La ponction d’autres organes
comme les poumons, le côlon, le
rein ou la vésicule est plus rare
mais la réalisation accidentelle
d’une fistule artérioveineuse in-
trahépatique est possible. Excep-
tionnellement, il y a une possibi-
lité d’infection.
Conscient pendant l’examen, le
patient doit collaborer. Pour cela,
il doit être bien informé avant et
pendant celui-ci. En effet, le pa-
tient doit être parfaitement im-
mobile pendant l’examen pour
qu’il se réalise dans les meilleures
conditions et à moindres risques,
parmi lesquels existe la possibi-
lité de léser un organe voisin lors
d’un mouvement, même minime.
Traitement
Avant la découverte française de
l’équipe du professeur Axel Kahn
de l’institut Cochin (INSERM-
CNRS université René-Descartes)
faisant suite à celle de l’unité de l’IN-
SERM 522 de Rennes, découverte
portant sur la dérégulation de l’hep-
cidine dans l’hémochromatose, les
traitements de la maladie étaient
simples, voire simplistes. Avant
l’apparition d’une atteinte hépa-
tique importante, des saignées ité-
ratives étaient effectuées, chaque se-
maine, jusqu’à l’obtention d’une
sidérémie normale, puis tous les
trois ou quatre mois.
Désormais, l’hémochromatose
pourrait être, dans un avenir
proche, contrôlée par l’apport
d’hepcidine exogène. Lorsqu’un
malade est atteint, toute sa famille
devrait être soumise à une en-
quête phénotypique et génoty-
pique. Car prise à ses débuts et
avant 30 ans, une personne at-
teinte d’hémochromatose géné-
tique retrouve une qualité et une
espérance de vie normales.
Les hémochromatoses
secondaires
Le terme “hémochromatose” dé-
finit donc une pathologie caracté-
risée par une surcharge viscérale
en fer responsable d’une altération
des fonctions et de la structure des
organes surchargés, essentielle-
ment le foie (cirrhose et carcinome
hépatocellulaire), le pancréas (dia-
bète) et le cœur (cardiomyopa-
thie). Il s’agit en général d’une hé-
mochromatose génétique. Mais
une hémochromatose peut égale-
ment être secondaire. Dans ce cas,
c’est le fait de nombreuses situa-
tions, génétiques ou acquises, in-
directement responsables d’une
surcharge en fer.
Les principales causes en sont
l’augmentation des apports fer-
riques par transfusions répétées
de concentrés érythrocytaires. Il
s’agit principalement des malades
atteints de thalassémie majeure,
de myélodysplasie, d’érythroblas-
topénie constitutionnelle ou ac-
quise, de certaines formes d’in-
suffisance médullaire globale et de
certaines formes de drépanocy-
tose. La cirrhose alcoolique, les
thérapies martiales, la maladie de
Kashin-Beck, une hypervitami-
nose C peuvent être responsables
d’une surcharge en fer. Et cer-
taines ethnies africaines (Bantous
ou Éthiopiens) sont prédisposées.
Les hémochromatoses
localisées
Liée à des hémorragies pulmo-
naires répétées, l’hémochromatose
pulmonaire peut accompagner un
rétrécissement mitral ou faire par-
tie du syndrome de Goodpasture.
Au niveau des reins, la pathologie
fait souvent suite à un traumatisme
avec une hémolyse intravasculaire
importante. Les carences en fer de
l’organisme résultant de ces affec-
tions peuvent entraîner une ané-
mie avec hyperhémosidérinurie.
Selon l’association Hémochro-
matose France, l’hémochroma-
tose est une affection qui figure
sur la liste des maladies graves et
de longue durée bénéficiant d’un
remboursement à 100 %.
Jacques Bidart
Association Hémochromatose France :
BP 7777 - 30912 Nîmes Cedex. Téléphone :
8
Hémochromatose
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Professions Santé Infirmier Infirmière - No47 - juin-juillet 2003
Chlamydia : les hommes aussi
Première cause de stérilité tubaire, pre-
mière cause de conjonctivite et de pneu-
mopathie néonatale, Chlamydia tracho-
matis est toujours présent. Les hommes,
bien qu’un peu moins menacés, restent,
pour beaucoup, porteurs asymptoma-
tiques. Les responsables de la santé crai-
gnent que la résurgence des gonococcies
ces dernières années s’accompagne d’un
retour en force des chlamydioses. Une
inquiétude que vient étayer une étude
venue d’Écosse publiée dans le dernier
Lancet. L’absence d’un dépistage systé-
matique (comme cela se fait dans les
pays scandinaves) ne fait que renforcer
cette inquiétude.
Les femmes et le tabac
Selon un rapport d’experts remis au
ministre, l’augmentation très forte du
prix du paquet (jusqu’à 7,65 euros) reste
l’un des meilleurs moyens de faire bais-
ser la consommation. Selon Catherine
Hill et Agnès Laplanche, de l’institut
Gustave-Roussy (Villejuif), l’épidémie
liée au tabagisme en est à ses débuts
chez les femmes françaises. Les estima-
tions (BEH) sur le cancer du poumon
dans vingt ans sont plus qu’inquié-
tantes : en 2025, on observera vraisem-
blablement autant de morts par cancer
bronchique que de morts par cancer du
sein chez les femmes en France. Il faut
rappeler que le tabac est responsable de
66 000 morts par an en France, et il
s’écoule environ trente ans entre le mo-
ment où une fraction de la population
commence à fumer régulièrement et le
moment où les conséquences sur la
santé deviennent détectables.
Des mesures contre le saturnisme
Les nouveaux contrats de location des
logements construits avant 1948 et les
appartements à vendre devront bien-
tôt comporter un “constat de risque”
d’exposition au plomb afin de préve-
nir le saturnisme, a indiqué le direc-
teur général de la santé, le Pr Lucien
Abenhaïm. Les peintures anciennes au
plomb constituent la principale source
d’intoxication dans les immeubles
dégradés ou en cours de rénovation
construits avant cette date.