>> Déroulement
Tout traitement par MV répond à des règles strictes :
1) L'examen prémanipulatif : après interrogatoire, examen clinique général ,
● teste la mobilité du rachis dans les trois directions de l'espace; douleurs raideurs sont consignées sur un
schéma en étoile .
● L'examen segmentaire pose le diagnostic de DIM, en précise le niveau, définit, à la pression latérale de
l'épineuse, un sens douloureux et non douloureux, noté sur une échelle segmentaire.
A l'issue, on connait la " faisabilité " de la MV, qui répond aux règles :
● de la non douleur et du mouvement contraire,
● de la compatibilité entre l'échelle segmentaire et le schéma en étoile.
2) Des radiographies STD récentes, un bilan complémentaire plus approfondi, orienté par la clinique, permettent de
vérifier l'absence de contreindications.
3) Le patient est informé, on s'assure de son assentiment, des tests de sécurité sont réalisés (rachis cervical).
4) La MV est réalisée, après vérification de l'absence de douleurs lors d'un temps préalable de mise en tension .
5) Recontrôle immédiat de la mobilité du rachis et des douleurs d'examen.
6) Les éléments du STCM font l'objet d'un traitement spécifique; des conseils posturaux et ergonomiques, une
éventuelle kinésithérapie sontprescrits.
7) Le patient est prévenu d'une possible réaction douloureuse, de quelques jours.
8) Un contrôle est effectué une à trois semaines plus tard.
>> Réactions possibles
Semblent rares en regard du nombre de MV effectuées.
1) les incidents : rares quand les contre-indications générales et techniques sont respectées : exacerbation des
douleurs, radiculalgies avec ou sans gravité.
2) les accidents : quoiqu'exceptionnels, ils peuvent être gravissimes :
● Les accidents vasculaires : concernent essentiellement le rachis cervical.
Il s'agit le plus souvent d'atteintes artérielles vertébro-basilaires (dissections ou thromboses), parfois
responsables d'infarcissements du tronc cérébral, du bulbe, du cervelet. Les plus fréquents : le syndrome de
Wallemberg, le Lock-in syndrom .
● Autres accidents neurologiques : compressions médullaires aiguës, le plus souvent par méconnaissance des
contre-indications générales. Plus fréquemment, douleurs radiculaires sur hernie discale exclue.
● Accidents ostéoarticulaires : fractures, luxations, entorses, poussée congestive sur arthrose (non-respect des
contre-indications ou mauvaise technique).
>> Vécu
Elle est nécessaire, en particulier dans les traitements cervicaux, d'autant que les accidents vasculaires ne sont pas
toujours prévisibles et que les manifestations sont parfois décalées de quelques heures, à quelques jours.
On sera attentif, durant cette période, aux plaintes du patient (nausées, vomissements, perte de connaissance,
vertiges, amaurose transitoire, diplopie, etc...). Et on réagira rapidement au moindre doute (hospitalisation,
traitement anticoagulant).
De plus, l'examen clinique de contrôle, à distance, sera aussi complet que possible.
[ Fermer la fenêtre ]