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Parce que l’Etat donnera l’exemple, il mettra en place progressivement des tests de
vulnérabilité à l’égard du secteur financier visant à mesurer (i) l’impact du
changement climatique et du respect d’une limite de 2 degrés sur leurs bilans et les
conséquences à en tirer, et (ii) conduira à favoriser les actifs compatibles avec la lutte
contre le changement climatique dans les régulations. Nous anticiperons et
accompagnerons en cela un mouvement international de mise en compatibilité de
la finance internationale avec les enjeux climatiques.
La seconde est celle de promouvoir activement l’émergence d’une société écologiste
en soutenant les initiatives locales et en accroissant la délibération avec les citoyens.
Si les solutions écologistes passent souvent par une politique d’investissement plani-
fié, je ne crois pas que l’on puisse planifier le changement de mode de vie des gens, je
préfère l’accompagner où il se trouve déjà, c’est-à-dire sur les territoires.
Je m’engage pour cela à restaurer la crédibilité de l’Etat en favorisant lesco-construc-
tions et les délibérations locales sur les projets d’envergure, en réformant le code de
l’environnement dans un sens de meilleure prise en compte des attentes dans la
construction des projets, notamment en développant largement les consultations
numériques, et de plus grande sécurité juridique pour les projets, et en délimitant
mieux, ouvrant ainsi la voie à une meilleure reconnaissance et à une pérennisation de
leurs actions, les missions de service public rendues par les associations de
l’environnement.
Je souhaite également poursuivre le développement d’un cadre de régulation
favorable au financement participatif sur les petits projets et aux monnaies locales.
Ils participent d’une reprise en main par les citoyens de la société que je soutiens. Je
souhaite amplifier ce mouvement en développant un label facilement accessible au
projet écologiquement intensif ouvrant à la défiscalisation des dons des particuliers.
Je souhaite également faire appliquer pleinement la loi en ce qui concerne la
collecte décentralisée de l’épargne sur le Livret Développement Durable en
contrôlant mieux l’usage qui en est fait par les banques au niveau régional pour
réorienter cette épargne vers des projets conformes aux objectifs initiaux de ce livret.
Je souhaite enfin augmenter les autonomies locales en matière de politique de
déchet, de qualité de l’air d’autoconsommation d’énergie, de nouveaux modèles
agricoles, de transport doux, et d’approvisionnement en circuit court, notamment
en matière alimentaire. Tout sera fait pour qu’aucune initiative locale sur ces sujets
ne se heurtent à des obstacles réglementaires inutiles et infondés et pour que l’Etat
soutienne autant que possible toutes les initiatives de transformation concrète de la
société. L’innovation et l’expérimentation de toutes et tous est nécessaire à la
mutation de la société.
La dernière direction, pour laquelle je souhaite m’engager aujourd’hui est celle
du vivre mieux au quotidien. Dans nos vies, tout n’est pas marchand, tout n’est pas
consommation et production, nous souhaitons aussi vivre mieux, en bonne santé,
et avoir le temps. Mes expériences personnelles m’ont conduit à reconnaitre au-
jourd’hui la valeur de ces aspects longtemps négligés au XXème siècle et, qui, ainsi
qu’écrit par Keynes dans son texte « Perspectives économiques pour nos petits en-
fants », est fondamentale pour réussir cette conversion vers un monde durable que
nos générations ont à peine entrepris.