
      IMPLICATIONS 
 
I) Réciproque d'une implication: 
Nous avons vu que l'équivalence se compose de deux implications, l'ordre des propositions étant changé. 
Q  P est l'implication réciproque de P  Q 
Démontrer une équivalence revient donc à démontrer une implication et sa réciproque. 
Remarque: vous avez déjà rencontré ce mot pour les applications ou transformations 
  la réciproque de la translation t de vecteur 
v  est la translation notée t– 1de vecteur – 
v  
    M a pour image N par t équivaut à N a pour image M par t – 1  
    Vous remarquez la similitude. 
 
 
II) Négation d'une implication: 
on a vu que P  Q n'est fausse que dans un cas: P vraie avec Q fausse 
donc sa négation n'est vraie que dans ce cas: P vraie avec nonQ vraie, ce qui correspond à la table de vérité de Pet(nonQ) 
    conclusion: la négation de P  Q est Pet(nonQ). 
 
III) Contraposée: La contraposée de P  Q est (nonQ)  (nonP) 
Intérêt: une implication et sa contraposée sont équivalentes. 
Vérification:  
P  Q est fausse dans un seul cas:  
  P vraie avec Q fausse, ce qui correspond à (nonQ) vraie avec (nonP) fausse d'où (nonQ)  (nonP) est fausse elle aussi 
réciproquement: si  (nonQ)  (nonP) est fausse alors nonQ est vraie avec nonP fausse 
  donc Q est fausse avec P vraie , on en déduit que  P  Q est fausse 
    conclusion:  P  Q fausse équivaut à  (nonQ)  (nonP) fausse 
  Ces deux propositions sont donc équivalentes. Pour démontrer une implication, on peut démontrer sa contraposée 
 
ex: Un nombre premier est-il impair?  
    On connaît 2 qui est à la fois pair et premier mais qu'en est-il des autres nombres premiers?  
     On pose la question: soit un naturel n 2, si n est premier, est-il impair? Cet énoncé est de la forme  P  Q avec 
  P dont l'énoncé est: n est un nombre premier   et   Q dont l'énoncé est: n est impair; n étant un naturel. 
          Sa contraposée est: si n n'est pas impair alors n n'est pas premier. Ce qui est très facile à démontrer:  
  si n n'est pas impair alors n est pair c'est-à dire divisible par 2, comme n 2,on en déduit que n n'est pas premier 
     car il a au moins 3 diviseurs: 1; 2 et lui-même. 
      Conclusion: tout nombre premier différent de 2 est impair. 
 
       
    LE POINT SUR QUELQUES TYPES DE RAISONNEMENTS 
 
Pour démontrer qu'une implication est vraie: 
  on suppose P vraie et on démontre qu'alors Q l'est aussi 
  ou on démontre de la même façon sa contraposée 
 
Pour démontrer une équivalence: 
  on raisonne par équivalences successives 
  on procède en deux temps: on démontre une implication puis sa réciproque 
 
 Pour démontrer qu'une proposition Q est vraie: 
  on choisit une proposition P que l'on sait vraie (parmi les données) 
     puis on démontre que P  Q est vraie (en utilisant des implications connues) 
  Si elle concerne tous les naturels d'un sous-ensemble de N, on peut aussi utiliser la récurrence. 
 
Pour démontrer qu'une proposition P (présentée ou non sous forme d'une implication) est fausse:  
  on peut utiliser un raisonnement par l'absurde en supposant qu'elle est vraie et à l'aide d'implications successives,  
    on arrive à une contradiction ou une absurdité, ce qui prouve que la supposition de départ était fausse 
 
Pour démontrer qu'une proposition définie avec un quantificateur  est fausse: 
  on trouve un contre-exemple c'est-à dire un exemple prouvant que sa négation (contenant ) est vraie 
 
Pour démontrer l'unicité d'un élément vérifiant une proposition P: 
  on peut le faire directement (par exemple en résolvant une équation) 
  sinon, on suppose qu'il existe deux éléments vérifiant P et par implications successives:  
    on démontre qu'ils sont égaux ou on arrive à une contradiction.