D O S S I E R Épidémiologie et prédispositions génétiques Epidemiology and genetic predisposition ● S. Delaloge* D e nombreux arguments, détaillés dans d’autres parties de ce numéro thématique, laissent de plus en plus à penser que le cancer du sein survenant chez la femme de moins de 40, voire de 35 ans, est une maladie différente du cancer du sein des femmes plus âgées : phénotype différent (grade nucléaire, récepteurs hormonaux, phase S, etc.), pronostic et réponses aux traitements différents. Ces cancers se distinguent aussi partiellement sur le plan étiologique en termes de facteurs de risque identifiés, prévalence d’anomalies génétiques germinales causales en particulier, comme nous le voyons dans ce chapitre. DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES GÉNÉRALES Le cancer du sein de la femme de 40 ans ou moins (si l’on s’en tient à cette définition, variable, de la femme jeune) est une affection relativement rare : 1 % survient avant l’âge de 30 ans et 6,5 % environ entre 30 et 40 ans (1). La probabilité pour une femme américaine (légèrement supérieure à une femme française) de développer un cancer du sein à 39 ans ou moins est de 0,43 %, pour 4,06 % de 40 à 59 ans, 6,88 % de 60 à 79 ans (probabilité totale 12,56 %) (2). L’incidence du cancer du sein est en augmentation régulière dans les dernières décennies dans les pays occidentaux et en France en particulier (Botha 03). Cette augmentation est rapportée, entre autres, dans les dernières années, à l’extension du dépistage, qui ne touche pas les femmes de 40 ans ou moins et peu celles entre 40 et 50 ans, mais aussi aux changements de distribution de certains facteurs de risque de cancer du sein (diminution de fertilité, obésité, consommation d’alcool, traitements hormonaux, etc.). On note en effet une modification des caractéristiques des cancers du sein diagnostiqués, dans une étude américaine récente : augmentation de 4 % de la proportion de cancers du sein hormonodépendants ; cependant cette modification ne concerne pas les femmes de moins de 40 ans (3). De plus, dans les tranches d’âge jeune, il ne semble pas exister une augmentation mais une légère diminution d’incidence dans les années 1990 dans les données américaines (2). En France, l’augmentation d’incidence concerne toutes les tranches d’âge à partir de 35 ans dans une étude récente mais on ne dispose pas de données chez les femmes de moins de 35 ans (Botha 03). * Comité de pathologie mammaire, département de médecine, Institut Gustave-Roussy, Villejuif. 10 La mortalité par cancer du sein est en diminution lente dans les dix dernières années dans de nombreux pays européens et aux États-Unis (Botha 03, 4), dans toutes les tranches d’âge. Elle semble globalement stable en France depuis la fin des années 1980 (5), ce quel que soit l’âge mais toujours avec des données uniquement au-delà de 35 ans (Botha 03). FACTEURS DE RISQUE DE CANCER DU SEIN CHEZ LA FEMME JEUNE Des études épidémiologiques se sont intéressées, depuis les années 1990, aux facteurs de risque spécifiques de cancer du sein chez les femmes de moins de 50, 40 ou 35 ans. Bien évidemment, certains facteurs bien connus comme l’âge de la ménopause et la prise de traitement hormonal substitutif ne s’appliquent pas, par définition, aux femmes les plus jeunes. Certains facteurs, comme la grossesse, semblent avoir des effets divergents selon l’âge. De plus, les phénotypes de cancer différents observés chez les femmes de moins de 40 ans, en particulier pour ce qui est de la prévalence de récepteurs hormonaux, laissent à penser que les mécanismes causaux sont distincts entre ces deux populations. Cependant, des études récentes de cohorte et cas-témoins comparant les facteurs de risque de cancers hormonodépendants (RH+) à ceux de cancers non hormono-dépendants (RH–) quel que soit l’âge au diagnostic, ne mettent en évidence que de légères différences (6), voire aucune (7). De nombreux facteurs de risque d’origine “hormonale” sont causaux à la fois de cancers RH+ et RH–, ce phénotype impliquant potentiellement une cellule souche différente comme cela a été récemment suggéré (8), sans pour autant exclure le rôle promoteur des estrogènes sur la carcinogenèse. C’est clairement le cas des cancers survenant en contexte de mutation germinale du gène BRCA1 (voir plus loin), presque toujours RH– mais contre lesquels la suppression ovarienne est un facteur protecteur majeur (9, 10). Ethnies Les risques de cancer du sein chez une femme d’ethnie ashkénaze sont un problème à part, en rapport avec la prévalence élevée dans cette population de mutations délétères des gènes BRCA1 et BRCA2 (trois mutations fondatrices) (voir paragraphe sur la génétique). En Europe, aucune autre particularité ethnique n’est distinguée. On rappelle cependant l’incidence très supérieure des cancers du sein dans les pays nordiques par rapport au pourtour La Lettre du Sénologue - n° 22 - octobre/novembre/décembre 2003 méditerranéen, différences dont le déterminisme n’est pas clair et qui n’est pas variable en fonction de l’âge (environnement ? mode de vie ?) (Botha 03). Aux États-Unis, les femmes de race noire présentent un risque de cancer du sein plus élevé que les caucasiennes ou hispaniques, sans que la cause en soit claire. Cette différence est particulièrement et essentiellement vraie chez les femmes les plus jeunes et pour les cancers RH– (6). Âge à la ménarche L’âge jeune à la ménarche (< 12 ans) est un facteur clairement reconnu de risque de cancer du sein, quel que soit l’âge, qui semble plus fort chez les femmes les plus jeunes (11, Velentgas 94, Clavel 95). Masse corporelle et taille Facteurs de risque discutés dans la population générale, ils le sont également chez les femmes jeunes. Si l’obésité apparaît après la ménopause comme un vraisemblable facteur de risque, un index de masse corporelle moindre serait, à l’opposé, associé à un risque plus élevé chez les femmes les plus jeunes (12, Friedenreich 01). De même, une récente étude cas-témoin internationale de risque de cancer du sein à un jeune âge chez 400 paires de jumelles dont l’une a été affectée avant 50 ans, met en évidence un risque plus élevé de cancer du sein chez les jeunes femmes plus minces et plus grandes à l’âge de 10 ans, ces risques modérés (RR = 1,4) n’étant apparents qu’en l’absence d’antécédents familiaux (13). Il paraît logique que les risques chez des femmes de 35 ans ou moins soient liés à des événements ou statuts survenus tôt dans la vie. Grossesses et allaitement Alors que les grossesses (nombre et âge plus précoce) sont un facteur protecteur à long terme de cancer du sein postménopausique, il apparaît dans plusieurs études qu’elles ont un effet délétère sur le risque à court terme chez des femmes jeunes (6). Cet effet, modéré dans la population générale, est préoccupant (quoique non démontré clairement) chez les femmes aux lourds antécédents familiaux, particulièrement en cas de mutation germinale des gènes BRCA1 ou BRCA2. L’absence d’allaitement reste un facteur de risque controversé quel que soit l’âge. Contraception orale Chez les femmes de plus de 35 ans, la contraception orale ne semble pas associée à une augmentation du risque de cancer du sein (14). Chez les femmes plus jeunes, plusieurs études de cohorte ou cas-contrôles ont retrouvé une légère augmentation du risque, en particulier en cas d’utilisation prolongée de la contraception orale (11, 15), de début avant 18 ans (11) et d’utilisation récente (6). Il semblerait cependant que l’élévation du risque soit surtout associée aux contraceptions orales contenant de fortes doses d’estrogènes puissants et pas aux pilules plus récentes moins dosées (6). La Lettre du Sénologue - n° 22 - octobre/novembre/décembre 2003 Mode de vie De nombreuses discussions existent quant à l’influence du mode de vie sur le risque de cancer du sein, quel que soit l’âge : consommation d’alcool, de tabac, régime, consommation de graisses et leur type, de carotène, de glucides, exercice corporel et pratique de sports. L’ensemble de ces facteurs sont controversés dans la population générale, de même que chez les femmes les plus jeunes. Irradiation Les antécédents d’irradiation de la région mammaire, qu’elles soient essentiellement thérapeutiques (maladie de Hodgkin, irradiation pour hémangiome ou pathologie mammaire bénigne) ou diagnostiques (tuberculose), sont associés à une augmentation du risque de cancer du sein, en particulier chez les femmes jeunes et pour une irradiation survenue tôt dans la vie (5). Ce risque est assez bien documenté après maladie de Hodgkin, lié surtout à une irradiation réalisée avant l’âge de 25 ans (16, 17). Histoire familiale La présence d’antécédents familiaux de cancer du sein est l’un des facteurs majeurs de risque de cancer du sein, qui s’applique à la fois aux femmes jeunes ou plus âgées, l’effet relatif semblant cependant plus important chez les femmes les plus jeunes (6). Une partie de ce risque est pris en compte par les prédispositions héréditaires, qui confèrent à une très faible partie de la population un risque extrêmement élevé de cancer du sein (jusqu’à 80 % au cours de la vie). Cette hérédité est liée à l’anomalie germinale d’un seul gène chez un individu donné, qui dans le cas de la prédisposition au cancer du sein, peut être, le plus fréquemment, le gène BRCA1 ou BRCA2 (paragraphe suivant), ou beaucoup plus rarement p53, PTEN, ou d’autres gènes encore inconnus. De nombreuses autres formes dites “familiales” de cancer du sein (15 % environ, plus encore chez les femmes très jeunes) ne sont cependant pas expliquées par ce type d’hérédité “forte”. Il existe donc en parallèle une forme de “susceptibilité”, vraisemblablement en rapport avec des variations concomitantes de plusieurs gènes “faibles” et à l’association de ces variations avec certaines conditions environnementales. Les facteurs familiaux sont pris en compte dans le modèle américain de Gail d’estimation des risques de cancer du sein chez une femme donnée, ils le sont plus encore dans le modèle de Claus (6), qui ne tient compte que de l’histoire familiale et pas des autres facteurs de risque, contrairement au modèle de Gail. Le modèle de Claus prend en compte l’hérédité autosomique dominante. Le tableau I résume les données les plus simples utilisées par ce modèle, issues de l’étude “Cancer and steroid hormones”, pour la prédiction du risque de cancer du sein selon l’âge de la femme et l’âge de survenue du cancer du sein chez une apparentée de premier degré atteinte. Le modèle comprend par ailleurs, de façon plus complexe, la prédiction en fonction d’antécédents au second degré et du nombre d’antécédents. 11 D O S S I E Tableau I. Probabilité cumulative estimée de cancer du sein chez une femme qui a un antécédent familial de cancer du sein au premier degré, selon l’âge de survenue de ce cancer (d’après 16). Âge 0-29 30-39 40-49 50-59 60-69 70-79 Âge du cancer chez l’apparentée au 1er degré (ans) 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 0,7 % 0,5 % 0,3 % 0,2 % 0,2 % 2,5 % 1,7 % 1,2 % 0,8 % 0,6 % 6,2 % 4,4 % 3,2 % 2,3 % 1,8 % 11,6 % 8,6 % 6,4 % 4,9 % 4% 17,1 % 13 % 10,1 % 8,2 % 7% 21,1 % 16,5 % 13,2 % 11 % 9,6 % Tableau II. Prévalence de mutations délétères des gènes BRCA1 et BRCA2 chez les femmes d’âge jeune au diagnostic de cancer du sein sans considération de l’histoire familiale. Étude 70-79 0,1 % 0,5 % 1,5 % 3,5 % 6,2 % 8,8 % PRÉDISPOSITIONS GÉNÉTIQUES Les études de liaison génétique entreprises dans des familles présentant de multiples cas de cancers du sein ou l’association dans des familles, de cancers du sein et de l’ovaire, ont permis de localiser deux gènes majeurs de prédisposition, BRCA1 et BRCA2. Cette prédisposition au cancer répond à une hérédité de transmission autosomique dominante à pénétrance forte mais variable. La fréquence de mutations germinales délétères de l’un ou l’autre gène est de 1/800 dans la population caucasienne, 2 % environ dans les populations juives ashkénazes pour trois mutations fondatrices. Les femmes présentant une mutation germinale de l’un de ces deux gènes présentent un risque très élevé de cancer du sein, évalué entre 50 et 80 % au cours de la vie. Contrairement aux cancers liés à BRCA2, les cancers liés à BRCA1 présentent un phénotype particulier, fait de croissance rapide, haut grade, fréquence de l’histologie médullaire, récepteurs hormonaux très fréquemment négatifs, indices de prolifération élevés, rareté de la surexpression du gène Her2/neu. Enfin, en contexte BRCA1 comme BRCA2, on retrouve une fréquence élevée de cancers bilatéraux et surtout un âge de survenue beaucoup plus jeune que dans la population générale : 42 à 45 ans en médiane. De nombreux auteurs ont donc pensé expliciter une bonne partie des cancers du sein de la femme jeune par le contexte héréditaire. Le tableau II résume les études publiées ayant estimé la prévalence de mutations délétères (excluant donc les nombreux variants de signification indéterminée n’aboutissant pas à une protéine tronquée) de l’un ou l’autre gène chez des femmes jeunes ayant développé un cancer du sein. Un certain nombre d’entre elles ne concernent que les femmes juives ashkénazes et présentent donc des chiffres beaucoup plus élevés de prévalence, ce qui est en rapport avec la fréquence très élevée d’anomalies constitutionnelles de BRCA1 et BRCA2 dans cette population, comme on l’a vu (2 %). Comme attendu, la prévalence de mutations est nettement inférieure dans les études de population par rapport à celle obtenue dans les séries hospitalières, sujettes à des biais. Globalement, la prévalence de mutations germinales du gène BRCA1 est autour de 5-6 % avant 35-40 ans, elle s’élève à 12-13 % à moins de 30 ans. La prévalence de mutations de BRCA2 est moindre, autour de 2-3 % avant 35 ou 40 ans, en dehors de la série espagnole (17) qui trouve un rapport BRCA1/2 inversé. 12 R Type, lieu Âge (ans) N BRCA1BRCA2 Total Femmes non ashkénazes Fitzgerald Pop, États-Unis < 30 30 13 % – – Ansquer Série, France < 36 123 12 % – – Krainer (24) Série, États-Unis ≤ 32 73 – 2,7 % – Peto (4) Pop*, Royaume-Uni < 36 254 3,5 % 2,4 % 5,9 % 36-45 363 1,9 % 2,2 % 4,1 % Malone (20) Pop*, États-Unis < 35 203 5,9 % 3,4 % 9,4 % Yazici (21) Série, Turquie < 50 52 3,9 % 1,9 % 5,8 % Papelard Série, Dutch < 40 – 9,5 % – – Loman (18) Pop*, Suède < 41 262 6,8 % 2,1 % 8,9 % Tonin (19) Série, Québec ≤ 40 61 6,5 % 6,5 % 13 % De Sanjose (17) Pop*, Espagne < 46 136 0,8 % 5,8 % 6,6 % Femmes ashkénazes Fitzgerald Pop, États-Unis < 40 39 21 %** – – Offit Série, États-Unis < 42 80 16 %** – – Robson (25) Série, États-Unis < 43 91 25,3 % 7,7 % 33 %*** * Étude de population ; ** Mutation de BRCA1 185delAG ; *** Trois mutations ashkénazes + étude complète des deux gènes. Cependant, la prévalence de mutations des gènes BRCA1/2 chez les femmes jeunes, quoique plus basse qu’attendue initialement (elle n’explique qu’une faible proportion des cancers des femmes jeunes), augmente beaucoup avec la présence d’antécédents familiaux, comme souligné dans la plupart des séries (4, 18-21). Dans l’étude de Malone et al., la prévalence de mutations de l’un ou l’autre gène augmente à 12 % chez des femmes de moins de 45 ans en cas de présence d’au moins un antécédent familial. C’est également le cas dans l’étude, bien documentée, de Loman et al., dans laquelle la prévalence augmente régulièrement avec le nombre d’antécédents familiaux. Enfin, dans une étude de population publiée récemment dans le Lancet, Laloo et al. décrivent une prévalence de mutations de BRCA1 ou BRCA2 de 36 % chez des femmes de 30 ans ou moins au diagnostic de cancer du sein et présentant une histoire familiale quelle qu’elle soit, alors que cette prévalence n’est que de 4 % en l’absence de tels antécédents (22). Dans cette série ont également été recherchées des mutations germinales du gène p53, retrouvées chez 5,5 % des femmes présentant une histoire familiale de cancer, histoire alors compatible avec le diagnostic de syndrome de Li et Fraumeni. Un cas de mutation de novo du gène p53 a également été retrouvé chez une jeune femme sans antécédents familiaux (1,5 %). La prévalence de mutations des gènes BRCA1 ou BRCA2 augmente également de façon majeure avec la bilatéralité du cancer (20, 23). Dans la série de Berthorsson et al., chez des femmes de 46 ans ou moins, elle est de 22 % en cas de cancer bilatéral et de 18 % en cas de cancer multifocal, ce qui est une notion intéressante et nouvelle. La Lettre du Sénologue - n° 22 - octobre/novembre/décembre 2003 La plupart des auteurs considérant aujourd’hui qu’il est nécessaire que la probabilité attendue de mutation de BRCA1 ou BRCA2 soit d’au moins 10 % pour assurer la rentabilité du test génétique, la survenue à un âge jeune du cancer du sein à elle seule ne justifie pas aujourd’hui de façon systématique de recherche de mutation. Cependant, de nombreuses équipes réalisent cette recherche, en particulier avant 30-35 ans. Le niveau de cut-off de l’âge n’est pas évident, une fois encore, dans la définition de la femme jeune : 35 ans ? 40 ans ? Il paraît évident que l’indication de recherche de mutation devient formelle en cas d’antécédent familial de cancer du sein ou de l’ovaire ou de cancer du spectre du syndrome de Li et Fraumeni pour les femmes très jeunes, en cas d’origine ashkénaze, ou de cancer bilatéral, comme nous l’avons vu. ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Winchester DP. Breast cancer risk in young women. Surg Clin North Am 1996;76:279-87. 2. Greenlee R, Murray T, Bolden S et al. Cancer statistics 2000. Cancer J Clin 2000 ; 50 : 7-33. 3. Li CI, Daling JR, Malone KE. Incidence of invasive breast cancer by hormone receptor status from 1992 to 1998. J Clin Oncol 2003 ; 21 : 28-34. 4. Peto J, Collins N, Barfoot R et al. Prevalence of BRCA1 and BRCA2 gene mutations in patients with early-onset breast cancer. J Natl Cancer Inst 1999 ; 91 : 943-9. 5. Hill Da, Preston-Martin S, Ross RK, Bernstein L. 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