D Le trouble suicidaire : entité nosologique à part entière ?

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Le trouble suicidaire : entité nosologique à part entière ?
Suicidal disorders: a nosological entity per se?
IP F. Slama, F. Bellivier, M. Leboyer*
 RÉSUMÉ
De nombreux travaux ont permis, ces dernières décennies,
de mettre en évidence une association tout à fait intéressante
entre conduites suicidaires et ce qui pourrait constituer autant
de critères dits de “validation externe” : hypofonctionnement
sérotoninergique dans le liquide céphalo-rachidien et dans le
cerveau de patients suicidés, transmission génétique du risque
suicidaire indépendamment de la transmission de l’éventuel
trouble psychiatrique associé et, plus récemment, association
entre conduites suicidaires et gènes impliqués dans le système sérotoninergique. En dépit de ces résultats tout à fait
concordants, le “trouble suicidaire” n’est, à ce jour, toujours
pas reconnu comme une entité nosologique à part entière
dans les classifications standardisées. Le but de cet article est
d’extraire de la littérature scientifique existante les arguments
tant cliniques que biologiques, génétiques ou thérapeutiques
permettant de confirmer la validité d’une telle entité et, par là
même, de souligner l’importance d’une telle approche.
Mots-clés : Conduites suicidaires - Nosologie.
Summary. An extensive body of data has repeatedly shown
in the past decades that suicidal behaviours are associated
with several external validators such as low serotonergic activity in the body fluids and brains of suicide victims, genetic
transmission of suicide risk independently of transmission of
associated major psychiatric disorders and, more recently, association with several serotonin-related genes. Despite these
concordant findings, suicidal behaviours are still not considered as a nosological entity per se in standardized classifications. The aim of this article is to review the existing literature
establishing the validity of this entity through clinical, genetic, biochemical and therapeutic arguments all leading to
the need to recognize suicidal behaviour as an independent
clinical entity.
Keywords: Suicidal behaviour - Nosology.
* Service de psychiatrie adulte, hôpital Albert-Chenevier et hôpital Henri-Mondor (AP-HP),
Créteil ; Unité INSERM U-513, “Neurobiologie et psychiatrie”, hôpital Henri-Mondor, Créteil.
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e nombreux travaux ont permis, ces dernières décennies, de mettre en évidence une association tout à fait
intéressante entre conduites suicidaires (suicide, tentatives de suicide) et ce qui pourrait constituer autant de critères
dits de “validation externe” : hypofonctionnement sérotoninergique dans le liquide céphalo-rachidien et dans le cerveau de
patients suicidés (1) ; transmission génétique du risque suicidaire indépendamment de la transmission de l’éventuel trouble
psychiatrique associé (2) ; et, plus récemment, association entre
conduites suicidaires et gènes impliqués dans le système sérotoninergique (3).
En dépit de ces résultats tout à fait concordants et de la forte
prévalence des conduites suicidaires [CS] (la prévalence du
suicide, par exemple, oscille entre 1 et 40 pour 100 000 habitants
dans le monde) (4), le “trouble suicidaire” n’est à ce jour toujours
pas reconnu comme une entité nosologique à part entière dans
les classifications standardisées. De plus, une évaluation spécifique des CS tant sur le plan clinique que familial n’est que très
rarement mise en œuvre en pratique clinique courante. Enfin,
nous ne disposons pas, à ce jour, de stratégies thérapeutiques
spécifiques des CS.
Cette situation peut s’expliquer comme étant la résultante de
plusieurs paramètres.
Il se trouve, tout d’abord, que les CS sont la plupart du temps
associées à un trouble psychiatrique considéré comme “principal”.
On retient classiquement, à juste titre, que 60 % des suicides
surviennent chez des patients atteints de troubles de l’humeur,
ou qu’ils concernent dans 40 % des cas des patients souffrant
de troubles liés à la consommation d’alcool (5-7). De ce fait, le
suicide n’est souvent considéré que comme une complication
d’un trouble psychiatrique déjà existant ou comme faisant partie
intégrante de sa symptomatologie, mais aucunement comme
une possible entité à part entière qui serait alors comorbide.
Il faut souligner ensuite que, en dépit de centaines de publications, il n’existe toujours pas, à ce jour, de nomenclature valide
et usitée des CS. Les CS dans ces travaux font le plus souvent
référence à la tentative de suicide définie comme un geste autoagressif intentionnel dans le but de mourir. On peut la classifier
alors en fonction de son degré d’intentionnalité suicidaire (fuite,
vengeance, prise de risque, ordalie, jeu, autosacrifice), de son
degré d’idéation suicidaire, de la méthode employée, des conséquences somatiques engendrées (létalité du geste, caractère
violent ou non), du fonctionnement cognitif (impulsivité, agressivité), d’éventuels paramètres précipitants (événements de vie
stressants, confusion mentale, prise de toxiques, comorbidités
somatiques) ou, enfin, en fonction de certains paramètres socioLa Lettre du Psychiatre - Vol. III - n° 1-2 - janvier-février 2007
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démographiques (sexe, âge, religion, statut matrimonial, etc.)
(4). Cependant, bien que le clinicien et le chercheur disposent
de toute une série d’instruments d’évaluation (échelle d’idéation
de Beck [8], échelle d’intentionnalité de Beck [9], Risk Rescue
Rating Scale [10], échelle d’impulsivité de Barratt, etc.), il n’existe
à ce jour aucune nomenclature valide qui tienne compte d’un
quelconque modèle intégratif.
Bien que certains auteurs aient comparé la “suicidologie” à une
véritable tour de Babel (11), les CS ont pourtant fait l’objet de
nombreuses études qui, pour certaines, ont contribué à prouver
la validité d’une telle entité selon les critères méthodologiques
proposés en 1970 par Robins et Guze (12) : 1) description
clinique fine mettant en évidence des profils de symptômes
permettant la distinction d’avec d’autres entités syndromiques,
des caractéristiques démographiques spécifiques, des facteurs
de risque, 2) des études de laboratoire incluant des études postmortem, 3) des études d’agrégation familiale et de génétique.
Une telle approche nosologique des conduites suicidaires (“le
trouble suicidaire”), au-delà de son intérêt scientifique, aurait
l’avantage d’aider à l’élaboration de stratégies d’évaluation plus
pertinentes et permettrait l’émergence de recommandations
thérapeutiques spécifiques.
description clinique
Les CS font le plus souvent référence à la survenue de tentatives
de suicide définies comme un geste auto-agressif intentionnel
dans le but de mourir. Bien que 90 % des personnes ayant commis
un suicide aient présenté un diagnostic psychiatrique au moment
de leur geste fatal, il n’en demeure pas moins que la plupart de nos
patients ne se suicideront jamais ou ne feront jamais de tentative
de suicide (4). Même parmi les patients bipolaires, connus pour
être atteints du trouble psychiatrique le plus “suicidogène”, la
prévalence sur la vie entière des tentatives de suicide n’excède
pas 50 % (13). De ce fait, il convient alors d’essayer de distinguer
les caractéristiques qui différencient les patients bipolaires ayant
des antécédents personnels de tentatives de suicide des patients
bipolaires n’en ayant jamais réalisé. Dans le cas du trouble bipolaire, on pourra ensuite classer ces caractéristiques en facteurs
de risque spécifiques de la maladie bipolaire (on définira alors
un sous-groupe à risque de patients bipolaires) ou bien alors en
facteurs de “risque suicidaire”, de manière moins spécifique. Nous
avons montré dans une étude récente, au sein d’un échantillon
de 307 patients souffrant de trouble bipolaire de types I et II,
que les patients qui avaient réalisé au moins une tentative de
suicide présentaient un âge plus précoce d’apparition de leur
maladie bipolaire, avaient souffert de nombreuses récurrences
dépressives, avaient plus volontiers viré d’humeur sous antidépresseurs et présentaient plus fréquemment un abus d’alcool (14).
Par ailleurs, ces patients se distinguaient par des antécédents
familiaux de CS plus fréquents alors qu’ils présentaient autant
d’antécédents familiaux de troubles bipolaires que les patients
bipolaires n’ayant jamais réalisé de tentative de suicide. Cela
montre donc que non seulement des caractéristiques spécifiques
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liées à une certaine instabilité du trouble bipolaire, mais aussi
des caractéristiques moins spécifiques (telles que l’abus d’alcool
et les antécédents familiaux de tentative de suicide) permettent
de définir un profil à risque de CS.
Il a également été montré, au sein d’autres populations cliniques,
que certaines caractéristiques étaient associées à un risque
accru de développer des CS, quel que soit le diagnostic psychiatrique associé. Il s’agit de l’importance de l’idéation suicidaire,
d’un sentiment de désespoir, de la présence d’une agressivité
et d’une impulsivité, des antécédents de traumatisme crânien,
de troubles neurologiques, d’abus de toxiques, du tabagisme,
des antécédents personnels d’abus (physiques ou sexuels) ainsi
que des antécédents personnels de tentative de suicide. Ont
également été associés à un risque élevé de CS certains paramètres sociodémographiques tels que le chômage, la ruralité,
la pauvreté, l’isolement social, encore une fois, quel que soit le
diagnostic psychiatrique associé (4, 15).
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ÉTUDES DE LABORATOIRES :
CORRÉLATS NEUROBIOLOGIQUES
Le tissu cérébral post mortem de patients suicidés a longtemps
été étudié ; il a ainsi été montré une baisse du nombre des
récepteurs présynaptiques du transporteur de la sérotonine
dans la région du cortex préfrontal ventromédian, et ce indépendamment de la présence de trouble dépressif majeur dans
les antécédents des patients (16, 17). Parallèlement, les auteurs
ont rapporté une “upregulation” des récepteurs post synaptiques
5-HT1A et 5-HT2A de la sérotonine dans cette même partie
du cerveau, région impliquée dans la régulation de l’inhibition
comportementale et cognitive. On peut ainsi penser que des
anomalies dans cette région du cerveau faciliteraient les comportements de désinhibition et d’agressivité (18).
Par ailleurs, des taux bas de sérotonine et de son principal
métabolite, l’acide 5-hydroxy-indol-acétique (5-HIAA), ont
régulièrement été mesurés dans le liquide céphalo-rachidien des
victimes de suicide, indépendamment des éventuels diagnostics
psychiatriques associés (19). Par ailleurs, il a été montré une
corrélation significative entre des taux bas de prolactine en
réponse à la fenfluramine, un agent sérotoninergique bloqueur
de la recapture, et des antécédents personnels de tentatives
de suicide, encore une fois, indépendamment du diagnostic
psychiatrique associé (20). Des taux bas de 5-HIAA dans le
LCR seraient même prédictifs de l’apparition de CS (suicide et
tentatives de suicide) [21].
ÉTUDES D’AGRéGATION FAMILIALE ET DE GÉNéTIQUE
De nombreuses études d’agrégation familiale, de jumeaux et
d’adoption ont constamment démontré le caractère familial
de la transmission des CS (suicide ou tentatives de suicide)
[22]. Les auteurs ont rapporté un risque relatif de présenter
une CS oscillant entre 4 et 6 chez les apparentés de patients
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ayant présenté des CS (2). Il existe également une plus grande
concordance pour ce qui concerne les CS entre jumeaux monozygotes (11,3 %) qu’entre jumeaux dizygotes (1,8 %) (23). Une
étude d’adoption a également démontré que le risque de suicide
était plus élevé chez les apparentés biologiques de patients adoptés
s’étant suicidés que chez leurs parents adoptifs comparativement
à des apparentés biologiques de sujets adoptés contrôles (24). Ici
encore, la prédisposition à développer des CS est transmise de
manière indépendante de la transmission d’un éventuel trouble
psychiatrique associé. Toutes ces données suggèrent donc l’existence d’une transmission génétique du risque suicidaire indépendante de celle des troubles psychiatriques (25-27).
Du fait de l’implication du système sérotoninergique dans les
CS, les études de génétique moléculaire ont tout naturellement
porté leur attention sur des gènes impliqués dans ce système :
le gène codant pour la tryptophane hydroxylase (TPH), pour le
transporteur de la sérotonine (5-HTT) et les gènes codant pour
les récepteurs 5-HT1A et 5-HT2A de la sérotonine.
Le gène codant pour la TPH, enzyme limitante de la synthèse
de la sérotonine, présent sur le chromosome 11, comporte deux
polymorphismes dénommés A et C. Même si les résultats sont
parfois contradictoires, de nombreuses études ont confirmé l’association entre CS et l’allèle A (3). Cette association est d’autant
plus forte que la tentative de suicide utilise un moyen violent et,
encore une fois, reste significative de manière transnosographique
(28). Ces études ont fait l’objet d’une récente méta-analyse, qui
est venue conforter ces observations (29).
Le gène codant pour le 5-HTT, responsable de la recapture de
la sérotonine dans les fentes synaptiques des neurones sérotoninergiques, est localisé sur le chromosome 17 et présente deux
variants alléliques dénommés “s” et “l” d’un polymorphisme de son
promoteur (5-HTTLPR). De nombreuses études ont montré une
association entre l’allèle “s” et les CS, même si ces résultats se sont
révélés inconstants (30-32). Une récente méta-analyse est venue
confirmer le caractère prédisposant de cet allèle “s” pour les CS,
et ce quel que soit le diagnostic psychiatrique associé (33).
Les résultats des études concernant les gènes codant pour les récepteurs de la sérotonine (5-HT1A et 2A) ont été, en revanche, moins
convaincants et mériteraient de plus amples réplications (3).
Même s’il ne convient pas de parler du”gène du suicide”, tous ces
résultats confortent l’idée d’une vulnérabilité génétique au “trouble
suicidaire” faisant intervenir le système sérotoninergique, et ce en
dépit même des nombreux écueils engendrés par la complexité
phénotypique des CS. Bien évidemment, il conviendra à l’avenir
de tester d’autres gènes candidats, et seule la poursuite minutieuse
de l’exploration du phénotype “trouble suicidaire”, en amont de
toute analyse génétique, permettra d’affiner ces résultats.
VERS L’ÉLABORATION DE STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES SPÉCIFIQUES DU “TROUBLE SUICIDAIRE” ?
Les vertus “anti-suicidaires” du lithium, au-delà même de
ses vertus thymorégulatrices, sont cliniquement pressenties
depuis de nombreuses décennies (34). Cette propriété a été
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confortée par de récentes méta-analyses qui ont suggéré qu’elle
serait indépendante de son action thymorégulatrice (35, 36).
Le lithium n’étant que très rarement prescrit en dehors des
troubles bipolaires de l’humeur, cette hypothèse attend d’être
clairement vérifiée. Les effets potentiellement “anti-suicidaires”
des médications anticonvulsivantes restent encore à être étudiés.
En revanche, il a été montré que la clozapine réduisait le risque
de CS chez les patients schizophrènes indépendamment de
son action antipsychotique (37). Nous ne disposons, à ce jour,
que de peu d’informations en ce qui concerne les autres classes
d’antipsychotiques. Par ailleurs, quelques résultats préliminaires
ont suggéré que l’utilisation de certains antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine permettrait de réduire
l’apparition de CS chez certains patients (38).
CONCLUSION
Il conviendrait de proposer à tous les patients rencontrés au
décours d’une tentative de suicide une évaluation minutieuse à la
recherche de facteurs de risque suicidaire, qu’il faudrait pouvoir
entreprendre quel que soit le diagnostic psychiatrique et audelà même de ce dernier : antécédents personnels et familiaux
de CS, idéation suicidaire résiduelle, etc. On peut également
espérer qu’une meilleure description de cette entité nosologique
permettra à l’avenir de faciliter certaines investigations comme,
par exemple, la rédaction de recommandations d’évaluation à
l’usage du clinicien ou encore la mise en œuvre de stratégies
thérapeutiques spécifiques.
n
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Les articIes publiés dans “La Lettre du Psychiatre” le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays.
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