
Par ailleurs, et dans la mesure 
où la nullipare (femme n’ayant 
jamais eu d’enfant) est plus 
jeune et potentiellement plus 
instable dans ses relations (par-
tenaires multiples…), le risque 
infectieux semble plus impor-
tant chez elle au cours des pre-
miers jours qui suivent l’inser-
tion d’une contraception intra-
utérine. Mais l’incidence reste 
faible et semble plutôt liée à 
la plus grande fréquence des 
vaginoses (infections du vagin) 
et cervicites (infections du col) 
présentes avant l’insertion qu’à 
l’insertion elle-même. 
La contamination intra-uté-
rine est donc surtout influen-
cée par l’insertion sur un or-
gane déjà infecté, et non par 
le fil ou le système lui-même. 
Le stérilet au cuivre multiplie 
par 4 le risque d’infection par 
rapport au système hormonal 
intra-utérin qui lui semble 
plutôt être protecteur.
Quelles sont les conclusions 
des gynécologues belges?
Après avoir revu la littérature, 
le panel composé de 13 gynéco-
logues Belges de renom voit la 
contraception intra-utérine, et 
en particulier le système hor-
monal intra-utérin, comme 
alternative de premier choix 
pour la contraception chez la 
nullipare. La contraception in-
tra-utérine devrait être recom-
mandée comme alternative à 
la pilule et peut être proposée 
aux jeunes femmes n’ayant pas 
encore eu d’enfant (en tenant 
compte de l’anamnèse et des 
éventuelles contre-indications 
d’usage). ■
SANTÉ DE LA FEMME
Contraception
Les stérilets en cuivre sont 
placés dans le fond de l’uté-
rus: ils empêchent la nidation 
et agissent sur les spermato-
zoïdes en réduisant leur moti-
lité et leur viabilité, ainsi que 
sur les cellules reproductrices 
de la femme (ovocytes). 
Le système hormonal intra-
utérin, que l’on appelle aussi 
parfois ‘stérilet hormonal’ est 
un tout petit objet souple, éga-
lement en forme de T et placé 
dans l’utérus, et qui possède 
un réservoir contenant une 
180 millions de femmes dans 
le monde ont opté pour un 
dispositif intra-utérin en tant 
que moyen contraceptif. Avec 
succès. Et confort. Réalisé par 
un gynécologue lors d’une 
consultation, idéalement pendant 
les règles, le geste n’est pas ou 
peu douloureux et ne dure que 
quelques minutes. S’il permet 
d’éviter de prendre des doses 
relativement importantes 
d’hormones par la bouche, il rend 
également plus facile la vie de 
la femme qui n’a plus besoin de 
penser à sa contraception tous les 
jours, toutes les semaines ou tous 
les mois. Cette méthode intra-
utérine est e  cace dès sa mise 
en place, avec l’avantage de 
retrouver – dès son retrait – 
la fertilité antérieure.
Les experts belges le recommandent 
aussi chez les jeunes femmes… Sans barrières!
Les dispositifs intra-utérins 
modernes 
(anciennement «stérilets»):
 abilité et confort pour 
toutes les femmes 
L’e  cacité de la contraception 
est liée à la manière 
de l’utiliser
Le premier objectif d’une con-
traception est d’éviter les gros-
sesses non désirées, dont la 
fréquence reste préoccupante 
(32 femmes sur 1.000 âgées de 
15 à 44 ans, chaque année, en 
Europe Occidentale), surtout 
chez la femme jeune. Inutile de 
rappeler dans ce contexte que 
l’efficacité des spermicides, 
des préservatifs, du retrait ou 
de l’abstinence sexuelle pério-
dique est liée directement à 
l’utilisation ponctuelle de la 
méthode. Quant à l’efficacité 
de la pilule, elle est quasiment 
de 100% (et ce dès le premier 
comprimé) à condition de 
démarrer le premier jour des 
règles et de la prendre réguliè-
rement et sans l’oublier, ce qui 
semble être très difficile pour 
beaucoup de femmes. 
Il y a donc une différence con-
sidérable entre l’efficacité con-
traceptive théorique et son 
effi cacité pratique. Les oublis 
de pilule seraient à l’origine 
de 7 à 10% des grossesses non 
désirées. 
Fiabilité et e  cacité: 
les deux atouts majeurs 
des systèmes intra-utérins
Il existe deux types de contra-
ception intra-utérine: les sys-
tèmes au cuivre et les systèmes 
de type hormonal.
hormone: le levonorgestrel. Ce 
réservoir libère tous les jours 
de très petites quantités de 
cette hormone. Cette libéra-
tion est très locale (au niveau 
de la matrice), ce qui diminue 
considérablement les taux 
d’hormones dans l’organisme 
(on parle de taux 60-100 fois 
moins élevés par rapport aux 
pilules contraceptives). 
Les méthodes intra-utérines, 
au cuivre ou hormonales, peu-
vent être placées pour plu-
sieurs années (de 3 à 5 ans), 
mais elles peuvent aussi être 
retirées à tout moment sans 
perturber le souhait de mater-
nité lorsqu’il est formulé par 
la femme. 
Votre gynécologue vous conseil-
lera au mieux le système le 
plus approprié pour votre cas 
personnel.
A qui convient-il?
D’une manière générale, 
on peut dire que ce système 
convient à toutes les femmes 
qui recherchent une contra-
ception confortable, fiable, 
moderne et sans souci: une 
contraception très efficace à 
laquelle il ne faut plus penser 
une fois placée. Le système 
intra-utérin est aussi fiable 
que la stérilisation, avec les 
énormes avantages d’une part, 
d’être réversible quasiment à 
100% et d’autre part, efficace 
dès le jour de sa mise en place 
dans l’utérus. Il s’adresse aussi 
bien à la jeune femme qui n’a 
pas encore eu d’enfant qu’à 
celle qui ne souhaite plus 
avoir d’enfants… sans toutefois 
écarter la possibilité d’un petit 
dernier, si le désir s’en faisait 
sentir ultérieurement.
DR DOMINIQUEJEAN BOUILLIEZ
Présidé par les Pr Herman Depypere (Université de Gand) et Philippe Simon (Université Libre 
de Bruxelles), un panel de gynécologues représentant les universités et les associations 
scienti ques de gynécologie-obstétrique du pays s’est réuni récemment pour évaluer 
l’utilisation des dispositifs intra-utérins en particulier chez la jeune femme qui n’a encore 
jamais eu d’enfant. Devant les nombreux mythes et barrières qui limitent l’accès à ce 
mode moderne de contraception, ils ont rédigé un document de consensus à l’usage des 
professionnels de santé. 
toujours adéquatement pré-
sentée par les professionnels 
de santé, alors qu’elle répond à 
plusieurs prérequis: un faible 
taux d’échecs, une bonne ac-
ceptabilité, peu ou pas de diffi-
cultés à l’insertion, et très peu 
d’effets secondaires. 
J’ai peur d’avoir mal quand 
le gynécologue le placera…
Cette remarque, fréquem-
ment formulée par les jeunes 
femmes, l’est beaucoup plus 
rarement par celles qui ont 
déjà accouché. Les jeunes ont 
par ailleurs d’autres motiva-
tions à la contraception, leurs 
règles sont moins régulières et 
elles sont plus concernées par 
des problèmes de poids. De 
plus, leur utérus est anatomi-
quement différent, plus étroit 
et avec une ouverture du col 
plus serrée. L’insertion d’un 
système intra-utérin est ce-
pendant généralement aisée, 
même chez la femme nulli-
pare, et sans aucune difficulté 
dans 80% des cas au moins. 
La femme doit savoir aussi 
que le risque d’expulsion est 
très faible, surtout si le gyné-
cologue a vérifié son bon posi-
tionnement par échographie, 
d’autant que ce risque varie 
selon le moment de l’insertion: 
il est plus important après les 
règles, au cours des 5 premiers 
jours du cycle, et immédiate-
ment après une interruption 
de grossesse, un avortement, 
un accouchement normal ou 
une césarienne. Le moment 
idéal pour placer une méthode 
contraceptive intra-utérine se 
situe donc pendant les règles.
Le ‘mauvais’ usage, bien réel 
dans la pratique journalière, 
de la contraception orale ne se 
retrouve pas avec la contracep-
tion intra-utérine dont l’effi-
cacité a largement été démon-
trée chez toutes les femmes, 
qu’elles aient déjà accouché 
(uni- ou multipares) ou non 
(nullipares). 
Mais les nullipares jeunes, qui 
sont par ailleurs les femmes 
les plus à risque de grossesse 
non désirée, recourent très 
peu à cette contraception in-
tra-utérine. Parmi les raisons 
invoquées, le panel d’experts 
regrette que beaucoup n’en 
ont jamais entendu parler (55-
60%) ou que cette méthode 
contraceptive ne leur soit pas 
Est-ce que je peux être 
enceinte quand je le veux?
Il suffit pour cela de le faire 
retirer par le gynécologue. 
Le premier motif d’arrêt de 
contraception chez la jeune 
femme qui n’a pas encore eu 
d’enfant est en effet le sou-
hait de grossesse. Et celle-ci 
peut survenir avec les mêmes 
chances de réussite qu’après 
l’arrêt de la pilule. 
Il n’y a pas de risque 
de grossesse? 
Ou de risques d’infection?
Les systèmes hormonaux in-
tra-utérins sont au moins aussi 
efficaces qu’une contracep-
tion orale prise convenable-
ment (c’est-à-dire sans oublis). 
Ils font partie des méthodes 
de contraception les plus effi-
caces. Ils ont une efficacité 
comparable à la stérilisation 
tout en ayant l’avantage d’être 
réversibles (possibilité de gros-
sesse dès le retrait). 
L’insertion d’un 
système intra-utérin 
est cependant 
généralement 
aisée, même chez 
la femme nullipare, 
et sans aucune 
di  culté dans 80% 
des cas au moins.