NOTICE D'INFORMATIONS MÉDICALES
Groupe Hospitalier Diaconesses
Croix
Saint-Simon
–
Paris
Prise en charge chirurgicale
Le traitement du prolapsus génital reste essentiellement chirurgical et la promontofixation constitue la technique de référence
Cette technique consiste à pallier la faiblesse des tissus par interpositions de 2 prothèses en avant et en arrière du vagin, et à
palier le défaut de suspension des organes par fixation de la prothèse située entre le vagin et la vessie, au promontoire (ligament
en avant du disque situé entre la dernière vertèbre lombaire L5 et la première vertèbre sacrée S1).
La promontofixation s’est imposée comme le traitement de choix du prolapsus notamment de la femme jeune en raison de sa
fiabilité et de sa reproductibilité avec des taux de guérisons de 95% à 98%. Il est néanmoins conseillé de ne plus avoir de projet
de grossesse avant de réaliser cette intervention.
Cette intervention est le plus souvent réalisée dans notre équipe par cœlioscopie. On réalise alors classiquement 4
petites incisions de moins d’1 cm par lesquelles sont introduits des trocarts dans lesquels passeront l’optique et les
instruments nécessaires à la réalisation de l’opération. Une hystérectomie (+/- ablation des ovaires) peut être proposée
durant l’intervention elle sera alors sub-totale (en conservant le col de l’utérus) pour diminuer les risques infectieux.
L’intervention pourra également être réalisée par coelioscopie-robot assistée avec plusieurs incisions notamment en cas
de geste associé, de chirurgie pour récidive ou de surpoids.
Enfin une « promontofixation monotrocart » par coelioscopie robot-assistée avec une seule incision péri-ombilicale
pourra éventuellement vous être proposée.
Avant l’intervention
Un bilan pré opératoire comportant un Frottis cervico-vaginal une échographie pelvienne, un bilan urodynamique et un
examen radiologique dynamique du prolapsus (colpocystogramme, colpo-IRM) vous sera le plus souvent demandé.
En cas d’incontinence urinaire associé ou d’incontinence urinaire masquée retrouvée à l’examen après réduction du prolapus
ou lors du bilan uro-dynamique une cure d’incontinence urinaire d’effort par mise de bandelette sous-urétrale pourra être
associée.
Une consultation d’anesthésie est nécessaire.
Hospitalisation : vous serez le plus souvent hospitalisée la veille de l’intervention, un examen des urines sera alors effectué.
Durant l’intervention
Durée opératoire : 2 à 3 heures
L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Une sonde vésicale est posée en début d’intervention.
Des petites incisions sont faites par le chirurgien sur la paroi abdominale afin d’introduire les instruments permettant
l’opération. Du gaz carbonique est insufflé dans le ventre afin de créer un espace de travail. Les espaces entre la vessie et le
vagin, puis le vagin et le rectum sont disséqués afin de pouvoir disposer les bandelettes de renfort. Une fois fixée, la
bandelette antérieure est toujours attachée au promontoire permettant une correction anatomique immédiate. En cas de
difficultés pendant l’intervention, le chirurgien peut effectuer une laparo-conversion, c’est-à-dire faire une incision comme
pour une césarienne le plus souvent ou opter pour une voie vaginale.