.
-Lorsque l’observance thérapeutique et le suivi des malades sont aléatoires :
conditions socio-économiques défavorables, isolement, notamment chez les
personnes âgées.
-Lorsque l’échec de l’antibiothérapie préconisée est prévisible par exemple
suspicion de complication associée ; telle que pleurésie purulente, ou altération
sévère de l’état général.
2. A l’heure actuelle il n’existe pas un examen microbiologique facile à réaliser, peu
onéreux, fiable et reproductible permettant d’isoler le germe. L’antibiothérapie est
alors probabiliste basée sur l’épidémiologie des germes les plus fréquemment
rencontrés dans les infections pulmonaires, les antibiotiques disponibles et la
résistance de ces germes aux antibiotiques (12). En Tunisie, le streptocoque
pneumoniae est le germe le plus fréquent. Le Mycoplasme pneumoniae survient
dans un contexte épidémique chez l’adulte jeune. Le chlamydiae pneumoniae et la
légionella pneumophila ont une incidence faible (moins de 5%).
Quant à la fréquence des souches de streptocoques pneumoniae de sensibilité diminuée à
la pénicilline et à l’amoxicilline elle est de 25 à 35 % ; uniquement 3,6 % sont de haut
niveau de résistance (13).
3. A ce jour, l’amoxicilline à la dose de 3 g/j reste l’antibiothérapie orale la plus
sûre, au vu des résultats actualisés des expériences espagnoles (14) et française
(15,16) et des modèles expérimentaux de pneumonies à streptococcus pneumoniae
de sensibilité diminuée à la pénicilline (PSDP) (17). (niveau de preuve 1)1.
•La principale limite à l’utilisation des bétalactamines reste leur inefficacité vis à vis
des bactéries atypiques et en cas d’allergie aux Beta lactamines. Aussi lorsque le
tableau clinique est très évocateur d’une infection à mycoplasma pneumonia (âge <
à 40 ans, absence de comorbidité, contexte épidémique, infection associée des
voies aériennes supérieures) un macrolide peut être administré en première
intention soit l’Erythromycine 2 g/j mais risque de résistance du pneumocoque aux
macrolides, soit macrolide de nouvelle génération tel que Azithromycine 500 mg/j
ou clarithromycine 1000 mg/j)
•Dans les cas douteux où le clinicien veut se préserver d’un échec clinique de
l’amoxicilline sur une bactérie atypique ou d’un échec clinique des macrolides sur
un pneumcoque résistant aux macrolides, la prestinamycine à la dose de 3 g/j per
os peut constituer une bonne alternative
•Il n’y a pas de justification à l’utilisation en première intention ni de Beta
lactamines injectables en raison de la bonne absorption digestive de l’amoxicilline
ou de l’association aminopénicilline- inhibiteur de Beta lactamase avec une
quinolone active sur le pneumocoque ou d’antibiotiques tels que Cyclines,
cotimoxazole et céphalosporines orales de 1ère génération, (vu leur spectre d’action
et l’état actuel des résistances), les céphalosporines orales de 2ème et 3ème génération
(de par leur faible diffusion et concentration dans le parenchyme ne sont pas
recommandés. Les aminoacides sont à proscrire.
•La durée du traitement est de 7 à 10 jours ; elle peut être prolongée à 14 en cas de
suspicion d’un germe intracellulaire. Un contrôle de l’efficacité du traitement après