4 C.
BERTHÉLEMY
(4)
pie
:
'AKPOTTOXIS
latinisé en
Acropolis,
-is).
Une latinisation en Elmis,
-is
est donc
possible.
Le terme Elmidae qui en découle fut proposé dès
1840
par Shuckard et Spry et
il
a été très utilisé par la
suite.
Il n'est
pas incorrect et je l'adopterai désormais.
Un autre motif plaide en faveur de l'emploi d'Elmidae plutôt que
d'Elminthidae. Les systématiciens américains n'ont pas suivi Stef-
fan et ont toujours utilisé Elmidae. Ils continueront certainement
puisqu'ils disposent de la justification apportée a posteriori par
Steyskal
(1975).
Il serait regrettable que la même famille soit dé-
signée longtemps encore sous des noms différents de part et d'autre
de l'Atlantique. Enfin, l'emploi d'Elmidae fait disparaître tout risque
de confusion avec les « Helminthes ».
B.
— Relations phylétiques (cladistiques)
Pour certaines structures, j'ai pu distinguer les stades évolués des
stades primitifs et en tirer des conclusions sur la phylogénie la plus
probable.
Il ne
s'agit
pas
d'une
étude exhaustive car je me suis sur-
tout attaché à mettre en évidence les différences entre espèces.
Les relations phylétiques sont présentées à
l'aide
d'une
notation
déjà utilisée par Hennig
(1969).
Les deux lignées qui proviennent
d'une
spéciation (Schwestergruppe) sont désignées par deux séries de
chiffres dont seul le dernier diffère
(1.1.1.
et
1.1.2.
par
exemple).
Chaque lignée est définie par l'énumération de ses caractères
évo-
lués communs (= synapomorphes
Hennig),
sauf lorsqu'il
s'agit
d'une
lignée monospécifique. Faute de données, plus de deux li-
gnées peuvent sembler
s'être
séparées simultanément
(1.1.1., 1.1.2.
et
1.1.3.,
par
exemple).
Seuls sont indiqués les caractères synapomorphes. La ressemblan-
ce avec les clefs de détermination est donc superficielle. Pour iden-
tifier les espèces, on doit se référer aux descriptions et aux dessins
des armures génitales présentés ci-dessous et dans les travaux cités
dans l'introduction.
Les groupes supragénériques actuels sont peu satisfaisants. San-
derson
(1953, 1954)
et Hinton
(1939, 1969 a, 1970, 1971 a,
b) considè-
rent que les Larinae sont paraphylétiques et les Elminae polyphylé-
tiques.
Steffan
(1961)
rassemble tous les Elminae européens à l'exception
des Macronychus dans la tribu des Elminthini. Aucune structure
synapomorphe n'est citée pour caractériser les Elminthini. L'absen-
ce de « papilles vermiculées » à
l'apex
de l'article principal des sty-
les ne peut être considérée comme telle. Ces « papilles », présentes
chez les Potamophilus et les Macronychus, sont des soies coudées
peu différentes de celles des
Oulimnius.