- La défense du commerce et la justification des marchands : ils valorisent la recherche de l’enrichissement
à travers le commerce.
- la doctrine de la balance commerciale (critiqué par Smith et Ricardo) : le pays s’enrichit par le commerce
extérieur des métaux précieux, ce qui conduit à des mesures protectionnistes visant à favoriser les
exportations de biens manufacturé, des denrées agricoles (grains) et à en limiter les importations.
L’apport du mercantilisme c’est d’avoir ébauché une conception macroéconomique de la richesse qui se
met en place autour de l’économie. Il y a aussi des ébauches de mécanismes économiques, de
représentations de lois pour les phénomènes économiques. Ils sont disqualifié par Smith, ça reste une
pensée nécessaire à la compréhension des transformations sociale de la Renaissance, ils connaitront au
XXème, une tentative de réhabilitation via Keynes dans La Théorie Générale.
C) La physiocratie ou le retour à la terre
1- Les conditions politiques, économiques et culturelles du déclin du mercantilisme et de l’émergence
d’une pensée économique libérale
Il n’y a pas de rupture brève, de révolution entre la pensée mercantilistes et celles des physiocrates
puisque la première pensée n’était pas un groupe, un mouvement unifié. Il y a des auteurs qui reprennent
des idées mercantilistes mais en y ajoutant d’autres détails, indications. L’apparition de principes libéraux
fait changer les choses, qui se fondent sur les théories des droits naturels. La principale distinction entre les
deux mouvements, est leur conception sur l’origine de la valeur, richesse. Ici, la richesse trouve son origine
dans la terre, la nature.
Les transformations politiques et philosophiques en Angleterre
Le mercantilisme était rattaché à l’absolutisme royal. Or, en Angleterre au 17ème, apparaissent des
changements politiques majeurs qui vont donner lieu à 2 ouvrages majeurs inscrits dans « les théories
du Contrat Sociale » ou « théorie du droit naturel » :
- Thomas Hobbes, 1652, Le Léviathan. Il y a une justification de l’Etat qui ne se fait plus à la référence
en droit divin mais par rapport aux caractéristiques de l’état de nature. Les fondements du droit vont
se trouver dans la nature de l’homme. Or, « l’homme est un loup pour l’homme » = il prétend que les
hommes vivaient dans un état de nature caractérisé par une anarchie redoutable et se serait pour
mettre fin à cette situation que les hommes ont mis en place l’Etat qui serait garant d’un ordre à
respecter.
Ex : les troglodytes, peuple qui vivaient dans des cavernes → Les lettres Persanes de Montesquieu
Il n’y a plus de justification arbitraire du souverain et cette remise en cause politique va être
approfondie avec les deux révolutions anglaises (1649, renversement de Charles Ier / 1689,
renversement de Jacques II) et la mise en place d’une monarchie parlementaire à la fin du 17ème siècle.
– John Lock, Deuxième Traité du Gouvernement Civil, 1690. Il fonde le droit dans l’état de nature, de
l’homme. Il y a un pouvoir limité dans l’état puisque l’homme a déjà des droits naturels. Il renverse le
raisonnement de Hobbes en disant que les hommes étaient relativement heureux dans leur état de
nature mais qu’ils se sont institués un Etat pour accéder à un bonheur plus complet encore. Il n’y a pas
d’institution garantissant le droit naturel des individus. Il faut donc un gouvernement pour garantir le
respect de ces droits, en particuliers de la propriété privé. Pour Lock, chaque individus dispose de droits
naturel, surtout droit de propriété privé : si dieu a donné la terre aux hommes, chaque être est
propriétaire de se propre personne, de son travail et de la terre qu’il met en valeur. Il y a une
justification naturelle de la propriété privé. Le gouvernement doit juste le garantir. Chacun a la liberté
d’échanger, de faire ce qu’il souhaite sur sa production. Il y a une justification des idées de fortune : la