Bctaméthasonc
Cortisonc
Dcxaméthasonc*
Fluprcdnisolonc
Mcprcdnisonc
Mcthylprcdnisolonc
Paraméthasonc*
Prcdnisonc
Prcdnisolonc
Triarncinolonc*
"" "~U~;,"", ,,""" ";
aussi affirmatif? Et qui, en France,
s'intéresse à ces effets à très long
terme?
Mais plus que les doses, .c'est la
durée du traitement qui est le facteur le
plus dangereux. Et puis aussi... les
.médecins. ,~
"Ce sont les généralistes, et surtout
les vieux praticiens, qui font des bla-
gues", disent les spécialistes à l'unani-
mité. Exemple: certains vieux méde-
cins ne font pas la différence entre les
formes retard et les autres (!). Ou bien,
ils prennent en charge un rhumatisant
et lui prescrivent allègrement des corti-
coïdes. Au bout de plusieurs mois, le
malade, peu satisfait et patraque, con-
sulte un rhumatologue. Et l'on s'aper-
çoit - avec du mal - qu'il s'agit
d'une polyarthrite non diagnostiquée,
rendue difficile à reconnaître à cause
du traitement à la cortisone. .
En outre, la corticothérapie du géné-
raliste s'est faite en dents de scie, faute
d'information sur le maniement des
cortisoniques et d'un peu d'autorité.
Résultats fréquents: la maladie s'est
fortement aggravée, sans bruit c'est-à-
dire sans manifestations, avec parfois
des poussées viscérales mettant la vie
en jeu! Tout ça parce qu'on prend
encore la cortisone pour un simple
cache-misère, alors qu'il s'agit d'un
médicament majeur. Il faut dire aussi,
avec un cynisme réaliste, que l'effica-
cité immédiate des corticoïdes renforce
le prestige du médecin qui les emploie.
Et on dirait parfois que certains mala-
L 'ÙII/ilIlielll Il'' 65
Pouvoir comparé
dcs corticoïdes
(basc) 1,0
30
0,8
30
10
5
5
10
4
4
5
20,0 mg
0,6 mg
25,0 mg
0,75 mg
1,5 mg
4,0 mg
4,0 mg
2,0 mg
5,0 mg
5,0 mg
4,0 mg
des sont plus attachés au prestige de
leur "docteur" qu~à leur propre exis-
tence, "Si l'on interdisait d'utiliser les
corticoïdes dans un but symptomati-
que, ça règlerait beaucoup lesprescrip-
tions abusives", m'a dit l'un de ces
spécialistes si prompts à voir la paille
dans l'œil du voisin. '
Ces rhumatos connaissent bien, mal-
gré tout, les conséquences osseuses de
l'ostéoporose, mais aussi des atrophies
musculaires amenant des relâchements
articulaires.
Le principe de l'économie
Parfois, ils découvrent des ostéo-
nécroses de la tête du fémur, redouta-
bles car les prothèses ont du mal à
tenir, et c'est souvent la chaise rou-
lante, II s'agit presque toujours de cor-
ticothérapies très longues, avec des
dérivés puissants. C'est pourquoi,
pour la voie générale, ils n'utilisent
qu'un seul corticoïde: la prednisone
(ou prednisolone) qui, à leur avis,
assure le maximum de pouvoir théra-
peutique pour un minimum d'effets
secondaires. "Pourquoi, disent-ils
vouloir doubler, tripler, l'effet anti-
inflammatoire (avec décuplement des
effets indésirables) alors qu'on peut
doubler, tripler les doses de la predni-
sone ?Presque tous les autres dérivés
sont superflus et dangereux".
Ils ont un autre principe, celui de
l'économie: "mettre toujours en route
des corticothérapies les plus faibles et
les plus constantes". Donc, jamais de
traitements en dents de scie, menés par
11
le malade lui-même. C'est suicidaire.
Ou il faut des corticoïdes, et alors il
faut être prudent. Ou il n'en faut pas
vraiment, et il ya d'auires anti-
inflammatoires non stéroïdiens (voir
aussi encadré "conduite à tenir en cas
de corticothérapie").
Il Pneumologie. Les pneumOlogues )
UtI
,
'lisent
,
les dérivés de la cortisone par "
voie générale ou en aérosols dans
l'asthme.(crise, état de mal, traitement
de fond). L'effet anti-inflammatoire
est recherché, mais aussi l'effet anti- ,
allergique, avec succès souvent.
Informerlemalade
Les inconvénients sont là aussi nom-
breux. Certains asthmatiques ont ainsi
hérité d'asthmes sévères à cause de cor-
ticothérapies mal conduites ou arrêtées
brutalement, alors qu'ils ne souf-
fraient au départ que d'une difficulté
respiratoire traînante. Beaucoup de ces
asthmatiques, enchantés de leur
"pschitt-pschitt" quasi miraculeux au
fond de la gorge, s'y sont carrément
abonnés. On a même parIé de "dro-
gués à la cortisone", Une drogue diffi-
cile à faire passer. Maîs avaÏt-on hon-
nêtement informé ces asthmatiques
que ce ~ment utile momentané- \;
mçnt, ne devait pas être continué indé- {1
.ITlliment ?
.. Ainsi, avec les aérosols aux corticoï-
des, on a déjà vu des bronchites sura-
joutées, des sinusites, des expectora-
tions diverses, mais aussi des herpès
œsophagiens, des cas de candidose
dans la bouche. Normal, si l'on peut
dire: la cortisone empêche les globules
blancs, les macrophages et les
lymphocytes d'arriver à l'endroit de
l'inflammation (d'où la désinflamma-
tion). Seulement, la voie est alors libre
pour les germes, nullement gênés par la
';~'Z.'5:;c~,HÎSTO~!VRAIE
:~Qi'ett~ jeune feÎnme; a1longée sur son
f.~klit\(:l'l1ôpitaI;lisàit.~;'Nous Deux".
Soéventrèrebondi indiquait une gros-
sesse.à si)ll terme." ,
"COmmeje m:enquérais de la date pré-
; vue pour)'heureux, événement, elle me
lança des,. yeuX exorbités: elle était
dypgis troi§ semaines sous cprtiSOll'::,
,Sffi{s;quiw;r,;ionlit. " 'i
'é!-s('nIie'ne?lù(avaitdit qu'il fallait
è'seUèye. (Explication du gros ven-
!!i~()p~;,~xaHtj~f~tJO)1dre ses
f"~~I~;ab9°1p1!1ale ne. rete-
imtéSthr~i,distçhdus par des
~mr~tdusàta'bôulimie~don-
isone )~~~'i0;;{"i;";);;" .".