choisit ce domaine doit savoir que cela requiert un
apprentissage, voire une formation continue au-
près de ses pairs. Il sera confronté à un environne-
ment technologique complexe à maîtriser. Une as-
sociation aide les soignants qui ont fait ce choix à
appréhender les aspects techniques, relationnels et
éthiques de la dialyse : l’AFIDTN (Association fran-
çaise des infirmières de dialyse, transplantation et
néphrologie).
En 1980, l’AFIDTN est créée par le “groupe
France” de l’EDTNA (European Dialysis Transplan-
tation Nurse Association). L’AFIDTN travaille avec
l’EDTNA sur l’élaboration de normes européennes
de soins infirmiers en néphrologie. Elle est membre
de la Commission de traitement de l’insuffisance
rénale au ministère de la Santé. En 1982, l’AFIDTN
publie sa revue et devient organisme de formation.
Elle tient un congrès annuel et promeut la re-
cherche infirmière.
L’abord vasculaire
«En hémodialyse, tout commence par l’abord vascu-
laire, rappelle Didier Borniche, président de
l’AFIDTN dans l’éditorial du dernier numéro de la
revue de l’association, car pas de bonne dialyse sans
bon abord vasculaire. Tout le monde le sait » (1). La
ponction artérielle est-elle un gage de qualité en hé-
modialyse ? se demande une infirmière d’Au-
vergne (2). «Le choix de la ponction de la fistule arté-
rio-veineuse du patient se fait sur prescription médicale,
en collaboration avec l’infirmière. Mais il arrive que
dans nos centres périphériques, nous ayons à prendre
des décisions concernant celle-ci en l’absence du méde-
cin. » Son étude sur 52 patients hémodialysés a per-
mis d’évaluer le meilleur cas de figure de ponction
artérielle d’une fistule artério-veineuse (FAV).
Deux index de doses de dialyse ont été utilisés
comme indices de qualité. «Le Kt/V représente une
fraction du volume corporel épuré durant la dialyse, dit
l’auteur. Le SRI représente le pourcentage de la masse
d’urée éliminée durant la dialyse. » Le diamètre de l’ai-
guille améliore les indices lorsqu’on l’augmente.
Avec le 14 G, les indices sont meilleurs, mais cette
amélioration est très faible. «Nous proposons de pri-
vilégier le diamètre 16 G, le plus fin car, psychologi-
quement, il sera admis plus facilement que des grosses
aiguilles. » Le sens de la ponction n’influence pas les
résultats. «Le dialysé n’ayant qu’une seule veine fistu-
lée, il faut la préserver le plus possible. Il vaut donc
mieux choisir le sens le plus facile sur le plan de la dex-
térité, afin d’assurer le maximum de réussite du geste. »
Un abord vasculaire doit pouvoir être ponctionné
par toute l’équipe, et pas seulement par “le” spécia-
liste du patient (3). Cela renforcera la sécurité du
patient et de sa FAV par diminution du risque d’hé-
matome, du traumatisme de la fistule et de la dou-
leur de la ponction “à côté”, qui découlent souvent
de la difficulté de piquer. C’est un moyen d’atténuer
l’appréhension que suscite la pose, pour le soigné
comme pour le soignant.
Hémodilution et ultrasons
Formations, colloques et publications de l’AFIDTN
abordent ainsi les stratégies soignantes en matière
de dialyse, de transplantation et de néphrologie.
L’éducation et la qualité de vie du patient, la prise
en charge de la douleur, les risques au travail et l’er-
gonomie (sous tous ses aspects physiques, psycho-
logiques, environnementaux ou liés aux horaires de
travail) sont également abordés. Dans le dernier nu-
méro de la revue de l’association, les résultats d’une
étude rétrospective menée au centre hospitalier
d’Angoulême font ressortir l’intérêt de l’utilisation
du Transonic (4). Les infirmières y utilisent cet ou-
til de surveillance des abords vasculaires, associant
hémodilution et ultrasons, depuis 1997. Chacune
assure la programmation des Transonics des pa-
tients dont elle a la charge. «Après un temps d’in-
quiétude, le patient est maintenant conscient que cet
acte est un atout supplémentaire de dépistage dans la
surveillance de son abord vasculaire. »
M.B.
* AFIDTN (Association française des infirmières de dia-
lyse, transplantation et néphrologie), BP 90, 76233 Bois-
Guillaume Cedex. Tél. : 02 35 59 87 52. Fax : 02 35 59 86 25.
Site Internet : www.afidtn.com.
(1) Borniche D. Éditorial. Échanges de l’AFIDTN 2002 ; 63 ; 2.
(2) Savanier F. Abords vasculaires : la ponction est-elle un gage de qua-
lité en hémodialyse ? Échanges de l’AFIDTN 2000 ; 58.
(3) Pourchez D. Suivi et surveillance des fistules. Congrès de l’AFIDTN à
Saint-Lô, 1994.
(4) Maguier MA, Triochet R. Le rôle infirmier dans l’utilisation du
Transonic. Échanges de l’AFIDTN 2002 ; 63 ; 40-1.
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Professions Santé Infirmier Infirmière - No39 - août-septembre 2002
L’AFIDTN
Une association pivot pour les infirmières de dialyse
Infirmiers et infirmières de dialyse constatent l’incessante évolution de la prise en
charge des insuffisants rénaux. L’AFIDTN* les aide depuis 1980.
E
n matière de dialyse, de nouvelles connais-
sances apparaissent sans cesse. Le soignant qui