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Chapitre 3
Les grands courants de l’analyse économique
Introduction : La pensée économique connait un intérêt spécial. L’économie est une science humaine
marquée par l’histoire dont la compréhension de l’élaboration des théories passées permet de
comprendre les enjeux des théories présentes.
Thomas Kuhn en 1962, a réfléchit sur les révolutions des scientifiques et à mis en place le principe de
paradigme dans Structure des révolutions scientifiques. Il va dire qu’une rév scientifique apparait avec un
paradigme (ensemble d’hypothèses admis par une communauté scientifique dans lesquelles vont s’inscrire
les recherches particulières).
On peut observer une succession de période où les théories sont hégémoniques. Mais aucune théorie n’est
écartée (≠sciences). Même aujourd’hui, il n’y a pas d’hégémonie aussi forte.
I-
Les interrogations philosophiques, morales et politiques face à l’essor
des marchés : de l’antiquité à la révolution industrielle
Nous allons voir comment les pensées éco se sont développées avec le dvlpt des marchés.
A) Les pensées économiques dans la philosophie antique et la théologie
médiévale
En Grèce antique, il y a eu de profondes mutations pol et éco : essor des marchés avec le dvlpt de l’éco
monétaire, apparition de la démocratie athénienne (remise en cause du fonctionnement de la société
antique). Les philosophes vont se positionner par rapport à cette remise en cause de l’organisation sociale.
 Ce qui a permis de corriger les conflits philosophiques entre Socrate et les sophistes. Les sophistes
justifie le capitalisme commerciale et de la concurrence. Ils sont issue de milieu enrichie par l’essor
marchand : contradiction entre leur situation éco et leur absence de pvr politique → ils remettaient
en cause l’organisation trad.
 Platon dans La République prône l’oligarchie et la démocratie. Critique de l’argent : qui ne doit pas
être mis en contact avec les hommes d’âme d’or. Il y a trois types d’homme en fonction de leur
qualités morale : les hommes d’âme d’or (amener à commander), d’âme d’argent (se battre) et
âme de fer (labourer : artisan, paysan). Il conteste donc l’économie marchande et décris une cité
idéale.
 Pour Aristote, le bonheur dans la cité est primordial. La monnaie peut être un moyen d’y parvenir
en améliorant les conditions de vie. Et c’est dans ce cadre-là qu’Aristote serai favorable à l’éco
marchande. Les limites morales se retrouvent dans le rejet de la mauvaise chrématistique (lorsque
l’enrichissement est recherché pour lui-même, risque d’alimenter les désordres humains et d’↗ les
inégalités dans la cité).
→ approche plus positive que celle de Platon
Il y a deux types de justices selon lui :
-d’ordre (re)distributive qui est un principe relatif aux besoins et aux apports des agents éco
- d’ordre communicative qui doit prévaloir dans l’échange, doit satisfaire tout le monde. Dans
Ethique à Nicomaque, il montre que la monnaie permet l’échange.
Sur la pensée médiévale, c’est une pensée éco tjrs intégré à des préoccupations d’ordre morale,
philosophique, politique, juridique. Elle ne se manifeste jamais directement, il n’y a pas encore d’objet
économique autonome. Le MA commence en -476 (fin de l’empire romain) à 1492, (découverte des
Amériques). C’est une période qui se caractérise par la fin de l’empire romain, les invasions barbare et le
début d’une christianisation occidentale, la chute de Constantinople, et les découvertes du monde et le
début de l’humanisme → un millénaire
Au début, ce qui le caractérise c’est le morcèlement du territoire du à la chute de l’empire romain : ↘ vie
urbaine, ↘ échanges, atomisation du pouvoir pol d’où l’apparition du système féodale, dvlpt du régime
domaniale analysé par George Duby : établissement des esclaves dans des fermes d’où ils devaient être en
charge d’eux même, moins de responsabilité pour les chefs. C’est pour lui un moment important de
l’histoire car c’est un facteur du dvlpt économique.
 La pensée de Saint-Augustin : L’augustinisme (354-430) dans La Cité de Dieu. Pour lui, il y a une
distinction entre la cité terrestre et la « cité de dieu ». Depuis le péché originel, il y aurait une
scission entre le monde terrestre et la cité parfaite des dieux, géré par un pouvoir spirituelle,
l’Eglise. Il y a donc un pouvoir de l’Eglise supérieur à celui de l’Etat. Sa pensée correspond à
l’organisation sociale de l’époque : une société médiévale ou l’éco marchande est assez réduite.
Elle se révèle inadapté lors des grandes révolutions médiévales : aux 11, 12, et 13ème siècles :
- qui ont connu un dvlpt éco
- une mutation pol forte avec la dynastie des Capétien (987),
- une organisation dans l’agriculture améliorée (mise en place du labourage),
- un essor des villes (dvlpt du mvt communale).
 Averroès est connu en occident au 13ème siècle, n’a pas eu de postérité dans le monde arabe. Il est
connu pour avoir traduit les travaux d’Aristote, mais sur demande du Calife. Il pose un problème à
la théologie chrétienne car il met en place u principe de la double-vérité : d’un côté il y a la vérité
de la foi et de l’autre, la vérité de la raison avec une séparation radicale entre les deux. L’âme
immortelle du croyant devient mortelle pour le philosophe. L’Eglise doit s’adapter. Le pape
demande à saint thomas d’Aquin de rédiger une Somme Théologique destiné à répondre à ces
évolutions philosophiques.
 Saint –Thomas d’Aquin est le principal penseur du MA. Il dénonce le prince de double-vérité
d’Averroès mais le reprend quand même en le transformant et reformulant un projet : reformuler
la foi sur la raison : basé la religion sur la science. Il reprend les deux justices d’Aristote et la
mauvaise chrématistique. Il va mener une réflexion sur le juste prix et le prêt à intérêt. Sur le juste
prix, le sujet est traité dans la question 77 de Somme Théologique. Les solutions apportées sont
que la loi ne doit pas juger la vertu mais ce qui est nuisible au bien commun. Voir polycopié
- peut-on vendre un objet plus cher que ce que l’on a acheté ? oui mais dans une certaine limite.
Donc l’usage de l’argent peut être utile pour améliorer les conditions de vie mais ne fin pas être une
fin absolue. → Ces pensées économiques s’adaptent ainsi aux mutations de la société et
correspondent au désir de maintenir une cohésion, un ordre social (comme Aristote). Il y a un des
principes de contrôle du capitalisme qui remettrait en cause l’équilibre entre les villes et les
campagnes.
Usurier : exploiteur, qui profite de la misère d’une personne qui ne peut que lui emprunter, pour lui
prendre de l’argent à des taux excessif.
Mont de piéter : Un mont-de-piété est un organisme de prêt sur gage (prêt fait après dépôt d'un bien en
garantie ; le montant du prêt est proportionnel à la valeur du bien déposé) qui a pour mission de faciliter
les prêts d'argent, notamment en faveur des plus démunis.
Avec les mutations sociales, culturelle de la Renaissance, il y d’autres courants de la pensée économique.
B) Capitalisme marchand et mercantilisme : les conseillers du prince
1- Les mutations de la société au XVème
A partir du XVème siècle, il y a un essor éco, culturelle, pol et sociale majeur dans le monde occidental :
- Cet essor économique est bien illustré dans La Dynamique du Capitalisme par Fernand Braudel qui
montre les grandes transformations des marchés au XVème, notamment l’économie de marché et le
capitalisme même si ces deux formes restent minoritaire jusqu’au XVIIIème. Il amène à penser le dvlpt du
commerce.
L’essor de l’agriculture et de l’industrie
- l’essor de l’élevage en Angleterre – l’essor de l’imprimerie par Gutenberg, inspiré du système chinois en
le développant pour un plus grand nombre et plus rapidement.
- centralisation du pouvoir
- réformes avec Luther et Calvin
- dvlpt de l’humanisme avec la reconnaissance de la liberté individuelle (Erasme, Rabelais, Thomas Moore)
et redécouverte de l’antiquité – les grandes découvertes scientifiques : Copernic (mouvement des plantes),
Kepler, Galilée → l’univers est soumis à des lois naturelles que l’homme peut connaitre grâce à la raison et
l’expérimentation.
L’ordonnance de Villers-Cotterêts est un ordonnance imposant l’usage du français à la place du latin dans
les tribunaux, ordonné par François Ier → français = langue du droit
2- Les Mercantilistes
Ils regroupent des penseurs extrêmement variés : groupe hétéroclite sur une durée très longue, dans des
pays également vairés, ce n’était pas une pensée unifié, il ne s’agissait pas d’une école de pensée. Le terme
Mercantiliste a été donné par Smith, pour les opposés au système de l’agriculture, la physiocratie. Il les
désigne pour mieux les critiqué, pour dénoncer leur représentation protectionniste.
C’est un courant qui n’a pas de courant unifié. Ils réagissent à l’essor marchand, l’afflux de métaux précieux
qui pose la question monétaire. Ils s’inscrivent dans une ambition de conseil aux politiques → « conseillers
du Prince ».
Les principaux auteurs sont :
- Jean Bodin : 1530-1596, connu pour sa Réponse aux Paradoxes de Monsieur de Malestroit où il établit les
fondements de la théorie quantitative de la monnaie.
- Antoine de Montchrestien : 1576-1621, il est le fondateur du terme « économie de politique » dans son
Traité d’économie politique
- William Petty : 1623-1687, il fait une arithmétique économique où il va chercher à mesurer la richesse,
dans Taxe and contribution, il y a une recherche de mesure de la propriété totale de l’angleterre.
Il y a différents thèmes communs, des fils conducteurs :
- La défense du commerce et la justification des marchands : ils valorisent la recherche de l’enrichissement
à travers le commerce.
- la doctrine de la balance commerciale (critiqué par Smith et Ricardo) : le pays s’enrichit par le commerce
extérieur des métaux précieux, ce qui conduit à des mesures protectionnistes visant à favoriser les
exportations de biens manufacturé, des denrées agricoles (grains) et à en limiter les importations.
L’apport du mercantilisme c’est d’avoir ébauché une conception macroéconomique de la richesse qui se
met en place autour de l’économie. Il y a aussi des ébauches de mécanismes économiques, de
représentations de lois pour les phénomènes économiques. Ils sont disqualifié par Smith, ça reste une
pensée nécessaire à la compréhension des transformations sociale de la Renaissance, ils connaitront au
XXème, une tentative de réhabilitation via Keynes dans La Théorie Générale.
C) La physiocratie ou le retour à la terre
1- Les conditions politiques, économiques et culturelles du déclin du mercantilisme et de l’émergence
d’une pensée économique libérale
Il n’y a pas de rupture brève, de révolution entre la pensée mercantilistes et celles des physiocrates
puisque la première pensée n’était pas un groupe, un mouvement unifié. Il y a des auteurs qui reprennent
des idées mercantilistes mais en y ajoutant d’autres détails, indications. L’apparition de principes libéraux
fait changer les choses, qui se fondent sur les théories des droits naturels. La principale distinction entre les
deux mouvements, est leur conception sur l’origine de la valeur, richesse. Ici, la richesse trouve son origine
dans la terre, la nature.
 Les transformations politiques et philosophiques en Angleterre
Le mercantilisme était rattaché à l’absolutisme royal. Or, en Angleterre au 17 ème, apparaissent des
changements politiques majeurs qui vont donner lieu à 2 ouvrages majeurs inscrits dans « les théories
du Contrat Sociale » ou « théorie du droit naturel » :
- Thomas Hobbes, 1652, Le Léviathan. Il y a une justification de l’Etat qui ne se fait plus à la référence
en droit divin mais par rapport aux caractéristiques de l’état de nature. Les fondements du droit vont
se trouver dans la nature de l’homme. Or, « l’homme est un loup pour l’homme » = il prétend que les
hommes vivaient dans un état de nature caractérisé par une anarchie redoutable et se serait pour
mettre fin à cette situation que les hommes ont mis en place l’Etat qui serait garant d’un ordre à
respecter.
Ex : les troglodytes, peuple qui vivaient dans des cavernes → Les lettres Persanes de Montesquieu
Il n’y a plus de justification arbitraire du souverain et cette remise en cause politique va être
approfondie avec les deux révolutions anglaises (1649, renversement de Charles Ier / 1689,
renversement de Jacques II) et la mise en place d’une monarchie parlementaire à la fin du 17 ème siècle.
– John Lock, Deuxième Traité du Gouvernement Civil, 1690. Il fonde le droit dans l’état de nature, de
l’homme. Il y a un pouvoir limité dans l’état puisque l’homme a déjà des droits naturels. Il renverse le
raisonnement de Hobbes en disant que les hommes étaient relativement heureux dans leur état de
nature mais qu’ils se sont institués un Etat pour accéder à un bonheur plus complet encore. Il n’y a pas
d’institution garantissant le droit naturel des individus. Il faut donc un gouvernement pour garantir le
respect de ces droits, en particuliers de la propriété privé. Pour Lock, chaque individus dispose de droits
naturel, surtout droit de propriété privé : si dieu a donné la terre aux hommes, chaque être est
propriétaire de se propre personne, de son travail et de la terre qu’il met en valeur. Il y a une
justification naturelle de la propriété privé. Le gouvernement doit juste le garantir. Chacun a la liberté
d’échanger, de faire ce qu’il souhaite sur sa production. Il y a une justification des idées de fortune : la
monnaie est une convention qui permet l’échange. Il va revaloriser ceux qui travaillent la terre, les
marchés et les principes de consentement à l’impôt.
 La remise en cause du mercantilisme en France
Il se développe des idées libérales au 18ème, qui seront limité dans leur application en raison des
privilèges de l’aristocratie et des propriétaires fonciers. Il y a une forte remise en cause du colbertisme
(version française du mercantilisme). La guerre en Hollande est perdue et il y a de fortes ↗ des impôts
qui touchent l’agriculture. Il y a des pensées remettant en cause de la conception de la richesse fondé
par le commerce et la monnaie. Boisguilbert dans Détails de la France fonde une théorie de la valeur
des biens qui distingue les biens nécessaires (ceux des biens agricoles qui permettent la satisfaction de
besoins élémentaires) et les biens commodes (bien manufacturés qui proviennent des manufactures,
de la diversification des professions). Avec lui, on est encore dans une pensée religieuse mais qui
s’intègrent dans une pensée économique. Il faut laisser une libre circulation des marchandises entre les
marchands, les laboureurs et le beaux-monde (toute personne ayant un revenu provenant des
paiements des rentes des laboureurs). Sa conception remettait en cause les privilèges des aristocrates,
il a dû s’exiler. Mais ça a contribué au fondement de la pensée libérale. Richard Cantillon dans L’Essai
sur la Nature du Commerce en Générale, est à l’origine de la théorie de la valeur : il distingue la valeur
intrinsèque d’une marchandise (dépend de la Q de L et de terre nécessaire à sa production), la valeur
de marché (dépend de l’O&D). On retrouve cette théorie sous le nom de théorie de la gravitation de
prix de marché chez Smith : il y a un prix naturel lié à sa valeur intrinsèque et un autre qui dépend de
l’O&D.
Cantillon reprend la théorie quantitative de Jean Baudin pour fonder la théorie du rééquilibrage
automatique de la balance commerciale:
excedent
commerciale
afflux monétaire,
métaux précieux
augmentation
des prix
baisse de
exportation +
augmentation
des importations
baisse de
l'excedent
commerciale
2- Quesnay et la physiocratie
La physiocratie est un moment important dans la pensée économique par son encrage historique
(économique et politique en France) et son influence sur la pensée d’Adam Smith. En effet, son idée de
libéralisation des échanges vient de la physiocratie. Mais il ne reprend pas toutes les idées.
Le terme est créé par Samuel Dupont de Nemours, qui étymologiquement signifie « la puissance de la
nature ». Au contraire du mercantilisme, il s’agit d’une école qui se définit comme telle avec ses idées,
dont le chef de file est François Quesnay. On retrouve le principe de droit naturel dans la pensée
physiocrate. Il est né en réaction aux idées et au contexte du mercantilisme. Elle se conçoit donc par la
politique de Louis XV qui se relance dans une guerre, guerre de sept ans, qui appauvrit l’état.
A l’origine, Quesnay est chirurgien et est devenus médecin du roi, il a pu fréquenter les salons intellectuels.
Ila collaboré avec Diderot et D’Alembert à l’écriture de l’encyclopédie. Son œuvre principale est Tableau
économique. Il y décrit une circulation des richesses conformes à un ordre naturel qui sera conçu
indépendamment du marché et des formes éco modernes. Les marchés et la monnaie seront des moyens
de réalisation d’un ordre sociale atemporel que l’on peut penser indépendamment de toute organisation
sociale concrète. L’œuvre se conçoit comme un modèle macroéconomique de la circulation naturelle des
richesses. La société est divisé en trois classes : - la classe productive (agriculteurs) – la classe stérile
(artisans) – la classe des propriétaires (ceux qui vivent de leur rentes).
La classe productive va créer une valeur en semant les grains et que cette valeur supplémentaire
(différence entre grains planté et grains récolté) lui servira à acheter des biens à la classe stérile et payer
des revenus aux propriétaires.
Les 2 milliard qui est présenté comme une avance. Il y a une erreur, car elles sont en nature qui sert à la
reproduction de la richesse. Ces avances vont se transformer en 5 milliard à la fin du cycle. Il y a une
circulation des richesses.
Ce tableau est une représentation modélisé macroéconomique de la circulation des richesses → prémices
méthodologique importante à la constitution d’une pensée économique autonome, qui inspireront les
grands auteurs de l’€ pol (Smith,…).
Tableau de Fragonard : Les hasards
heureux de l’Escarpolette
→ Idéalisation de la nature, qui est le lieu
de vie des hommes, un lieu utopique
→ Nature idéalisée
- Turgot : contrôleur général des finances de Louis XVI (pas économiste spécialisé), défenseur du
libéralisme €. On lui doit des travaux € comme Réflexion sur la formation et les distributions des richesses, il
a rédigé un manuscrit, Valeurs et Monnaies. Il y a une théorie de la valeur qui peut être vu comme une
préfiguration du marginalisme et de l’€ néoclassique. Sa théorie rappelle la question de l’équilibre (posée
ensuite par Ricardo et les néoclassique) et oppose deux valeurs :
Valeur estimatives des marchandises → liées à la satisfaction, l’utilité associée à leur usage, l’utilité qu’il en
retire≠ Valeur appréciative des marchandises → entre l’échange, il y a un tx qui se fixe sur la valeur de la
marchandise entre les deux échangistes.
Il défend donc le libéralisme €. Inspiré pour l’organisation de l’€ au 19ème.
CCl : même si l’€ n’est pas une science, il y a des théories, des bases économiques posé : sur la valeur L, la
redistribution, la fiscalité, la libéralisation de l’€. Elles se comprennent dans des moments pol donnés et
sera un appui pour l’€ qui se met en place par la suite.
II- L’âge de l’économie politique ou la tentative d’autonomisation de la
pensée économique de la fin du XVIIIème au début du XXème
On va apparaitre une nouvelle pensée € qui a vraiment une ambition à l’autonomie. Cette tentative
d’autonomisation se trouve chez les classiques.
A) Les classiques
Ce ne sont pas des auteurs qui se définissent comme « classique ». C’est un groupe d’auteur qui se désigne
les uns des autres. Cette nomination de « classique » est faite à posteriori. Il y a deux grands auteurs qui
utilisent ce terme, mais en retenant des critères différents :
- Karl Marx, Le Capital, voir note 25 de chap. 1. Marx établie une distinction entre les penseurs qui ont une
analyse profonde de l’ € et ceux qui ont une pensée vulgaire, superficielle, qui ne permettent pas de rentre
dans la compréhension des choses → distinction analytique. Pour Marx, les classiques sont ceux qui ont
élaboré des théories qui permettent de comprend la société bourgeoise. Ensuite, Marx partage le concept
de la valeur L. Il reprend la valeur classique pour la critiquer et la dépasser. Effectivement, le L est l’origine
de la valeur mais on ne peut penser le L sans lien social, qu’est le K.
- John Maynard Keynes, Pour lui, l€ classique désigne les économistes adhérent à la loi des débouché de
Jean-Baptiste Say (Il dit que pour les économistes classique, le salaire=produit marginal du L et que l’utilité
du salaire=désutilité marginale de ce volume d’emplois → théorie du chômage néoclassique, théorie par
Pigou) : l’offre crée sa propre demande.
Ils désignent comme classique des auteurs qui représentait la pensée orthodoxe de leur temps, mais qui
ne permettait pas comprendre l’€ capitaliste dans laquelle ils vivaient.
A) Adam Smith et La Richesse des Nations
Smith n’est pas un penseur de la rév ind même si il pose des questions qui sont des prémices de la rév. Il
s’interrogera sur la valeur, sa répartition. Pour bien comprendre le Smith éco, il faut le replacer dans une
pensée complète.
Une vie, une pensée et une œuvre complexe
Biographie : (1723-1790) il est orphelin de père (contrôleur des douanes) et le devient plus tard. Il meurt
après avoir réédité la Théorie des sentiments moraux. Il est à l’université de Glasgow où il suit les cours de
Hutcheson qui influenceront sa philo. Il devient prof de logique et morale à cette université et il publie la
Théorie des sentiments moraux en 1759 → gloire qui lui permet de devenir précepteur d’une jeune
aristocrate Duc de Buccleuch, avec qui il va voyager (en France où il rencontre Voltaire, Quesnay,… les
lumières). Lorsqu’il rentre, il rédige La richesse des Nation, 1776.
La Théorie des sentiments Moraux : il dévlpe le principe de sympathie qui permet de comprendre les
motivations éco et l’acceptation des inégalités des H dans le cadre éco de La Richesse des Nations. La
sympathie est une capacité des hommes qu’ils pensent imaginer dans certaines situations. Ce principe va
être à l’origine du jugement d’approbation ou de désapprobation des conduites humaines. La sympathie ce
fait par imagination. De plus, l’H cherche l’approbation d’autrui, cherche à être observé, ce qui justifie la
recherche de la richesse.
L’histoire de l’astronomie : dans la nature, il y a des él qui suscitent des sentiments : l’étonnement
(lorsqu’un il y a un évènement nouveau) la surprise (évènement inattendue) et l’admiration (évènement
beau, grand). Les H ont besoin de régularité et ces sentiments vont les aider à réorganiser le monde. Dans
l’état de nature, l’h n’a pas le temps de se consacrer à une activité philo puisqu’il est occupé à avoir peur, à
survivre. D‘où l’institution d’un régime pol qui doit le sécuriser et l’aider à réfléchir sur le monde.
La Richesse des Nations
L’origine de la valeur, les conditions de son accumulation, de sa mesure, de sa détermination sont les
thèmes.
- Il s’interroge sur l’origine de la valeur L qu’il trouve dans la division du L. Smith mobilise son exemple
célèbre de la manufacture d’épingle. Comme il y a une spécialisation des tâches, il y a une amélioration du
geste, ↗ habileté, donc ↗ valeur. Le fait de se spécialiser permet l’amélioration des machines car l’ouvrier
connait mieux sa machine donc peut mieux l’améliorer.
- La division sociale du L dans l’enrichissement. Pour obtenir d’autrui sa subsistance, il doit échanger en
faisant appel à l’intérêt d’autrui et non pas à sa générosité.
- limites de la division du L : elle est limité par l’étendue du marché : plus le marché est entendu plus vous
avez intérêt à vous spécialiser.
- l’usage de la monnaie, mesure de la valeur : valeur d’usage ≠ valeur d’échange (voir Aristote). La monnaie
ne peut pas vraiment quantifier la valeur car elle est soumise à des fluctuations, donc pour Smith, c’est le L
qui mesure la vrai valeur. Voir exemple du daim et du cerf. Smith cherche à savoir comment un prix
s’établit sur le marché. Il s’inspire de la physique et établie la théorie de la gravitation des prix. Il distingue
le prix de marché (qui s’équilibre autour du prix naturel) et le prix naturel (cout de production + marge).
- définition des cadres de l’intervention de l’Etat. Il met en avant les vertus du marché. Contre le
protectionnisme → voir théorie des avantages absolus. Il n’y a pas de glorification morale des marchands. Il
dénonce les comportements capitalistes qui se mettent en place. Chez Smith, la place de l’Etat trouve une
justification (en terme d’efficacité, de morale, de pol). On a chez Smith, une théorie sur l’état et l’éducation
(livre 5) où il justifie le financement de l’état par son action, une défense de l’educ prise en charge par
l’état. L’éducation pour donner à chacun, la chance d’avoir une pensée intellectuelle, philosophique. Celui,
c’est à l’état de prendre en charge la production d’une connaissance qui permettrait aux hommes de se
divertir, de s’épanouir.
B) Thomas R. Malthus (1766/1834)
Le but de malthus est le bonheur, la construction d’un monde meilleur (≠ politique libérale ou le but était
la puissance) → question nouvelle au 18ème Il rédige les Essais sur Le Principe de Population, en réponse en
1798, à un auteur (Godwin qui avait publié des recherches sur la justice politique, il s’inscrit dans le
radicalisme pol : réformiste pol porté par l’idée d’un progrès infini de l’H). Il y a deux essais sur ce principe :
- un pour la réponse à Godwin en 1798 : Essais sur le principe de la population : œuvre courte qui a
vocation à répondre à Godwin. Ensuite, il va prouver ses propos scientifiquement. Il va collecter des
observations, des données empiriques pour établir un traité de démographie (avant que ça soit une
science) et de sociologie (avant que ça en soit une science)
- un en 1803, de nombreuse fois rééditer.
Malthus est un pasteur qui va essayer de comprendre les maux de la société non pas par analyse morale
mais scientifique, de l’évolution de la population. Chez Malthus, il y a deux lois qui s’opposent : la loi de
subsistance de croissance et la loi d’accroissement de la population.
La population tend à croître à un rythme géométrique tandis que les ressources en nourriture, ne croient
qu’à un rythme arithmétique. Les freins positifs (naturel) à l’accroissement de la population sont donc le
dvlpt de la misère, des catastrophes : épidémies, les guerres, famines… Les hommes ont pu utiliser les
freins préventifs et ont subis les freins positif, d’où un faible bonheur.
Ce mécanisme montre qu’il va y avoir un phénomène d’irrégularité : le salaire courant (estimé en produit
nécessaire à la vie) ne représentent pas parfaitement les Q réel de bien que peuvent consommés les
travailleurs. Quand le prix du blé ↗, ↗ salaire monétaire, ↘ pvr d’achat des travailleurs, ↘ chômage.
Quand le prix du blé ↘, salaire monétaire ↘, ↗ pvr d’achat des travailleurs et encouragement à la
procréation. Il y a lien entre D de L et principe de pop ; c’est la D de L qui fixe les salaires et il y va y avoir
une D de L qui ↗ irrégulièrement.
C’est sur cette base là qu’il réfléchit sur la répartition de la richesse. Il dvlpt la théorie de la demande
effective : possibilité d’une crise par manque de débouchés, et donc une situation où les capacités de
production sont sous-employées. Les déterminants de la D effective : les revenus de patrimoine qui
conduit à une consommation moindre.
Chez Malthus, l’idée dynamique de l’évolution de la richesse est rédigée en 1815 dans Théorie de la rente
et des rendements décroissements. Il publie deux articles en réactions aux décisions pol de son temps. Il
établit des modèle à vocations scientifique (que l’on retrouve chez Ricardo) à savoir, les lois de rendements
décroissant de la terre (à mesure que les besoins de la pop ↗, on met en culture des terre de moins en
moins accessible et il est donc de plus en plus couteux de les exploiter, le prix du blé évolue en fonction de
cela) théorie de la rente différentielle. Il propose des réformes :
- la suppression des lois sur les pauvres « poor laws » qui sont inefficace en terme € puisqu’elle favorise
l’accroissement de la pop.
Le terme de malthusianisme est aujourd’hui péjoratif. Pour lui, la technique n’était pas une issue. Si on
améliore la technique sur les terres déjà mis en culture, il n »y aura pas d’effet sur les prix, mais que sur la
rente en ↗. Si au contraire, on les utilise sur des terres moins fertiles, il y aura une ↘ des prix, qui sera
reprise par le piège malthusien, un accroissement de la population.
C) David Ricardo (1772/1823)
La question de la valeur : il reprend la théorie de la valeur travail de Smith, il distingue la valeur d’usage et
la valeur d’échange. Il distingue les biens reproductibles des biens non-reproductibles (les œuvres d’arts,
qui nécessitent un talents particuliers → rare, dont la valeur d’échange est liée à la rareté, des biens
minoritaires). Il distingue L commandé (détermine le prix de la marchandise) et L incorporé (détermine le
cout de production). Le capitaliste n’aurait pas d’intérêt à produire si elles étaient égales car pas de profit.
- théorie du capital pour la valeur, importante pour la répartition. Elle distingue le travail incorporé et non
incorporé, à travers les instruments il y a l’usage de La passé. Comme Smith, il cherche un invariant à la
valeur et il admet qu’il est difficile de la trouver. Le but de ricardo est de réfléchir sur la répartition.
En 1821, il rajoute un chap sur les machines, où il considère que la mécanisation peut avoir un impact sur
l’emploi et les salaires.
La répartition primaire (répartition de production entre le salaire, le profit et la rente) et la répartition
secondaire (redistribution des revenus primaires dans la société avec des revenus qui rémunèrent du L
productif et improductifs, cad des services autre que le commerce qui selon lui ne fait pas de richesse).
Il se positionne politiquement contre les poor law et contre le protectionnisme → théorie des avantages
comparatifs.
Théorie des avantages comparatifs (chap 7) : les pays ont intérêts à se spécialiser là où ils sont un avantage
comparatif, cas là où ils sont relativement le plus efficace ou le moins efficace. Ainsi, chaque pays se
spécialise là où sont niveau de productivité est le plus élevé.
Limite : la spécialisation est différente selon le secteur de spécialisation + certains pays ont plus intérêt
→ modèle, n’a pas vocation à représenter la réalité mais qui d’un côté, le fait quand même.
Ce modèle a été une référence.
D) Jean-Baptiste Say
L’originalité de Say est : il essais de rétablir la valeur utilité (≠classique ≠ valeur L). Ce positionnement par
rapport à smith et ricardo, est la valeur utilité, et dénonce la théorie de la rente de ricardo qui dit qu’il n’y a
pas de rente sur la dernière terre, say dit que le dernier doit tjr payer un fermage. Cette critique à des
répercussions en matières d’impôt : selon qu’une terre rapporte un rente ou rémunère un profit, salaire,
l’impôt qui touche cette terre ne toucher pas les mêmes catégories de pop.
- loi des débouchés (qui fonde le libéralisme) : quand le producteur a terminé sa marchandise, son désir est
de la vendre et de se débarrasser de l’argent de la vente afin de se procurer d’autres marchandise
(monnaie neutre, ce qui s’échange sont des marchandises, intermédiaires des échanges). C’est ça qui va
ouvrir des débouché à d’autres produits. Il y a une relation de causalité entre la D&O. L’épargne n’est un
frein à l’activité € puisque ce qui n’est pas consommé est épargné et va servir à financier des
investissements. L’épargne ≠ fuite de revenue
- théorie des entrepreneurs : le capital et le L, pour permettre la production, se retrouve chez
l’entrepreneur. L’entrepreneur peut être à la fois gestionnaire, capitaliste, innovateur. Say créa
l’entrepreneur et le dota de moult charismes : esprit de conduite, génie des affaires, capacité
d’entreprendre, sens du risque et d’initiative, création de valeur et d’emplois, grandes capacités
gestionnaires, etc.
Limites : ↘ l’entrepreneur à cette fonction technique et d’en donner une vision peu réaliste est
décontextualiser des rapports de force capitalistes.
Selon Philip Steiner, historien de la pensée €, JB Say a une spécificité de l’entrepreneur qui est de s’inscrire
dans un rapport incertain au futur.
C’est Schumpeter qui est présenté que l’économiste à présenter l’entrepreneur.
Pour Lordon, on ne va pas manipuler par la contrainte physique mais par la culture et le désir. C’est
pourquoi il est pour la pensée de baisse et de Spinoza : c’est par les affecte que l’on manipule les désirs des
salariés. Il est pour une remise en cause complète de l’organisation, la hiérarchie de l’entreprise : il est
pour une gestion démocratique : redistribution, autogestion.
La loi Le Chapelier, promulguée en France le 14 juin 1791, est une loi proscrivant les organisations
ouvrières, notamment les corporations des métiers, mais également les rassemblements paysans et
ouvriers ainsi que le compagnonnage. Cette loi suit de très près le décret d'Allard des 2 et 17 mars 1791,
tant dans ses objectifs que par leur proximité historique. Elle interdit de fait les grèves et la constitution
des syndicats au cours du siècle suivant, mais aussi certaines formes d'entreprises non lucratives comme
les mutuelles.
B) Marx et les socialistes
A) Le 19ème : mouvement ouvrier et critique socialiste
Le terme prolétariat est associé à une marchandisation du L (évoqué par Polanyi). Il fait débat mais désigne
bien un contexte sociale, une catégorie croissante de la pop, contrainte d’accepter les conditions de L mises
en place par l’industrie pour sa survie, et cela donne lieu à un mouvement de protestation et de révoltes.
Vont donc se mettre en place des projets de réformes sociales dont le marxisme sera la base. 2 mouvements
en Angleterre :
- luddisme : mouvement d’hostilité anglais à l’encontre des machines, accusé de détruire des emplois.
- luddite : les artisans craignent leur concurrence avec les machines, surtout dans l’industrie du textile. Le
luddisme est conflit industriel violent qui a opposé dans les années 1811-1812 des artisans aux employeurs
et manufacturiers qui favorisaient l'emploi de machines (métiers à tisser notamment) dans le travail de la
laine et du coton. La lutte des membres de ce mouvement clandestin, appelés luddites ou luddites, s'est
caractérisée par le « bris de machines ».
En France, les mouvements des Canuts : Dans les années 1830, Lyon fait figure de ville pionnière pour les
révoltes ouvrières. Le quartier de la Croix Rousse était un quartier peuplé d'ouvriers et d'artisans, fabriquant
notamment de la soie, surnommés les canuts. La révolte des canuts, à Lyon en France, en 1831, est l'une des
grandes insurrections sociales du début de l’ère de la grande industrie. Elle avait été précédée, entre autres
en 1819, d’émeutes, écrasées par l'armée, à Vienne lors de l’introduction de nouvelles machines à tondre
les draps : les ouvriers du textile brisent les nouvelles machines à tisser, à l'image de celle inventée par
Jacquard ; car ces machines les concurrencent et les privent de leur gagne-pain. Si, contrairement à une idée
répandue, les canuts ne s'en prirent pas spécifiquement aux machines – ils revendiquaient surtout un salaire
garanti face à des négociants qui répercutaient toujours les fluctuations du marché à la baisse –, ces émeutes
se produisent dans un contexte de révolution industrielle et de libéralisation de l'économie qui dégrade
profondément les conditions de vie de ces ouvriers et artisans, en les dépossédant d'un savoir-faire pour les
ravaler au simple rang de force de travail, ce qui les pousse à s'organiser en vue de contester le nouvel ordre
social qui s'instaure à leur détriment.
→ la réaction du pouvoir politique (sous la monarchie de juillet 1830/1848). Pour Marx, les luttes de classes
en France s’appuient sur le parti libéral, avec des structures économiques dominées par cette grande
aristocratie.
Marx parle de socialiste utopique pour caractériser la nouvelle vague de socialisme qui apparait, dont les
figures principales sont :
- Robert Owen (1772/1858) : fondateur du mouvement coopératif anglais, qui donnera lieu ensuite au
chartisme. Entrepreneur qui met en place des réformes dans son entreprise pour améliorer la condition
ouvrière (hygiène, logement, salaire, temps de L) → responsabilité du chef d’entreprise vis-à-vis de ses
ouvriers, qui doit favoriser leur épanouissement. Idée tjr, qu’il faut contribuer à la recherche du bonheur. Il
a fondé en 1828 une communauté aux EU « New Harmony » : construction d’une communauté où est abolit
la monnaie, la propriété privé, supprimer le mariage, supprimer toutes les conventions de la société
bourgeoise qui oppriment l’H. C’est un échec car les états uniens n’étaient pas prédisposés moralement à ce
changement. Contexte : en 1828, dans le far West ! Pour que ça fonctionne, il faut qu’il y ait une morale
commune. Il créer aussi l’équitable banque d’échange, qui est aussi un échec : il invente une monnaie qui
aurait des contreparties réelles, pas seulement monétaire.
- Charles Fourier (1772/1837) : projet de réforme sociale, l’idée de créer des microsociétés où les individus
vont à tour de rôle exercer toutes les fonctions sociale afin d’éviter les problèmes lié à la spécialisation de la
Division du L. Il n’a pas pu mettre en place cette expérience, il n’avait pas assez de soutient, financement.
Les phalanstères représentent ces utopies.
- Saint-Simon : ingénieurs, artiste, qui se rassemblent pour prendre des reformes sur la société.
Responsabilité morale de l’entrepreneur qui doit stimuler l’émancipation matérielle et spirituelle des
ouvriers. C’est en idée de progrès sociale.
Pour Marx, il s’agit ici de formes de contestations qui ne prennent pas en compte la capacité de contestation
du prolétariat (car le prolétariat n’est encore qu’à un état embryonnaire et que les conditions matérielles de
son émancipation ne sont pas réunis, qui le sont par le capitalisme) mais la capacité de mobilisation des
ouvriers. Comme ils ne peuvent pas observer les conditions de leur émancipation, ils s’en remettent à leur
imagination pour construire des alternatives sociale en dehors du mvt historique du capitalisme. Il leur
reconnait quand même le mérite de critiquer la société bourgeoise, les institutions de la famille, les formes
d’éducation, le rapport à la propriété. Ainsi, Marx dit que les auteurs qui se réclament encore de Fourier,
Owen, Saint-Simon, au milieu du 19ème siècle, sont des réactionnaires.
- Pierre Joseph Proudhon se voit rangé dans la catégorie des socialistes bourgeois. Il ne cherche pas à
remettre en cause le capitalisme mais cherche à améliorer les conditions des ouvriers. Ce n’est pas un
révolutionnaire mais un réformateur qui veut améliorer les conditions de vie des ouvriers tout en évitant
une violence révolutionnaire. C’est absurde pour marx car on ne peut pas penser un capitalisme sans
l’exploitation de la classe ouvrière ! Proudhon dénonce les conditions misérables de la classe ouvrière et
marx dira que ce n’est que de la philosophie.
B) La pensée de marx
Elle s’intègre dans la compréhension du capitalisme et de sa critique. Le but est d’analyser
scientifiquement le processus du capitalisme pour mieux mettre en évidence ses contradictions et pour le
renverser. Il passe à la fois par la philosophie, par le journalisme, par l’économie et par la politique
(militantisme) → auteur inclassable qui s’inscrit dans de nombreuses filiations. On a coutume de distinguer
deux Marx :
Le jeune marx est le marx philosophe
- l’autre marx est le marx économistes
- il s’inspire de la philo d’Hegel
→ dont le but est de mettre en évidence du dvlpt
de la pensée et du réel
→ idée de l’importance du L : l’H accède à la
connaissance de soi par un principe contradictoire
qui est le mouvement dialectique. C’est par le L
que l’H accède à cette aliénation de soi.
→ idéalisme hégélien
- concept clé : l’aliénation
→ marx reprend le principe de l’aliénation et : de
l’importance du L par laquelle l’H va s’accomplir en
tant qu’humain, processus d’humanisation de la
nature. Quand l’ouvrier produit il fabrique une
marchandise qui est extérieur à lui, l’objet ne lui
appartient pas, l’idée est extérieur à lui : il est
déposséder de sa fabrication. De plus, plus le
capitalisme ↗, plus l’ouvrier s’extériorise dans son
L et plus ce qu’il produit à de l’importance, de
l’emprise sur lui, plus son monde intérieur
s’appauvrit. C’est l’acte du L lui-même quine peux
être que forcé (par les capitalistes) et qui n’est pas
une source de satisfaction, ce n’est qu’un moyen
pour la satisfaction de besoin.
- concept clé : l’exploitation
- il rencontre Engels et ils décident de travailler
ensemble.
1947 : projet commun : Le Manifeste du Partis
Communiste
Marx découvre et approfondi les économistes
classique et il développe deux concepts
fondamentaux :
- valeur L
- le matérialisme historique : transformation
matérielle de production qui préside au dvlpt
historique. L’ébranlement des catégories sociales
contribue à sa remise en cause.
il parle du « spectre de l’Europe » (« spectre » est
une âme, un esprit qui n’est plus là). La bourgeoisie
est une classe mobilisé mais il appartient aux
communistes de se mobiliser et à commencer par
énoncer les principes du communisme. Le
mouvement historique des sociétés est conduit par
la lutte de classe, par les rapports entre dominants
et dominés.
Chap 1 : « l’histoire de toute sociétés jusqu’à nos
jours est l’histoire de lutte de classe ». → mvt
dialectique de l’histoire.
Analyse du Capital (1867) : ce qui est fascinant c’est qu’il construit une argumentation originale mais
en référence directe à Smith, Ricardo, Quesnay, les mercantilistes, pour les dépasser et avoir une pensée
critique du capitalisme.
- Karl Marx ouvre sur la réflexion sur la valeur. Il critique les classiques en leur disant qu’ils font une erreur.
Il leur reproche d’avoir trop rapidement voulu mesurer les grandeurs de la valeur, avant de réfléchir à sa
substance. En effet, smith et ricardo disent que la valeur c’est le L, sans développer. Cela les conduit à
négliger ce qu’est la substance même de la valeur du L. Il reprend la valeur d’usage et la valeur d’échange
et il dit que si la marchandise a une valeur d’échange au-delà des usages particuliers qu’on peut en avoir,
c’est qu’elle a une substance commune à toutes les marchandises qui lui donne sa valeur d’échange. Cette
substance est le L nécessaire à sa production. L’hétérogénéité du L a un impact sur la création de la valeur
d’usage. Marx dira qu’il y a un double caractère du L : à la fois abstrait (qui renvoie au caractère général de
la dépense du L) qui constitue la substance de la valeur.
Quand une marchandise est créer, elle va prendre une valeur d’usage, dès qu’elle devra être échangé, ce
n’est plus son usage qui est retenue mais ses propriétés (L abstrait qui s’y trouve). Cristallisation c’est ce
qui fait que la L abstrait va s’incarner dans une marchandise qui va perdre sa qualité abstraite et qui va
exister à travers des formes concrètes. Il fait référence à la cristallisation de Stendhal dans De L’amour. A
partir de ce travail sur la substance valeur qu’il s’intéresse à la grandeur de la valeur. La valeur d’échange
dépend du travail incorporé (ricardo). Le temps de L qui détermine la valeur d’une marchandise va
dépendre des conditions technique du moment où elle est produite.
Il dira que le capitalisme détruira les nations, les langues, les cultures. Il met en garde contre les
conséquences de la mondialisation économique.
L’aliénation (de marx) commence avec la fabrication des biens.
Les classiques voyaient le L comme un facteur de production, source de la valeur. Tandis que pour marx, le
L est une idée vivant.
Le fétichisme suprême est l’argent, les prets :
→ Théorie de la valeur : la grandeur de la valeur se trouve dans le temps de travail nécessaire à la
production d’une marchandise → Principe ricardien, retrouve cette idée de travail incorporé
Le L vivant : travail direct ≠ travail mort : travail indirecte (reprise de Ricardo). C’est dans l’état des
techniques de prod du moment. Le capitaliste qui innove va avoir une technique productive plus
performante que celle du moment, et va pouvoir faire un surprofit, afin d’éliminer la concurrence et avoir
le monopole. Les autres capitalistes sont obligés de l’imiter.
Les capitalistes n’ont pas forcément le même taux de plus-value en fonction de la composition organique
de leur capital → problème dans la détermination de la valeur travail de smith et ricardo, qui n’explique
pas le lien entre la valeur travail et la valeur d’échange. Marx donne donc une nouvelle théorie, en se
questionnant sur les différentes formes des valeurs qui s’incarne dans l’économie. Une marchandise va
être exclut des autres marchandises en devenant leur équivalent, c’est la monnaie (qui assume une
fonction sociale universelle).
Les classique, les néoclassique partageant la même conception de la monnaie, malgré leur différentes
oppositions sur la théorie de la valeur : même conception de la valeur qui réduisait la monnaie à un
instrument.
→ Dimension fétichiste de l’échange, par laquelle la marchandise acquiert une valeur mystique. Derrière le
rapport des marchandises, il y a un rapport entre les hommes. C’est là qu’il critique les économistes
bourgeois (classique, ricardo et smith) parce que leur rapport à la valeur est biaisé par l’idéologie
bourgeoise, ils sont incapable de voir que derrière leur valeur universelle, se cache des rapports sociaux
historiquement situé. Il appelle des robinsonnades, les fables relatives au monde correspondant aux
hypothèses des modèles néoclassique (absence de contexte anhistorique).
On ne parle pas encore réellement de capitaliste mais à un état de chrysalide. Il va y avoir une
transformation de l’argent en K lorsqu’on ne va plus vendre pour acheter mais acheter pour vendre (A-MA’), l’argent est recherché pour lui-même. Ainsi, A-A’ désigne la plus-value. L’argent est transformé en
capital et c’est par l’échange qu’il devient capital et que la plus-value apparait. Le problème c’est qu’il faut
une marchandise spéciale qui peut être vendu plus cher que celle acheté : la force de travail. C’est l’achat
et la vente de la force de travail qui va permettre la plus-value, marchandisation de la force de travail
(reprise par Polanyi en 1834). Pour qu’il y est marchandise :
- il faut que le travailleur soit libre de vendre sa force de travail, cela suppose un cadre juridique, à savoir la
liberté du travailleur. Le capitaliste ne peut vivre que dans une cadre juridique de liberté.
- si le travailleur est juridiquement libre, il doit être forcé de vendre sa force de travail. Il faut qu’il n’ait pas
le choix pour que la capitaliste l’exploite. Il doit être dans des conditions matérielles telles qu’il ait besoin
des capitalistes.
Il y a une force d’hypocrisie dans le fait de proclamer la liberté des échanges, l’égalité entre les capitalistes
et les travailleurs, mais derrière cette égalité, se cache une profonde inégalité, un rapport de force. Elle
suppose des conditions historiques particulières : une appropriation du K par les capitalistes, et un
dépouillement des ouvriers.
Il développe ensuite les questions de la plus-value absolue et de la plus-value relative. Les marchandises et
les moyens de production (biens d’équipement et de l’argent) ne deviennent du K que dans un rapport
social particulier et que les machines n’en deviennent aussi que par leur mise en œuvre par les salariés. Il
distingue le capital constant (argent pour obtenir les biens d’équipements) ≠ capital variable (capital qui
paie la force de travail)
C/V= composition organique du capital, avec laquelle marx mesure le taux de plus-value.
Pl/V=surtravail/travail nécessaire
plus-value absolue
provient de la Q de travail utilisé
plus-value relative
dépend de la productivité
consiste à baisser le temps de travail, compensé
par le progrès technique
Le capitaliste joue sur les deux pour ↗ la pl. Mais la plus-value ne peut pas être augmentée indéfiniment.
→ baisse tendancielle du taux de profit de Marx : La baisse tendancielle du taux de profit est une des
contradictions fondamentales du capitalisme, découverte par Karl Marx. Elle signifie que l'évolution de
l'économie capitaliste a tendance à faire baisser le taux de profit. Cela ne signifie évidemment pas qu'il
baisse effectivement en permanence, mais que la bourgeoisie doit régulièrement pressurer les travailleurs
(augmenter le taux d'exploitation) pour contrecarrer cette baisse. Et, de plus, cela signifie que le
capitalisme ne peut pas être un système stable.
→ marx étudie la dynamique du capitalisme : profondément instable. Il met en place un schéma de
production, qui remet en cause le tableau économique de Quesnay. On y voyait qu’à la fin, ce qui restait à
la classe productive était les avances. Marx associe la rente à du profit, la richesse que les proprios
obtiennent vient de la force de travail.
C) La révolution marginaliste
C’est la mise en avant du principe de l’utilité marginale décroissante. C’est à partir de la valeur, qu’ils
essaient de systématiser le fonctionnement de l’économie.
Contexte : année 1870, moment de la 2nd révolution industrielle, un capitalisme triomphant. Apparait la
question sociale (les problèmes de liens sociaux dans une société nouvelle, industrialisé, et capitaliste). Les
auteurs vont se positionner dans le besoin de comprendre les nouvelles relations économiques et sociales
du capitalisme contemporain. Cette volonté apparait au même moment chez trois auteurs (qui
n’entretenaient aucune relation particulière) :
- William Stanley Jevons (anglais), 1871, Théorie de l’économie politique, il met en avant le principe du
degré final d’utilité. L’école de Cambridge
- Karl Menger (autrichien), 1871, Fondement de l’économie politique, il met en avant le concept d’utilité
marginal des marchandises. L’école autrichienne
- Léon Walras (français), 1874, Les éléments d’économie politique pure ou théorie de la richesse sociale.
L’école de Lausanne
La révolution marginaliste est une critique de l’autonomisation de la pensée économique classique.
Remarque : l’effet Pygmalion, en économie,
1) Les spécificités d’une révolution
Avec le marginalisme, au début des années 1870, se sont réunis des él que thomas Kung appelle « des él de
la révolution paradigmatique ». En effet, on a quand même l’affirmation de théorie qui va s’affirmer
comme dominante tout le long du 18,19ème siècle. C’est une pensée qui est tjr discuté aujourd’hui. Quant
à son hégémonie, qui a donné lieu à des réactions contestataire → A quoi sert les économistes si ils disent
tous la même chose : c’est une livre d € et de sociologue qui remettent en cause l’hégémonie de la pensée
marginaliste. Il s’agit d’une révolution particulière puisque c une pensée qui va s’affirmer comme
hégémonique avec les pensée passée, mais qui ne s’affirmera pas vraiment.
L’originalité de cette rév c qu’elle s’appuie sur un principe : l’utilité marginale décroissante qui est
découvert de manière simultané par 3 auteurs, distinct qui ne se connaissent pas.
- William Stanley Jevons (anglais), 1871, Théorie de l’économie politique, il met en avant le principe du
degré final d’utilité. L’école de Cambridge. Angleterre : contexte utilitariste
- Karl Menger (autrichien), 1871, Fondement de l’économie politique, il met en avant le concept d’utilité
marginal des marchandises. L’école autrichienne. Contexte : philosophie néokantienne
- Léon Walras (français), 1874, Les éléments d’économie politique pure ou théorie de la richesse sociale. Il
met en avant une théorie de la valeur utilité aussi .L’école de Lausanne. Contexte : cartésianisme
→ on peut voir qu’ils mettent en avant une théorie commune de la théorie de la valeur utilité, dans des
contextes différents, philosophiquement et économiquement.
Pour comprendre cette rév, il faut se pencher sur ses origines et sur les raisons de sa victoire, ce qui
permet de dépasser les explications politiques proposé notamment par des marxistes sur l’affirmation au
même moment d’une pensée commune (par exemple, si l’utilité marginale décroissante apparait a
différent moment sans concertation, c’est à cause du contexte capitaliste, bourgeois).
Cette rév provient d’une rév interne de l’€, fondé sur un concept : la valeur utilité. Autre point commun,
au-delà du concept → la méthode : celle de la modélisation mathématique (rejeté par l’école autrichienne)
car c vraiment caractéristique de l’école de Lausanne et de Cambridge. Avec Walras, cette méthode
s’appuie sur le calcul de dérivée. Le contexte culturel avec la mathématisation du réel sert d’influence. Il
accorde une importance majeure à l’équilibre, où repose les forces. C’est fondamental que l’on peut
connaitre la position d’un objet si on connait son état initial et les lois de son déplacement. Il établit les
rapports entre les choses, contrôlé par des lois, que l’on peut établir grâce aux maths. Cette position de
Walras a été critiqué Keynes et Hayek, qui critique l’emploie de la mathématisation de l’€. Hayek dénonce
la réduction des comportements humains à des règles mathématiques et dénonce le scientisme (la volonté
de légitimité scientifique en prenant les atouts d’une science dure qui ne correspond pas aux
comportements réellement observé dans l’€). Keynes attaque non seulement Walras mais aussi le système
ricardien (qui n’est pourtant pas si mathématiser). Il dénonce leur aspect mathématisé qui confère un
prestige qui permet d’obtenir l’adhésion à la théorie, alors que c contraire aux comportements réellement
observés.
Il y a donc un changement profond entre les classiques et les néo-classiques (qui permettent de
comprendre pourquoi JBS n’est pas ranger dans les néo-classique mais classique). Les classiques : la société
est divisé en trois classe (K, L, terre). Ils se demandaient le poids de la valeur L sur la croissance, ils se
posaient des questions sur la répartition (accumulation du K).
l’école de Lausanne (Walras) : autre personnage important : V. Pareto a qui on doit le passage de l’utilité
cardinal à l’utilité ordinal, il va déterminer une courbe d’utilité globale qui permet ce passage en
s’appuyant sur les travaux d’Edgeworth (courbe d’indifférences). L’école de Lausanne insiste sur l’équilibre
générale, elle développe un formalisme maths très poussé, si elle est un peu délaissé au début du 20 ème,
c’est l’après-guerre qu’il y aura un retour mathématique.
Ecole autrichienne (ou école de Vienne) : elle n’est pas mathématisé car elle rejette la mathématisation. La
principale caractéristique est l’individualisme €. Les auteurs sont Böhm-Bawerk (principe de détour de
production) et Van Mises
Ecole de Cambridge : A Marshall (et Jevons).
2) Les principes du Marginalisme
Ils reprennent des classiques de nombreuses idée comme le libéralisme €, on retrouve l’idée de la loi des
débouché, le principe de la théorie quantitative de la monnaie → néoclassique !
Néanmoins, il y a des principes fondateurs :
- La valeur utilité : qui s’appuient sur l’utilité marginale (ie l’utilité de la dernière unité consommée). Elle
est conçue comme une réponse au problème de la valeur des classiques (pblm de l’eau et des diamants).
La réponse donnée est que la différence entre la valeur du diamant et de l’eau est liée à la rareté car
l’utilité dépend de l’abondance ou de la rareté du bien → lien entre quantité de bien consommé et valeur.
Si l’eau a une valeur faible c’est qu’elle est abondante et contrairement pour le diamant. D’où l’importance
du concept de substitution puisqu’il y aura équilibre quand les couts et les avantages s’équilibreront.
Parallèle entre le concept d’utilité et de la rareté. Il comporte le principe de maximisation.
- dynamique économique étudié : avec les classique, il y a une étude de la répartition (qui détermine les
conditions de l’accumulation), c leur problème car à mesure que l’on accumule les richesses, il y a une
baisse du taux de profit. Pour eux, la répartition vient après la création de valeur, et elle se détermine par
des équilibres de marché qui définissent les prix des facteurs de production. Il y a des prix qui dépendent
des taux naturel de rémunération de chaque facteur de production (K, L, terre). Pour les néoclassique, les
prix n’expriment rien d’autre que la rareté qui se confronte à l’offre. Ce n’est plus une société en termes de
classe, mais en individu autonome qui se retrouve sur les échanges, sur les marchés. Un prix n’exprime rien
d’autres que les préférences des agents.
- la concurrence pure et parfaite a 3 conditions : transparence de l’info (les prix expriment toutes l’offre et
la demande relatives aux produits concerné), homogénéité des produits (tous les produits sont identiques,
permet une agrégation de l’O&D), atomicité des agents (aucun n’a la force d’influencer par ses
comportements les prix, les agents sont pricetaker ), les marchés contestables (libre entrée sur les marchés
pour favoriser la concurrence afin de favoriser le prix d’équilibre), facteur de production abondant. Les
néoclassiques
- le rapport à la monnaie : les néo-classiques reprennent à leur compte notamment avec Irving Fisher, la
théorie quantitative de la monnaie, qui stipule que la monnaie est un voile (avec l’école autrichienne qui se
distingue puisque la monnaie est active et quand elle est manipulée par l’état elle se révèle néfaste, elle
n’est pas neutre) qui ne sert qu’à un rôle d’encaisse pour les transactions, encaisse qui doit être équivalent
à la valeur des échanges. Il y a une formalisation de la théorie quantitative de la monnaie tel que :
MV=PQ
M= masse monétaire
V= vitesse de circulation de la monnaie
→ MV= masse réelle détenue par les agents €
P= prix
Q= volume de transaction
↔
𝑀𝑉
P=
𝑄
Cette identité comptable va être transformé en relation de causalité car Fisher écrit que P= MV/Q quand
on augmente la masse monétaire, on augmente les prix. Cela suppose que les prix sont reliés aux
transactions et aux volumes de la masse monétaire → multiplicateur de crédit : la monnaie est exogène et
neutre → modèle inadapté dans les situations où la monnaie n’est pas neutre, point important de la
critique keynésienne.
III- La pensée économique aux XXème et XXIème siècles
A) La révolution keynésienne
1) le contexte de la pensée keynésienne et le changement de paradigme
Le contexte est celui de la crise de 1929, qui annonce la suprématie keynésienne puisque la violence de la
crise, son ampleur, remet en question les explications néoclassiques. Il y a un changement de paradigme.
Keynes remobilise les mercantilistes et malthus. Il n’a pas à disqualifier les classiques, il veut faire une
synthèse générale. Il pense donc que les classiques ne défendent qu’une situation particulière. La théorie
keynésienne ne disqualifie pas non plus les néo classiques qui va survire et évoluer (des courants qui
s’intègrent et qui s’opposent à Keynes).
La pensée de keynes se comprend à l’origine par le contexte historique de l’angleterre, du début du 20è.
Biographie : née en 1883 à Cambridge. Son père est € (John Keynes, amis de Marshall) et sa mère est
notable (la première maire de Cambridge). Il intègre le fameux cercle des apôtres, groupes de réflexions où
il va avoir des échanges intellectuels avec les grands penseurs de son temps (Strachey, Woolf). Il intègre
aussi le groupe de Bloomsbury, composé d’artistes, de philosophes, qui prône une morale
anticonformistes et qui mettent en avant une liberté morale et sexuelle. C’est un groupe sous l’influence
du philosophe George Edward Moore. Donc keynes ne remet pas en cause dans le monde dans lequel il est
issu. Il participe à l’€ de guerre, il se brouille avec ses amis de Bloomsbury qui était des pacifistes et qui lui
reprochent de participer à la guerre. Ils se réconcilieront à la fin grâce au livre Les conséquences € de la
paix, car il a participé à l’élaboration du Traité de Versailles, à laquelle il était opposé (il pensait que ça
allait générer un autre conflit mondiale). Lors de la crise, il participe au programme du gouvernement
travailliste, il découvre la pensée de malthus en 1932, il écrit le Traité sur la Monnaie en 1930, qui lui
vaudra les critiques de Hayek mais qui sera défendu par l’entourage de keynes. Il entretient des échanges
nourris avec des philosophes. En 1936, publication de la théorie générale. Il a été anoblit en 1942, car il est
fait baron → Lord Keynes. Il meurt en 1946.
Il s’oppose contre l’idée qu’il y aurait une méthode spécifique à l’économie.
2) Les grands principes : La Théorie Générale de l’emploi et de l’intérêt de la monnaie,
1936
«La théorie général est un livre mal écrit et mal construit, il est souvent décevant et confus. Le système
keynésien y est mal délimité. Des éclairs de pénétrations et d’intuition parsèment une algèbre pénible. Une
définition inappropriée débouche soudain sur un passage inoubliable. Quand nous nous en somme rendu
maitre, nous trouvons son analyse évidente et en même temps nouvelle. En bref, c’est une œuvre de
génie» Paul Samuelson
Dès la préface, il y a une dénonciation de la loi des débouchés, qui ne permet de penser les situations de
sous-emplois, les capacités de production ni les phénomènes de cycles de l’€. Keynes rattache la
conception de demande liquide, à un économiste français, Montesquieu. Il critique la conception de la
monnaie avant le 19è.
Chapitre 1 : réaffirmation de son ambition de dépasser le cas particulier des classique et néoclassique. Il y
annonce la démarche de faire une théorie générale, qui ne s’applique à toutes les situations, permettant
de comprendre la société €.
Chapitre 2 : présentation des postulats de l’€ classique
→ critique de la représentation du marché du L chez les classiques qui reposent sur 2 postulats :
salaire= produit marginale du L et utilité du salaire=désutilité marginale du volume d’emploi. Les travailleur
font un calcul cout avantage, ils arbitrent entre la désutilité du L (temps perdu du loisir). Pour les
classiques, i y a une offre de travail qui se fixe par le calcul d’utilité. Keynes le critique en disant que
premièrement, les travailleurs agissent sur leur salaire nominal et non sur leur salaire réel.
Il critique les classiques en disant qu’ils sont finalement comme de mathématiciens euclidiens qui vivraient
dans un monde non-euclidien et qui ferait comme si. Les classiques ont une théorie qui ne marche quand
dans une situation de plein-emploi, ils s’obtiennent à penser qu’ils vivent dans une situation de plein
emploi alors que ce n’est pas le cas. Il critique à ce moment-là, la loi des débouchés.
→ Critique de la loi des débouchés
Chapitre 3 : le principe de la demande effective
La demande effective provient de l’observation de la demande globale et des prévisions quant à son
évolution. Keynes distingue la demande intérieure et les débouchés extérieurs. Keynes définit donc des
comptes permettant de comprendre l’insuffisante de la demande, puisque les classiques ne le font pas.
Chapitre 5 : premier concept : de la prévision
à court terme : qui portes sur le niveaux des prix finis
à long terme qui portes les sommes qu’un entrepreneurs peut espérer, les revenus futur liés à la
fabrication
il fait donc des liens de causalités aboutissant au volume d’emplois en schématisant cf p.152 chez Vallier
Chapitre 12 : IMPORTANT : l’état de la prévision à long terme
il y affirme le rôle de la confiance dans l’état de prévision à long terme. On voit le rapport entre risque et
l’incertitude, car l’agent essaie d’agir de manière raisonné, il essais de faire des prévisions qui sont donc
incertaines. Face au risque, les agents s’en remettent à des conventions. Ils se comportent en fonctions de
ce qu’on attend d’autrui face à l’incertitude totale, ils agissent en fonction de règles de conduites. Il donne
l’exemple du concours de beauté.
Jusqu’au chap 23, on est dans de la théorie économique pure, destiné à démonter les théories classiques =.
On n’est pas dans de l’€ politique.
Chapitre 23 : reparle les mercantilistes, malthus
Chapitre 24 :
3) La synthèse et le modèle ISLM
Un an après la théorie générale, il y a une volonté de convertir les théories keynésienne en politique € à
travers des mécanismes de la politique budgétaire et monétaire dans un cadre ayant pour ambition de
réconcilier classiques et keynésiens, et de faire une synthèse entre les deux politiques. Cette ambition est
celle de John Hicks, qui publie en 1937, Mister Keynes and the clasics. Les keynésiens lui reprocheront et
les classique lui reprocheront. C’est un modèle qui sert de référence aux pol € des 30G, surtout dans le
policimix (mix entre pol monétaire et budgétaire).
Il y a 2 courbes : la courbe IS représente la courbe des investissements, et la courbe LM représente la
monnaie. Il y a donc une confrontation entre le marché des biens et le marché de la monnaie. La courbe IS
reprend une logique de circuit qui permet d’associer le produit aux revenues → il n’y a pas de principe de
causalité, ce n’est qu’une identité comptable. Mais Hicks veut des principes de causalités, il veut mettre en
évidence des instruments. Il introduit donc des fonctions. La fonction de consommation
On est dans de la statique et non dans de la dynamique.
La courbe de LM.
M=offre de monnaie
L (Y, i) = L1(Y) + L2(i) donc M=L qui est une identité, que l’on doit tjr garantir.
Si Y ↗, L1 ↗ donc L2 doit baisser et i ↗ → rééquilibrage, effet d’éviction.
Reprise : Les politiques économiques Keynésiennes s’appuient sur des modèles, dont le modèle ISLM,
fondé par Hicks (fondateur de la microéconomie ave0c Paul Samuelson). Le propre de Hicks, c’est qu’il
renie ses travaux à la fin de la vie. Il est important aussi car il a contribué à des recherches sur l’équilibre
générale (d’où son prix Nobel).
Dans le modèle, on compare différentes situations d’équilibres, pour des cout d’intérêts et de revenues.
Voir graphique
On arrive à une situation d’équilibre. Seulement, les prix n’interfèrent pas → limite. Il y a un marché des
biens (IS) où les prix n’interfèrent pas. La limite de LM, la monnaie est exogène, elle n’intervient pas
directement dans la logique interne, donné par le partage entre l1 et l2. C’est une limite car la société
moderne la monnaie est endogène, scripturale. Donc cette représentation est limitée et inadapté à
l’économie moderne.
Les néoclassiques reprochent l’absence de fondements micro€. D’ailleurs, se sera le propre des
néokeynésien d’intégrer des fondements micro€, des comportements calculateurs des agents €.
Critique postkeynésienne : ils reprochent l’absence d’incertitude, et la vision exogène de la monnaie
portée par ISLM.
Néanmoins, ce modèle s’en ai bien sortie, car il a quand même des avantages :
-c’est un modèle simple et pédagogique pour comprendre la logique de circuit
- il représente à la fois une situation du chômage keynésien et classique.
- les valeurs sont essentiellement nominale (pas de valeur réelle)
On distingue deux types de politiques économique
La politique budgétaire : il y aura des dépenses gouvernementales. Elle dépend de la pente de la courbe
lm : plus elle sera verticale, plus l’effet d’éviction sera fort (car la politique budgétaire est inefficace).
La politique monétaire : Il y a une augmentation de la masse monétaire (lié à une baisse du taux d’intérêt),
donc l1 et l2 augmente. Donc la taux d’intérêt baisse et il y a une effet d’éviction, qui va faire remonter le
taux d’intérêt. Aux yeux des monétaristes, la pol monétaire est meilleur que la pol budgétaire car elle est
moins intrusive, on perturbe moins les anticipations de marché, les comportements individuels. Cette
position va aussi être celle de la FED, et de Alan Greenspan (gouverneur de la réserve fédérale américaine
en 1987/2006, il succède à Paul Volker et c’est B Bernanke qui le succède. Aujourd’hui, c’est Janet Yellen, la
femme de George Akerlof, un néokeynésien. Il se dit que le marché des voitures d’occasion, il y a une
asymétrie d’informations sur la qualité des voitures. L’ACHETEUR ne sais pas S’IL EST FACE a UNE VOITURE
POURRIS OU NON ; Donc il va proposer un prix plus bas que celui proposer parce que c’est peut-être une
voiture pourris. Il y a des forces psychologiques qui agissent sur les choix individuels. Donc il fait une
critique de l’usage maths. Ils sont anticipateurs certes, mais il faut utiliser de la sociologie, de la logique et
non les maths.
Avec l’islm, certain diront que nous sommes dans une trappe a=à inactivité, et qu’il faut une politique
monétaire pour relancer l’€. Mais on voit bien les limites de ce système face aux explication de la crise ; la
monnaie étant endogène, ce qui est observer après la crise en pol monétaire, c’est la quantitative easing
qui a permet d’empêche l’effondrement du système bancaire.
Les prolongements de la synthèse ont été faite par l’ISLM : celui de l’€ ouverte, développé en 1963 par
robert Mundell (d’où un prix Nobel en 1999). Il s’agit du modèle ISLM auxquelles on rajoute le système de
change qui peut être soit fixe soit flottant.
4) le modèle de la courbe de Phillips
A.W Phillips réalise une étude empirique publié en 1958, qui provient d’un série longue d’observations des
taux de chômage et des variations des salaires nominaux en GB entre 1861 et1957 (1 siècle). Donc il met
en évidence une relation négative entre ces deux variables. Il montre une relation décroissante avec un
point où la variation des salaires est nulle.
Etablissement d’une relation entre le
taux d’inflation et le taux de chômage :
il expose une corrélation, c’est u outils
d’arbitrage entre inflation et chômage.
Avec le modèle de la courbe de Phillips et le modèle ISLM, on a des modèles simples qui sont modéliser et
qui vont servir à l’appréciation des politiques conjecturelles dans le cadre des 30G.
5) Retour à la pensée libérale :
Il y a un dvltp du programme de la microéconomie. Il y a une théorie des jeux : on suppose que les agents
sont calculateurs et stratégiques.
Le dilemme du prisonnier : par J. Nash : on suppose deux prisonnier : A et B qui sont arrêté car ils sont
suspecté d’un crime important sauf qu’il n’y a pas de preuves. On espère qu’ils se dénoncent : selon s’ils se
dénonce ils n’auront pas la même peine de prison.
Les monétaristes : l’école de Chicago sont les fridmaniens. Friedman s’attaque aux multiplicateurs. Les
monétaristes diront que la courbe de Phillips est verticale. Il émet l’hypothèse du chômage volontaire.
Chez keynes, les agents n’ont pas d’autre choix que de travailler, donc le chômage est involontaire. Au
contraire, pour Friedman, il existe du chômage volontaire : les individus sont calculateurs et rationnelles.
Donc les agents victimes de l’illusion monétaire, ne voit que le salaire nominal et pas le salaire réel donc ils
travaillent plus. Robert Lucas, comme il y a des anticipations rationnelles, la pol monétaire est directement
inflationniste. Ils préconisent donc des indépendances des politiques monétaires.
Courbe de Lafferre :
Après la 2GM, il y a un foisonnement de courant, d’influence, une multiplication des branches disciplinaires
accès sur un thème en particulier : l€ du L, de l’environnement, industrielle, de la finance, … des
spécialisations se sont constituées et que la crise a interrogé.
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