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LA CONTRACEPTION EN FRANCE
En France, presque toutes les femmes qui veulent éviter une grossesse utilisent un moyen
de contraception. La pilule reste la méthode la plus employée, mais les pratiques se
diversifient.
En France, plus de sept femmes de 15 à 49 ans sur dix sont concernées par la contraception et presque toutes
emploient une méthode contraceptive. Seules 3 % d’entre elles n’en utilisent aucune. Une femme est concernée par
la contraception si elle est en âge d’avoir des enfants, qu’elle n’est ni stérile ni enceinte, qu’elle a des rapports
hétérosexuels et qu’elle souhaite éviter une grossesse.
La pilule perd du terrain
La pilule demeure la première méthode
contraceptive utilisée en France, l’un des
pays du monde où les femmes ont le plus
recours à la contraception orale. La pilule,
légalisée en 1967 par la loi Neuwirth et
remboursée par la Sécurité sociale depuis
1974, a longtemps symbolisé la « libération
sexuelle » des femmes, qui pouvaient
désormais maîtriser elles-mêmes leur
fécondité. Mais depuis les années 2000, son
usage, jugé parfois trop contraignant,
diminue. La polémique sur les risques pour
la santé des nouvelles pilules (3e et 4e
générations), en 2012-2013, a accentué
cette baisse. En 2010, la moitié des femmes
concernées par la contraception prenaient la
pilule. En 2013, elles ne sont plus que 41 %.
Méthodes de contraception utilisées en France en 2013
selon l'âge des femmes
Les pratiques se diversifient
Les femmes se tournent de plus en plus vers d’autres méthodes. Le stérilet est la deuxième méthode la plus
répandue. Mais il est encore souvent prescrit aux femmes qui ont déjà eu des enfants ou qui ont plus de 30 ans. A
l’inverse, au début de leur vie sexuelle, les jeunes femmes utilisent davantage le préservatif, qui permet de se
protéger contre les maladies sexuellement transmissibles. Parfois associé à la pilule, le préservatif est la 3e méthode
la plus prisée, mais il n’est pas remboursé par la Sécurité sociale.
L’accès à la contraception est parfois inégal
Le coût de certaines méthodes qui ne sont pas ou peu remboursées par la Sécurité sociale peut constituer un
obstacle pour les femmes qui connaissent des difficultés financières. Certaines se reportent sur des méthodes dites
« naturelles », comme le retrait ou l’identification des dates d’ovulation, qui sont peu efficaces.
SOURCES


La crise de la pilule en France : vers un nouveau modèle contraceptif ? », N. Bajos, M. Rouzaud-Cornabas, Henri Panjo, Aline Bohet,
Caroline Moreau et l’équipe Fecond, Population & Sociétés numéro 511, mai 2014
Enquête Fecond 2013
POUR EN SAVOIR +
www.ined.fr


La contraception dans le monde (fiche pédagogique)
Contraception en France (focus)
Institut national d’études démographiques • 133, bld Davout 75 980 Paris cedex 20 • www.ined.fr
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