GINGRAS, Yves, Finance et Investissement, 26 août 2015

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26/8/2015
Finance et investissement ­ Un régime pour tous les parents ?
Mercredi 26 août 2015
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Un régime pour tous les parents ?
01.09.2015 ­ YVES GINGRAS
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Le rapport du comité consultatif sur le droit de la famille (Comité) déposé en juin dernier propose une réforme qui
pourrait avoir un impact important sur la pratique des conseillers.
Aujourd'hui
Cette semaine
1. Bourse: une situation à prendre au sérieux
Ce document a un objectif clair : indemniser le conjoint qui subit un désavantage économique découlant de
l'exercice du rôle parental. Et il ne sera plus question de distinguer entre conjoints de fait ou époux si les
recommandations du rapport sont adoptées (http://tinyurl.com/qycz2t6).
«Le but est de rééquilibrer l'apport que les conjoints fournissent au couple lorsqu'ils ont au moins un enfant commun»,
souligne Jean Lambert, de l'étude de notaires Lambert, Perron­Oddo, Pelonis et membre du Comité.
2. Bourse : « Paniquer n'est pas une stratégie » ­
Ron Meisels
3. Bourse : les investisseurs québécois restent
calmes
4. Bourse : relativiser les inquiétudes
5. Cinq choses à faire quand le marché s'écroule
Les changements proposés feraient en sorte que les conseillers devraient adapter leurs recommandations en matière de
conjugalité, disent les experts.
INDICES BOURSIERS
«Les conseillers devront faire leurs recommandations en fonction de la présence ou non d'enfants», indique Caroline
Marion, mentor à l'Institut québécois de planification financière.
En effet, les droits découlant de la présence d'enfants s'ajouteraient aux autres obligations alimentaires et droits
découlant du mariage et surtout, ce qui est nouveau, de l'union de fait.
Nouvelle prestation compensatoire
Un des premiers moyens proposés est le régime parental impératif appelé «prestation compensatoire parentale».
«Si un conjoint met sa carrière en veilleuse pendant quelques années, il est désavantagé sur le plan économique. La
prestation compensatoire parentale le compensera», précise Jean Lambert, un ancien président de la Chambre des
notaires.
«On innove avec la prestation compensatoire parentale qui n'a
rien à voir avec la prestation compensatoire actuelle, qui
demeurera», explique le président du Comité, Alain Roy, qui
est professeur titulaire à la Faculté de droit de l'Université de
Montréal ainsi que notaire.
La prestation actuelle permet essentiellement à un époux de
réclamer une compensation pour son apport à
l'enrichissement de son conjoint.
«Pensez à une épouse ou à une conjointe en union libre qui
met en veilleuse sa carrière pour contribuer au bureau de
courtier de son mari. Elle pourrait peut­être obtenir une
compensation pour son apport à l'enrichissement de son mari,
mais cela n'a rien à voir avec la présence ou non d'un enfant»,
ajoute Jean Lambert.
Ce nouveau régime parental impératif n'interviendrait que si les conjoints ont au moins un enfant commun. «Il ne sera
même pas nécessaire d'avoir fait vie commune», indique­t­il.
Symbole
Variation $
Variation
13391.86
240.93
NASDAQ
Composé
4697.50647
191.01883
Dow
Jones
Industriel
16303.75
637.31
S&P 500
1943.09
75.48
.7516
.0023
S&P/TSX
Composé
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Quant au contenu de cette clause, Alain Roy souligne que son appellation dit tout : «prestation, car il s'agit d'un montant
forfaitaire ; compensatoire, car ce n'est pas alimentaire puisque le but n'est pas de remettre les parties dans l'état
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prévalant avant l'union ; et parental, puisque c'est lié au rôle de parent».
Le Comité s'est également prononcé sur l'opportunité d'accorder une vocation successorale au conjoint de fait. Ce dernier
aurait pu ainsi devenir un légataire en absence de testament, contrairement au droit actuel, qui exige que l'on rédige un
testament si on veut privilégier un conjoint hors mariage.
Certains auraient aimé que l'on crée une telle vocation en présence d'enfants communs. Le professeur Alain Roy fait
toutefois remarquer que les probabilités de contestation devant les tribunaux auraient alors été élevées.
«Ça aurait paru discriminatoire de faire dépendre la vocation à succéder à l'existence d'autres personnes. Notre vocation
successorale tient à la relation qu'on a avec le décédé, et non au contexte dans lequel on vit», met­il en garde.
François Bernier, notaire et directeur de la planification fiscale et successorale chez Placements Mackenzie, soulève lui
aussi les difficultés qui seraient survenues : «Aurait­on différencié le conjoint d'une première union, le conjoint avec
lequel on a eu un enfant, le conjoint avec lequel on n'a pas eu d'enfant, etc. ?»
François Bernier constate que le conjoint défavorisé pourrait de toute façon, en vertu de la prestation compensatoire
parentale, faire prévaloir ses droits contre la succession de l'autre conjoint.
«Il s'agit d'ailleurs d'un premier impact potentiel du rapport du Comité sur la pratique des conseillers. En effet, dans le
cadre d'une planification, on doit souvent évaluer l'actif du client au décès, et les réclamations possibles de son conjoint
pourraient avoir une incidence considérable», ajoute le notaire.
Des critiques
Chantal Gosselin, avocate au cabinet Joli­Coeur Lacasse, de Québec, est beaucoup moins enthousiaste à l'égard du
rapport Roy. «C'est sûr que c'est du droit nouveau, mais nous aurions aimé qu'on établisse des barèmes ou des normes
pour mesurer la protection offerte [dans le cadre de la prestation compensatoire parentale]. C'est justement ce qui rend si
difficile la notion d'enrichissement sans cause sur lequel repose la prestation compensatoire.»
L'ancienne bâtonnière pense de plus au conjoint sans enfants qui fait parfois d'énormes sacrifices afin de suivre, par
exemple, un partenaire qui est transféré régulièrement par son employeur, et qui n'arrive pas à satisfaire le fardeau de la
preuve exigé par la prestation compensatoire actuelle.
François Bernier constate lui aussi que le Comité ne propose pas de barèmes, mais il refuse de le blâmer pour autant.
«Certes, le Comité n'en établit pas, mais il souligne l'importance de le faire. Ce sera au législateur de faire ses devoirs»,
estime­t­il.
Chantal Gosselin est également en désaccord avec la recommandation du Comité de remplacer le régime matrimonial
légal actuel (celui attribué d'office aux époux sans contrat de mariage) par un régime basé sur le patrimoine familial.
«Le régime légal actuel est la société d'acquêts, qui est le plus généreux [il inclut par exemple les entreprises, les
placements non enregistrés, les immeubles à revenu], alors que le patrimoine familial ne les inclut pas», déplore­t­elle.
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