Séder de Tou BiChevat

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Tou BiChevat, nouvel An des Arbres
Le 15 (« Tou ») du mois juif de Chevat est un jour particulier : il est un
des quatre « Roch Hachana » (début de l’année), en l’occurrence le
Roch Hachana des arbres. On ne récite pas la prière de Ta’hanoune
(supplication).
Tou Bichvat, ou Tou Bishvat (‫)טבשב ו» ט‬, est une fête juive « mineure »
(c’est-à-dire à laquelle aucune restriction de travail ne s’applique), l’un
des quatre Rochei Hachana (« Nouvel Ans ») mentionnés dans la
Mishna, sur laquelle se basent les Talmuds. Tou Bichvat est le « Nouvel
An des arbres » (Rosh HaShana La’Ilanot ‫)תונליאל הנשה שאר‬,
correspondant, en terre d’Israël, à la fin de l’hiver et marquant ce qui, en
Occident, est considéré comme le printemps, à savoir le renouveau de la
nature (la fête juive du printemps n’est toutefois pas Tou Bichvat mais
Pessa’h, car l’Exode eut lieu selon la Bible au Mois du Printemps).
Le nom Tou Bichvat vient de la date de cette célébration, le 15ème jour de
Chevat (‫טבש‬, tombe entre janvier et février dans le calendrier grégorien).
Chevat (ou Shvat) est le nom de l’un des mois du calendrier juif et ‫ו» ט‬,
lu « Tou, » est la transcription de 15 selon le système alphanumérique
utilisant l’alphabet hébreu. Les Juifs Haredim appellent d’ailleurs cette
fête par son nom « entier », Hamisha ‘Assar BeShvat (‫השימח‬- ,(‫עשר בשבט‬
« Le Quinze de Chevat ».
Les traditions de Tou Bichvat
A Tou Bichvat, on plante des milliers de jeunes arbres, destinés à faire
reculer le désert et à marquer le lien qui existe entre l’homme et la
nature. On mange des fruits, comme l’olive, la grenade, la datte, la figue,
le raisin... On réunit sur la table au moins quinze sortes de fruits
différents, les plus rares et les plus exotiques possibles.
Tou Bichvat sensibilise les enfants à la beauté de la nature en les
encourageant à planter des jeunes arbres. Elle délivre aussi un message
de paix car l’arbre, qui ne doit pas être utilisé en période de guerre pour
fabriquer des armes, représente dans la pensée juive la « métaphore de
l’être humain ».
Tou Bichvat : le nouvel an des Arbres
Le 1er ou le 15 chévat ?
Les Maîtres Tanaïm enseignent dans la Michnah : « Il existe quatre
Roch ha-Chanah, ou nouvel an », traité Roch ha-Chanah 1-a. 1/ Le 1er
nissan est le nouvel an qui détermine les dates des règnes des rois et
l’ordre des fêtes. 2/ le 1er elloul est le nouvel an qui détermine la dîme
des animaux. 3/ le 1er tichri est le nouvel an qui détermine le changement
des années, les années de jachère et le jubilé. 4/ le 15 chévat, qui se dit
Tou bichévat, est le jour du nouvel an des arbres. L’expression « Tou »
étant la valeur numérique de 15. Le 15 chévat il est d’usage de manger
en abondance des fruits de la terre d’Israël : comme il est dit : «
L’Eternel, ton Dieu, t’a conduit dans un bon pays… pays de blé, d’orge,
de raisin, de figues et de grenades, pays d’olives huileuses et de miel de
dattes… Tu mangeras et tu seras rassasié ; tu béniras l’Eternel ton Dieu
pour ce bon pays qu’Il t’aura donné », Deutéronome. 8. Cependant,
avant que ne soit fixé le jour du 15 chévat il existait une divergence
d’opinion entre les académies de Hillel et de Chamaï quant à la date de
célébration. L’académie de Chamaï soutenait que le nouvel an devait
être célébré le premier jour du mois, c’est-à-dire, le jour du Roch-Hodech
chévat. Alors que l’académie de Hillel soutenait la date du 15 chévat,
considérant que c’est à partir du milieu de ce mois que les pluies
commencent à diminuer d’intensité, que la sève reprend son ascension
et que les bourgeons se forment. Le 15 chévat est donc la date à
laquelle est fixée la capacité de l’arbre à donner des fruits. Le 15 chévat
fixe également le nombre des années de l’arbre, date déterminante pour
l’application du précepte de la Horla, soit l’interdiction de jouir des fruits
d’un arbre pendant les trois premières années qui suivent sa mise en
terre. C’est à cette date que la majorité des pluies sont déjà tombées en
terre d’Israël et que les arbres ont déjà puisé dans la terre la majorité de
leurs forces pour toute l’année à venir.
Les coutumes du 15 chévat.
A l’origine, le jour du 15 chévat il n’existait aucune célébration spécifique
portant le nom de Tou bichévat. Cependant, ce jour était
traditionellement un jour de joie pour le peuple juif. Mais suite à la
destruction du Second Temple de Jérusalem, le 15 chévat fut déclaré
jour férié par le Sanhédrine. Il était interdit de jeûner et de réciter les
prières dites de supplications, appelées « Tahanoune ». Dans les
académies on n’enseignait pas ce jour et l’on servait aux élèves un
repas de fête. Ce n’est que tardivement, au XVI ème siècle, que les
kabbalistes instituèrent un « séder » - un ordre, dont l’essentiel est de
remercier l’Eternel pour les bienfaits qu’Il répand dans la nature tout au
long de l’année. Lorsque les premiers kabbalistes exilés d’Espagne
s’établirent à Safed, ils décidèrent de célébrer dignement le nouvel an
des arbres. Ce jour, on a l’habitude de dresser une table pleine de fruits,
particulièrement ceux provenant de la terre d’Israël. Puis, nous récitons
la bénédiction appropriée à chacun d’eux. Le 15 chévat, lors des trois
prières quotidiennes et celles dites après le repas, on ne rajoute aucun
texte ou bénédiction spécifique. Aussi, il est important d’avoir un fruit
nouveau auquel on n’a pas encore goûté afin de réciter la bénédiction
sur les nouveautés, la prière de « chéhéhiyanou ».
Séder de Tou BiChevat. Résumé
‫ָמ ַּתכ‬
ַּ ‫ ח ְָר ַּכי ר‬- ‫בשבט לרח תנהגח הסרכדחם ו» לט סדכ‬
Diffusé avec l’autorisation de Rav Zecharia Zermati ,‫שלחט’’א‬
Rav et Morei Tsédék à Jérusalem - Directeur de l’institut Torat Emet
Le traditionnel séder du nouvel an de l’arbre est facultatif d’un strict
point de vue halakhique. Sa célébration se développe cependant depuis
le
16ème siècle1. Abondance et couleurs caractérisent la table décorée avec
soin (nappe blanche et belle vaisselle, fruits du verger et du potager,
boissons, plantes odorantes, fleurs). A la place d’honneur : les « sept
espèces » mentionnées par la Torah dans son éloge de la Terre d’Israël
(Dévarim 8, 8)2, et les fruits d’Israël.
En famille, comme en communauté, le choix du moment de la
célébration est laissé à
l’appréciation de l’organisateur qui prendra conseil auprès d’une autorité
rabbinique. Il existe
plusieurs manières de célébrer cette petite fête : chacun choisira en
fonction de sa coutume3.
Ce séder correspond au minhag sépharade nord-africain.
Etape introductive –
Dédicace - On pourra dédier cette cérémonie à l’élévation de l’âme des
personnes
disparues4.
Rappel des dimensions spirituelles du jour : c’est le jour du « jugement »
des
arbres en faveur desquels nous plaidons : leurs fruits nous donnent
envie de bénir le Créateur.
Celui qui récite une bénédiction suscite un surcroît d’abondance céleste
qui se manifeste dans
les récoltes à venir. L’homme est directement impliqué : ‫ָהאָ ָאה ץֵ ע הָ ָד ָֽאה ִּ֤יי‬
« L’être humain
est un arbre du champ » (Dévarim 20, 19). Ce jour est propice à la prière
personnelle (trouver un
bon conjoint, avoir des enfants, obtenir sa subsistance, mériter un beau
cédrat pour le loulav, se
repentir des infractions éventuelles au sujet des lois sur les produits
agricoles…) ;
depuis des siècles, cette fête est un témoignage d’amour pour la
Terre Promise et la foi
en la renaissance d’Erets-Israël; elle exprime aussi le respect de la
nature par le Judaïsme (lois
de chémita ; interdiction de la destruction des arbres sauf en de rares
exceptions) ;
l’éducation de l’enfant est comparée aux soins donnés aux arbres
: « De la même façon
qu’un jeune plant doit être soigné … afin qu’il pousse droit… » (Rachbats
‫ ל» זצוק‬, Alger, 14ème
s.). L’être humain ne peut vivre sans racines : attachement à la Torah,
aux mitsvot et aux
enseignements rabbiniques. Moché Rabbénou associe l’arbre et
l’homme vertueux ‫ץֵ ע הָּ֥ יֵ ׁשֵֽ ָ ֲ ה‬
(Bémidbar 13, 20) ; Rabbi ‘Hayim Benattar ‫ ל» קוצז‬associe l’arbre et le
sage .‫החכמ עצ עושה פרי זה‬
L’être humain doit se développer comme un tronc (qui symbolise
l’élévation morale et la résistance
aux vents contraires de l’assimilation). L’être humain doit apporter des
fruits (enfants pratiquant
Torah et mitsvot, enseignements de Torah, bonnes actions, etc.) ;
nos Sages affirment que la célébration de Tou BiChevat contribue
à la réparation spirituelle
du monde (tikoun); en plein hiver, la fête des fruits (comme on l’appelait
à Alger), rappelle
1 A propos des Séfarades, une tradition est rapportée au nom du Ari
hakadoch : « Le 15 chévat, ils étudient dans
leurs yéchivoth presque toute la nuit. Ils célèbrent le jour en goûtant à
tous les fruits qu’il est possible de trouver
dans la ville. Avant et après chaque espèce, ils étudient des passages
appropriés de la Torah et du Zohar, récitent
certaines prières et chantent des cantiques » - R’ Refaël Cohen-Arazi
(1988), « Tou-BiChevat », Kountrass,
Jérusalem.
. ‫ּותאֵ נָ רה ו ִּ֤֙ר נ ְֵׂ ָֽא ָֽרעֵֽזֵיֲ ת ָֽ רׁש ָֽמְׂ ּ֙וא ָבׁשח ָֽא ָֽרע‬
֙ ְׂ ָֽ‫ ִּ֤חָָֽ ה ּו ֙ עמ ָרה וֵָֽ֙ ֲפ‬2
3 Coutumes exposées dans: ‫ י ִּ֤֙פ ָרח י ָָמ ָמר‬- Etudes et Haggadah de Tou
BiChevat. Coutume sépharade, 268
pages. 2006 ; et le livret ‫ י ִּ֤֙פ ָרח י ָָמ ָמר‬- Haggadah de Tou BiChevat, 32 p.,
2005. Editions ‫בקיש תאצוה‬
Montpellier. Diffusion BibliEurope, Paris.
4 A la mémoire de mon père et maître Jacob Bakis de mémoire bénie
‫רורהצ פשונ היהת ל» נכתבו לעילוי נשמת אבי מורי הזקְׂ הכשר יעקב בקיש ז אלה‬
‫ חייהה צרורב‬que la belle saison succèdera à l’hiver; que les époques difficiles ont un
terme, et que viendra
bientôt le Messie annoncé par les Prophètes.
REPAS PREALABLE facultatif - Si on prend d’abord un repas (avec
pain), la cérémonie de Tou BiChevat suivra la birkat hamazone.
Si le 15 Chévat correspond au chabbat: la célébration du chabbat est
prioritaire, car
elle est prescrite par la Torah. On peut commencer alors comme
d’habitude par le kiddouche, lavage des
mains, motsi, repas, birkat hamazone, et le séder de Tou BiChevat
suivra : on peut l’organiser tant le vendredi
soir que le samedi midi ou lors de sé’oudat chélichit (la prière de l’aprèsmidi pourrait alors être fixée un peu plus tôt).
LES 15 ETAPES
À chaque étape, un convive récite un des Psaumes Chir hama’alot
(120 à 134) puis bénit un
produit. Il est interdit de répéter une bénédiction dont on est déjà acquitté
(pour ne pas
prononcer le nom de Dieu en vain). Il faut aussi :
vérifier soigneusement l’absence d’insectes.
acquitter l’assemblée des prélèvements et dîmes obligatoires sur
les aliments qui poussent
en Erets-Israël (avec bérakha si l’on est sûr qu’ils n’ont pas été faits ;
sans bérakha en cas de doute)5 ;
avoir l’intention de faire téchouva en cas d’infractions passées sur les
lois concernant les produits
agricoles d’Erets Israël (prélèvements, chémita). Attention à l’origine des
fruits, les années de Chémita.
prononcer les bérakhot. C’est l’objectif fondamental du Séder de
Tou Bichevat : on goûte pour
bénir contrairement aux autres jours ou on bénit pour avoir le droit de
consommer. En ce jour, on
pourrait dire : « on ne bénit pas pour manger, mais on mange pour bénir
».
répondre aux bérakhot : obligation de répondre Barou’h hou
oubarou’h Chémo, puis
Amen. La coutume des communautés Séfarades d’Afrique du nord, ainsi
que le Minhag
ancestral de la ville de Jérusalem, est de répondre ainsi, à toutes
bénédictions sans distinction
aucune - opinion de la majorité des décisionnaires dont le Roch, le Tour
et le Choul’han Aroukh. « Il s’agit d’une
obligation… C’est bien la coutume de toutes les communautés d’Afrique
du Nord (et d’Alger). Les Kabbalistes la
renforcent doublement ». Les officiants continueront à donner le temps
au Tsibour de répondre avant de continuer la
Bérakha (Rav Z. Zermati ‫שליט’’א‬, responsa et sources : www.toratemet.net).
1 Pâtisserie (farine de blé : le blé fait partie des « sept espèces »)- On lit le
Psaume 120 ;
Bénédiction - Les convives, ensemble, prononcent :
‫י מזונותאתה יי אלהינו מלך העולה בורא מינ ברוך‬
Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélekh Haolam Boré Miné Mézonot - «
Loué sois-Tu Hachèm,
notre Dieu Roi de l’univers qui crée les différentes sortes d’aliments ».
Les participants répondent :
Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen !
2 Olive (fait partie des « sept espèces ») –On lit le Psaume 121 ;
Célébration familiale - le chef de famille offre des olives aux
garçons qui disent
ensemble : ‫ֵיתיה זיָ ִֵּ֤֣ביב ֙לׁשִּ ֙לחָ נָֽ ך ח‬
‫ֶֽ ָ נָֽיח יִּ֤ ׁ֙ש ִּ֤ת ֵלי ז ִּ֤ נ‬
« tes fils, comme des plants d’olivier autour de ta table » (Ps. 128, 3).
Bénédiction - L’un des convives prend une olive et dit :
‫אתה יי אלהינו מלך העולה בורא פרי העע ברוך‬
Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam boré peri ha’ets. « Loué
sois-Tu Hachèm, notre Dieu
Roi de l’univers qui crée le fruit de l’arbre». Les participants répondent:
Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis
Amen !
3 Datte (fait partie des « sept espèces ») – On lit le Psaume 122 ;
Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants
répondent.
4 Vin ou jus de raisin (fait partie des « sept espèces ») – Ps. 123 ;
Bénédiction - Chacun lève la coupe et prononce la bénédiction : ‫ְׂנרמ ירבי‬
‫אתה יי אלהינו מלך העולה בורא פרי הֵפְׂ ברוך‬
5 Voir par exemple le sidour Pata’h Eliyahou (Paris, 1997), p. 373
Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam Boré péri haguéfène.
« Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui crée le fruit de la
vigne ». Les participants
répondent : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen !
En offrant du raisin à son épouse, le chef de famille, dit : ‫י֙ ֵָֽ ֲפָֽ ְׂ ֶמ ִּ֤רְָּה אָֽ ׁ֙ש ֙מח‬
‫י ֙ י ָ֙רי֙ ֵ ְּת‬
‫יתח‬
ֲ ָֽ ֵ‫ב‬
« Ta femme sera comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison
» (Ps.128, 3).
Pour le raisin, bénédiction ha’ets (par un convive non acquitté). Les
participants répondent: Baroukh hou
ouBaroukh chémo, puis Amen !
C’est la seule étape consacrée au vin dans le séder sépharade, mais
rien n’interdit ici, de faire bénir
successivement des vins différents (blanc, rosé clair, rosé foncé, rouge
; ou d’une autre catégorie
comme un vin d’Israël) par des convives non encore acquittés par la
bénédiction.
En Afrique du nord, Tou bichvat était une occasion pour prononcer lors
du Séder, la rare bénédiction
du « hatove Véhamétive », qui souligne le supplément de bienfaits que
nous procure l’Eternel, source du
bien (Hatove) et n’apportant que bienfaits (Hamétive). L’opinion de la
majorité des décisionnaires est
d’obliger cette bénédiction, même dans le cas où le second vin apporté
n’est pas de qualité supérieure au
premier déjà dégusté, mais au moins égal en qualité (Rav Z. Zermati
‫שלחט’’א‬, responsa et sources :
www.toratemet.net).
‫אתה יי אלהינו מלך העולה הטוב וחמטיב ברוך‬
Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam hatov véhamétiv
« Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui est bien et
n’apporte que bienfaits ». Les
participants répondent: Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen !
5 Figue (fait partie des « sept espèces ») – On lit le Psaume 124 ;
Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté).
Les participants répondent : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen !
6 Grenade (fait partie des « sept espèces ») – On lit le Psaume 125 ;
Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté).
Les participants répondent : Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen !
7 Autre fruit de l’arbre selon disponibilité – On lit le Psaume 126 ;
Après avoir consommé les fruits des sept espèces, on suivra l’ordre que
l’on souhaite pour
les autres fruits de l’arbre. On utilisera si possible un cédrat confit
provenant du bouquet du
loulav de souccot et spécialement préparé à cette intention.
Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants
répondent.
8 Autre fruit de l’arbre - Pomme par exemple – On lit le Ps. 127 ;
Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants
répondent.
9 Autre fruit de l’arbre - Amande par exemple – Psaume 128 ;
Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). Les participants
répondent.
10 Autre fruit de l’arbre - Noix par exemple – Psaume 129 ;
Célébration familiale : le chef de famille offre des noix aux jeunes filles
pour
rappeler à tous que les plus belles qualités sont intérieures. On chante :
‫אֵֵז אָֽ לֵֽנִּ֤ גָת‬
‫ׁשי‬
ִּ֤ ‫ָ ָמ ֙תנִּ֤ י י ָָר ֙א ִּ֤מי ִּ֤ל ֙ר ראֵת ֙ ִּ֤א ֵ י הָ ג נָחָל ִּ֤ל ֙ראֵת הָּ֥ ָפ ֙ר ָחה הָ ָֽנפָֽ ְׂ הֵ נֵ רצּו ָה ִּ֤ר ִּ֤מניהח לאמ י ָָאץ֙ ִּ֤מי נ ָ֙פ‬
‫( ָמ ֙רי֙ רבֵת ץָ ִּ֤ ֲ י נ ִָּ֤איבח‬Chir haChirim 6, 11-12). Bénédiction : « ha‘ets »
(convive non acquitté). On répond
Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen !
11 Autre fruit de l’arbre - Non consommé dans
l’année : par exemple noix du Brésil, ou fruit d’un arbre tropical) – On lit
le Ps. 130 ;
Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). On répond «
Amen ! ».
Si l’on a pas encore consommé ce fruit dans l’année on ajoute:
‫אתה יי אלהינו מלך העולה שהחיינו וקימנו והֵיענו לזמְׂ הזה ברוך‬
Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam. chéhé’héyanou
vékiyimanou
véhigui’anou lazéman hazé (« …qui nous a fait vivre et atteindre cette
époque-ci »). On répond :
Baroukh hou ouBaroukh chémo, puis Amen !
12 Autre fruit de l’arbre - Caroube, pistache par exemple –
Ps. 131. Le minhag d’Alger précise : “On n’oublie pas les caroubes”.
Bénédiction :
« ha‘ets » (par un convive non acquitté). On répond Baroukh hou
ouBaroukh chémo, puis Amen !
13 Produit de la terre - Melon, lupins, tomates– Ps. 132 ;
Bénédiction - L’un des convives dit :
‫אתה יי אלהינו מלך העולה בורא פרי האאמה ברוך‬
Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam boré péri haadama
« Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui crée le fruit de la
terre ». On répond Baroukh hou
ouBaroukh chémo, puis Amen !
On distribue les autres fruits de la terre disponibles aux convives. Ceux
qui ne se sont pas
acquittés disent successivement la bérakha :Boré Péri haadama. On
répond : Baroukh hou
ouBaroukh chémo, puis Amen !
14 Bière qui représente l’orge (« sept espèces ») – Ps. 133 ;
On a l’habitude de consommer de la bière (boisson provenant de la
fermentation de l’orge) et
de prononcer la bérakha. Certes, la bénédiction sur le vin exempte les
autres boissons placées
devant soi, mais on peut introduire une bière dans le Séder de Tou
bichvat et ne pas changer la
coutume... Dans un Pssak, le Rav Z. Zermati ‫שלחט’’א‬précise : afin de
respecter toutes les opinions, y
compris celles opposées par d’autres décisionnaires, et pouvoir
prononcer chéhakol sur la
bière, il suffit de ne goûter qu’une petite quantité de vin ; ou d’apporter la
bière sur la table
après avoir prononcé la bénédiction sur le vin ; ou de choisir un vin sucré
; ou de laisser celui
qui conduit le Seder boire le vin avec bénédiction sans en goûter soimême afin de profiter de
la bérakha entendue sur le vin, et de pouvoir ne pas être exempté de la
bénédiction de
chéhakol sur la bière (responsa et sources : www.toratemet.net, janv.
2008).
Bénédiction (par un convive non acquitté par la bénédiction sur le vin):
‫אתה יי אלהינו מלך העולה שהכל נהיה באברו ברוך‬
Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam chéhakol, niheyah
bidbaro
« Loué sois-Tu Hachèm, notre Dieu Roi de l’univers qui crée tout par Sa
parole». On répond : Baroukh
hou ouBaroukh chémo, puis Amen !
15 Autre fruit de l’arbre - Orange par exemple – Ps. 134 ;
Bénédiction : « ha‘ets » (par un convive non acquitté). On répond Amen !
On termine par : parfum de fruit (choisir un fruit
parfumé non encore consommé pendant le séder : citron par ex.) –
‫אתה יי אלהינו מלך העולה הנותְׂ ריח טוב בפירות ברוך‬
Baroukh Ata Adona.y Eloh.énou Mélèkh ha’olam hanoten réa’h tov
bapérot (« …qui donne
un bon parfum aux fruits »). On répond : Baroukh hou ouBaroukh
chémo, puis Amen !
Clôture- S’il y a dix hommes présents on dit le Kaddich ‘al Israël.
Bénédictions finales sur la nourriture après avoir consommé la
quantité requise de vin, de pâtisserie, de l’un des fruits suivants (raisins,
grenades, figues,
olives, dattes). Tsédaka. Le rabbin bénit les familles ayant offert la
sé’ouda,
ainsi que toute la communauté. Etape facultative : chants, étude
(collective ou
individuelle, au beth hamidrach ou à domicile). Joyeux nouvel an des
arbres / Tou biChevat Saméa’h
‫בְׂ יעקב בקיש הלל‬- © Editions ‫ הוצאת‬, ‫בקיש‬Montpellier – 8 janvier 2008 /
1er Chévat 5768
Reproduction autorisée pour usage personnel ou communautaire.
Document téléchargeable sur le site de
l’Institut Torat Emet, Jérusalem, www.toratemet.net, janv. 2008.
Ne pas transporter dans le domaine public pendant Chabbat.
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