Il existe des interactions entre le biotope et la biocénose, notamment des interactions entrantes (lumière,
CO2, … dans la photosynthèse) et des interactions sortantes (évacuation de CO2 par la respiration,
décomposition de la matière organique).
D’autre part, le biotope agit sur la biocénose en imposant des contraintes (hygrométrie, température,
salinité …). Mais en retour, la biocénose modifie également le biotope par les actions suivantes :
Mobilisation de l’environnement (lombrics qui mobilisent le sol, castor qui font des barrages,
humains qui réalisent des constructions …)
Croissance de la végétation et diminution de l’érosion, apport de matière organique au sol
Variabilité des peuplements (augmentation ou diminution de la taille de certaines populations et
destruction de l’écosystème : cas de la déforestation).
CONCLUSION : Un écosystème est un système composé d’un milieu et des êtres vivants qui
interagissent les uns avec les autres et qui sont à l’équilibre.
II. La productivité des écosystèmes
1. La comparaison des rendements
Document 3 : comparaison agrosystème-écosystème
L’écosystème présente une productivité modérée mais une biodiversité importante. A l’inverse, dans
l’agrosystème, la productivité est maximale (10 fois plus importante que dans un écosystème) mais la
biodiversité est très faible.
L’agrosystème est un système déséquilibré pour lequel la biomasse est majoritairement exportée (récolte)
hors du champ. Ainsi, les décomposeurs sont donc peu représentés et la matière minérale ne retourne pas
au sol (appauvrissement du sol).
2. L’agrosystème végétal, un système entretenu par l’Homme
Pour être productif, l’agrosystème nécessite une action permanente de l’Homme qui compense les
exportations de biomasse par un entretien et des apports (intrants) tels que :
les engrais pour pallier le manque de matière minérale. Ils stimulent la productivité primaire par
leurs apports minéraux.
les énergies fossiles pour labourer, semer, traiter, arroser …
l’eau pour l’arrosage
les pesticides, insecticides et herbicides qui limitent la prolifération des mauvaises herbes ou des
ravageurs qui pourraient nuire à la productivité (pas de biodiversité donc pas de régulation des
parasites).
A long terme, ceci implique un appauvrissement des sols (disparition des décomposeurs et
appauvrissement des minéraux du sol) et induit parfois des pollutions (pollution des nappes phréatiques par
les engrais).
3. L’agrosystème animal, une production décuplée
La production animale nécessite une production végétale pour nourrir les animaux.
Aux inconvénients vus précédemment s’ajoute une baisse du rendement (on ajoute un maillon). De plus,
les surfaces cultivables nécessaires sont plus fortes. Par ailleurs, il faut également raisonner sur la gestion
des déjections.