Au même moment, notre société fait face au changement
démographique le plus significatif de l’ère moderne ayant pour
thème principal le vieillissement de la population. Cette
combinaison transforme les risques auxquels nous sommes
exposés et menace notre espèce. Nous pouvons certes espérer
vivre plus vieux, mais sommes-nous préparés à vivre comme
nous le souhaitons ? Notre société, nos entreprises et nos
avantages sociaux sont-ils adaptés à notre nouvelle réalité ?
L’évolution des risques financiers
Pendant des générations, la source première du risque
financier pour nous et nos proches fut celle d’une mort
prématurée. À cette époque, l’assurance-vie permettait
d’assurer le bien-être ainsi que la sécurité de nos familles et
des personnes à notre charge.
Malgré que ce risque soit toujours présent, il a grandement
diminué grâce aux découvertes médicales et à une prise de
conscience des facteurs de risque tels que l’alimentation et
la consommation de substances diverses (cigarette, alcool,
etc.). Suivant cette tendance, on pourrait facilement croire
que les risques de souffrir de problèmes de santé et de
maladies graves sont aussi à la baisse. Malheureusement, il
en est tout autre.
Selon des données du National Cancer Institute et du
National Institutes of Health, les taux d’incidence de maladies
telles le cancer et les maladies du cœur sont en hausse. La réalité
est que nos chances de survivre à l’une de ces maladies se sont
considérablement améliorées. Par exemple, les chances de
survivre cinq ans à un cancer sont passées de 50 % dans le
milieu des années 1970 à plus de 65 % à la fin des années 1990.
Les données sur les maladies du cœur ou les accidents
vasculaires cérébraux montrent ces mêmes tendances.
Il y a à peine quelques générations, la période entre la
maladie et la mort était dans la plupart des cas d’une durée très
courte, voire presque inexistante. Par conséquent, l’impact
financier principal d’une maladie s’apparentait à celui d’un
décès. On pouvait facilement en couvrir le risque au moyen de
l’assurance-vie. Cette période entre la maladie et la mort est
maintenant considérablement plus longue et peut souvent
durer des années. De plus, cette période nous touche à des
âges de plus en plus jeunes. Les personnes concernées ainsi
que leurs proches vivent fréquemment avec des fardeaux
financiers énormes portant atteinte à leur qualité de vie et à
leur bien-être.
Ce changement au chapitre du risque financier mena le
Dr Marius Barnard à créer l’assurance maladies graves. En
assistant son frère lors de la première transplantation cardiaque
et à la suite d’opérations subséquentes, le Dr Barnard constata
que sauver le corps des gens ne sauve pas nécessairement leur
vie. La survie de ses patients entraînait la plupart du temps un
L’ASSURANCE MALADIES GRAVES DANS LA THÉORIE DE L’ÉVOLUTION
AVANTAGES SEPTEMBRE 2007 29
Nous pouvons certes espérer
vivre plus vieux, mais
sommes-nous préparés
à vivre comme nous
le souhaitons ?
Notre société, nos entreprises
et nos avantages sociaux
sont-ils adaptés à notre
nouvelle réalité ?