Pertes de substance de l’anthélix Corgibet F. (1), Egasse D. (2) (1) 5, avenue Foch, Dijon (2) Hôpital Privé Les Peupliers, 8 place de l’Abbé Georges-Hénocque, Paris, France INTRODUCTION Autant la prise en charge des pertes de substances de l’hélix est bien documentée, autant celle des lésions de l’anthélix est plus rarement abordée. La solution d’une greffe est souvent retenue. Nous montrons deux cas de réparation par plastie sur cette région. CAS CLINIQUES 1er cas (F. Corgibet) : Carcinome épidermoïde bien différencié atteignant l’anthélix de l’oreille gauche seul. Taille de la tumeur : 10 mm de diamètre Pas de critère péjoratif : marge de 6 mm (Fig.1) Exérèse pentagonale transfixiante jusqu’à la racine de l’oreille (Fig.2) Découpe de triangles cartilagineux de l’anthélix pour soulager la tension Suture en deux plans (Fig.3) Bonne cicatrisation Pas d’élargissement cicatriciel (Fig.4) Oreille plus petite mais peu arrondie 2ème cas (D. Egasse) : Carcinome épidermoïde bien différencié de l’anthélix droit. Taille de la tumeur : 15 mm sur 10 mm (Fig.5) Marge de 8 mm Exérèse quadrangulaire (Fig.6) Reconstruction associant une plastie d’Antia-Bush (Fig.7) et des exérèses cunéiformes (Fig.8) Suture en deux plans Aspect post-opératoire (Fig.9 et 10) Discussion Ces deux cas illustrent que les solutions thérapeutiques habituelles dans les reconstructions de l’hélix peuvent être également utilisées pour l’anthélix. La découpe transfixiante de l’oreille externe en deux jusqu’à sa racine est rendue possible par sa vascularisation anastomotique. L’artère temporale superficielle vascularise sa partie antérieure et le CAE, les artère occipitale et auriculaire postérieure sa partie postérieure. Il n’y a pas de risque de nécrose. Fig.1 : carcinome épidermoïde de l’anthélix Fig.5 : carcinome épidermoïde débordant sur l’hélix Fig.2 : exérèse pentagonale transfixiante Fig.6 : exérèse quadrangulaire Fig.7 : plastie d’AntiaBush Comme pour l’hélix, dans les PS limitées, une exérèse transfixiante peut suffire mais elle est alors pentagonale (1er cas) bien sûr et non plus cunéiforme. Pour les PS plus larges (2ème cas), l’exérèse transfixiante est grevée d’une réduction importante du diamètre de l’oreille qui devient trop arrondie et décollée et il est alors préférable de privilégier la plastie d’Antia-Buch associée à une résection cunéiforme cartilagineuse. Fig.3 : reconstruction Fig.8 : exérèses cunéiformes associées Fig.4 : à 1 mois Fig.9 : aspect post-opératoire face antérieure Fig.10 : face postérieure Tous nos remerciements au Laboratoire BIODERMA pour son soutien à la réalisation de ce poster.