cela ne les intéresse pas, faute qu'ils en aient les « clés » de lecture, pas parce que cela coûte cher).
Une réponse simple à cette question pouvait consister à montrer comment, en raison de leur faible
revenu, les ouvriers vivent dans des quartiers pauvres où les écoles sont moins performantes, ne
peuvent pas donner les mêmes moyens à leurs enfants pour le travail scolaire (chambre à soi, cours
particuliers) et vont avoir tendance à moins les « pousser » dans leurs études faute de pouvoir les aider
économiquement aussi longtemps. Les inégalités économiques génèrent donc des inégalités de réussite
scolaire. Le barème était : 1 point pour l'exemple, 2 points pour l'explication du mécanisme causal.
Deuxième partie
Les trois quart de la classe n'ont pas eu plus de 1,5/4, c'est-à-dire presque aucun point en plus du point
attribué à la description du document. En effet, le document a été lu comme un tableau de destinée,
alors qu'il s'agit d'un tableau de recrutement. Son titre est, en effet, clair : origine sociale des nouveaux
bacheliers dans les filières de l'enseignement supérieur. Il indique donc de quelles CSP viennent les
étudiants de chaque filières, et non pas ce que deviennent les enfants de chaque CSP. Par exemple, il
faut lire que « 10,2 % des étudiants en droit, économie, etc. ont pour parents des agriculteurs, artisans,
commerçants, chefs d'entreprise » (Autre formulation : « 10,2 % des étudiants en droit, économie, etc. ont pour CSP
d'origine agriculteurs, artisans, commerçants, chefs d'entreprise ».)
La réponse pouvait s'organiser en trois points, suivis d'une conclusion :
1. Les enfants de cadre sont les plus nombreux dans l'enseignement supérieur (27,8 % de l'ensemble
des étudiants). Au contraire, les enfants des autres CSP ont une présence à peu près semblable
(environ 14% chacun). Les enfants d'ouvriers sont donc particulièrement sous représentés, puisque
les ouvriers représentent environ 25 % de l'ensemble des actifs, et les enfants de cadre sont
particulièrement sur représentés, puisque leur parents représentent environ 15 % des actifs).
2. La sur-représentation des enfants de cadres et la sous représentation des enfants d'ouvriers est
particulièrement forte en CPGE (48,8 % contre 6,4%) et en Santé (42,1 % contre 10%).
3. Au contraire, les STS sont la seule section où les enfants d'ouvrier sont sur-représentés (premier
groupe avec 21,6 % des élèves) et les enfants de cadre sous-représentés (seulement 13,6 %, deux fois
moins que dans l'ensemble).
=> Au final, il y a donc une sur-représentation des enfants de cadre et une sous-représentation des
enfants d'ouvriers de manière générale dans le supérieur. En outre, plus une section est prestigieuse,
plus cette sur-représentation des cadres et cette sous-représentation des ouvriers est forte (et
réciproquement).
Troisième partie :
Cette partie était très facile. Elle consiste à réciter le A du III du chapitre 7 (en expliquant bien les
mécanismes des avantages comparatifs vus dans le II). Il n'y a strictement aucun piège : il faut dire
pourquoi le libre-échange peut être positif, et c'est tout.
Par conséquent 1. étaient hors sujet les devoirs qui expliquent les défauts du libre-échange ou
l'avantage du protectionnisme.
2. étaient également hors sujet, tous les devoirs qui n'ont toujours pas compris la différence entre les
I, II et III du chapitre 7 et le IV, c'est-à-dire entre le libre-échange portant sur les échanges
commerciaux (les importations et exportations de marchandises) et la division internationale du
processus de production à laquelle se livrent les FMN. Parler des FMN étaient totalement hors-sujet.
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