Sur Z, on trouve les 1-cycles suivants.
Un cycle z1=P1×R, o`u P1⊂Prest une droite et Rest un z´ero-cycle effectif de degr´e dr+1
sur X. Lorsque Xest une intersection compl`ete, un tel z´ero-cycle est donn´e par l’intersection
avec un espace lin´eaire g´en´eral de dimension n−1−r. Dans le cas g´en´eral le r´esultat est encore
vrai par sp´ecialisation `a partir du cas de position g´en´erale. L’image par ide z1est (dr+1,0).
Soit s=I(W/K). Il existe donc un z´ero-cycle de degr´e ssur W/K, et un tel z´ero-cycle s’´etend
en un r-cycle sur Z, cycle g´en´eriquement fini sur Prde degr´e relatif s. Sa restriction au-dessus
d’une droite g´en´erale P1⊂Prest un 1-cycle sur Z, dont l’image par iest de la forme (s, a)
pour un certain entier a∈Z.
Les formes homog`enes (f0,...,fr) d´efinissent un morphisme σ:V→Pr. Elles d´efinissent
donc une section du morphisme q:Pr
V→V, section dont l’image est dans Z: c’est l’isomor-
phisme inverse de l’isomorphisme q−1
Z(V)≃Vmentionn´e plus haut. L’hypoth`ese que les fin’ont
pas de diviseur commun non trivial assure que la k-vari´et´e X⊂Pnest de codimension au moins
2. Le corps k´etant infini, on peut donc trouver une k-droite L=P1⊂Pnqui ne rencontre
pas X. La restriction de σ`a Lest donc un morphisme L→Z⊂Pr×Pn, dont l’image est un
1-cycle sur Z. L’image de ce 1-cycle par iest (d, 1).
Le groupe Z2est engendr´e par les trois ´el´ements (dr+1 ,0), (s, a) et (d, 1). Le quotient par ce
sous-groupe est Z/J, avec J=pgcd(dr+1, s −ad).
De la suite de localisation on conclut que I=I(X/k) divise pgcd(dr+1, I(W/K)−ad) pour
un certain entier a∈Z. Comme par ailleurs I(W/K) divise I(X/k), on conclut
Ired(X/k) = Ired(W/K).
Supposons maintenant que fi=h.gipour tout iavec les gihomog`enes de mˆeme degr´e sans
facteur commun non constant et hhomog`ene non constant.
Soit X⊂Pn
k, resp. X1⊂Pn
k, resp. X2⊂Pn
kla k-vari´et´e d´efinie par l’annulation des fi,
resp. par l’annulation des gi, resp. par h= 0. Soit W⊂Pn
K, resp. W1/K la vari´et´e d´efinie par
l’annulation des fi−tif0(i= 1,...,r), resp. par l’annulation des gi−tig0(i= 1,...,r).
On a
Ired(W/K) = pgcd(Ired(W1/K), Ired(X2,K /K)) = pgcd(Ired(W1/K), Ired(X2/k))
d’apr`es le lemme 0 et
pgcd(Ired(W1/K), Ired(X2/k)) = pgcd(Ired(X1/k), Ired(X2/k)) = Ired(X/k),
la premi`ere ´egalit´e r´esultant de Ired(W1/K) = Ired(X1/k) ´etabli ci-dessus, la seconde ´egalit´e
provenant du lemme 0.
Le cas o`u kest fini se traite par un argument de trace. On peut aussi utiliser le lemme 0 pour
remplacer au d´ebut le corps fini kpar une extension transcendante pure k(s).
Ceci ach`eve la d´emonstration.
Voici la seconde g´en´eralisation du th´eor`eme 1.
Th´eor`eme 3 Soient kun corps, f0, f1,...,frdes formes non toutes nulles, `a coefficients
dans k, de degr´e d≥1, en n+ 1 ≥r+ 2 variables. Soit X⊂Pn
kla k-vari´et´e d´efinie par
l’annulation de ces formes. Soient w1,...,wrdes variables ind´ependantes et L=k(w1,...,wr).
Soit Y⊂Pn
Ll’hypersurface d´efinie par f0+w1f1+...+wrfr= 0. On a :
Ired(X/k) = Ired(Y/L).
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