Atteinte rénale – traitement

publicité
Atteinte rénale – traitement - 2008
Conférence du 24 mai 2008, hôpital universitaire de Berne
Intervenant : Madame Dr Ute Eisenberger, clinique et policlinique de néphrologie et hypertonie,
hôpital universitaire, Berne
Résumé : Marianne Aries; Traduction : Marie-Louise Hagen-Perrenoud
Traitement des questions suivantes :
 Pourquoi le traitement est-il important ?
 Quand et quoi traiter ?
 Quels sont les effets secondaires ?
 Comment arrêter un traitement ?
 Quelles sont les alternatives lors d'une insuffisance rénale ?
Pourquoi le traitement est-il important ?
Aujourd'hui, 92 % des malades du lupus survivent aux premiers cinq ans
de maladie. Si on ne compte que les malades dont les reins sont
gravement touchés, ce sont 82 %. Ces chiffres ne cessent de s'améliorer.
Les objectifs du traitement sont d'une part la lutte contre la maladie et de
l'autre le maintien de la qualité de vie. Comme dans les 30-50 % des cas
les symptômes sont absents, un contrôle régulier chez le médecin est
absolument indispensable.
Quand et comment traiter ?
Lorsque les reins sont touchés, on différencie cinq classes de gravité.
Lors d'une forme légère (classe I et II) une thérapie spécifique des reins
n'est pas nécessaire. Dans les formes plus graves (classe III-IV/V) on
différencie la première phase (les premiers trois à six mois) et la phase de
maintien. Pendant la première phase il s'agit de contrôler le processus
auto-immun. Le premier moyen choisi est la cortisone. Aujourd'hui, celleci est administrée en combinaison avec un deuxième médicament. Au
début, la cortisone est prescrite à haute dose puis la dose est réduite
progressivement. Quand au deuxième médicament, il s'agit généralement
d'Endoxan ou de Cellcept. Il n'est pas possible d'éviter la cortisone mais
afin d'en réduire l'usage et d'en augmenter l'efficacité, le médicament
supplémentaire est nécessaire.
Lorsque la thérapie échoue, l'alternative est un changement de la
combinaison plus une thérapie Ac (p.ex. Rituximab) ou une administration
intraveineuse d'immunoglobuline.
Lors d'une atteinte grave des reins les combinaisons suivantes sont
possibles pour le traitement de maintien :
Administration de cortisone
- plus Cellcept ou Myfortic
- plus Imurek
24.5.2008
page: 1 / 2
Objectif : Empêcher une récidive et minimiser la dose de cortisone !
Quels sont les effets secondaires ?
Effets secondaires possibles de la cortisone :
 Peau : amincissement de la peau, saignements, acné
 Yeux : élévation de la pression oculaire, cataracte
 Cœur/ vaisseaux : hypertension, métabolisme des graisses
 Os : ostéoporose
 Tête : psychose, insomnies
Effets secondaires possibles de la cyclophosphamide :
 Perte des cheveux
 Cancer de la vessie, inflammation sanguine
 Stérilité
 Augmentation du risque d'infection
 Augmentation du risque de tumeur
Effets secondaires possibles du Mycophenolat Mofetil :
 Diminution des globules rouges / blancs
 Augmentation du risque d'infection
 Estomac / intestin : diarrhée, douleurs gastriques
Les investigations (2005) montrent que la pilule de contraception
n'augmente pas le risque de poussée.
Comment arrêter le traitement ?
L'arrêt du traitement exige une grande réflexion. Conditions :
 Fonction rénale stable, pas de protéinurie
 Titre anticorps minime ou nul
 Laps de temps : après >= 5 ans
Après l'arrêt du traitement, on constate souvent une détérioration lente
de la fonction rénale. Une nouvelle biopsie est alors nécessaire afin d'en
vérifier la gravité.
Quelles sont les alternatives lors d'une insuffisance rénale ?
Il existe différents moyens de purification (dialyses). Un traitement
régulier est nécessaire. Le lupus est souvent inactif lorsqu'on fait des
dialyses. Lors de la présence d'anticorps antiphospholipides, une dilution
du sang est nécessaire. Pour les malades du lupus avec atteinte rénale,
une bonne option est la greffe. Il faut cependant attendre un certain
temps après une poussée.
24.5.2008
page: 2 / 2
Téléchargement