L2 - UE LV203 "Génétique et ses bases moléculaires" Contrôle de travaux pratiques (9 décembre 2006) page 3/4
6) Expliquez comment peuvent-être obtenus l'un et l'autre de ces deux phénotypes.
• Phénotype [ade-, colonies blanches] : le gène
h
est toujours muté, mais le pigment rouge-
orangé, substrat de l'enzyme codée par le gène
h
, n’est plus fabriqué en raison de
l’inactivation de l’un des gènes intervenant antérieurement dans la chaîne de biosynthèse de
l’adénine, avant l’étape h.
• Phénotype [ade+, colonies blanches] : le gène
h
n’est plus muté, en raison d’un nouvel
événement mutationnel dans ce gène (réversion), ayant permis de redonner un allèle
h
+
codant
une enzyme fonctionnelle.
(La possibilité de mutations "suppresseur" dans d’autres gènes permettant de supprimer le
phénotype mutant peut être évoquée mais n’a pas été abordée pour tous les groupes).
III. Par ailleurs, on dispose d'une souche haploïde de levure (souche A), dont on cherche à
déterminer le signe sexuel. Cette souche présente un phénotype mutant [his-], récessif devant le
phénotype sauvage de référence [his+] et dû à une mutation dans le gène
p
, codant une enzyme
intervenant dans la biosynthèse de l'histidine. La souche A possède l'allèle muté
p
1
de ce gène. On se
propose de déterminer le signe sexuel de la souche A en utilisant un protocole identique à celui des TP.
Dans ce but, on dispose de 6 souches testrices différentes, de signe sexuel a ou α et de génotypes
connus :
• souche B (génotype a,
m
1) et souche B' (génotype α,
m
1)
(
m
1 est un allèle muté du gène
m
, impliqué dans la biosynthèse de l'histidine)
• souche C (génotype a,
p
2) et souche C' (génotype α,
p
2)
(
p
2 est un autre allèle muté du gène
p
, déjà mentionné et impliqué dans la biosynthèse de l'histidine)
• souche D (génotype a,
k
1) et souche D' (génotype α,
k
1)
(
k
1 est un allèle muté du gène
k
, impliqué dans la biosynthèse du tryptophane)
Dans tous les cas, les différents allèles mutés confèrent un phénotype mutant récessif par rapport au
phénotype sauvage de référence, dominant.
7) Sur quel principe général est basé le test de détermination du signe sexuel?
Q. 6
Q. 7
La détermination du signe sexuel est basé sur le principe général de la complémentation
fonctionnelle entre 2 génotypes haploïdes :
• les deux souches haploïdes ne doivent pas pouvoir pousser sur le milieu utilisé pour le test
(contre-sélection des souches parentales).
• seules les cellules diploïdes formées entre les cellules haploïdes doivent être capable de
pousser sur ce milieu de culture (sélection des diploïdes).