Prendre en compte les comorbidités et les traitements associés. - Améliorer les conditions de maniement et de stockage des médicaments. - Établir les conduites à tenir face aux effets secondaires. - Améliorer les conditions de délivrance des médicaments. 4) Au niveau des professionnels de santé - Améliorer l’écoute et le dialogue entre professionnels et patients. - Promouvoir le travail en réseau. ETP : En pratique au CHBS En cours ….. Autre exemple : « Circulaire frontière » Exemple : journées METEOR au CAC de Rennes (METEOR = Multidisciplinary Evaluation for TrEatment Oral) - - - Une journée d’évaluation multi-disciplinaire HDJ pour voir médecin, IDE et pharmacien +/ autres professionnels consultation pharmaceutique (présentation de la thérapie ciblée, que faire en cas d’oubli, intérêt de l’observance etc Consultation IDE pour gestion des EI Lien ville-hôpital, appel du pharmacien d’officine pour l’informer de la mise sous traitement (expliquer interactions etc ) La circulaire frontière du 15 juin 2010 définit les conditions de facturation d’un GHS pour une prise en charge hospitalière < 1 journée Bibliographie - COMMENT DIRE, 2012-2014 - Dossier du CNHIM 2013, XXXIV, 5-6 - Base Thériaque - Institut de cancérologie de l’ouest : - http://www.ico-cancer.fr) - OMEDIT - Etc….. Merci de votre attention