Document1 Page 2 sur 5 M. Gosse, Aix-Marseille
Illustrer la notion de fluctuation économique par des exemples
Le repérage de ces fluctuations s’opère grâce à des séries statistiques qui portent sur le
volume de la production, les prix, le chômage, le niveau des stocks, etc. Deux visions
s’opposent de l’analyse des fluctuations économiques. Une vision dualiste qui considère que
les fluctuations économiques ont existé mais que les croissances keynésienne et fordiste les
ont fait disparaître, et une vision intégrée pour laquelle la croissance s’accompagne de
fluctuations.
Exemples :
- La période des Trente glorieuses qui se caractérise par une forte croissance
économique (accélération de la croissance avec un taux de croissance annuel moyen
de 5%),
- À la stagflation de la fin des années 1970, succèdent de nombreuses crises financières
(la bulle immobilière au Japon en 1990, la crise mexicaine en 1994, la crise asiatique
en 1997, la crise des marchés obligataires en Russie en 1998, l’éclatement de la bulle
internet en 2000, la crise Argentine en 2001, la crise du Brésil en 2002, la crise des
subprimes en 2008),
- A partir de 2009, on observe une récession, ralentissement de l’activité économique
dans la zone euro.
Les sous - notions et les notions liées
La crise désigne au sens strict, le point de retournement à la baisse de l’activité
économique ; au sens large, l’ensemble de la période au cours de laquelle l’activité est
déprimée, le chômage élevé, etc.
La récession survient lorsque la croissance est négative pendant au moins six mois
consécutifs.
Lorsque la baisse de la production se prolonge, sur plusieurs années, on assiste à un
phénomène de dépression économique.
Les crises à l’origine d’un ralentissement de l’activité économique peuvent entraîner une
récession, et par effet d’enchainement cumulatif, une baisse des prix (déflation) menant à
une dépression. Une croissance négative s’accompagne d’un chômage de masse et d’une
baisse du revenu des habitants. La déflation a un effet récessif en déprimant la demande.
Déflation : Baisse du niveau général des prix dans un pays.
Les fluctuations économiques mesurent la différence entre croissance effective et
croissance potentielle.
La croissance de long terme dépend des quantités de facteurs de production disponibles dans
une économie et de l’état des technologies. Cette croissance de long terme dessine la
croissance potentielle d’une économie, c’est – à – dire le sentier de croissance de long terme
que l’économie devrait suivre en l’absence de chocs exogènes et de tensions. La croissance
économique potentielle est évaluée par le taux de croissance du PIB potentiel, c’est – à –
dire le PIB maximal qui pourrait être réalisé grâce à la pleine utilisation des facteurs de
production disponibles. La croissance effective est le plus souvent différente de la
croissance potentielle, l’économie alterne des périodes de « surchauffe » et de ralentissement.
Lorsque la croissance effective est supérieure à la croissance potentielle, cela conduit à des
tensions inflationnistes (on parle de « surchauffe ») ; lorsque la croissance effective est
inférieure à la croissance potentielle, on assiste à une montée du chômage. L’écart (« gap »
en anglais) entre croissance effective et croissance potentielle permet donc