Immunomodulation of experimental autoimmune encephalomyelitis

Universités Paris 5, Paris 7 Année universitaire 2010-2011
MASTER M1 « Santé/Médecine » MICROBIOLOGIE, P5-P7,
2010-2011
Module Parasitologie-Mycologie.
Responsables : J. Dupouy-Camet, Francis Derouin, Jacques Lebras, Nathalie Kapel
PROGRAMME :
Lieu des cours : Pavillon 4, Faculté de Médecine, 15 rue de l’Ecole de médecine, 75006,
Paris
Sauf le 15 et le 22 mars : amphithéâtre Dieulafoy, Cochin
Horaires : le mardi 17h30-19h, le samedi 9h-12h
Contact : jean[email protected].fr ou tel 01 58 41 22 51
Dates
Cours
Intervenant
durée
1 mars 2011
Classification, émergence des parasites,
réponses immunes de l’hôte et modulation par
les vers
Jean Dupouy-Camet
1 h30
5 mars 2011
Parasitoses opportunistes
Francis Derouin
1h30
5 mars 2011
Pneumocystis : transmission, épidémiologie
moléculaire, pathogenèse et concept de
Jean Menotti
1h30
8 mars 2011
Physiopathologie de la toxoplasmose. Facteurs
de virulence
Francis Derouin
1h30
12 mars 2011
Immuno-pathologie dans le paludisme
placentaire et cérébral
Philippe Deloron
1h30
12 mars 2011
Contrôle génétique de la réponse immune à
Plasmodium falciparum.
Florence Migot-Nabias
1h30
15 mars 2011
Cochin
Amibes libres : transmission, épidémiologie
moléculaire & pathogenèse:
Hélène Yera
1h30
19 mars 2011
Mécanismes d’action des antipaludiques et
résistances
Jacques Lebras
1h30
19 mars 2011
Notions de génétique des populations :
diversité génétique de Plasmodium falciparum
Jacques Lebras
1h30
22 mars 2011
Cochin
Muqueuse digestive et parasitisme
Nathalie Kapel
1h30
26 mars 2011
Theileria, un protozoaire parasite du bétail
transformant les lymphocytes
Marie Chaussepied
1h30
26 mars 2011
Molecular interactions of Plasmodium with the
host cell
Gordon Langsley
1h30
29 mars 2011
Mélanine et virulence des champignons
Claire Lacroix
1h30
2 avril 2011
Modèles animaux d’infections fongiques
André Paugam
1h30
2 avril 2011
Mécanismes d'action des antifongiques et
résistances
Martine Feuilhade de
Chauvin
1h30
5 avril 2011
Facteurs de virulence des Candida
Marie Elizabeth
Bougnoux
1h30
3 mai 2011
Examen 18h-19h Pavillon 4
1h
Universités Paris 5, Paris 7 Année universitaire 2010-2011
RESUMES ET LIENS VERS ARTICLES
Universités Paris 5, Paris 7 Année universitaire 2010-2011
Classification, émergence des parasites, réponses immunes de l’hôte et
modulation par les vers
Jean DUPOUY-CAMET
Faculté de Médecine Paris Descartes et hôpital Cochin
jean.dupouy-cam[email protected]
Est parasite tout organisme qui se développe aux dépens d’un être vivant pendant toute ou
une partie de son existence. Le mode de vie parasitaire est très répandu et est observé aussi bien
chez les végétaux que chez les animaux. Les parasites, eux-mêmes, appartiennent soit au monde des
champignons, soit au monde animal (protozoaires, vers, arthropodes). Les modes de transmission
des parasites sont très variés : voie orale, pénétration transcutanée, voie sexuelle, voie
transplacentaire, voie transfusionnelle, etc. Les organismes parasitaires trouvent chez leur hôte une
source de nutriments quasi inépuisable et un biotope particulièrement stable. Une longue et
remarquable adaptation des parasites à leur hôte leur a permis de faire face à différentes contraintes :
éviter la réaction de l'hôte, sortir de l'hôte et en trouver un autre.
Combes a décrit deux filtres qui interviennent dans la circulation d’un parasite dans son/ses
hôtes : le filtre de rencontre et le filtre de compatibilité. L’ « intérêt » du parasite est d’ouvrir ces filtres ;
celui de l’hôte de les refermer… Le filtre de rencontre est ouvert par le parasite (par exemple en
facilitant la prédation ou en ayant une multitudes de larves infectantes…) ou l’hôte par son
comportement (alimentaire par exemple). Le filtre de compatibilité dépend des capacités de l’hôte à
résister au parasite (immunité innée ou acquise), de la virulence du parasite et des capacités de ce
dernier à échapper aux défenses de l’hôte.
Plus d’une centaine de parasites sont susceptibles de parasiter l’homme, mais seuls une
trentaine représentent un important problème de santé publique. Un certain nombre de parasitoses
sont des fléaux à l’échelon planétaire et, en particulier, sous les tropiques (le paludisme tue chaque
année plus d’un million de personnes, principalement en Afrique). La pathologie parasitaire est
également un souci pour des pays de climat plus tempéré tels que la France, non seulement en raison
d’une pathologie parasitaire d’importation, mais aussi de parasitoses autochtones : toxoplasmose de
la femme enceinte (plusieurs centaines de cas de toxoplasmose congénitale par an), épidémies de
trichinellose liées à la consommation de viande de sanglier, rares mais redoutables cas
d’échinococcoses alvéolaires dans l’est de la France etc. En outre, l’épidémie de SIDA et la
multiplication des causes d’immunodépression (greffes, chimiothérapies, etc.) ont donné un regain
d’actualité aux parasitoses opportunistes. Des parasites connus chez l’animal se sont révélés être de
redoutables pathogènes chez l’immunodéprimé (cryptosporidies). Un éventuel réchauffement
planétaire s’accompagnerait d’une extension de l’aire de répartition de certains parasites et vecteurs,
pour l’instant cantonnés aux zones tropicales. Les parasitoses restent donc toujours un défi pour la
santé de l’homme au XXIe siècle.
D’une façon générale, l’immunité de type Th1 intervient surtout pour la lutte contre les
parasites intracellulaires (leishmanies) et celle de type Th2 contre vers. Parfois la pathogénie de la
parasitose est liée à une réponse immune non contrôlée (excès de TNF au cours du paludisme
pernicieux, granulomes hépatiques autour des œufs de schistosomes conduisant à une cirrhose). La
pathogénie peut aussi être liée à une action mécanique du parasite (présence d’une larve cysticerque
dans le cerveau ou hydatique dans le foie) ou prédatrice de celui-ci (hématophagie des
ankylostomes).
Les vers parasites induisent chez leurs hôtes une réponse immunitaire de type principalement Th2.
cette réponse se traduit par la sécrétion de cytokines IL 4, IL 5, IL 10 qui vont diminuer la réponse
inflammatoire de type Th1 et la sécrétion d’interferon et de TNF mais aussi induire la synthèse
d’éosinophile. Les sécrétions toxiques des eosinophiles endommagent les vers mais aussi les tissus
de l’hôtes. Des réponses intestinales locales (hypersécrétion de mucus, augmentation de la
contractilité…) peuvent, parfois, aboutir à une expulsion rapide des vers (phénomène de self-cure).
Dans leurs interrelation avec l’hôte les parasites ont développé des stratégies d’échappement aux
défenses immunes de l’hôtes. Ces mécanismes sont connus depuis longtemps et peuvent se traduire
de plusieurs façons : acquisition d’antigène d’hôte (antigènes de groupes sanguins par les
schistosomes, communauté antigéniques avec des groupes sanguins ou alpha foeto protéine par le
kyste hydatique) ; succession très rapides de stades antigéniques différents dans des compartiments
différents de l’hôte (Trichinella), élaboration d’une barrière infranchissable aux cellules immunes
(membrane anhiste du kyste hydatique…). Cet échappement peut être favorisé par une modulation
Universités Paris 5, Paris 7 Année universitaire 2010-2011
des réponses de l’hôte par des protéines ou des antigènes parasitaires…Ces fonctions
immunomodulatrices sont objectivées par des observations cliniques assez nombreuses et discutées
(diminution de la gravité des accès palustre chez des patients infestés par des vers, progression plus
rapide de la tuberculose chez des patients bilharziens…) et confirmées par des études expérimentales
(diminution de la gravité d’arthrites ou d’encéphalites au cours d’infestation par Trichinella ou
Schistosoma). Des applications thérapeutiques peuvent être envisagées en particulier dans le
traitement de la maladie de Crohn. La maladie de Crohn est fréquente dans les pays industrialisés
la prévalence des helminthiases est faible et réputée rare dans les pays en voie de développement où
la majorité des individus sont exposés à ce parasite hypothèse de l’hygiène »). La maladie de
Crohn est classiquement associée à une réponse immunitaire de type Th1 excessive. Des infections
helminthiques volontaires, induisant un profil cytokinique de type Th2, ont été proposées dans le
traitement de la maladie de Crohn.
Classification des champignons d'intérêt médical D. Chabasse EMC Maladies infectieuses
[8-088-B-10] (accès à la BIUM)
Classification et mode de transmission des parasites J. Dupouy-Camet et col. EMC Maladies
infectieuses [8-000-D-10] (accès à la BIUM)
Généralités sur le parasitisme et les parasites. J.P. Dedet cours en ligne
Champignons et mycoses P Rispail cours en ligne
Immunomodulation of experimental autoimmune encephalomyelitis by helminth ova immunization.
Sewell D et al.. Int Immunol. 2003 Jan;15(1):59-69.
http://intimm.oxfordjournals.org/cgi/reprint/15/1/59
Schistosoma mansoni, nematode infections, and progression to active tuberculosis among HIV-1-
infected Ugandans.Brown M et al. Am J Trop Med Hyg. 2006 May;74(5):819-25.
http://www.ajtmh.org/cgi/content/abstract/74/5/819
Soil-transmitted helminths and Plasmodium falciparum malaria: epidemiology, clinical manifestations,
and the role of nitric oxide in malaria and geohelminth co-infection. Do worms have a protective role in
P. falciparum infection? Basavaraju SV & Schantz P.
Mt Sinai J Med. 2006 Dec;73(8):1098-105.
http://www.mssm.edu/msjournal/73/73_8_pages_1098_1105.pdf
Helminthes et maladies inflammatoires chroniques intestinales Gastroentérologie Clinique et
Biologique, Volume 32, Issue 12, December 2008, Pages 1064-1074 C. Laclotte et col.
http://www.em-consulte.com/article/178142 (accès possible à la BIUM)
Universités Paris 5, Paris 7 Année universitaire 2010-2011
Parasitoses opportunistes
Francis DEROUIN
Faculté de Médecine Denis diderot (Paris 7) et hôpital saint-Louis
francis.derouin@sls.aphp.fr
Définitions
Les parasitoses opportunistes des infections parasitaires survenant exclusivement chez des patients
immunodéprimés ou ayant une virulence supérieure chez ces patients. Plusieurs sont considérés
comme d’authentiques opportunistes, répondant totalement à la définition alors que Giardia,
Cyclospora et Blastocystis n’en n’ont pas toutes les caractéristiques
« Vrais » opportunistes
Opportunistes possibles
Toxoplasma gondii
Cryptosporidium
Isospora belli
Microsporidies
Leishmania
Strongyloïdes stercoralis
Giardia
Cyclospora
Blastocystis hominis
Infections opportunistes et nature de l’immunodépression
Le type de déficit immunitaire, son intensité, sa durée sont déterminants dans la survenue des
infections opportuniste. Les déficits de l'immunité cellulaire favoriseront les parasitoses et les mycoses
car cette immunité est impliquée dans les mécanismes de défense contres les parasites et les
champignons.
Les déficits primitifs sont d'une gravité variable et s'accompagnent d'infections opportunistes
parasitaires en cas de déficit immunitaire cellulaire.
Les déficits secondaires peuvent être classés en plusieurs groupes:
Déficits secondaires à un traitement immunosuppresseur : leur intensité est dépendante des
doses administrées et du type de traitement ; le risque parasitaire est le plus souvent transitoire,
limité à la durée de traitement.
Déficits secondaires à une infection: plusieurs infections virales sont responsables d'un déficit
immunitaire cellulaire: transitoire et modéré pour la rougeole, durable et progressivement
croissant pour l'infection par le VIH, conduisant, dans ce cas, à une incidence croissante de
parasitoses opportunistes.
Déficits secondaires à une pathologie sous-jacente: ils sont d’intensités très variables ; seuls les
pathologies induisant un profond déficit de l’immunité cellulaire (lymphomes) favorisent la
survenue de parasitoses opportunistes.
Physiopathologie des parasitoses opportunistes
Chez l'hôte immunodéprimé, les infections opportunistes relèvent de deux canismes
physiopathologiques différents:
1. La réactivation d'une infection acquise antérieurement et habituellement bénigne en
l'absence de déficit immunitaire: C'est le cas pour les parasitoses dont il existe une forme
persistante à la suite d'une primo-infection. Chez les sujets immunocompétents, le
parasitisme est bien toléré et contrôlé par l'immunité. Le déficit immunitaire entraîne une perte
de ce contrôle et, secondairement une prolifération parasitaire puis une dissémination.
L'exemple type est la toxoplasmose. Sur le plan épidémiologique, la fréquence de ce type
d'infection dépendra surtout de la prévalence de l'infection dans la population. Le rôle de
l'environnement est mineur.
2. L'acquisition d'une infection par un micro-organisme habituellement peu ou pas
pathogène : elle est rendue possible par un déficit immunitaire profond. Plusieurs types de
micro-organismes peuvent être potentiellement pathogènes, notamment certains
champignons de l'environnement et des protozoaires infectant habituellement l'animal. Sur le
plan épidémiologique, le rôle de l'environnement ou des comportements est déterminant.
Conséquences épidémiologiques et cliniques
1 / 22 100%

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