
INTERVIEW DU MOIS
BULLETIN MENSUEL – JUILLET 2016
actifs
Voilà maintenant deux ans que la zone euro évolue dans un 
contexte de taux négatifs… et que la baisse des rendements 
se poursuit sur l’ensemble des actifs obligataires 
européens ! Les baisses de taux progressives de la Banque 
centrale européenne et la mise en œuvre de sa politique 
d’achats (sur les titres souverains, puis plus récemment 
sur la dette corporate) ont ainsi graduellement œuvré en 
ce sens, et les regains de volatilité récents ont participé 
à l’accélération du mouvement. En effet, l’évolution des 
actifs risqués a été pour le moins erratique sur la période 
2015-2016 et l’appétit des investisseurs pour des 
solutions prudentes reste intact. Comme en témoigne le 
niveau toujours très élevé de liquidités dans les allocations 
d’actifs, alors même que les fonds monétaires court terme 
présentent un rendement « structurellement » négatif. 
Dans cet environnement, la gestion active de la trésorerie 
apparait plus que jamais essentielle. Et les solutions 
obligataires court terme proposent une alternative à des 
investisseurs qui restent en quête de rendement.
LES FONDS OBLIGATAIRES COURT TERME SONT-ILS MOINS 
AFFECTÉS PAR LA CHUTE DES RENDEMENTS ?
Non, la baisse des rendements a affecté l’ensemble de la 
sphère obligataire européenne. Et ce du très court terme 
jusqu’aux taux longs, à l’image du taux à 10 ans allemand 
passé récemment négatif. L’univers des fonds obligataires 
court terme n’a donc pas été épargné. Néanmoins, les fonds 
obligataires court terme nous paraissent mieux armés 
pour faire face au contexte actuel, puisqu’ils disposent 
d’un éventail plus complet de moteurs de rendement et 
de performance. A titre d’exemple, les niveaux de portage 
restent toutefois globalement positifs sur le crédit court, 
et notamment sur certains compartiments à hauts bêtas 
(titres notés BBB et BB). Ce qui permet aux portefeuilles de 
contrebalancer le « prix » de la liquidité, et d’afficher in fine 
un rendement positif. De plus, il est intéressant de noter 
que l’écart entre obligataire court terme et monétaire reste 
significatif. Ainsi, les rendements des fonds obligataires 
court terme restent toujours attrayants, en absolu comme 
en relatif au monétaire. 
AU-DELÀ DU POTENTIEL DE RENDEMENT, QUID DU « GAP » DE RISQUE 
PAR RAPPORT AUX FONDS MONÉTAIRES ?  
S’il est vrai que le potentiel de rendement plaide nettement 
en faveur des fonds obligataires court terme, il convient 
de l’ajuster au niveau de risque. En effet, à la différence 
du monétaire, les fonds obligataires court terme sont 
plus sensibles aux évolutions des marchés. Ces stratégies 
pourront donc enregistrer des baisses plus marquées 
lors des périodes de tensions, à l’image du regain brutal 
de volatilité du début d’année 2016. C’est la logique 
contrepartie du surcroît de rendement dont ils bénéficient. 
Mais ici encore, le gérant dispose d’un éventail de solutions 
plus large pour faire face au risque. Au-delà de l’ajustement 
du volant de liquidités et du pilotage de la duration crédit, la 
possibilité de mettre en place des stratégies de couverture 
(du risque spécifique et du risque à échelle macro) permet 
un meilleur pilotage du risque des portefeuilles. Le recours 
aux CDS joue dans ce cadre un rôle clef. D’autre part, la 
profondeur de l’univers d’investissement permet de mieux 
définir la stratégie d’investissement, de privilégier les 
axes aux plus forts potentiels mais également de diminuer 
l’exposition à certains risques identifiés. 
OBLIGATIONS COURT TERME
SORTEZ LA TÊTE DE L’EAU !
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SCR Marché d’un portefeuille composé de 20% d’actions 
européennes, 40% d’OAT 7-10 ans et 40% de crédit 
corporate A en allocation d’actifs
Sources : Thomson Reuters Datstream, CPRAM au 27/06/016
Fairouz 
Yahiaoui 
Gérante  
court terme
Jean-Thomas 
Heissat, CIIA 
Spécialiste 
produits