Evaluation de la prise en charge des patients atteints - CClin

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Evaluation de la prise en charge
des patients atteints de tuberculose
dans les établissements de santé
de l'inter-région Sud-Est
Résultats de l'enquête
juin 2004
A. Savey
C. Dutel
S. Debrock
J. Fabry
C.CLIN Sud-Est, CH Lyon-Sud, Pavillon 1 M
69 495 Pierre-Bénite cedex
Tél.
Fax
E-mail
04 78 86 19 71
04 78 86 33 31
[email protected]
http://cclin-sudest.univ-lyon1.fr
http://nosobase.univ-lyon1.fr
http://prodHyBase.univ-lyon1.fr
Résultats de l'enquête C.CLIN Sud-Est
Evaluation de la prise en charge
des patients atteints de tuberculose
dans les établissements de santé
Introduction
D’après les estimations de l’OMS, avec 10 millions de personnes nouvellement infectées chaque année et
plus de trois millions qui décèdent par an, la tuberculose (TB) est la 1e cause de mortalité dans le monde liée
à un agent infectieux unique. Plus de 95% de la mortalité et de la morbidité s’observent dans les pays en
développement et la co-infection par le VIH amplifie l’épidémie.
Créé en 1996, un réseau européen de surveillance (EuroTB) regroupe 51 pays de la région OMS europe. En
2000 en Europe, l'incidence de la TB varie fortement et l'on identifie 3 zones d'incidence :
- 13 cas / 100 000 hab. en Europe de l'Ouest
- 40 cas / 100 000 hab. en Europe centrale
- 90 cas / 100 000 hab. en Europe de l'Est.
En 2001, 6 465 cas de tuberculose ont été déclarés en France (3/4 de formes pulmonaires). L’incidence de
la tuberculose (TB) est stable en France depuis 1997 (10,8 cas pour 100 000 hab. en 2001 dont 0,8% de
formes résistantes) avec de fortes disparités régionales et socio-démographiques. La situation demeure
préoccupante dans certains groupes à risque (âge élevé, précarité, collectivités, origine étrangère, infection
à VIH/SIDA).
Le risque de TB professionnelle est d'autre part non négligeable et très sous-estimé (absence de registre
national).
Le niveau de résistance aux antituberculeux est stable en France et témoigne globalement d’une prise en
charge correcte des malades.
On peut craindre une baisse de vigilance de la part des professionnels de santé. La découverte d’un
cas de TB dans un établissement de santé nécessite des mesures immédiates pour limiter la
transmission croisée ainsi qu’une investigation à la recherche d'autres cas.
Objectifs
Un audit a été réalisé auprès des établissements de santé de l'inter-région Sud-Est afin de :
- décrire leur expérience de prise en charge des patients atteints de TB,
- évaluer la diversité des protocoles existants en regard des recommandations nationales en vigueur,
- les sensibiliser à ce risque et aux mesures préventives à mettre en place.
Méthode
Un auto questionnaire (cf. annexe 7) a été adressé en juillet 2003 aux 730 présidents de CLIN des
établissements publics et privés de l’inter-région Sud-Est, concernant :
(a) l’expérience des établissements en terme de TB en 2002,
(b) l’existence et le contenu d’un protocole d'isolement du patient contagieux atteint de TB,
(c) la conduite pratique vis-à-vis des contacts lors de la découverte d'un cas.
Les recommandations TB du CSHPF (BEH 1997), le guide "isolement septique" (CTIN 1998) et l'avis du
CSHPF sur les masques (mars 2003) ont servi de référentiel (cf. annexe 1).
Etant donné la relative imprécision de ces recommandations, cette étude correspond plus à une description
des pratiques qu'à un réel audit de conformité en regard de standards.
Les recommandations du Conseil Supérieur d'Hygiène publique de France (CSHPF) ont paru en décembre
2003, après l'élaboration de notre questionnaire.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
2
Résultats
I . Participation
Sur 730 questionnaires envoyés, 160 ont été retournés dont 146 suffisamment complets pour être
exploitables. Le taux de participation est de 22%.
•
Statut
(n = 146)
78 publics
47 privés
21 PSPH
•
53,4 %
32,2 %
14,4 %
Type des établissements
(n = 146)
Répartition des centres par type d'établissement
60
51
50
35
40
30
19
CHU
CH
MCO
LOC
SLD
SSR
PSY
MIL
CLC
DIV
•
Taille des établissements
PSY
SSR
LOC
MCO
CH
CHU
0
2
1
1
2
DIV
10
MIL
14
10
CLC
11
SLD
20
Centre hospitalier universitaire
Centre hospitalier
Centre de court séjour (privé ou PSPH) = clinique
Hôpital local
Etablissement de soins de longue durée
Etablissement de soins de suite et réadaptation
Etablissement de soins spécialisés en psychiatrie
militaire
Centre de lutte contre le Cancer
autre
(n = 144)
Les établissements participants ont totalisé 1.915.977 admissions de patients en 2002 pour 49 828 lits (soit
39,3 % des lits de l'inter-région).
Leur taille moyenne était de 346 lits (méd : 201 , min : 8, max : 2892)
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
3
Répartition des centres par taille (nombre de lits)
n centres
60
55
50
40
31
26
30
25
20
7
10
0
[0-150[
[150-250[
[250-500[
Répartition des lits par type d’établissement
[1000, +[
(n= 49 828 lits)
MCO
9,5%
CH
49,3%
[500-1000[
LOC
2,8%
SSR
3,6%
SLD
0,3%
PSY
6,1%
CLC
0,3%
MIL
0,8%
CHU
27,1%
Public : 41 707
Privé : 5 322
PSPH : 2 799
DIV
0,3%
(83,7%)
(10,7%)
(5,6%)
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
4
•
Services représentés dans les établissements
Sur les 146 établissements audités :
39,7% ont un service de pneumologie
dont 71% = CHU/CH, 16% = MCO
45,9% ont un service de réanimation,
dont 76%= CHU/CH, 18% = MCO
51,4% disposent d’un service de gériatrie
dont 61% = CHU/CH, 12% = MCO, 11% = LOC
16,4% des établissements audités ont un service infectieux.
dont 71% = CHU/CH, 8% = MCO, 17% = SSR
Ces spécialités sont surtout présentes dans les établissements de grande taille.
II. Prise en charge de la tuberculose dans les centres participants
•
Nombre de patients atteints en 2002 de tuberculose pulmonaire active (TBPA)
628 cas de tuberculoses ont été recensés sur 142 réponses soit une moyenne de 4,4 cas par établissement
(écart type : 7.9)
Minimum : 0
P25 : 0
Médiane : 0,5
P75 : 6
Maximum : 38
Répartition des établissements selon le nombre de cas de TB pulmonaire active en 2002
n centres
80
71
70
60
50
40
33
30
19
20
8
10
3
3
1
1
3
0
[0]
]0-5]
]5-10] ]10-15] ]15-20] ]20-25] ]25-30] ]30-35] ]35-40]
cas de TBPA
Une grande hétérogénéité est observée dans le nombre de TBPA prises en charge :
71 établissements (50%) n'ont pris en charge aucun cas de TBPA en 2002.
Il s'agit de : 1 CLC, 9 CH, 9 LOC, 23 MCO, 12 PSY, 2 SLD, 14 SSR, 1 DIV.
Parmi les établissements accueillant 10 cas ou plus de TBPA, on retrouve : 5 CHU, 1 MCO, 12 CH et 3
SSR.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
5
Répartition des TBPA en 2002 par type d'établissements (n = 628 cas)
SSR
13,0%
CHU
7,5%
CLC
0,7%
DIV
1,4%
SLD
1,4%
PSY
9,6%
MIL
0,7%
CH
34,9%
MCO
24,0%
LOC
6,8%
Il est possible d'estimer une incidence en 2002 (pour 137 questionnaires exploitables) :
628 cas de TB pour 1.696.294 admissions en 2002, soit une incidence de 0,37 cas de TB pulmonaire active
prise en charge pour 1000 admissions.
CHU
CH
MCO
LOC
SSR
SLD
PSY
CLC
MIL
DIV
Total
Etab.
(N)
8
51
33
10
18
1
13
1
1
1
137
Nb TBPA
en 2002
161
346
34
1
74
0
2
0
6
4
628
Nb admiss.
en 2002
433829
959854
182061
4791
69835
534
23723
1601
14614
5452
1 696 294
Taux (2002)
TBPA/1000 adm.
0,37
0,36
0,19
0,21
1,06
0,00
0,08
0,00
0,41
0,73
0,37
Certains établissements SSR sont spécialisés dans la prise en charge de pathologies pulmonaires et ont
d'autre part peu d'admissions du fait du type de séjour, ce qui peut expliquer des taux très élevés pour
certains de ces centres (max : 77,8 TBPA / 1000 admissions en 2002)
Parmi les centres participants, il n’a été observé aucun cas de tuberculose nosocomiale chez les patients
ou le personnel.
85,9 % des établissements (61/71) accueillant des patients atteints de tuberculose, ont fait
systématiquement des déclarations obligatoires le cas échéant (9 non, 1 inconnu). Pour atteindre
l'exhaustivité, il est nécessaire de poursuivre la sensibilisation des établissements à l'importance de la D.O.
Parmi les établissements (71) accueillant des cas de TBPA, les patients contagieux ont pu en 2002
bénéficier d'un isolement en chambre seule :
Oui, toujours :
83,1%
(59)
Oui, dans la mesure du possible :
14,1%
(10)
Oui, parfois :
1,4%
(1)
Non :
1,4%
(1)
Seulement 83% des établissements ont pu toujours proposer un isolement de leurs patients atteints de
TBPA.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
6
III. Protocole d’isolement TBPA
Parmi les 146 centres participants, 70% (102) ont un protocole tuberculose inclus dans le protocole
isolement (de type transmission aérienne), 22% (32) ont un protocole spécifique pour la TB, et 8% n'en ont
aucun pour la TB (12).
Les recommandations sur l'isolement (CTIN 1998) correspondent pour les TBPA à des précautions
complémentaires d'hygiène de type AIR.
Ne sont considérés ensuite dans ce chapitre que les 134 établissements qui déclarent utiliser un protocole
d'isolement TBPA.
•
Conformité du protocole aux recommandations
Il a été demandé aux établissements si leur protocole écrit précisait :
- l'identification de l’isolement sur la porte de la chambre,
- la limitation du nombre de visiteurs,
- l'aération systématique de la chambre,
- le maintien de la porte fermée,
- le port de masque avant l'entrée dans la chambre.
Conformité du protocole aux recommandations (% de réponses positives par item)
100%
90%
27
32
80%
14
7
116
122
42
70%
60%
50%
40%
103
98
Identification
Visite
Aération
Porte
Masque
75,4%
67,7%
89,2%
94,6%
30%
NON
OUI
88
20%
10%
0%
79,2%
Nombre d'aération systématique de la chambre par jour (n = 45 observations)
1 fois/j
2 fois/j
3 fois/j
4 fois/j
5 fois/j
6 fois/j
5 centres
4
11
4
3
18
D'après les recommandations (CSHPF 2003), l’aération de la chambre doit être "suffisante" :
- dans les locaux ventilés, idéalement avec un minimum de 6 volumes/heure, sans recyclage,
- dans les locaux non ventilés, l’aération sera obtenue par l’ouverture fréquente de la fenêtre, porte fermée.
Une mise en dépression de la chambre est également possible.
Le chiffre de 6 volumes / heure a peut-être induit le fait d'aérer 6 fois par jour la chambre en ventilation
naturelle pour une majorité de centres (18 réponses).
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
7
•
Type de masques portés dans les différentes situations
Le CSHPF en mars 2003 recommande (cf. annexe 2), pour le choix des masques de protection respiratoire
dans la prévention de la transmission de la tuberculose en milieu de soins :
• masque de soins de type "chirurgical" pour le malade contagieux lors de déplacements avec contacts
avec son entourage = s'oppose à l'émission du bacille à l'expiration,
• masque de protection respiratoire de type FFP1 au minimum pour les personnels soignants et les
visiteurs au contact du patient contagieux = s'oppose à l'inhalation du bacille,
• masque de protection respiratoire de type FFP2* pour les personnels soignants, dans certaines
situations particulièrement à risque, telles que intubation, expectoration induite, en cas de tuberculose
multirésistante et dans toute situation favorisant l'émission ou la transmission du bacille tuberculeux =
s'oppose à l'inhalation du bacille, avec une meilleure efficacité que le masque FFP1, mais une contrainte
de port plus importante.
Les réponses au questionnaire concernant les indications du port de masque dans différentes situations de
contact vis-à-vis du patient contagieux sont les suivantes :
Personnel entrant
dans la chambre
(distribution de repas)
3,0
Type de
masque
FFP 3
Personnel pour un
soin de proximité
(ex : nursing)
5,3
Visiteur
entrant dans
la chambre
3,0
Patient TB
se déplaçant hors
de la chambre
5,3
FFP 2
19,4
19,5
19,7
15,9
FFP 1
37,3
38,3
37,9
34,8
chirurgical
25,4
21,8
22,7
29,5
visiteur
6,7
6,8
7,6
6,1
aucun
8,2
8,3
9,1
8,3
59,7 %
63,1 %
60,6 %
29,5 %
Conformité
Dans les trois premières situations, la conformité globale correspond au port de masque au minimum de
type FFP1. L'apport en efficacité d'un masque de type FFP3 ne semble pas nécessaire et il présente des
contraintes dont l'inconfort d'utilisation et le coût.
Au total, 6,8 % des établissements (9/132) suivent les recommandations pour le port du masque pour les
quatre cas présentés. La recommandation la moins suivie concerne la nature du masque porté par le patient
lorsqu'il sort de sa chambre (confusion des masques chirurgicaux ou de soins = protecteurs dans le sens de
l'expiration, et des masques de protection respiratoires = protecteurs dans le sens de l'inspiration).
•
Précautions complémentaires (ex : lors d'un soin de trachéotomie avec risque de projection)
Il peut alors exister un risque de projection de liquides biologiques contaminants.
Le port de la surblouse, de gants et de lunettes de protection (ou de masque à visière) est ainsi
recommandé (46,6 % de conformité). Le port de la charlotte est facultatif. Les surchaussures citées par
certains établissements n'ont jamais fait la preuve de leur utilité dans ce cas précis.
Pourcentage d’établissements recommandant le port de :
Item
Etab.(N)
OUI (n)
OUI (%)
Surblouse
131
111
84,7
Gants
131
108
82,4
Lunettes
131
69
52,7
Charlotte
131
18
13,7
Il est impératif de respecter les précautions standard : gants, surblouse, lunettes, masque (isolement, CTIN
1998).
En commentaire, nous rappellerons que l'hygiène des mains (en particulier l'utilisation de solutions
hydroalcooliques) est à renforcer dans tous les cas, a fortiori dans ce genre de situation à haut risque
infectieux.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
8
•
Mesures spécifiques pour la gestion du linge et des déchets
67,4% des établissements (89/132) ont mis en place des mesures spécifiques pour la gestion du linge, la
vaisselle et des déchets.
Les commentaires des établissements sur ces mesures sont les suivants :
Linge
32 établissements utilisent un double emballage, 21 évoquent l'utilisation d'un sac hydrosoluble, 15 précisent
simplement que le linge suit une filière spécifique.
La tendance actuelle recommande de considérer que tout linge utilisé est potentiellement contaminé, quel
que soit le patient (tuberculeux ou non, en isolement ou non), de prendre un maximum de précautions (éviter
le stockage dans la chambre, procéder au tri du linge à la source, port de gants lors de la manipulation,
désinfection des mains après).
Pour un patient en isolement, on peut s'assurer de l'évacuation immédiate du linge ou utiliser des sacs
spécifiques.
Vaisselle
35 établissements préconisent de la vaisselle jetable (usage unique), 11 procèdent à une désinfection à
l'eau de Javel, 7 évoquent une désinfection avant la sortie de la chambre, 1 le port de gants et 1 le fait de
traiter cette vaisselle en dernier.
L'utilisation d'une vaisselle à usage unique ou d'une désinfection particulière ne semble pas nécessaire.
L'utilisation d'un lave-vaisselle à température élevée garantit un niveau de décontamination de la vaisselle
suffisant.
Déchets
53 établissements évacuent les déchets des patients TBPA par la filière spécifique des DASRI (déchets
d'activité de soins à risque) ; 11 utilisent un double emballage pour l'évacuation de matériel ce qui ne semble
pas nécessaire.
Pour un patient en isolement, les recommandations actuelles préconisent l'évacuation des déchets par la
filière des DASRI (isolement CTIN 1998).
•
Mesures d’entretien spécifiques après le départ du patient
Item
Etab. (N)
OUI (n)
OUI (%)
Aération pendant 2h avant le nettoyage
130
56
43,1
Bionettoyage
130
92
70,8
Double bionettoyage
130
26
20,0
Décontamination par voie aérienne
130
46
35,4
Trois établissements précisent que l'aération de la chambre est faite mais dure seulement 30' à 1 h, pour un
autre, elle dure 12 h. Un établissement pratique un double bionettoyage à la vapeur, un autre précise qu'il
décontamine de plus tout le matériel, enfin un dernier ajoute que la chambre est faite en dernier par l'équipe
de nettoyage.
Au départ du patient, bionettoyage normal après avoir laissé la chambre vide en aération pendant au moins
2 heures, sous ventilation ou fenêtre ouverte (recommandations BEH 1997).
De plus, afin de protéger au mieux le personnel, celui-ci mettra un masque lors du bionettoyage.
On peut pratiquer un simple ou un double bionettoyage selon les habitudes de l'établissement, mais un
simple bionettoyage complet et rigoureux doit suffire.
En revanche, la désinfection par voie aérienne devrait être abandonnée ("mise au point" C.CLIN Sud-Est
2000).
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
9
La décontamination par voie aérienne (DVA), désinfection hors présence humaine, encore appelée
"désinfection terminale" est un sujet sensible et difficile à aborder pour les équipes d’hygiène qui souhaitent
s’attaquer au problème. Difficile parce qu’il existe peu de littérature sur le sujet, parce qu’on la croit
obligatoire pour toute circonstance "à risque" et surtout parce qu’elle est bien ancrée dans les habitudes des
services. Pourtant, de nombreux guides ou recommandations récents se prononcent globalement contre la
désinfection terminale par voie aérienne hors présence humaine. Cette désinfection terminale n'a jamais fait
preuve de son efficacité dans la prévention des infections nosocomiales. Elle est par contre à l'origine de
pathologies professionnelles majeures, les produits employés étant très toxiques pour le personnel et pour
les patients. D'autre part, il est illusoire et inutile d’obtenir l’éradication des micro-organismes vivant dans
une chambre d’hospitalisation conventionnelle, un nettoyage soigneux avec un détergent désinfectant étant
parfaitement suffisant.
IV
•
Levée de l’isolement
Critères de levée d'isolement
Les critères proposés dans le questionnaire étaient :
- une durée établie de traitement de ………… jours
- la disparition de la toux
- une amélioration clinique durant ……… semaines
- l'absence de bacille acido-alcoolo-résistant à l’examen direct …….. fois consécutives
29 établissements sur les 134 avec un protocole écrit (soit 21.6%) ne mentionnent pas de critères de levée
de l'isolement.
Item
Etab. (N)
OUI (n)
OUI (%)
Absence de BAAR à l'examen direct
105
82
78,1
Durée du traitement
105
49
46,7
Disparition de la toux
105
11
10,5
Amélioration clinique
105
8
7,6
La durée de traitement retenue par 49 établissement est très variable : de 2 j (1 étab) à 1 semaine (1) ou 10
jours (3), 2 semaines (25), 3 semaines (11), 30 j (7), et un maximum de 45 j (1 étab).
La durée de traitement avant la levée de l'isolement la plus retenue est : 15 j
Sept établissements précisent la durée d'amélioration clinique qu'ils retiennent pour lever l'isolement :
2 jours (pour 1 établissement), 2 semaines (2), 3 semaines (1), 4 semaines (2).
69 établissements précisent le nombre d'examens directs (ED) de crachats négatifs retenus pour la levée de
l'isolement : 1 ED (pour 1 établissement), 2 ED (30), 3 ED (34).
Les recommandations 2003 du CSHPF proposent que les précautions respiratoires soient mises en
œuvre dans 3 ordres de circonstances (cf. annexe 3) :
1. à la suspicion diagnostique de tuberculose pulmonaire contagieuse : dès l’entrée à l’hôpital.
La notion de suspicion de tuberculose doit être annoncée à l’admission pour que les conditions d’isolement
soient prévues dans le service d’accueil avant l’arrivée du patient ;
2. en cas de tuberculose active contagieuse lorsque l’examen des crachats est positif à l’examen
microscopique.
3. lors de certaines procédures à risque de déclencher la toux et la production d’aérosols, telles que
intubation, expectoration induite, fibroscopie bronchique, aérosols, et ce, quel que soit le patient.
La durée moyenne de l’isolement sera de 15 jours.
On prendra en compte pour lever l’isolement :
- l’absence de facteurs de risque de multirésistance (primo-traitement, bonne réponse clinique au
traitement),
- la diminution de la toux,
- l’intensité de l’inoculum de départ,
- l’environnement du patient et la présence ou non d’immunodéprimés dans le service d’hospitalisation.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
10
Les mesures d’isolement respiratoire seront prolongées en cas de suspicion de résistance au
traitement. Un tel doute peut être basé sur :
- un antécédent de traitement antituberculeux,
- un sujet en provenance d’un pays de forte résistance,
- un échappement clinique au traitement,
- une séropositivité pour le VIH.
Le CSHPF (2003) donne aussi des mesures particulières de précaution pour :
- le personnel au contact de patients TBC ventilés
- le personnel de laboratoire
•
Personne responsable de la levée de l’isolement
13 établissements sur 134 avec protocole écrit ne précisent pas qui prescrit la levée de l'isolement (9.7%)
(parmi eux, 3 ne sont pas concernés car ils mutent systématiquement les patients).
Pour les autres, la personne la plus citée est le médecin en charge du patient.
Item
Médecin
Etab. (N)
OUI (n)
121
OUI (%)
118
97,5
Biologiste
121
6
5,0
EOH
121
6
5,0
Equipe
121
5
4,1
Beaucoup d'établissements précisent avoir une attitude "au cas par cas", en prenant souvent l'avis d'un
expert extérieur au service (pneumologue, infectiologue).
Trois lèvent l'isolement dès le premier jour de traitement efficace.
V. Conduite des établissements vis-à-vis des contacts (découverte d’un cas)
•
Existence d’une procédure écrite pour la recherche et la prise en charge des contacts
14,4% des établissements (21/146) disposent d’un protocole écrit pour la conduite à tenir (CAT) en cas de
découverte d’une tuberculose (cf. annexe 5).
•
Réalisation d'une liste de contage datée et quantifiée
(n = 21)
Sur ces 21 établissements, tous réalisent une liste de contage, 19 datent ces contacts et 14 les quantifient.
La période considérée comme étant à risque pour la contamination est :
- depuis le début des symptômes (7),
- ou 1 mois (2), 3 mois avant le début des symptômes (5),
- depuis le début de l'hospitalisation du cas (5)
- ou enfin inconnue (2).
Cette période de contamination détermine la limite de "remontée dans le temps" pour établir la liste des
contacts (ex : lors d'un rappel de patients en cas de professionnel atteint de tuberculose bacillifère).
(CSHPF 2003)
(cf. annexe 6)
Pour les personnels des secteurs à risque élevé, les expositions potentielles peuvent être très
fréquentes. Les signalements systématiques de chaque cas ont alors peu d’intérêt, sauf en cas d’enquête
particulière (épidémie nosocomiale, multirésistance).
C’est pour ces secteurs que se justifie un suivi renforcé :
- bien informer les agents de l’intérêt de cette surveillance et de l’importance de consulter en cas de
symptômes.
- surveillance radiologique lors de la 1e affectation dans ce secteur, puis tous les 1-2 ans.
- IDR surveillée tous les 2 ans si l’IDR de référence est inférieure à 10 mm, et tous les 5 ans si l’IDR est
entre 10 et 14 mm.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
11
Pour les personnels des secteurs à risque faible, une surveillance s'impose pour le personnel ayant eu
des contacts proches et répétés (en général, une dizaine de personnes) sans mesures adéquates de
protection respiratoire. Ils bénéficient d’une évaluation et d’un examen de base répété à 3 mois.
•
Visite immédiate pour les contacts
Les recommandations du CSHPF recommandent un examen clinique, une IDR (si l’IDR de référence était
<10 mm), une radiographie pulmonaire (s’il n’y a pas de radiographie de moins de 3 mois dans le dossier) et
une information sur la tuberculose.
Les réponses des établissements sont les suivantes (n=21)
Info orale
16
Info écrite
9
Examen clin.
15
Rx pulm.
17
IDR
15
•
Visite de contrôle
Le CSHPF recommande une deuxième visite à 3 mois = examen clinique, radiographie et information sur la
tuberculose. Une nouvelle IDR est pratiquée si elle était initialement < 10 mm et que le sujet n’a pas été mis
sous chimioprophylaxie.
Si une conversion tuberculinique est dépistée (positivation de l’IDR ou variation de plus de 10 mm), une
chimioprophylaxie doit être proposée. Si des cas sont identifiés, le cercle du dépistage est élargi aux
contacts moins étroits.
Une dernière visite de contrôle a lieu 12 à 18 mois plus tard = examen clinique + radiographie.
Parmi les 21 établissements répondeurs, le contenu de la visite de contrôle comporte :
Examen clin.
15
Rx pulm.
17
IDR
15
Elle a lieu :
1 mois après
2 mois après
3 mois après
Autre
Inconnu
4
2
8
5
2
(selon la clinique ou les résultats, à 6 mois, non systématique …)
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
12
VI. Conclusion
Au cours de cette évaluation réalisée dans l'inter-région Sud-Est, 160 questionnaires ont été analysés (146
exploitables) sur les 730 envoyés aux établissements soit 22% de participation.
Une grande hétérogénéité est observée dans le nombre de TBPA prises en charge en 2002 : 628 cas de
tuberculose recensés sur les 142 réponses exploitables soit une moyenne de 4,4 cas par établissement
(max : 38 cas) ; 71 établissements n'ont pas pris en charge de cas de TBPA en 2002 (1/2).
Bien qu'aucun cas de tuberculose professionnelle ni de transmission croisée n'ait été signalé, le risque de
tuberculose nosocomiale ne doit pas être négligé.
La déclaration obligatoire semble chose admise puisque 86% des établissements ont notifié la totalité de
leurs cas de TB. L'exhaustivité peut cependant être encore améliorée.
La mise à disposition d'une chambre seule pour la prise en charge des patients atteints de TBPA peut elle
aussi être renforcée (83% des établissements ont pu isoler tous leurs cas).
Il existe souvent un protocole concernant la prise en charge du patient contagieux (92 %) mais très rarement
une procédure pour l'investigation et la prise en charge des contacts en cas de découverte d'un patient
atteint de TB contagieuse (14%). Il faut s'opposer à la banalisation du risque lié à la tuberculose du fait de la
baisse de l'incidence en France et de la qualité de la prise en charge thérapeutique des patients. Aucun type
d'établissement ou de spécialité n'est à l'abri d'une découverte fortuite d'un cas de tuberculose et doit mettre
en place des recommandations pour les deux situations.
Concernant le contenu des protocoles, de nombreux points nécessitent une mise en conformité, notamment
les types de masque et leurs indications, le respect des précautions standard en cas de risque de projection,
la durée et les critères de levée d'isolement. En l'absence de recommandations précises jusqu'alors,
certaines pratiques peuvent présenter de grandes variabilités : gestion de l'environnement (chambre, linge,
déchets, vaisselle), suivi des contacts (dates et contenu des visites)…
Cette méthode d'évaluation par autoquestionnaire sur l'existence et le contenu des protocoles dresse
certainement un tableau optimiste par rapport aux pratiques réelles. Un audit par observation directe des
pratiques compléterait avantageusement cette étude mais serait plus difficile et plus lourd à réaliser
(notamment du fait de la faible fréquence de l'évènement).
Nous ne possédons pas non plus d'information concernant les établissements ne possédant pas de
protocole ou encore n'ayant pas répondu à cette enquête, mais nous pouvons craindre que la situation soit
moins favorable dans ces établissements. En effet, les centres "répondants" sont souvent les plus motivés et
sensibilisés au risque concerné.
Les nouvelles recommandations du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France vont permettre de
remédier à ces points faibles constatés pour la prise en charge du patient contagieux atteint de tuberculose
dans les établissements de santé. Les fiches techniques proposées en annexe synthétisent ces
recommandations pour les principaux points à prendre en considération.
Un effort d'amélioration et de standardisation des pratiques doit être réalisé par tous les établissements en
proposant les mesures correctives qui s'imposent et les accompagnant de séances de formation spécifiques
des acteurs concernés.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
13
Annexes
Annexe 1.
Textes de référence pour la tuberculose
Prévention et prise en charge de la tuberculose en France : synthèse et recommandations du groupe de
travail du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (2002-2003).
Rev Mal Respir 2003 ; 20: 7S3-7S4.
Avis du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France / section maladies transmissibles relatif au choix
d'un masque de protection contre la tuberculose en milieu de soins (séance du 14 mars 2003)
Avis du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France relatif à la revaccination par le BCG et aux
modalités de surveillance des professionnels exposés à la tuberculose. (Séance du 15 Novembre 2002)
Tuberculose en France : La situation aujourd'hui. N° thématique. BEH 2003, 10-11: 53-68.
Arrêté du 10 février 2003 relatif à la notification obligatoire des maladies infectieuses visées à l’article D. 111 du code de la santé publique (tuberculose = annexe 23)
Décret n° 99-362 du 6 mai 1999 fixant les modalités de transmission des données des maladies à
déclaration obligatoire
Circulaire DHOS\E2 - DGS\SD5C N° 21 du 22 janvier 2004 relative au signalement des infections
nosocomiales et à l’information des patients dans les établissements de santé
Décret n° 2001-671 du 26 juillet 2001 relatif à la lutte contre les infections nosocomiales dans les
établissements de santé et modifiant le code de la santé publique (signalement)
Fiche de sécurité ED 105 de l’INRS (Isabelle Balty) sur les appareils de protection respiratoire.
Disponible sur le site www.inrs.fr.
Isolement septique : recommandations pour les établissements de soins. CTIN, Ministère de l'Emploi et de la
Solidarité, Paris, 1998.
Tuberculose : traitement et prévention. Synthèse et recommandations des groupes de travail du CSHPF
(1995-1996). BEH n° spécial, janvier 1997.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
14
Annexe 2.
Fiche technique
MASQUES
Le CSHPF (2003) recommande, pour le choix des masques de protection respiratoire dans la prévention de
la transmission de la tuberculose en milieu de soins :
- pour le malade contagieux lors des contacts avec son entourage, le port d'un masque de soins, dit
aussi masque de type "chirurgical" (s'opposant à l'émission du bacille à l'expiration),
- pour les personnels soignants et les visiteurs au contact du patient contagieux, le port d'un masque
de protection respiratoire de type FFP1 au minimum (s'oppose à l'inhalation du bacille),
- pour les personnels soignants, dans certaines situations particulièrement à risque, telles que
intubation, expectoration induite, en cas de tuberculose multirésistante et dans toute situation
favorisant l'émission ou la transmission du bacille tuberculeux, le port d'un masque de protection
respiratoire de type FFP2* (s'oppose à l'inhalation du bacille, avec une meilleure efficacité que le
masque FFP1, mais une contrainte de port plus importante).
L’efficacité globale des appareils de protection respiratoire dépend à la fois de la fuite au visage et de
l’efficacité du filtre. Enfin lors d’un isolement de type « aérien », le masque de protection doit être mis avant
d’entrer dans la chambre, correctement ajusté pour éviter les fuites et garantir son efficacité, et ôté après la
sortie de la chambre du patient une fois la porte refermée
Rappel technique
•
Les masques médicaux
Le masque peut être indiqué pour protéger l’extérieur (patient ou environnement) contre les aérosols émis par le
porteur : il s’agit alors d’un masque médical anti-projection, efficace dans le sens de l’expiration.
C’est le cas des masques appelés anti-projection, masques de soins, masques d’hygiène ou masques chirurgicaux.
Il est important de savoir que l’efficacité de filtration de ces masques n’est testée que dans le sens de l’expiration. Ils ne
présentent ainsi aucune protection pour le porteur du masque, car même s’ils sont constitués de matériaux filtrants,
ils présentent une fuite au visage très importante. Certains modèles de masques médicaux toutefois, comportent une
couche imperméable et parfois une visière pour la protection de l’utilisateur contre les projections liquides ou les
gouttelettes. Les masques médicaux portent le marquage CE en conformité avec la réglementation européenne des
dispositifs médicaux (directive 93/42/CEE).
•
Les appareils de protection respiratoire
L’autre type d’indication est la protection du porteur du masque contre les risques d’inhalation d’un air chargé de
poussières ou d’aérosols. Ces masques correspondent à des appareils de protection respiratoire.
Dans le milieu médical, les appareils filtrants utilisés sont le plus souvent des demi-masques jetables où la pièce
faciale est constituée du matériau filtrant lui-même (filtering face-piece particles ou FFP en anglais). Il faut rappeler que
ces demi-masques ne protègent en aucun cas contre les gaz ou les vapeurs toxiques.
Ils sont testés dans le sens de l’inspiration, selon 2 critères d’efficacité :
la capacité de filtration :
o FFP1 : arrêtent au moins 80 % d’un aérosol de particules de 0,01 à 1 microns,
o FFP2 : arrêtent au moins 94 %,
o FFP3 : arrêtent au moins 99 % de cet aérosol.
la fuite au visage :
o FFP1 : fuite totale inférieure à 22 %,
o FFP2 : inférieure à 8 %,
o FFP3 : inférieure à 2 %.
Il est donc impératif d’ajuster le mieux possible le masque au visage afin de limiter les fuites. Seules de bonnes
conditions d’utilisation garantissent une protection réelle. Une formation s’avère nécessaire pour apprendre au personnel
à ajuster efficacement le masque et vérifier l’absence de fuite (attention à l’incompatibilité possible avec le port de barbe
ou de lunettes !).
Conformément à la directive européenne 89/686/CEE (pour les équipements de protection individuelle), et comme tout
appareil de protection respiratoire, ces demi-masques jetables doivent impérativement porter les indications suivantes :
la marque « CE »
le n° et l’année de la norme correspondant au type d’appareil (EN 149 : 2001 pour les demi-masques filtrants contre
les aérosols)
l’indication de la classe d’efficacité.
Une fiche de sécurité ED 105 de l’INRS (rédigée par Isabelle Balty), très précise et complète, présente les différents
appareils de protection respiratoire. Elle est disponible sur le site www.inrs.fr.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
15
Annexe 3.
Fiche technique
ISOLEMENT ET PREVENTION
(CSHPF 2003)
Pour faciliter l'application de toutes ses mesures, il est fondamental que l'équipe opérationnelle
d'hygiène forme et informe le personnel. L'EOH évaluera également leur mise en œuvre.
• Pour le patient
– le patient est en isolement de type respiratoire, en chambre seule, porte fermée,
– l’isolement est signalé sur la porte,
– le patient est informé de ces mesures qui doivent lui être expliquées ainsi qu’à son entourage.
– les déplacements du patient hors de la chambre sont limités au maximum et imposent le port d’un
masque,
– certains examens comportant un risque élevé d’exposition tels que fond d’œil, fibroscopie bronchique ou
œsogastrique doivent être évités, sauf indication formelle et après information de l’examinateur.
Pour faciliter l’application de ces mesures, il est conseillé d’améliorer les conditions de vie en isolement :
téléphone, télévision, lecture.
(BEH 1997 : informer les proches et éviter les visites en début de traitement)
• Pour toute personne qui pénètre dans la chambre
Toute personne qui pénètre dans la chambre porte un masque de protection respiratoire, correctement placé
sur le visage, avant d’entrer dans la chambre. Le masque ne doit pas être enlevé dans la chambre, mais à
l’extérieur, la porte étant refermée. Les précautions sont particulièrement strictes vis-à-vis des visiteurs
immunodéprimés qui doivent être avertis des risques.
• Pour le lieu lui-même
L’aération de la chambre doit être suffisante : idéalement avec un minimum de 6 renouvellements horaires,
sans recyclage.
Dans les locaux non ventilés, l’aération sera obtenue par l’ouverture fréquente de la fenêtre, porte fermée.
Possibilités :
- Ventilation naturelle : dépend de la T° extérieure et du vent (inconstante)
- Ventilation mécanique : 6 volumes / heure au minimum, air neuf préférable (sinon filtration HEPA avant
recyclage)
- Mise en dépression de la chambre (contrôlée régulièrement), porte et fenêtre maintenues fermées
- Intérêt limité des lampes à UV C
BEH 1997 : au départ du patient, bionettoyage normal après avoir laissé la chambre vide en aération
pendant au moins 2 heures (ventilation ou fenêtre ouverte)
Les précautions respiratoires doivent être mises en œuvre dans 3 ordres de circonstances :
1) à la suspicion diagnostique de tuberculose pulmonaire contagieuse : dès l’entrée à l’hôpital.
2) en cas de tuberculose active contagieuse lorsque l’examen des crachats est positif à l’examen
microscopique.
3) lors de certaines procédures à risque de déclencher la toux et la production d’aérosols, telles que
intubation, expectoration induite, fibroscopie bronchique, aérosols, et ce, quel que soit le patient.
La durée moyenne de l’isolement sera de 15 jours. On prendra en compte pour lever l’isolement :
- l’absence de facteurs de risque de multirésistance (primo-traitement, bonne réponse clinique au
traitement),
- la diminution de la toux,
- l’intensité de l’inoculum de départ,
- l’environnement du patient et la présence ou non d’immunodéprimés dans le service d’hospitalisation.
Les mesures d’isolement respiratoire seront prolongées en cas de suspicion de résistance au traitement ; un
tel doute peut être basé sur :
- un antécédent de traitement antituberculeux,
- un sujet en provenance d’un pays de forte résistance,
- un échappement clinique au traitement,
- une séropositivité pour le VIH.
Rappel : un strict respect des précautions standard et de la désinfection des mains sont les garants
d'une bonne hygiène de base
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
16
Annexe 4.
Fiche technique
NOTIFICATION ET SIGNALEMENT
Dispositif de déclaration obligatoire depuis 1964
Deux situations à déclarer :
Tuberculose-maladie
. Cas confirmé : maladie due à une mycobactérie du complexe tuberculosis prouvée par la culture
Mycobacterium tuberculosis, M. bovis ou M. africanum).
. Cas probable :
1) signes cliniques et/ou radiologiques compatibles avec une tuberculose, et
2) décision de traiter le patient avec un traitement antituberculeux standard.
Tuberculose-infection latente (primo-infection) chez un enfant de moins de 15 ans
- IDR au tubertest à 5 UT positive sans signe clinique ni para-clinique (induration > 15 mm si BCG
ou augmentation de 10 mm par rapport à une IDR datant de moins de 2 ans)
- ou IDR phlycténulaire.
Les infections dues aux mycobactéries atypiques ne doivent pas être déclarées.
Deux procédures :
- signalement sans délai = données individuelles = but d'intervention et d'investigation
- notification = données indirectement nominatives = but de suivi épidémiologique
(Les DDASS transmettent les données à l'Institut de Veille Sanitaire. Un bilan annuel est fourni par l'InVS au
réseau européen EuroTB)
Dispositif de signalement au C.CLIN et à la DDASS
Au dispositif de D.O. se surajoute depuis le décret de juillet 2001 l'obligation de signaler notamment les cas
de tuberculose nosocomiale (essentiellement critères 1 ou 4)
Critère 1 :
"Infections nosocomiales ayant un caractère rare ou particulier du fait des caractéristiques de l’agent
pathogène"
… Espèces pathogènes strictes habituellement responsables d’infections communautaires, en
général contagieuses, mais rarement responsables d’infections nosocomiales (ex. :
méningocoque, streptocoque A , Mycobacterium tuberculosis, Salmonella spp., Shigella spp.,
VHB, VHC, HIV…)
Critère 4 :
"Les maladies devant faire l'objet d'une transmission obligatoire de données individuelles à l'autorité
sanitaire en application de l'article R. 11-2 et dont l'origine nosocomiale peut être suspectée."
CNR
Les deux Centres Nationaux de Référence (CNR) pour la tuberculose sont également une source
d’information sur l’épidémiologie de la tuberculose en France.
- Le CNR des mycobactéries basé à l’Institut Pasteur (Paris) réalise l’expertise et le typage de
souches et participe à la surveillance épidémiologique.
- Le CNR de la résistance des mycobactéries aux antituberculeux (Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris)
coordonne la surveillance de la tuberculose multirésistante.
CNR des mycobactéries, Laboratoire de mycobactéries, Institut pasteur, 25/28, rue du Docteur Roux, 75724 PARIS cedex 15
Tél. : 01 45 68 83 60
Fax : 01 40 61 31 18
CNR de la résistance des mycobactéries aux antituberculeux, Service de bactériologie – hygiène
Faculté de médecine Pitié-Salpêtrière, 91 Bvd de l’Hôpital, 75634 PARIS cedex 13
Tél. : 04 40 77 97 46
Fax : 04 45 82 75 77
Tél. : 04 78 77 86 57
Fax : 04 78 77 86 58
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
17
Annexe 5.
Fiche Technique
Evaluation du risque de transmission
1. Caractéristiques du cas index
•
Caractéristiques bactériologiques
ED = recherche de BAAR à l’examen direct microscopique du frottis
Prélèvement = expectoration ou tubage gastrique, lavage broncho-alvéolaire, ou aspiration
(minimum de 3 échantillons successifs à raison d'un par jour)
- contagiosité maximale =
2 ou 3 ED positifs
- contagiosité potentielle = 3 ED négatifs mais culture positive
- contagiosité négligeable = 3 ED négatifs et 3 cultures négatives
En pratique, on considère que la contagiosité diminue rapidement et devient négligeable après 1 à 3
semaines sous traitement efficace et bien conduit (sans toux ni fièvre).
• Caractéristiques radiologiques
La présence de cavernes est associée à un risque accru de transmission (inoculum important).
•
-
Caractéristiques cliniques
la forme pulmonaire ou laryngée de la tuberculose,
l’intensité et la durée de la toux,
les expirations forcées spontanées (chants, cris) et provoquées par des manœuvres particulières
(aérosols, kinésithérapie, fibroscopie, intubation…).
• Traitement
La résistance à un seul antituberculeux de première ligne (ex. : isoniazide) n’a pas d’effet sur la contagiosité.
A contrario, la multirésistance (résistance à la fois à l’isoniazide et à la rifampicine) allonge la période de
contagiosité et, de ce fait, de transmission.
2. Le type de contacts entre le cas index et son entourage
Les éléments à évaluer sont la proximité des personnes en contact avec le cas de tuberculose contagieuse,
et le temps passé au contact de ce cas.
NB : la moitié des microgouttelettes infectantes reste dans l’air 30 minutes environ après une toux.
Cela permet de classer les contacts en trois catégories :
• contact étroit : personnes habitant sous le même toit ou personnes partageant la même pièce pendant
de nombreuses heures par jour ;
• contact régulier : personnes partageant régulièrement le même lieu fermé ;
• contact occasionnel : personnes partageant occasionnellement le même lieu fermé.
3. L’environnement
Le premier facteur à évaluer est le volume du lieu de contact : plus il est faible, plus la concentration est
grande. Les autres facteurs à prendre en compte est le caractère fermé du lieu et son aération.
Dans une collectivité, il est recommandé de procéder à l’évaluation des locaux, en tenant compte des pièces
fréquentées par le malade contagieux, de la circulation de l’air entre les pièces (pressions et ventilation,
recyclage ou non de l'air…)
4. Facteurs de risque de la personne exposée
•
-
Favorisants
Age : enfants de moins de 5 ans, adolescents, personnes âgées de plus de 65 ans.
Dépression immunitaire (lymphocytes CD4) : traitements immunosuppresseurs, infection à VIH.
Autres : diabète, alcoolisme, malnutrition, tabagisme, silicose, insuffisance rénale, gastrectomie,
désordres hématologiques, carcinome de la tête et du cou, perte de poids de plus de 10 % par rapport
au poids idéal, anastomose jéjuno-iléale.
• Protecteurs
- Vaccination par le BCG
L’efficacité protectrice du BCG a été estimée à 50% pour toutes formes de tuberculose et supérieure à 80%
pour les formes graves de tuberculose de l’enfant (miliaire et méningite). L’efficacité diminue à distance de la
vaccination ; la durée de la protection est généralement estimée à 15 ans.
- Infection tuberculeuse antérieure protégeant partiellement contre les conséquences d’une réinfection
ultérieure (mais persistance du risque de faire une tuberculose par réactivation endogène.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
18
Annexe 6.
Fiche Technique
CAT en cas de risque de transmission
La mise en place d'une démarche d’évaluation du risque vis-à-vis de la tuberculose en fonction du lieu et de
la spécificité du poste de travail du professionnel exposé, et d'une surveillance en suivant les
recommandations applicables au secteur correspondant est confiée au médecin du travail sous la
responsabilité de l’employeur.
1. Évaluer le risque
L’évaluation permet au médecin du travail de déterminer la fréquence et les modalités de la surveillance.
L’évaluation du risque se basera sur les paramètres suivants :
• le nombre de cas accueillis dans les différents secteurs de l’établissement (données du médecin du
travail);
• le type de personnes accueillies : la réceptivité (immunodéprimés, patients infectés par le VIH),
l’existence d’un risque d’émergence de multirésistance ;
• les caractéristiques des postes.
• le respect des mesures d’isolement pour le patient et de protection respiratoire pour le personnel.
En fonction de ces différents facteurs, on peut arbitrairement opposer schématiquement 3 types de secteurs
(UF ou laboratoire) selon le niveau de risque de contamination
2. En déduire une surveillance adaptée
• A l'embauche pour tout personnel de santé :
- une IDR de référence systématiquement pratiquée (résultat consigné dans le dossier de médecine
du travail),
- un cliché radiologique pulmonaire.
- les antécédents éventuels de tuberculose et le(s) BCG antérieurement pratiqué(s) sera/seront
également consigné(s).
•
Par la suite, en fonction des secteurs :
Secteurs à risque faible= secteur accueillant maximum 1 patient bacillifère chaque année
Les recommandations sont les mêmes qu'en population générale.
En l’absence de survenue d’un cas contagieux, on ne conduit aucun dépistage systématique de la
tuberculose après l’embauche (ni IDR, ni radiographie du thorax). La surveillance comprend les visites
systématiques habituelles avec prescription éventuelle de radiographie au cas par cas. Les cas ponctuels de
tuberculose bacillifère doivent donc être systématiquement signalés au médecin du travail.
En présence d’un cas de tuberculose bacillifère (examen direct de l’expectoration positive), il doit d’abord
évaluer le risque par une enquête sur le terrain. (fiche technique 5)
Il établit une liste des sujets contacts exposés en distinguant plusieurs niveaux.
Les personnels ayant eu des contacts proches et répétés (en général, une dizaine de personnes comme en
population générale) sans mesures adéquates de protection respiratoire bénéficient d’une évaluation et d’un
examen de base répété à 3 mois.
M0
examen clinique,
IDR (si l’IDR de référence était <10 mm),
radiographie (s’il n’y a pas de radiographie de moins de 3 mois dans le dossier)
information sur la tuberculose.
M3
examen clinique,
radiographie
information sur la tuberculose.
Une nouvelle IDR est pratiquée si elle était initialement < 10 mm et que le sujet n’a pas été mis sous
chimioprophylaxie. Si une conversion tuberculinique est dépistée (positivation de l’IDR ou variation de plus
de 10 mm), une chimioprophylaxie doit être proposée.
Si des cas sont identifiés, le cercle du dépistage est élargi aux contacts moins étroits.
M12
examen clinique
radiographie
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
19
(figure extraite des recommandations – CSHPF 2003)
Secteurs à risque élevé= secteur accueillant au moins 5 patients bacillifères chaque année
Pour les personnels des secteurs à risque élevé, les expositions potentielles peuvent être très fréquentes.
Les signalements systématiques de chaque cas ont alors peu d’intérêt, sauf en cas d’enquête particulière
(épidémie nosocomiale, multirésistance). C’est pour ces secteurs que se justifie un suivi renforcé :
- bien informer les agents de l’intérêt de cette surveillance (consulter en cas de symptômes).
- surveillance radiologique lors de la 1e affectation dans ce secteur, puis tous les 1-2 ans.
- IDR tous les 2 ans si l’IDR de référence est < 10 mm, et tous les 5 ans si l’IDR est entre 10 et 14 mm.
Si, à l’occasion de cette surveillance, une positivation ou une variation de diamètre de plus de 10 mm est
constatée par rapport à l’IDR de référence, un traitement est proposé si cette conversion tuberculinique est
récente (moins de 2 ans). Sinon, une simple surveillance est recommandée, sous réserve évidemment d’un
examen clinique et d’une radiographie pulmonaire normale.
Secteur à risque intermédiaire = secteur accueillant de 2 à 4 patients bacillifères chaque année
Le médecin du travail choisira selon l’évaluation locale du risque et les personnels concernés de pratiquer la
surveillance en suivant les recommandations des secteurs à risque élevé ou à risque faible.
3. Nécessité d’études épidémiologiques
En cas de tuberculose professionnelle, une enquête doit être systématiquement réalisée par le médecin du
travail, en collaboration avec le CLIN et le CHSCT pour :
– repérer et corriger éventuellement les dysfonctionnements en matière de prévention,
– dépister d’autres contaminations,
– réaliser une enquête autour du cas, tant au niveau de l’entourage que des patients qu’il a pris en charge, si
le soignant est bacillifère.
4. Vaccination du personnel
•
Obligation vaccinale par le vaccin antituberculeux BCG pour les professions énumérées à
l'article R. 215-2 du code de la santé publique
•
-
Vaccination BCG
suppression de toute revaccination par le BCG pour les membres des professions sus-citées.
sauf contre-indication médicale reconnue (art.L3112-1), maintien de l’obligation d’une primo-vaccination
par le BCG à l'embauche pour le personnel non vacciné ou n'apportant pas la preuve d'une vaccination
antérieure (document écrit ou cicatrice vaccinale), lorsque le résultat de l’IDR de référence à l’embauche
montre une réaction cutanée inférieure à 5 mm.
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
20
Annexe 7.
Questionnaire de l'enquête
Prise en charge dans les établissements de santé
des patients atteints de tuberculose
Dans le cadre d'une évaluation de la prise en charge des patients atteints de la tuberculose, le C.CLIN Sud-Est vous invite à
compléter ce questionnaire et à le retourner avant le 15 septembre 2003.
Objectifs
- connaître l'expérience des établissements en matière de prise en charge des patients atteints de tuberculose
- évaluer la diversité des protocoles existants en regard des recommandations nationales
- sensibiliser les établissements de soins à la prise en charge de la tuberculose.
A remplir par :
le président de CLIN (1 par établissement) avec la collaboration des professionnels concernés
(cliniciens, équipe opérationnelle d'hygiène, microbiologiste, médecin du travail, …)
A retourner à : C.CLIN Sud-Est, Centre Hospitalier Lyon-Sud, pavillon 1 M, 69 495 PIERRE BENITE cedex
par courrier ou par fax : 04 78 86 33 31
4. Avez-vous eu connaissance dans votre établissement
en 2002 de cas de tuberculose nosocomiale ?
I. Votre établissement
€ oui
1. Statut de l’établissement
€ public
€ privé
€ PSPH
€ non
5. Si oui, combien :
………….…….. cas (personnel)
2. Nature de l’établissement
€ CHU
€ CH
€ clinique MCO
€ H. local
€ SLD
€ SSR
€ psychiatrie
€ militaire € CLCC
€ autre ……………………………………………………
3. Nombre de lits dans votre établissement
…………………….… lits
4. Nombre de patients hospitalisés en 2002
…….………………… patients
(hors hospitalisation de jour)
5. Dans votre établissement, les services suivants sont-ils
présents?
€ pneumologie
€ réanimation
€ infectiologie
€ gériatrie
II. Votre expérience de prise en charge
de la tuberculose
1. Nombre de patients atteints en 2002 de tuberculose
pulmonaire active :
……………………….. patients
2. Le cas échéant, ont-ils tous fait l'objet d'une déclaration
obligatoire ?
€ oui
………………… cas (patient)
€ non
3. Ces patients ont-ils pu bénéficier d'un isolement en
chambre seule ?
€ oui, toujours
€ oui, dans la mesure du possible
€ oui, parfois
€ non
III. Votre protocole d’isolement
des patients atteints de tuberculose
1. Ce protocole écrit est :
€ inclus dans le protocole isolement, de type
"transmission aérienne"
€ spécifique à la tuberculose
2. Ce protocole écrit recommande :
€
€
€
€
€
l'identification de l’isolement sur la porte de la chambre
la limitation du nombre de visiteurs
l'aération systématique de la chambre …. fois par jour
le maintien de la porte fermée
le port de masque avant l'entrée dans la chambre
3. D’après ce protocole, le port de masque est justifié dans
les situations suivantes (préciser le type de masque) :
cas n° 1 - personnel entrant dans la chambre du patient
(ex : distribution de repas)
€ FFP3
€ FFP2
€ FFP1
€ chirurgical
€ visiteur
€ aucun
cas n° 2 - personnel réalisant un soin de proximité
(ex : soins de nursing)
€ FFP3
€ FFP2
€ FFP1
€ chirurgical
€ visiteur
€ aucun
cas n° 3 - visiteurs
€ FFP3
€ chirurgical
€ FFP2
€ visiteur
€ FFP1
€ aucun
cas n ° 4 - patient se déplaçant hors de la chambre
€ FFP3
€ FFP2
€ FFP1
€ chirurgical
€ visiteur
€ aucun
* FFP = critère de filtration pour les appareils de protection respiratoire
C.CLIN Sud-Est – Enquête tuberculose – juin 2004
21
4.
Lors de soins de proximité, quelles précautions
complémentaires ce protocole recommande-t-il ?
(ex : soins de trachéotomie…) :
€
€
€
€
€
surblouse ou tablier
gants
charlotte
lunettes de protection
autres : …………………………………………………
5. Prenez-vous des mesures spécifiques pour la gestion du
linge, de la vaisselle ou des déchets ?
€ oui
€ non
Préciser :
…………………………………………………………………….
V. Conduite pratique vis-à-vis des "contacts"
en cas de découverte d'un cas,
En cas de découverte d'un cas de tuberculose au sein de
votre établissement, quelle est votre démarche pour la
prise en charge des personnes "contact" (personnel,
patients, visiteurs, famille…) ?
1. Existe t-il une procédure écrite pour cette prise en
charge des personnes contacts ?
€ oui
€ non
2. Réalisez-vous une liste des contacts ?
€ oui
€ non
…………………………………………………………………….
3. Si oui, ce contage est-il :
…………………………………………………………………….
daté ?
quantifié (durée et degré de contage) ?
6. Quelles mesures d'entretien sont préconisées pour la
chambre après le départ du patient ?
€ aération d’un minimum de 2 h avant le nettoyage
€ bionettoyage*
€ double bionettoyage
€ désinfection par voie aérienne ("terminale")
* comportant un nettoyage/détersion et une désinfection des sols et des
surfaces
Commentaires :
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
IV. La levée de l’isolement
1. Quels sont vos critères pour la levée de l'isolement ?
€
€
€
€
une durée établie de traitement de ………… jours
la disparition de la toux
une amélioration clinique durant ……… semaines
l'absence de bacille acido-alcoolo-résistants
à l’examen direct …….. fois consécutives
€ autre ……………………………………………………
€ oui
€ oui
€ non
€non
4. Pour rechercher ces contacts, vous considérez que la
période à risque de contagiosité du cas index se situe :
€
€
€
€
€
depuis le début de ses symptômes
1 mois avant le début de ses symptômes
2 mois avant le début de ses symptômes
3 mois avant le début de ses symptômes
autre ……………………………………………………
5. Que comprend la visite immédiate organisée pour les
contacts identifiés ?
€
€
€
€
€
information orale
information écrite
interrogatoire et examen clinique
radio pulmonaire
intradermoréaction (IDR)
6. Que comprend la visite de contrôle pour les contacts
identifiés ?
€ interrogatoire et examen clinique
€ radio pulmonaire
€ IDR
7. Cette visite de contrôle est programmée :
€ à 1 mois
€ à 2 mois
€ à 3 mois
€ autre : ………….…………………..…………………..
Commentaires :
….………………………………………………………………….
2. Qui décide de la levée de l’isolement ?
€
€
€
€
€
le médecin en charge du patient
le (micro)biologiste
l'équipe médicale et paramédicale
le praticien de l'EOH
autre …………………………..………………………..
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
Commentaires :
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
…………………………………………………………………….
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