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activité sportive chez les plus jeunes ou par l’addition des symptômes d’urgence menant ainsi à
une IUM plutôt qu’à une IUE.
L’incidence est généralement définie par le pourcentage de femmes qui sont continentes
lors du recrutement et qui rapportent de l’incontinence au cours du suivi. Cependant, il faut
mentionner que l’incidence de l’IU est un concept difficile à quantifier étant donné le fait qu’il
s’agit d’une condition dynamique qui peut impliquer une rémission ainsi qu’une récidive. Ceci
implique le fait que certaines de ces femmes continentes au recrutement peuvent avoir été
incontinentes dans le passé et que celles qui développent de l’incontinence en cours de suivi
peuvent par la suite s’en remettre. Le taux de variation de l’incidence entre les différentes études
peut d’ailleurs s’expliquer en partie par le fait que les études incluent ou excluent ces femmes dans
leurs données. On retrouve en moyenne une incidence annuelle de 2-9% chez les 60-69 ans et de
5-9% chez les 70 ans et plus (1).
1.3 Pathophysiologie et physiologie
1.3.1 La continence
Les fonctions des voies urinaires inférieures, constituées de la vessie et de l’urètre, sont
d’emmagasiner (phase de remplissage) et d’excréter (phase de miction) l’urine. Celles-ci
dépendent de la capacité de la vessie à prendre de l’expansion et ce, sans contractions
involontaires (8).
Le corps de la vessie est innervé par le système nerveux parasympathique alors que le col
vésical reçoit une innervation sympathique (1,8). Les nerfs somatiques et autonomiques
transportent l’influx afférent sensoriel, représentant le volume de la vessie et donc l’envie d’uriner,
à la moelle épinière; l’influx efférent moteur innervant le détrusor, le sphincter vésical et la
musculature de la vessie est ajusté en conséquence. Le cortex cérébral exerce de façon
prédominante une influence inhibitrice, alors que le tronc cérébral facilite la miction en
coordonnant la relaxation du sphincter urétral et la contraction du détrusor (1,10).
L’emmagasinage de l’urine dépend d’une vessie relâchée et d’une fermeture adéquate de
l’unité. Cette fermeture est dépendante des muscles lisses du col vésical et de l’urètre ainsi que
d’un muscle squelettique, le rhabdosphincter, qui est sous contrôle volontaire (somatique) (8).