Physiologie Respiratoire Aurélien Pichon 1 Pourquoi certains athlètes développent-ils un asthme d’exercice ? Pourquoi certains chevaux de course font-ils des hémorragies pulmonaires ? Pourquoi la respiration est-elle automatique et sans « effort » ? Pourquoi l’EPO améliore-t-elle la performance ? 2 PHYSIOLOGIE DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE Pour amener l’O2 depuis le milieu extérieur jusqu’à la cellule qui en a besoin, on trouve les étapes suivantes : Système respiratoire 1. 2. La ventilation pulmonaire. La diffusion alvéolo-capillaire. Hémoglobine et système cardiovasculaire 3. 4. Transport du CO2 et de l'O2. La respiration cellulaire. 3 1. Anatomie fonctionnelle du système respiratoire 1.1 Le poumon Situation : dans la cage thoracique. Extrémité supérieure du poumon = apex. Extrémité inférieure = base stroma. Tissu conjonctif élastique organes mous, spongieux et élastiques : Les poumons sont suspendus dans leur cavité pleurale 4 Poumon droit Poumon gauche Plèvre Diaphragme 5 Trachée 2 bronches bronchioles Poumon droit : 3 lobes Poumon gauche : 2 lobes 6 1.2 La plèvre La plèvre : séreuse[1] qui a deux feuillets feuillet pariétal feuillet viscéral. Entre les deux feuillets : cavité pleurale liquide pleural [1] Séreuse : membranes sur les cavités antérieures fermées du corps. Deux feuillets : pariétal + viscéral Sécrète un liquide (sérosité) lubrifiant (permet le glissement l'un sur l'autre en éliminant au maximum les frictions) 7 Plèvre pariétale Plèvre viscérale Diaphragme 8 Altérations de la plèvre : Inflammation : pleurésie glissement des deux feuillets difficile Pneumothorax : décollement des deux feuillets Poumon se « dégonfle » 9 1.2 La plèvre 10 Pneumothorax : décollement des deux feuillets Poumon se « dégonfle » 11 Pneumothorax : décollement des deux feuillets Poumon se « dégonfle » 12 13 14 15 1.3 Relation structure-fonction de l’arbre bronchique - la zone de conduction : espace mort anatomique. (150 ml) Anatomie : le nez, le larynx, le larynx la trachée, les bronches (1ère à 14ème génération). 16 Cavité nasale Pharynx Cavité buccale Trachée Larynx Carina Bronche primaire droite Poumon droit 17 Fonction de la zone de conduction: 1-Fournit un passage pour l'air; 2-humidifie et réchauffe l'air; 3-filtre l'air et le débarrasse des corps étrangers Trajet de l’air poumon 18 Au niveau du nez : - glandes muqueuses[1] (qui sécrètent du mucus) - glandes séreuses (lysozyme). - muqueuse très vascularisée : réchauffement de l'air. [1] Muqueuse : Membrane tapissant les cavités du corps qui s'ouvrent à l'extérieur. 19 Au niveau du nez : - glandes séreuses enzymes mucus antibactérienne lysozyme : contenus destruction dans chimique le des bactéries + poussières + débris 20 Au niveau du nez : 21 Larynx 22 Larynx en coupe 23 Épithélium cilié des bronches et de la trachée Bronches et bronchioles entourées de muscles lisses. 24 Larynx, pharynx et trachée : - L'épithélium cilié : piège les particules Cellules ciliés créent un courant d ’air ascendant : acheminement du mucus contaminé vers la gorge : redirigé vers la gorge (oropharynx) avalé dirigé 25 Alvéole Muqueuse bronchique Mucus Artère pulmonaire Alvéole Capillaire 26 Larynx, pharynx et trachée : - L'épithélium cilié : piège les particules L’Arbre bronchique supérieur (générations 015) reçoit un air : réchauffé, débarrassé de la plupart des impuretés saturé en vapeur d'eau (vascularisation). 27 Importance du conditionnement de l’air chez l’athlète endurant : Exercice intense : énorme quantité d’air à conditionner Dessiccation des voies aériennes Inflammation : muqueuse gonflée, bronches irritées Toux Asthme d’exercice 28 Bronche normale Bronche inflammée Bronchoconstriction 29 Débits Bronche normale Bronche inflammée Bronchoconstriction 30 Changements de structure de la zone de conduction : Progressivement les anneaux cartilagineux disparaissent. Epithélium s'amincit. La proportion de muscle lisse dans la paroi augmente. Zone respiratoire (échanges gazeux) 31 32 33 34 - la zone respiratoire : bronchioles avec des alvéoles. au niveau des alvéoles : échanges gazeux barrière alvéolo-capillaire Épithélium alvéolaire Endothélium capillaire Interstitium Epithélium alvéolaire : pneumocytes de type I pneumocytes de type II : surfactant 35 Surfactant : composition Composition générale (%) • lipides 85 • protéines 13 • hexose < 1,7 • acide nucléique < 0,7 • hexosamine < 0,5 36 Rôle du surfactant 1. Diminution de la tension de surface: • économie d’énergie pour la respiration • absence de surfactant: détresse respiratoire 2. Permet la coexistence d’alvéoles de taille différente: • stabilisation alvéolaire (loi de Laplace) • surfactant adapte la tension de surface à la taille alvéolaire 37 Rôle du surfactant La loi de Laplace est une loi donnant la différence de pression entre deux milieux dont la surface de séparation est incurvée. Dans le cas particulier où la surface est localement sphérique, cette loi s'exprime par : où • P1 est la pression du côté convexe en pascals ; • P2 est la pression du côté concave en pascals ; • A est la tension superficielle à la limite de séparation en newtons par mètre ; • R est le rayon de courbure de la surface de séparation au point considéré. Plus généralement, la loi s'écrit : où R1 et R2 sont les deux rayons de courbure principaux de la surface au point considéré. Dans le cas sphérique, les deux rayons de courbure38 principaux sont égaux : R1 = R2 = R. Rôle du surfactant 3. Permet au poumon de rester “sec”: • diminue la pression autour des vaisseaux • évite l’issue de plasma (œdème) 39 Alvéoles Bronchioles respiratoires Bronchiole terminale 300 millions d’alvéoles Surface alvéolaire : plusieurs m2 Sacs alvéolaires 40 O2 CO2 Surfactant: diminue la tension superficielle de la surface ==> empêche les alvéoles de s’affaisser. 41 Structure de la barrière (ou membrane) alvéolo-capillaire capillaires alvéole 42 Structure de la barrière (ou membrane) alvéolo-capillaire capillaires alvéole 43 Membrane alvéolo-capillaire vue en coupe Endothélium capillaire hématie Épithélium alvéolaire alvéole 44 Membrane alvéolo-capillaire vue en coupe Globule rouge alvéoles capillaires 45 1.4 La vascularisation des poumons bien comprendre les deux circulations : systémique et pulmonaire. 1.4.1 Circulation pulmonaire : Petite circulation Amène le sang chargé en CO2au niveau des poumons par l'artère pulmonaire. Dans le poumon elle forme le réseau des capillaires pulmonaires qui entourent les alvéoles. 46 Le sang fraîchement oxygéné repart par les veines pulmonaires. l'artère pulmonaire contient du sang non hématosé (pauvre en O2 et chargé de CO2) la veine pulmonaire contient du sang hématosé. (riche en O2, pauvre en CO2) 47 48 Artère pulmonaire Veine pulmonaire CO2 Circulation pulmonaire O2 Cœur gauche Cœur droit Circulation systémique muscle 49 Pression dans les vaisseaux sanguins pulmonaires Pression moyenne dans l’artère pulmonaire : 15 mmHg. - systolique = 25 mmHg - diastolique = 8 mmHg 50 West JB 2003 Caractéristiques des vaisseaux sanguins pulmonaires Paroi de l ’artère pulmonaire fine, peu de muscle lisse. Très différent de la circulation systémique !! 1) Pas de nécessité première de réorganisation du flux pulmonaire contrairement à la circulation systémique. 2) Poumons doit accepter la totalité du débit sanguin. 3) Différence apex / cœur faible : pression suffisante pour faire monter le sang. 51 Pression autour des vaisseau pulmonaires Capillaire pulmonaires : entourés de gaz. Peu d’effet de la couche épithéliale. Fermeture ou distension des capillaire fonction : - pression intra-capillaire - pression peri-capillaire Pression transmurale 52 Pression autour des vaisseau pulmonaires Lors de l’inspiration : étirement du parenchyme pulmonaire (stroma) et la pression autour des veines et des artères diminue augmentation du calibre. Lors de l’expiration : retour élastique du parenchyme pulmonaire (stroma) et la pression autour des veines et des artères augmente diminution du calibre. 53 Résistance vasculaire pulmonaire Résistance vasculaire = pression d’entrée - pression de sortie débits sanguin • Chute de pression entre artère pulmonaire et oreillette gauche = 10 mmHg • Chute de pression circulation systémique = 100 mmHg Or débit sanguin identique entre circulation pulmonaire et systémique ! Pourquoi cette différence ???? 54 Résistance vasculaire pulmonaire Résistance systémique liée aux artérioles musculaires et à l’ajustement nécessaire du débit sanguin vers les différents organes. Résistance pulmonaire faible sur une fine couche sur la surface alvéolaire car pas de telle vaisseaux et nécessité de distribuer le sang lentement 55 Résistance vasculaire pulmonaire Possibilité de diminuer encore plus la résistance pulmonaire : - recrutement de nouveaux secteurs capillaires préalablement fermés. - distension de chaque segment capillaire 56 West JB 2003 Résistance vasculaire pulmonaire Volume pulmonaire modifie également les résistances vasculaires : - volume faible : résistance élevée car vaisseaux extraalvéolaires étroits. - volume important : capillaires étirés, diminution du calibre et donc augmentation des résistances. 57 West JB 2003 Mesure du débit sanguin pulmonaire Possible grâce à l ’équation de Fick Mesure de : - VO2, (poste de métabolisme) - CaO2 (sang artère humérale) - CvO2 (sang artère pulmonaire) Ce qui donne : Q = VO2 / (CaO2 - CvO2) 58 Distribution du débit sanguin pulmonaire Inégalité importante du débit à l ’intérieur du poumon humain : - Augmentation linéaire du débit de l ’apex à la base du poumon (debout). 59 West JB 2003 Distribution du débit sanguin pulmonaire Inégalité importante du débit à l ’intérieur du poumon humain : - Inégalité modifiée par la position : allongé (décubitus ventral) les zones antérieures sont favorisées. - Inégalité atténuée lors de l’exercice physique. 60 Distribution du débit sanguin pulmonaire Debout Décubitus dorsal 61 Distribution du débit sanguin pulmonaire Inégalité liée à la différence de pression hydrostatique (delta hauteur cœur / vaisseaux) 62 West JB 2003 Distribution du débit sanguin pulmonaire Zone 1 au niveau de l ’apex Dans des cas de baisse de pression artérielle : Pression artérielle pulmonaire < pression alvéolaire Écrasement des capillaires et arrêt du débit Zone pulmonaire ventilée mais non perfusé est appelée espace mort alvéolaire. 63 Contrôle actif de la circulation Cas remarquable : hypoxie. Baisse de PO2 dans les alvéoles (PAO2) provoque une vasoconstriction pulmonaire hypoxique liée à la contraction des muscles lisses des petites artérioles. Diminution du débit sanguin (Barer et al. 1970) 64 West JB 2003 Fonctions annexes de la circulation pulmonaire 1- Réservoir sanguin 2- Filtration sanguine : retrait des caillots de sang avant leur arrivé dans le cerveaux ou les autres organes. 65 Fonctions métaboliques du poumon Il reçoit la totalité du débit sanguin : modifie et régule les substances circulantes : - activation de l ’angiotensine I en II - inactivation ou épuration (sérotonine, prostaglandines, noradrénaline, ...) 66 Fonctions métaboliques du poumon Relargage de certaines substances vasoactives et bronchoactives : - protaglandines : vasoactives - leukotriènes : bronchoconstriction + inflammation des VA - héparine 67 Fonctions de restructuration Lors de la destruction des cellules épithéliales Pb : impossibilité de division des pneumocytes de type I !!!!! régénération par différenciation des pneumocytes de type II en pneumocytes de type I 68 Les poumons : médiateurs de l’inflammation Hypoxie alvéolaire induit une inflammation systémique Cette inflammation systémique est liée à une cascade de réactions impliquant les macrophages alvéolaires !! 69 Gonzalez N et al. 2009 Les poumons : médiateurs de l’inflammation Hypoxie alvéolaire Dégranulation des macrophages alvéolaire Libération de médiateurs Activation des mastocytes systémiques Inflammation systémique 70 Gonzalez N et al. 2009 1.4.2 Circulation systémique La grande circulation Circulation bronchique Le sang part du cœur gauche, arrive aux poumons par l'artère bronchique (sang oxygéné) et revient au cœur par les veines bronchiques (sang qui a perdu une bonne partie de son O2). 71 1.4.2 Circulation systémique 72 1.4.2 Circulation systémique ARTERES VEINES 73 2. Mécanique générale de la ventilation Ventilation pulmonaire : inspiration et expiration Processus entièrement mécanique : variations de volume variations de pression écoulement des gaz. loi de Boyle-Mariotte P1.V1 = P2.V2 74 2. Mécanique générale de la ventilation Certains animaux : Ventilation active L’air est poussé dans les poumons par les mouvements de la bouche. Ex. grenouille Chez les mammifères : respiration à tension L’augmentation de volume de la cage thoracique crée une dépression qui aspire l’air dans les poumons. 75 2. Mécanique générale de la ventilation 76 2.1 Pression dans la cavité thoracique les pressions inspiratoires sont toujours exprimées par rapport à la pression atmosphérique. Exemple : pression de - 4 mmHg inférieure de 4 mmHg atmosphérique 760 - 4 = 756 mmHg à la pression Une pression respiratoire de 0 est égale à la pression atmosphérique. 77 La pression intra-alvéolaire : s'équilibre toujours avec la pression atmosphérique. La pression intra-pleurale : - 4 mmHg Pression négative : poumon est tiré, maintenu dilaté. Accroché à la cage thoracique Mouvement cage thoracique : mouvement de l’air 78 La pression intra-pleurale : - 4 / -3 mmHg 79 Si la pression pleurale était positive Poumon force sur la cage thoracique Cycle respiratoire impossible 80 2.2 Les muscles respiratoires Diaphragme Intercostaux (Abdominaux) le plus important est le diaphragme : - capacité oxydative très importante. 75% de fibres résistantes à la fatigue. - vascularisation très importante. 81 2.3 Les variations de pression pendant la respiration Amplitude de la respiration Pression intrapulmonaire Pression intrapleurale 82 2.4 Inspiration Inspiration : processus actif contraction des muscles respiratoires - le diaphragme se contracte, il s'abaisse - la hauteur de la cage thoracique augmente -les muscles intercostaux se contractent : élève la cage thoracique et pousse le sternum en avant augmente le diamètre de la cage thoracique 83 le volume de la cage thoracique augmente 2.4 Inspiration Au repos le diaphragme est relâché Contraction du diaphragme : volume thoracique augmente 84 Inspiration active Expiratio n passive 85 l’augmentation du volume de la cage thoracique Pression loi pression/volume : la pression alvéolaire diminue l'air pénètre dans les poumons. 86 Force motrice : Muscles respiratoires Forces résistantes : Résistance des voies aériennes à l’écoulement de l’air Élasticité du système Inertie du système 87 88 89 2.5 Expiration L'expiration est un processus passif : relâchement des muscles respiratoires Relâchement des muscles respiratoire: le système respiratoire revient sur lui-même volume de la cage thoracique diminue la pression augmente l'air sort des poumons 90 Force motrice : Élasticité du système poumon-thorax Forces résistantes : Résistance des voies aériennes à l’écoulement de l’air Inertie du système 91 2.5 Expiration Relaxation du diaphragme : volume thoracique diminue 92 3. Les volumes et débits respiratoires 3.1 Volumes et capacité Méthode de mesure : spirométrie 93 La courbe obtenue : temps/volume (millilitres) 6000 5000 4000 Volume de réserve inspiratoire 3100 ml 3000 Capacité Inspiratoire Capacité 3600 ml Vitale 4800 ml Volume courant 500 ml 2000 Volume de réserve expiratoire 1200 ml 1000 Volume résiduel 1200 ml Capacité résiduelle Fonctionnelle 2400 ml 94 Volume courant (VC, VT) 500 ml Quantité d'air inspirée ou expirée à chaque respiration au repos 4800 ml Quantité maximale d'air qui peut être expirée après un effort inspiratoire maximal Volume de réserve inspiratoire (VRI) 3100 ml Quantité d'air qui peut être inspirée avec un effort après une inspiration courante Volume de réserve expiratoire (VRE) 1200 ml Quantité d'air qui peut être expirée avec un effort après une expiration courante Volume résiduel (VR) 1200 ml Quantité d'air qui reste dans les poumons après une expiration forcée Capacité vitale (CV) 95 Capacité inspiratoire (CI) 3600 ml Quantité maximale d'air qui peut être inspirée après une expiration normale CI = Vc + VRI Capacité résiduelle fonctionnelle (CRF) 2400 ml Volume d'air qui reste dans les poumons après une expiration courante : CRF = VR + VRE Capacité pulmonaire totale (CPT) 6000 ml Quantité maximale d'air contenue dans les poumons après une inspiration maximale : CPT = VC + VRI + VRE + VR 96 3.2 Les débits repos La ventilation VE(l/min) = VC(l) x FR(min-1) temps Homme adulte repos: VE = 0,5 x 12 = 6 l.min-1 exercice Homme adulte exercice: VE = 1,5 x 30 = 45 l.min-1 VEmax = 140 l.min-1 Vc et FR 97 VEMS : volume maximal expiré pendant la première seconde d’une expiration forcée Début de l’expiration Début de l’expiration 1 sec 1 sec VEMS = 1,53 l (45% de CV) VEMS =4,03 l (84% de CV) Normal Obstruction (asthme) 98 4. Les échanges gazeux 4.1 Propriétés des gaz 1ère lettre P : pression V : volume V : débits F : fraction 2ème lettre : indique le lieu A : alvéole a : sang artériel v : sang veineux I : air inspiré PAO2 : pression partielle de l’oxygène dans l’air alvéolaire 99 Loi de Dalton 1) La pression totale exercée par un mélange de gaz = somme des pressions exercées par chacun des constituants. Patmos. = PAtmO2 + PAtmCO2 + PAtmN + PAtmH2O 2) La pression partielle de chaque gaz, est directement proportionnelle à la fraction du gaz dans le mélange. 100 Exemple : -au niveau de la mer : Patm = 760 mmHg. FairO2 = 20,9 % = 0,209 PairO2 = FairO2 x Patm PairO2 = 0,209 x 760 = 159 mmHg -en altitude, 8600 m : Patm = 245 mmHg PairO2 = 245 x 0,209 = 51,3 mmHg101 Loi de Henry Passage d'un gaz entre deux compartiments : du milieu où le gaz a la plus forte pression partielle vers le compartiment où il a la plus faible pression partielle. Les échanges gazeux entre le milieu alvéolaire et le milieu sanguin se font en fonction des pressions partielles des différents gaz présents. 102 4.2 Composition des gaz dans les voies aériennes supérieures Dans les voies aériennes, l’air inspiré est saturé en vapeur d'eau : PIO2 = FIO2 x (Patm - PH2O) PH2O estimé à 42 mmHg PIO2 = 0,209 x (760 - 42) = 150 mmHg PIO2 : pression partielle de l’oxygène dans l’air inspiré 103 4.3 Composition des gaz alvéolaires PAO2 < PIO2------ pourquoi ? A cause de l’air qui reste piégé dans la zone de conduction (Volume = 150 ml chez l’adulte) du poumon à la fin d’une expiration.. PAO2 = 104 mmHg PACO2 = 40 mmHg 104 4.3.1 Importance de la ventilation alvéolaire façon dont les alvéoles sont ventilées. VE = Vc x fr VE1 = 0,6 x 10 = 6 l/min VE2 = 0,2 x 30 = 6 l/min VA = VE - (VD x fr) VD : volume de l'espace mort = 0,15 ml VA1 = 6 - (0,15 x 10) = 4,5 l/min VA2 = 6 -(0,15 x 30) = 1,5 l/min VE est la même, mais pas la VA Exemple : natation 105 Mesure de l’espace mort Espace mort anatomique : correspond à l ’espace morphologique des poumons qui sert de voie de conduction à l’air et qui est ventilé. Mesure par la méthode de Fowler : inspiration profonde d’O2 et mesure de la concentration d’azote expirée en fonction du temps et du volume expiré. La concentration d ’azote augmente progressivement du fait du mélange entre O2 pur et le gaz alvéolaire qui contient du N2. 106 West JB 2003 Mesure de l’espace mort Espace mort physiologique : correspond au volume pulmonaire qui ne participe pas aux échanges gazeux. Mesure par la méthode de Bohr : calcul du volume du poumon qui n’élimine pas le CO2 Il s’agit donc d’une mesure fonctionnelle. Chez les sujets normaux pas de différences mais chez les patients avec physiologique des > atteintes espace pulmonaires mort espace anatomiques mort (problème d’échanges !!) 107 West JB 2003 Différences régionales de ventilation Comme pour les débits, meilleur ventilation dans les zones inférieures / zones supérieurs du poumon. Méthode au xénon-133 radioactif : 108 West JB 2003 4.4 La diffusion alvéolo-capillaire Elle dépend : O - de la surface de diffusion 2 - de l'épaisseur de la membrane de diffusion - constante de diffusion (D) 109 4.4 La diffusion alvéolo-capillaire Constante de diffusion (D) dépend : • propriété du tissu • gaz considéré Constante de diffusion proportionnelle à la solubilité du gaz (Sol) et inversement proportionnelle au poids moléculaire (PM) : D = Sol / (PM)1/2 CO2 diffuse 20 fois plus vite que l’O2 ! 110 4.4 La diffusion alvéolo-capillaire Déterminé par l’équation de Fick : V = D x S x dP/e D = coefficient de diffusion S = surface de l’aire de diffusion dP = gradient de pression e = Epaisseur de la membrane 111 4.4.1 La surface de diffusion le rapport ventilation/perfusion VA/Q. PvO2= 40 mmHg PAO2 = 104 mmHg VA Q Idéal : VA = Q PaO2= ? mmHg 112 VA VA Q Q En réalité la distribution de VA et Q est hétérogène Échanges gazeux non optimaux dans certaines zones PaO2 < PAO2 113 En moyenne : 23 ml d'O2 traversent pour chaque différence de 1 mmHg du gradient de pression alvéolocapillaire. D(A-v)O2 = 104-40 = 64mmHg 64 x 23 = 1472 ml d’O2 PaO2 = 98 mmHg 114 La différence de pression entre l'alvéole et le sang artériel est exprimée par : P(A-a)O2 = 104-98 = 6 mmHg chez sujet sain jeune au repos En ce qui concerne le CO2 : PaCO2 = PACO2 = 40 mmHg. 115 4.4.2 L'épaisseur de la membrane Deux contraintes : O 2 - Très fine: 0,5 à 1 micron d'épaisseur Gaz passent par diffusion -Très résistante en particulier à l’exercice : tension d’étirement 116 4.4.2 L'épaisseur de la membrane 117 Un cas d'augmentation de l'épaisseur de la membrane : l'œdème pulmonaire. 1- Capillaire étiré : jonctions entre cellules deviennent perméables fuite d’eau (plasma) hors du capillaire l’interstitium 2- Capillaire casse : lésions du sang qui sort des capillaires l’interstitium 118 3- Paroi alvélolaire casse : barrière alvéolo-capillaire détruite du sang qui sort des capillaires interstitium + alvéole : danger Cela ralentit considérablement le passage de l'O2 : PaO2 Exemple d’œdème : altitude, exercice très intense, pathologies cardiaques 119 Alvéole Fuite plasma + sang dans l’interstitium Capillaire pulmonaire Fuite plasma + sang dans les alvéoles 120 PaO2 et P(A-a)O2 : indicateurs de l’efficacité des échanges gazeux Stable à l’exercice chez les sujets sains humains chevaux chevaux 100 PaO2 (mmHg) PaO2 (mmHg) 110 90 80 Ath-J Sed-A 70 60 repos 90 150 210 Exercice (W) 270 330 105 100 95 90 85 80 75 70 65 60 R6 R 5 6 7 8 9 121 récupération vitesse du tapis, m.sec-1 (10% slope) Rupture circulaire de la couche épithéliale Costello et al. 1992 Rupture complète de la barrière alvéolo-capillaire 122 4.4.3 Le rapport ventilation perfusion Rapports VA/Q et échanges gazeux : relation PCO2 et PO2. 123 Le rapport ventilation perfusion Ventilation / Perfusion Scans A. Très faible probabilité d ’embolisme pulmonaire 124 B. Forte probabilité d ’embolisme pulmonaire Différences régionales VA / Q Valeurs apicales Valeurs basales 125 Rapports VA/Q et échanges gazeux : relation PCO2 et PO2. Relation PCO2 et PO2 en fonction des régions pulmonaires126 Apport d ’O2 en fonction du VA/Q 127 5. Le contrôle de la ventilation Deux composantes : Neurovégétative : automatique et inconsciente qui gère la rythmicité de la ventilation Consciente, comportementale et volontaire et donc cortical Adaptation à diverses contraintes : métabolisme, vocalisation, changements de posture, sommeil, exercice... Nécessite d’une régulation fine pour contrôle de la fonction des muscles respiratoires 128 5. Le contrôle de la ventilation Commande ventilatoire régit un ensemble de muscles : • muscles des voies aériennes supérieures • muscles abdominaux • muscles de la cage thoracique Organisation des contractions en une séquence finement coordonnée Exemple : contraction des muscles dilatateurs des voies aériennes avant l’initiation de la contraction diaphragmatique : évite le collapsus des VA à l’inspiration 129 5. Le contrôle de la ventilation 130 5. Le contrôle de la ventilation 5.1 La rythmicité Système nerveux central : bulbes rachidiens Secteur rostro-ventro-latéral Neurones inspiratoires Groupe dorsal (noyau du tractus solitaire) Activité pacemacker ou d’interaction réciproque, génèrent le rythme au niveau du complexe PréBötzinger Interactions synaptiques multiples impliquant de nombreux neurotransmetteurs 131 5. Le contrôle de la ventilation 5.1 La rythmicité 132 5. Le contrôle de la ventilation 5.1 La rythmicité Neurotransmetteurs des groupes neuronaux ventilatoires : • GABA (l'acide gamma-amino-butyrique) • Glycine • Sérotonine • Noradrénaline • Acétylcholine • EPO … 133 5. Le contrôle de la ventilation 5.1 La rythmicité Neurones inspiratoires Activation : Influx passent par nerfs phrénique et intercostaux : INSPIRATION Inhibition : relâchement des muscles, EXPIRATION Rythme = ~14 inspirations / min; Temps inspiratoire : 2 sec Temps expiratoire : 3 sec Eupnée 134 L’expiration Neurones expiratoires Situation médullaire Surtout excité lors d’expirations forcées Au repos expiration passive liée seulement à l’interruption de l’inspiration et au retour mécanique et élastique de la cage thoracique et des poumons 135 5.2 modulation par les influences chimiques et nerveuses 5.2.1 Les chémorécepteurs centraux Ventilation augmente linéairement avec l’hypercapnie : chémorécepteurs sensibles au CO2 75 à 80% de cette réponse ventilatoire à l'hypercapnie dépendent de chémorécepteurs centraux (le reste pour les chémorécepteurs carotidiens) 136 5.2.1 Les chémorécepteurs centraux chémorécepteurs centraux se trouvent au niveau de la face ventrale du bulbe rachidien 137 5.2.2 Les chémorécepteurs périphériques Chémorécepteurs périphériques situés à la bifurcation des artères carotides communes, au niveau de la crosse de l’artère aorte. 138 5.2.2 Les chémorécepteurs périphériques Composés : • de cellules glomiques de type 1 chémosensibles qui contiennent de nombreux Neurotransmetteurs (catécholamines et dopamine) : un rôle important dans la chémoréception • entourées de cellules de type 2 (gliales) 139 5.2.2 Les chémorécepteurs périphériques Ces structures sont avant tout sensibles à l'hypoxémie bien que les chémorécepteurs carotidiens soient stimulés synergiquement par une diminution de la PaO2 et par l'hypercapnie. 140 5.2.2 Les chémorécepteurs périphériques Grâce aux chémorécepteurs périphériques, la ventilation augmente avec la chute de la PaO2 et ce, de manière hyperbolique. 141 5.2.2 Les chémorécepteurs périphériques Chez l’homme sain, l’augmentation de la ventilation n’est en général détectable que lorsque la PaO2 est inférieure à 60 mmHg. 142 5.2.2 Les chémorécepteurs périphériques 143 5.2.3 Afférences non métaboliques • Les bronches contiennent des récepteurs à adaptation lente dont les influx véhiculés par le nerf vague sont, entre autre, responsables du réflexe de Hering-Breuer : une augmentation de volume pulmonaire, se traduit par une prolongation de l’expiration. 144 5.2.3 Afférences non métaboliques • Les bronches contiennent des récepteurs à adaptation rapide : leur activité augmente avec la diminution du volume pulmonaire. • Les bronches contiennent des récepteurs aux irritants qui comme les récepteurs J et les terminaisons libre des fibres C situés dans le parenchyme pulmonaire, contribuent à la toux ou à l’induction d’une ventilation rapide et superficielle. 145 5.2.3 Afférences non métaboliques • Les mécanorécepteurs des muscles respiratoires (organes tendineux de Golgi, fuseaux neuro-musculaires…) jouent un rôle dans l'adaptation de la ventilation par le biais de réflexes habituellement impliqués dans la régulation de la fonction des muscles squelettiques. • Les afférences mécano-réceptrices, provenant de l’appareil locomoteur, jouent un rôle dans l'adaptation de la ventilation à l'exercice. 146 5.2.3 Afférences supra-pontiques L’homme peut volontairement interrompre son rythme ventilatoire automatique pour accomplir des manœuvres volitionnelles : • parler • apnée pour plonger • réaliser des explorations fonctionnelles respiratoires Les muscles respiratoires sont sous la dépendance d’une deuxième commande, 147 d’origine supra-pontique et corticale. 5.2.3 Afférences supra-pontiques Comme les autres muscles squelettiques, les muscles respiratoires possèdent une représentation au niveau du cortex sensorimoteur primaire et, au moins pour le diaphragme, de l’aire motrice supplémentaire 148 Conclusion Afférences nerveuse d’origine musculaire ou articulaire Chémorécepteurs périphériques (O2, CO2, pH) Récepteurs sensibles à l’étirement du poumon Chémorécepteurs centraux (CO2, pH) 149 Centres supérieurs Contrôle volontaire Autres récepteurs Douleur, émotions (hypothalamus) +/- +/Chémorécepteur périphériques O2, CO2, pH + Chémorécepteur centraux CO2, pH Récepteurs musculaires et articulaires Centres respiratoires + + - Récepteurs à l’étirement 150 151 Troubles de l’homéostasie Anxiété hyperventilation PaCO2 Hyperventilation volontaire Nageur, apnéistes Vasoconstriction cérébrale Ischémie cérébrale Malaise Très déconseillé hyperventilation : PaCO2 > PaO2 Apnée : PaCO2 remonte lentement et déclenche trop tard la respiration PaO2 peut trop bas syncope 152 5.3 Régulation de la ventilation à l ’exercice • Trois théories s’affrontent : la régulation de la VE est neurogénique / mécanique; la régulation de la VE est humorale ; la régulation est en fait mixte, cad neurohumorale. 153 Modalités de l’hyperventilation •Exercice constant et modéré : – Ventilation augmente selon 5 phases : • • • • • Phase I : Phase II : Phase III : Phase IV : Phase V : V 154 Modalités de l’hyperventilation 160 FC VE 140 VO2lisse 3 2,5 2 80 1,5 VO2 (L/min) 100 60 1 V 40 0,5 20 EXERCICE 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 12 10 10 8 8 8 8 8 8 8 0 0 0 0 0 0 FC (bpm) et VE (L/min) 120 Vitesse (km/h) 155 5.3 Régulation de la ventilation à l ’exercice • Exercice constant : Phase I = mécanique Phase II = facteurs humoraux Phase III = CO2 (tampon de l’acidose), les ions H+, les ions K+, cathécholamines, fibres III et IV…. 156 Modalités de l’hyperventilation 157 Modalités de l’hyperventilation • Exercise constant : 158 Modalités de l’hyperventilation Composante lente VO2 réelle VO2 attendue 159 Modalités de l’hyperventilation • Exercice triangulaire maximal : Ventilation augmente donc plus que la demande en O2 – du CO2 stimule les récepteurs centraux : Ventilation – Libération de Lactate • Ventilation n’est jamais un facteur limitant pour l’exercice sauf en cas de pathologies! 160 5.3 Régulation de la ventilation à l ’exercice • Théorie neuro-humorale de la régulation ventilatoire à l’exercice : – Mécanismes neurogéniques centraux : cortex + hypothalamus + aires réticulée. – Mécanismes neurogéniques périphériques : mécanorécepteurs musculaires et articulaires (FIII et FIV) – Mécanismes humoraux : sensibilité des chémorécepteurs périphériques et centraux (CO2, ions H+, K+, …). 161 5.3 Régulation de la ventilation à l ’exercice 162 6. Le transport des gaz respiratoires dans le sang 6.1 Le transport de l'oxygène L'oxygène est transporté sous deux formes : liée à l'hémoglobine dans les globules rouges : 98% de l’O2 dissoute dans le plasma seulement 1,5 % = 0.3 ml pour 100 ml de sang Ce gaz dissous exerce une pression partielle de 104 mmHg. 163 6.1.1 Association et dissociation entre l'O2 et l'hémoglobine L'hémoglobine se trouve dans les globules rouges. β1 β2 α2 O2 α1 164 56 L'Hémoglobine : composée de 4 chaînes polypeptidique des groupements hème : contenant un atome de fer. L'O2 se lie aux atomes de fer l'Hb peut donc transporter 4 molécules d'O2. 165 Réaction par laquelle O2 se fixe sur Hb HHb + O2 <------> HbO2 + H+ SaO2 : quantité d’Hb saturée en O2 (porte 4 molécules d’O2) / quantité totale d’Hb Cas 1 : Hb saturée : 15 Hb désaturée : 5 SaO2 = (15/15+5)x100 = 75% Cas 2 : Hb saturée : 20 Hb désaturée : 0 SaO2 = (20/20+0)x100 =166100% pH PCO2; T°C Normal PCO2 = 40 mmHg pH = 7,4 SO2 PCO2 ; T°C pH Capillaires musculaires pH T°C HbO2 O2 + HHb Dans les cellules musculaires (Énergie) PO2 L'Hb est une protéine allostérique 167 Quel serait le % de saturation de l'hémoglobine: • À 4000 m d'altitude (PO2 = 60 mmHg) 168 • À 8800 m (sommet de l'Everest, PO2 = 24 mmHg) La concentration en Hb : 15 g /100 ml de sang chez l'homme 13 g / 100 ml de sang chez la femme Pouvoir oxyphorique de l'Hb : vol. max. que peut fixer 1 g d'Hb : p.ox = 1,39 ml d'O2 169 Quantité maximale d'O2 que peut fixer l'Hb contenue dans 100 ml de sang : QmaxHb = [Hb] x p.ox = 15 x 1,39 = 20,8 ml d'O2/100ml sang O2 total transporté : 20,8 + 0,3 = 21,1 ml d'O2/100ml sang 170 6.2 Le transport du gaz carbonique Le CO2 est présent : 1) dissous dans le plasma : 7 à 10 % du CO2 2) complexé avec l'Hb : 20 à 30 % du CO2 3) ss forme d'ion bicarbonate : 60-70 % du CO2 CO2 + H2O <--------> H+ + HCO3 dans le plasma dans le globule rouge : réaction catalysée par l'anhydrase carbonique 171 6.3 Transport et échange du CO2 et de l'O2 CO 2 O2 CO2 CO2 O 2 POUMON CO2 dissout dans plasma CO2 H2O + CO2 H2O + CO2 H2CO3 - HCO3 + CO2 dissous + HB H2CO3 H+ HbCO H+ + HbO2 O2 HHb Globule rouge HCO3- + H+ Cl- Anhydrase carbonique Plasma sanguin O2 dissout dans plasma HCO3- Cl- Effet Hamburger 172 6.3 Transport et échange du CO2 et de l'O2 • L'effet Haldane est la baisse de l'affinité du sang pour le CO2 consécutive à une élévation de la PO2 qui facilitera le relargage de CO2 par le globule rouge. • La liaison du CO2 avec l’Hb se fait sous forme carbaminé avec du NH2 : Hb . NH2 + CO2 Hb . NH . COOH (carbino hémoglobine) 173 6.3 Transport et échange du CO2 174 7. Les globules rouges Sang : plasma globules blanc (leucocytes), globules rouges ou érythrocytes Sang : 8% du poids corporel , ~5 litres Globule rouge : Cellules en forme de disque biconcave, 7.5 m Contiennent essentiellement l’Hb Cellule sans noyau Sans mitochondrie (n’utilisent pas l’O2 transporté) Cellules très déformables 175 2µ coupe 7,5 µ face 176 7.1 Synthèse des globules rouges Hématopoïèse A partir de cellules souches situées dans la moelle osseuse rouge (os longs) Plusieurs types de cellules intermédiaires Durée de vie du GR : 120 jours Concentration doit être constante Hématocrite (% de globule rouges) ~45% Synthèse stimulée par : anémie , hémorragie, hypoxie Synthèse régulée par une hormone : Erythropoïétine = EPO 177 Génèse des globules rouges Cellule souche Accumulation d’Hb érythroblastes Éjection du noyau normoblastes GR proérythroblaste hémocytoblaste 3 à 5 jours réticulocytes Quand % Hb = 34% Ejection des mitochondries et du noyau 178 Réticulocytes : jeunes globules rouges Taux de réticulocytes : index du taux de synthèse des globules rouges Utilisé dans le contrôle anti-dopage 7.1.1 Le contrôle hormonal de l’hémotopoïèse Une hormone essentielle : L’érythropoïétine (EPO) Site de synthèse : le rein 179 Hypoxie ( PaO2 au niveau des capillaires rénaux) Importante du nombre de GR (hémorragie) apport en fer (Hb) et vitamine B12 (divisions cellulaires) Reins : libèrent de l’EPO dans le sang L’EPO stimule la différenciation des cellules souches et la synthèse de GR (et d’Hb) Jusqu’à ce que l’hématocrite soit rétablie ou que l’apport d’O2 augmente au niveau des rein (+ de GR) 180 7.2 Destin des érythrocytes (GR) Durée de vie d’un GR : environ 120 jours (pas de noyau = pas de synthèse protéique, pas de réparation) GR abîmé, vieux Acides aminés, globine Détruit par des macrophages dans le foie ou la rate Retournent dans le sang Fer (toxique lorsqu’il est libre) est stocké dans le sang sur des protéines (transférine) et dans le foie (ferritine) 181 7.3 Le dopage sanguin Prise d’érythropoïétine BUT : le nombre de GR ( hématocrite) Améliorer le transport de l’oxygène et la performance Dépistage : mesure de la concentration plasmatique d’EPO mesure de l’hématocrite mesure du taux de réticulocytes 182 Injections d’érythropoïétine : 50 U/kg ; Puis 20 U/kg 50 U /kg 52 20 U /kg 50 Hct (%) 48 46 44 EPO PLA 42 40 D0 D4 D11 D18 D25 D30 D32 D37 D44 D53 D60 hématocrite 183 % réticulocytes 50 U /kg 3 20 U /kg Reticulocytes (%) 2,5 EPO 2 PLA 1,5 1 0,5 0 D0 D4 D11 D18 D25 D30 D32 D37 D44 D53 D60 184 8. Mécanique ventilatoire 8.1 Résistance des voies aériennes Une résistance (R) est égale à une perte de charge (DP) ou variation de pression en fonction du débit instantané (V). R = DP / V La perte de charge est influencée par la nature de l'écoulement : écoulement laminaire dans les voies aériennes de petit calibre et écoulement turbulent dans les grosses bronches et les bifurcations. Les résistances turbulentes augmentent avec la vitesse d'écoulement et avec la masse volumique spécifique (densité) du fluide elle-même fonction de la pression. 185 8.1 Résistance des voies aériennes 186 8.1 Résistance des voies aériennes Difficulté qu'a un liquide gazeux à s'écouler. Types d'écoulement : laminaire : - parallèle à la trachée, par exemple. - plus la bronche est fine, plus la résistance à l'écoulement est importante 187 8.1 Résistance des voies aériennes 188 8.1 Résistance des voies aériennes turbulent : - " tourbillons " - la résistance à l'avancement est considérable - l'air passe difficilement par rapport à l'écoulement laminaire 189 8.1 Résistance des voies aériennes transitionnel : - écoulement laminaire + quelques tourbillons 190 8.1 Résistance des voies aériennes 191 8.1 Résistance des voies aériennes Facteurs modifiants les résistances : le volume pulmonaire les muscles lisses de la paroi des bronches (Ach collabent,, B+ dilate) la densité des gaz aspirés la viscosité des gaz aspirés (exemple de l'hélium qui modifie la viscosité donc diminue les résistances) 192 8.1 Résistance des voies aériennes Sites principal de la résistance des voies aériennes : l'essentiel de résistances se localisent jusqu'à la 7ème génération Rem : les bronches de calibres intermédiaire contribuent à la majeure partie de la résistance et seule une petite partie de la résistance est située dans les très petites voies aériennes. 193 8.1 Résistance des voies aériennes Résistance importante aux premières divisions bronchiques car la vitesse est élevée Dès les bronchioles segmentaires, la vitesse diminue, la résistance diminue, les échanges sont facilités 194 8.1 Résistance des voies aériennes Conductance = 1 / RVA RVA Conductance 195 8.2 Résistance tissulaire Muscles inspiratoires: traction sur les fibres élastiques et collagène pulmonaires (1/2) contre la force de tension superficielle air/tissus (action du surfactant) (1/2) Force emmagasiné sous forme de rétraction élastique pulmonaire 196 8.2 Résistance tissulaire Force emmagasiné sous forme de rétraction élastique pulmonaire : Permet de ramener le poumon à son volume initial à l ’issue de l ’expiration. 197 8.2 Résistance tissulaire Résistances tissulaires = mobilisation des tissus (forces visqueuses) Négligeables, ne représentent que 20% des résistances totales. 198 8.3 Compliance L’élasticité pulmonaire peut être caractérisée par la compliance qui est le rapport du volume inspiré et de la pression. La compliance : caractérise l'élasticité pulmonaire. Compliance = la variation du volume par unité de variation de pression ( l/cm H2O) C = DV/DP 199 8.3 Compliance La compliance pulmonaire : mesure de la distensibilité des poumons et du thorax pulmonaire pour chaque unité de variation de pression intrapulmonaire. La relation Pression-Volume est pratiquement linéaire pour de faibles variations de volume. Dans la zone de la ventilation calme normale, la pente de la droite dV/dP est la compliance du poumon. 200 8.3 Compliance 201 8.3 Compliance 202 8.3 Compliance 203 8.3 Compliance Lorsque les variations de volume sont plus importantes, la relation devient non linéaire: les courbes d'inflation et de déflation ne sont plus superposées Il apparaît une hystérésis, un même volume étant observé pour une pression beaucoup plus basse à l'expiration qu'à l'inspiration Pour un même volume pulmonaire, la pression élastique est plus élevée à l'inspiration qu'à l'expiration (effet hystérésis). 204 8.3 Compliance 205 8.3 Compliance La compliance est influencée par : • La tension de surface (réduite par le surfactant) • Le retour élastique des tissus 206 8.3 Compliance 207 8.3 Compliance 208 8.3 Compliance 209 8.3 Compliance Compliance et pathologies 210 9. Mesure du calibre des VA et des résistances 9.1 Spirométrie 70% PMA 211 9.2 Pléthysmographie Loi de Boyle-Mariotte (pour une température donnée) : P.V = Constante R = ΔPalv / V 212 9.3 Résistances pulmonaires RL, iso = (Ptp,E - Ptp,I) / (VE –VI) 213 9.4 Résistances respiratoires Méthode des oscillations forcées: L’impédance du système (Z) est caractérisée par ses deux composantes cartésiennes : la résistance (R) et la réactance (X) avec : Z = R + jX. 214 10. Contrôle du calibre des voies aériennes 10.1 Innervation contractile des VA Nerfs cholinergiques parasympathiques : Libération acétylcholine Fixation récepteurs M3 (et M2) Contraction des muscles lisses Sécrétion mucus Dilatation vasculaire 215 10.1 Innervation contractile des VA Contrôle de la puissance des contraction in situ : Action auto réceptrice des récepteurs M2 : libération Ach = excitation M2 = inhibition de la libération d’Ach 216 10.1 Innervation contractile des VA • Nerfs adrénergiques sympathiques : Activation des -adréno-récepteurs (1 & 2) Action contractile sur le muscle lisse Pb: innervation éparse des nerfs adrénergique sympathique = faible effet bronchoconstricteur. 217 10.1 Innervation contractile des VA • Système Non Adrénergique Non Cholinergique excitateur (eNANC) : Libération substance P, neurokinine calcitonines Contraction des muscles lisses des VA 218 10.2 Innervation relaxante des VA • Nerfs adrénergiques sympathiques : Libération noradrénaline Fixation -adréno-récepteurs Relaxation des muscles lisses des VA 219 10.2 Innervation relaxante des VA Innervation adrénergiques sympathiques éparse également mais preuve de leur effets par utilisation des -agonistes exogènes bronchodilatateurs. 220 10.2 Innervation relaxante des VA • Système Non Adrénergique Non Cholinergique inhibiteur (iNANC) : Libération NO et VIP (PACAP ou pituitary adenylate cyclase-activating polypeptide ) Relaxation des muscles lisses des VA Effet VIP et PACAP 1000 fois plus puissant que NO. 221 10.2 Innervation relaxante des VA NO serait simple neuro-modulateur et non pas neurotransmetteur. Malheureusement, les outils disponibles pour étudier la pharmacologie du VIP et du PACAP sont déplorablement inadéquats. 222 10.3 Tonus de base des VA Nerfs parasympathiques des VA toniquement actifs au cours de la ventilation spontanée Obstruction basale stable et réversible des VA Ipratropium bromure au repos = baisse de 40% de la résistance respiratoire. 223 10.3 Tonus de base des VA Association étroite entre contrôle ventilatoire et tonus des muscles lisses des VA Régulation nerveuse de l’activité du muscle lisse faciliterait l’efficacité et l’efficience des échanges gazeux. Preuves expérimentales cohérentes avec cette hypothèse [Widdicombe 1963]. 224 10.3 Tonus de base des VA Stimulation des nerfs afférents pulmonaires ou extra-pulmonaires Altérations réflexes du tonus du muscle lisse des VA 225 10.3 Tonus de base des VA • Récepteurs s’adaptant rapidement : surveillent les altérations de la compliance pulmonaire. Altérations réflexes du tonus du muscle lisse des VA 226 10.3 Tonus de base des VA Ces mécanorécepteurs afférents qui adaptent rapidement les VA (RAR) sont de petits nerfs myélinisés. Ils sont continuellement actifs du fait des changements mécaniques qui se produisent dans les poumons durant la ventilation spontanée, et fournissent des informations continues au NTS. 227 10.3 Tonus de base des VA Récepteurs à l’étirement s’adaptant lentement (SAR). Déclenchent la fin de l'inspiration par le reflex de Hering-Breuer Inhibent les décharges cholinergiques vers les VA. 228 10.4 Altérations réflexes des VA • Les fibres C des VA (neurotransmetteur principal : substance P) - latentes dans les poumons normaux. - activées lors d’étirements excessifs des poumons. Excitation de la voie neuronale autonome et conduit a la bronchoconstriction, la sécrétion de mucus, la vasodilatation et probablement la toux. 229 10.4 Altérations réflexes des VA • Nerfs afférents extra-pulmonaires des muscles squelettiques et du diaphragme. • Schémo-récepteurs centraux et périphériques qui stimulent différentiellement les voies parasympathiques cholinergiques et non cholinergique. 230 10.4 Effets des catécholamines circulantes • L’infusion de norépiphédrine à des concentrations physiologiques, chez des sujets normaux, n’a pas d’effet significatif sur la fonction des VA [Berkine al 1985]. 231 10.4 Effets des catécholamines circulantes Au contraire, l’épiphédrine a des effets métaboliques potentiels à des concentrations physiologique et est bronchodilatatrice chez les sujets sains [Warren et Dalton 1983] et asthmatiques [Barnes et al 1982]. Elle protège même du bronchospasme déclenché par une infusion d’histamine [Warren et al 1984]. 232 10.4 Effets des catécholamines circulantes Il existerait chez les sujets asthmatiques une augmentation de l’influx adrénergique qui, en l’absence de nerfs sympathiques fonctionnels, serait liée à l’épinéphrine circulante. 233