Types d’orbites pour les applications de graphes
TH´
EOR `
EME 1. – Soit (ψ, Γ) un repr´
esentant efficace d’un endomorphisme de groupe libre O. Il
existe un sous-ensemble fini Sde P(ψ, Γ) et, pour tout repr´
esentant (f, G)de Oune application injec-
tive if,G :P(ψ, Γ) −S→ P(f, G)telle que if,G(P)et Pont mˆ
eme type.
3. Strat´
egie de la preuve
Notons que dans la D´
efinition 2 ci-dessus, on peut prendre P=∅, et en particulier on ´
ecrira alors
(f, G)∼(f0, G0). Il est important de remarquer que (f, G)∼(f0, G0)est ´
equivalent `
a ce que (f, G)et
(f0, G0)soient les repr´
esentants d’un mˆ
eme endomorphisme de groupe libre (`
a conjugaison pr`
es).
Toujours dans la D´
efinition 2, si l’on demande seulement que la restriction r|Psoit surjective, alors on
dira que (G0, P 0, f0)est une r´
eduction de (G, P, f), et on notera (G0, P 0, f0)(G, P, f). Si r|Pn’est
pas injective, on note (G0, P 0, f 0)≺(G, P, f). Si (G, P, f)n’admet pas de r´
eduction (G0, P 0, f0)avec
(G0, P 0, f0)≺(G, P, f), alors (G, P, f)est dit irr´
eductible.
D´
EFINITION 3. – ([11]) Soit f:G→Gune application continue d’un graphe G. Deux points n-
p´
eriodiques xet yde fsont dans une mˆ
eme classe de Nielsen s’il existe un chemin cdans Gd’extr´
emit´
es
xet ytel que fn(c)est homotope `
acpar une homotopie qui fixe les extr´
emit´
es xet y. Un tel chemin
localement injectif s’appelle un chemin de Nielsen.
Pour la notion d’indice de classe de Nielsen, nous renvoyons le lecteur `
a [11] ou [8]. Si xest un point
d’une orbite p´
eriodique Pde p´
eriode n, l’indice de Nielsen de P, d´
enot´
e par N(P), est l’indice de la classe
de Nielsen de xpour fn. Cet indice est bien d´
efini car les indices des classes de Nielsen de tous les points
de l’orbite sont ´
egaux. De plus, si Pet Qsont deux orbites p´
eriodiques, alors soit chaque point de Pest
dans la mˆ
eme classe de Nielsen qu’un point de Q, soit aucun ne l’est. Dans le premier cas on dira que P
et Qsont Nielsen-´
equivalentes. On montre facilement que si Pet Qsont Nielsen-´
equivalentes et de mˆ
eme
p´
eriode, alors elles sont de mˆ
eme type, la r´
eciproque ´
etant fausse.
PROPOSITION 2. – Soient (f, G)∼(f0, G0)deux repr´
esentants d’un mˆ
eme endomorphisme de groupe
libre. Il existe une application j:{P∈ P(f, G)| N (P)6= 0}→{P0∈ P(f0, G0)| N (P0)6= 0}telle
que :
1. Pour tout P∈ P(f, G)avec N(P)6= 0,(G0, j(P), f0)(G, P, f).
2. Si P, Q ∈ P(f, G)satisfont N(P)6= 0,N(Q)6= 0 et ne sont pas Nielsen-´
equivalentes, alors j(P)
et j(Q)ne sont pas Nielsen-´
equivalentes.
Cette proposition implique la perp´
etuation des types d’orbites p´
eriodiques d’indice de Nielsen non nul
(´
eventuellement `
a r´
eduction pr`
es) `
a travers l’ensemble des repr´
esentants d’un endomorphisme de groupe
libre.
PROPOSITION 3. – Soit (ψ, Γ) un repr´
esentant efficace. `
A un nombre fini pr`
es, tout point p´
eriodique de
ψest seul dans sa classe de Nielsen, et d’indice non nul.
Preuve de la Proposition 3 : On ne consid´
erera pas les points p´
eriodiques situ´
es aux sommets de Γ, il
n’y en a qu’un nombre fini. Par d´
efinition d’un repr´
esentant efficace, tous les it´
er´
es de l’application ψsont
localement injectifs en restriction aux branches de Γ. Si un point p´
eriodique distinct d’un sommet est seul
dans sa classe de Nielsen, alors son indice est non nul. Consid´
erons donc les points p´
eriodiques distincts
d’un sommet qui ne sont pas seuls dans leur classe de Nielsen. Comme ψest transitive, tout chemin de
Nielsen cpour un it´
er´
e quelconque ψkcontient au moins un point de non locale injectivit´
e de ψk
|Int(c). S’il
en contient plus, il admet un sous-chemin qui est indivisible. C’est-`
a-dire que ce sous-chemin joint deux
points fixes de ψk, et contient un seul point de non locale injectivit´
e de ψk
|c. Puisque (ψ, Γ), et donc (ψk,Γ),
est un repr´
esentant efficace, si deux points fixes de ψksont joints par un chemin de Nielsen indivisible, il
suit de [4] que leurs indices sont inf´
erieurs ou ´
egaux `
a−1. L’indice de leur classe est donc inf´
erieur ou
´
egal `
a−2. Le Th´
eor`
eme 1 de [12] assure que le nombre de telles classes est fini. On en d´
eduit la finitude
du nombre de chemins de Nielsen indivisibles pour l’ensemble de tous les it´
er´
es de ψ. Ce qui implique la
finitude des points p´
eriodiques qui ne sont pas seuls dans leurs classes de Nielsen, d’o`
u la Proposition 3.
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