N° 33 – 19 février 2013 Focus sur le mimosa, Acacia dealbata Le mimosa, plante envahissante Le mimosa d’hiver, Acacia dealbata, est un arbre originaire d’Australie (introduit au 19e siècle sur la côte d’azur), considéré comme invasif en Europe. Le mode de reproduction du mimosa est double : - Reproduction sexuée (graines) qui permet une dispersion proche à lointaine - Reproduction asexuée (drageonnement et rejet de souche) qui permet la formation de peuplements très denses. Nuisances occasionnées : - Compétition avec la flore indigène (disponibilité en eau et lumière) - Emission de substances toxiques qui empêchent la germination et la croissance de la flore locale - Le système racinaire très superficiel facilite son arrachage lors des crues ce qui favorise l’érosion des berges. Les interventions d’arrachage sont surtout efficaces si elles sont exécutées sur des arbres de petites tailles, si les souches sont enlevées et si les anciens peuplements sont surveillés régulièrement pour contrôler les repousses. La plantation d’espèces indigènes en remplacement (Laurus nobilis, Quercus suber, Pinus pinea…) permet la recolonisation progressive du milieu. Le mimosa, plante cultivée Le mimosa est un arbre fréquemment planté en jardins et espaces verts pour son abondante floraison précoce et parfumée. Il est également utilisé en horticulture pour la fleur coupée et pour la parfumerie. Pour plus d’informations relatives à cette culture, consultez la fiche technique de la chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes http://www.ca06.fr/uploads/media/mimosa.pdf En tant que plante cultivée il rencontre des problèmes phytosanitaires. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 1/3 Thrips et psylle On signale actuellement essentiellement deux ravageurs sur mimosa dans le Var et les AlpesMaritimes : le thrips et le psylle. Ces deux insectes font des dégâts sur feuilles. Les thrips entraînent l’apparition de petites taches blanches sur les feuilles. Deux espèces de psylles s’attaquent au mimosa dans le sud-est de la France : Psylla uncatoides et Psylla acaciae-baileyanae. Ces deux espèces sont des piqueurs-suceurs qui produisent un miellat important entraînant l’apparition de fumagine sur les feuilles. Les dégâts observés actuellement sont d’intensité faible à moyenne. L’impact qu’ils génèrent en espaces verts est surtout d’ordre esthétique. En pépinière (comme en production pour la fleur coupée), les dégâts esthétiques entraînent une dépréciation commerciale des plantes. Par ailleurs une quantité importante de fumagine sur les nouvelles feuilles de jeunes plantes en bac peut nuire au bon développement du sujet atteint. Les syrphes et coccinellidés sont cités comme ennemis naturels des psylles. Ils sont cependant peu présents à l’extérieur à cette période de l’année. Maladies Sclerotinia sur Lantana sellowiana On signale des dégâts de sclerotinia sur Lantana sellowiana en pot sur le Var, probablement Sclerotinia sclerotiorum. La maladie provoque une pourriture des tiges et des collets parfois recouverte d’un manchon blanchâtre qui porte les sclérotes. Une température supérieure à 5°C et une humidité élevée sont favorables à la germination des spores du champignon qui sont véhiculés par les courants d’air. Les sclérotes (nodules noirs) se conservent dans le sol pendant 5 à 10 ans. Photo : dégâts sur tiges (photo CDA83) REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 2/3 Le point sur la contamination des eaux par les produits phytosanitaires. Une dégradation de l’état de la ressource en eau par les produits phytosanitaires est mise en évidence au niveau national. En région PACA, le constat est identique. La mise à jour de la synthèse régionale de la contamination des eaux souterraines par les produits phytosanitaires a été finalisée fin 2012. Elle concerne les 114 points de prélèvements du réseau de suivi de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse. Sur la période étudiée, 2004-2009, les herbicides sont les molécules les plus pénalisantes, elles représentent en effet trois quart des molécules retrouvées ! Concernant les fongicides et les insecticides, la diversité des molécules détectées mettent en avant les multiples origines de contaminations dont les usages Zones Non Agricoles. Dans les espaces non agricoles, les surfaces traitées, souvent imperméables et ruisselantes, induisent des transferts de produits phytosanitaires importants et rapides vers les eaux. Ces utilisations sont donc particulièrement à risque et impliquent de limiter autant que possible les traitements. Si vous souhaitez consulter la synthèse régionale de la contamination des eaux souterraines par les produits phytosanitaires qui vient d’être mise à jour, rendez-vous sur le site Internet de la Fredon Paca, www.fredonpaca.fr LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : FREDON PACA, FDGDON 84, AGROBIO TECH, SARL BIBIANO, COMMUNES DU LAVANDOU, SAINTE-MAXIME, FREJUS, NICE, CANNES, MARTIGUES, FOS SUR MER, CASSIS, LYCEE AGRICOLE D’HYERES, OFFICE NATIONAL DES FORETS, L’UNITE D’ECOLOGIE FORESTIERE MEDITERRANEENNE DE L’INRA, JEV CONSEIL DAMIEN DU LAURENS, CONSEIL GENERAL DES ALPES MARITIMES, COOPERATIVE TERRES D’AZUR, JARDICA COOP DE LA CRAU, KOPPERT, FRANCIS MAIRE. COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Anne ROBERTI, Myriam MORETO, Claire LAFON, Carol MINIGGIO, Carole FELIS N.B. Ce Bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d’Agriculture et l’ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s’appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques. Action pilotée par le ministère chargé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE – REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE – page 3/3