
III. Ecartsàlapanmixie
Exo9. Que se passe-t-il dans une situation très différente de la panmixie ?
On considère chez une espèce un locus bi-allélique (deux allèles co-dominants A et B) qui
détermine les variations de date de floraison entre individus. Les AA fleurissent tôt dans la
saison, les BB tard dans la saison, et les AB à une date intermédiaire, et les dates de floraison
de ces trois génotypes ne se chevauchent pas. Tous les croisements donnent le même nombre
de descendants.
1) Quelle est la conséquence de ces variations sur les possibilités de croisements entre
individus de ces trois génotypes ?
2) Exprimer la structure génotypique à la génération g+1, en fonction de la structure
génotypique à la génération g.
3) Exprimer la fréquence d’hétérozygotes AB à la génération g, en fonction de la
fréquence en hétérozygotes à la génération 0. Que se passe-t-il au bout d’un très grand
nombre de générations ?
4) Exprimer les fréquences alléliques à ce locus à la génération g+1, en fonction des
fréquences alléliques à la génération g. Qu’en concluez-vous ? Quelle sera la structure
génotypique de cette espèce au bout d’un très grand nombre de générations ?
Exo10. Ecart à l’hypothèse de panmixie : l’hétérogamie
L’auto-incompatibilité est l’incapacité pour une plante hermaphrodite fertile de produire des
descendants suite à une auto-pollinisation. Au moins quatre mécanismes moléculaires très
différents semblent avoir évolué dans le monde végétal pour accomplir cette fonction, et
représentent probablement autant d’origines indépendantes de l’auto-incompatibilité.
Dans l’un de ces quatre systèmes, présent chez le trèfle blanc, le contrôle de l’auto-
incompatibilité est dit gamétophytique, et un seul locus nommé « S » (pour soi ou self)
contrôle ce caractère. A ce locus existe une série d’allèles différents S1, S2, …, Sn. Un grain de
pollen portant un de ces allèles, soit Si, ne peut germer que sur le style d’une plante dont le
génotype ne comporte pas cet allèle Si. Ainsi, ce grain de pollen ne pourra féconder que des
plantes de génotype SjSk mais pas une plante de génotype SiSj.
1) Quelle est, dans une population quelconque de trèfle blanc, la proportion
d’hétérozygotes à ce locus ? Que peut-on dire de la proportion d’hétérozygotes en
un autre locus quelconque ?
2) Quel est le nombre minimum d’allèles S différents que l’on puisse trouver dans
une population quelconque ?
3) Dans une population possédant ce nombre minimum d’allèles, de quoi sera
composée la descendance de chacun des génotypes ?
Exo11.Fréquences genotypiques et fréquences alléliques : influence du régime de reproduction
Dans une population donnée, la structure génotypique à un locus biallélique (A/a) à la
génération g est la suivante: f(AA) = 0,45 ; f(Aa) = 0,02 ; f(aa) = 0,53.
1) Commentez ces fréquences
2) A partir de cette génération, le croisement des individus se déroule de façon tout à
fait aléatoire pour ce locus. En considérant tous les croisements possibles,
retrouvez les fréquences des génotypes à la génération g+1.
3) Quelles étaient les fréquences alléliques à la génération g ? à la génération g+1 ?
4) Comment auriez vous pu trouver directement les fréquences génotypiques de la
génération g+1 ?
5) A votre avis, quelles seront les fréquences génotypiques à g+2 ? g+3 ? etc…
Exo12. Régime de reproduction et structure génétique