Pour financer ses actions en matière environnementale, l’Union disposait en 2007
d’un budget de 200millions d’euros.
L’ACTION DE L’UNION EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE
LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
En 2007, les Vingt-Sept ont accepté de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre
de 20% en 2020 par rapport à celles de 1990 et de porter la part des énergies renouve-
lables à 20% de la consommation totale des ressortissants de l’Union avant 2020.
Pour autant, en période de crise économique, voire de retour du spectre de la réces-
sion, les États ne sont pas prêts à assurer des coûts excessifs pénalisants qui entrave-
raient leur compétitivité dans une économie mondialisée.
Deux approches s’affrontent. Selon certains observateurs, la sauvegarde du climat ne
doit pas remettre en cause l’action des entreprises, au risque si les mesures devenaient
trop contraignantes d’inciter les industriels à délocaliser leurs productions.
Pour d’autres, l’urgence de la situation climatique doit imposer l’adoption de mesures
radicales même si les partenaires de l’Union sur la scène internationale n’adoptent pas la
même démarche.
L’Union européenne a toujours cher-
ché à jouer un rôle moteur en matière
de défense environnementale. Elle a
entraîné, sans toujours y parvenir, les
grandes puissances (et grands pol-
lueurs) à négocier un accord mondial qui
succéderait en 2012 au protocole de
Kyoto. Si l’Union n’était pas parvenue à
rallier les États-Unis à ce protocole, la
Russie, à la suite des pressions des pays
de l’Union européenne, mais après avoir
néanmoins marchandé son accord, avait
in fine accepté d’être partie à l’accord
international.
Si l’action de l’Union en faveur de l’en-
vironnement est l’une des plus volonta-
ristes de la planète, elle n’est cependant
pas exempte de critiques.
Son manque d’ambition en matière
de lutte contre le réchauffement clima-
tique est souvent dénoncé. Elle s’est
montrée très passive dans la définition d’un véritable projet de «voiture propre» par les
constructeurs européens.
De même, les normes environnementales qu’elle entend fixer en matière automobile
apparaissent trop lâches face aux défis à relever (le Parlement européen souhaite que la
norme d’émission de CO2soit fixée à 135g/Km en 2015 alors que la Commission souhai-
tait 130 dès 2012).
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L’action en faveur
d’une énergie plus efficace
et moins polluante
L’Union a posé les bases d’une véritable
politique énergétique commune. Celle-ci
doit permettre de promouvoir un mar-
ché de l’énergie plus sûr et durable pas-
sant par une rationalisation de la
consommation d’énergie. Celle-ci néces-
site un engagement accru en faveur des
énergies renouvelables et dans le déve-
loppement d’alternatives réelles et abor-
dables. Des transports plus propres et
équilibrés seront développés, notam-
ment en matière de transports des
marchandises.
À ce titre, l’UE entend faciliter l’adoption
de mesures en faveur du rail, des
navires (et de manière plus globale en
facilitant l’intermodalité).