12 Les transports en 2001 - (DAEI/SES-Insee) - septembre 2002
L'environnement économique
TABLEAU 1.2
Evolution des principaux agrégats dans la
zone euro
(en %, variations annuelles et trimestrielles en
volume, aux prix 95)
Source : Direction de la Prévision ;
Point de conjoncture internationale, juin 2002
2000 2001 T1 T2 T3 T4
PIB 3,5 1,5 0,5 0,0 0,1 -0,3
Importations 10,9 0,8 -1,9 -0,3 -1,4 -1,3
Demande intérieure 3,0 0,8 -0,1 0,2 -0,2 -0,3
-Conso.des ménages 2,5 1,7 1,0 0,4 0,1 -0,1
-Consommation des APU 1,9 2,2 0,8 0,4 0,2 0,5
-FBCF totale 4,7 -0,5 -0,4 -0,7 -0,6 -0,5
Contributions des stocks 0,1 -5,0 -0,7 0,1 -0,2 -0,2
Exportations 12,2 2,5 -0,2 -0,8 -0,5 -1,3
La diminution de la demande d’importations s’est
répercutée sur les autres économies mondiales et
particulièrement sur celles qui ont de forts échanges
avec les Etats-Unis. Ainsi, les autres pays de
l’Association de libre échange nord-américain
(Canada et Mexique) ont été les premiers touchés,
tout comme les petits pays ou les zones économiques
d’Asie spécialisées dans les secteurs des nouvelles
technologies de l’information (Taiwan, Hongkong et
Singapour) et pour lesquelles le premier importateur
sont les Etats-Unis.
Le Japon, qui se trouvait déjà dans une situation
délicate depuis plusieurs années, a également été
affecté par le ralentissement de l’activité américaine.
Même s’il a connu un début d’année 2001 relativement
satisfaisant, ses niveaux d’investissement et de
consommation n’ont pas été suffisants pour
l’empêcher de connaître une nouvelle dépression
dès le deuxième trimestre avec un recul important du
PIB en fin d’année (- 1,2 %, en moyenne trimestrielle,
au quatrième trimestre).
Le repli des importations américaines a également
eu des conséquences sur l’économie de la zone
euro. Ainsi, pour la première fois depuis plus de vingt
ans, la demande adressée à ces pays a reculé
pendant quatre trimestres consécutifs, passant d’une
croissance de plus de 15 % en glissement annuel à
un recul de plus de 5 %. Les entreprises ont donc eu
un comportement de déstockage massif et, dans un
climat d’incertitude, ont stoppé ou reporté leurs
projets d’investissement. Malgré un niveau de
consommation des ménages contribuant pour environ
un point à l’évolution du PIB, l’activité n’a progressé,
en 2001, que de 1,5 %, en moyenne annuelle, contre
3,5% en 2000. Le rythme de croissance a diminué au
cours de l’année 2001. Cependant, la baisse s’est
accentuée au quatrième trimestre, puisque le taux
de croissance est devenu négatif (- 0,3%). Ce recul
de l’activité, en fin d’année, s’est manifesté dans la
plupart des économies de la zone.
Parallèlement à cette dégradation, la zone euro a
connu des tensions inflationnistes. En effet, à la
suite d’une hausse exceptionnelle des prix
alimentaires, due aux crises sanitaires et aux
mauvaises conditions météorologiques, ainsi qu’à
des hausses ponctuelles des prix du pétrole
(notamment en mai), l’inflation a progressé en
moyenne annuelle de 1,6 %, atteignant un maximum
avec + 3,4 % en avril et mai 2001, en glissement
annuel. Au deuxième semestre, elle s’est légèrement
repliée, mais ces tensions inflationnistes ont tout de
même, globalement sur l’ensemble de l’année, rogné
le pouvoir d’achat des ménages. En réalité, si la
consommation des ménages a pu résister, c’est
qu’elle a été soutenue par des politiques
d’allégements fiscaux dans la plupart des pays
européens.
Toutefois, les pays de la zone euro ont été inégalement
sensibles à la récession américaine. Ainsi,
l’Allemagne, pays le plus engagé sur le plan
commercial avec les Etats-Unis, est entrée en
récession au second semestre 2001 (- 0,2 % au
troisième trimestre et - 0,3 % au quatrième). Malgré
une consommation des ménages stimulée par des
allégements fiscaux, l’Allemagne a connu une
remontée du chômage et une reprise de l’inflation.