Espaces vectoriels normés : Exemples (|||)
1) Dans R
a) Qdense dans R:8x2R,x= limn!+1
E(nx)
n:En e¤et, on a k
nx < k+ 1
n, avec k=E(nx):
Remarque : On en déduit que p2 + Qest aussi dense, donc RnQest dense.
b) Soit ARnon vide et majoré. Alors = sup Assi (majore A
2Ai.e. (8x2A,x
8" > 0,9x2A,"x
Donc sup A= max A. En particulier, toute partie non vide fermée et majorée admet un maximum.
c) L’ensemble = fx2Ijf(x) = 0gdes zéros d’une fonction continue (sur un intervalle fermé I) est fermé .
En e¤et, est stable par passage à la limite : Si x= limn!+1xn, avec f(xn) = 0, alors x2Iet f(x) = 0:
Exemple : Pour f: [0;+1[!Rx7! xsin( 1
x)si x > 0, et 0si x= 0, on a = f0g[f1
n ; n 2Ng.
Corollaire : Si n’est pas vide, il existe un plus petit zéro.
Exemple : (F) Supposons f: [a; +1[!Rde classe C1, telle que f(a) = f(b) = 0, avec a<b. Il n’existe pas
nécessairement de plus petit zéro de fsur ]a; +1[.
En revanche, si f0(a)6= 0, alors f(x)af0(a)(xa), donc fne s’annule pas sur un intervalle ]a; a +]. Et le plus
petit zéro de fsur [a+; b]est le plus petit zéro de fsur ]a; +1[.
2) Dans les espaces de matrices
a) Continuité du déterminant : det : Mn(R)!RA7! det Aest continue, car det Aune fonction polynomiale des
coe¢ cients : Si limk!+1Ak=A, alors 8(i; j)2 f1;2; :::; ng2,limk!+1a(k)
ij =aij , donc limk!+1det(Ak) = det(A):
Conséquence :GLn(R) = det1(R)est une partie ouverte de Mn(R)(son complémentaire est fermé).
De façon générale, si fest continue, l’image réciproque d’un fermé par une fonction continue est un fermé, et
l’image réciproque d’un ouvert par une fonction continue est un ouvert (par passage aux complémentaires).
b) GLn(R)est dense dans Mn(R). Montrons que toute matrice A2 Mn(R)est limite de matrices inversibles.
On sait que AI est inversible ssi =2Sp(A)l’ensemble des valeurs propres de A:
Comme Sp(A)est …ni, il existe une suite (k)k2Nconvergeant vers 0avec k=2Sp(A): il su¢ t de prendre une
suite strictement décroissante et de supprimer les termes appartenant à Sp(A)(qui sont en nombre …ni).
On obtient donc A= limk!+1(AkI)et les matrices (AkI)sont bien inversibles (pour tout k2N).
Exemple d’utilisation : Pour toutes matrices Aet B2 Mn(R), on a AB =BA:
- En e¤et, si Aest inversible, AB et BA sont semblables (avec P=A), donc AB =BA:
- Sinon, Aest limite d’une suite (Ak)k2Nde matrices inversibles. On a alors AkB=BAkpour tout k2N.
Or, par continuité du déterminant, M7! Mest continue. De plus, limn!+1AkB=AB et limn!+1BAk=BA:
On en déduit par passage à la limite que AB =BA:
Remarque : De façon générale, deux fonctions continues qui coïncident sur une partie dense sont égales.
c) Pour P2GLn(K), avec K=Rou C, l’application u:M7! P1MP dans Mn(K)est linéaire donc continue .