L Campagne organisée du cancer du sein : où en sommes-nous ? É

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Campagne organisée du cancer du sein :
où en sommes-nous ?
Breast cancer screening: where are we going?
● A. Tardivon*
L
a campagne nationale de dépistage des cancers du
sein s’étend progressivement en France (70 départements engagés en octobre 2003) et sera effective sur
l’ensemble du territoire en janvier 2004. Elle s’appuie sur un
nouveau cahier des charges (publié en 2001 en annexe de la
convention type entre les radiologues et les organismes d’assurance maladie) qui a tenu compte de l’ensemble des critiques
formulées par les femmes et les médecins à l’encontre des
anciens programmes ; critiques qui mettaient en concurrence le
dépistage sur prescription individuelle au détriment de la participation dans le dépistage organisé. Ce “nouveau” dépistage
organisé offre désormais des procédures et des prestations en
tous points similaires à celles du dépistage sur prescription individuelle (mammographie à plusieurs incidences avec examen
clinique tous les deux ans, classification Bi-Rads de l’ACR, diagnostic immédiat des cas positifs par le radiologue premier lecteur, remise des mammographies et du compte rendu à la
patiente, renforcement du rôle des généralistes et des gynécologues) avec, en plus, les avantages d’une action programmée
de santé publique (formation spécifique, assurance de qualité,
double lecture des cas négatifs du premier lecteur permettant de
rattraper environ 15 % des cancers du programme, évaluation et
retour d’information). Ce nouveau programme, plus complexe
à mettre en œuvre et ce, à une plus grande échelle, repose toujours sur l’ensemble des structures de radiologie privées et
publiques existantes, qui réalisent une couverture géographique
de l’ensemble du territoire.
* Service de radiologie, Institut Curie, Paris, et membre du Groupe technique
national pour le dépistage du cancer du sein.
Pour toutes ces raisons, il n’est pas étonnant que les premiers
retours d’information des départements actuellement opérationnels vers le groupe technique spécifique placé auprès de la
Direction générale de la santé montrent des variations assez
importantes dans l’interprétation et l’application du cahier des
charges. Ces constatations justifient le pilotage à la fois départemental, régional et national qui sera nécessaire pour que
l’ensemble des départements applique le cahier des charges de
façon homogène. C’est pourquoi il a semblé nécessaire au
groupe technique national de rédiger une série de recommandations qui décrivent les modalités opérationnelles et expliquent
certains points, insuffisamment détaillés ou susceptibles d’être
diversement interprétés, de ce nouveau cahier des charges
(publiées in extenso dans le prochain numéro avec une fiche
d’interprétation type basée sur le recueil informatique des critères d’évaluation de la qualité et de l’efficacité du programme).
Ces recommandations intéresseront également nos confrères
impliqués dans la pathologie mammaire et les aideront à comprendre cette nouvelle prise en charge réalisée par les radiologues et le rôle important qu’ils jouent dans la réussite de
cette campagne. Ce programme, qui est une chance pour les
femmes de ce pays, est aussi un formidable outil de formation
médicale et d’évaluation. Ce n’est qu’en se l’appropriant et en
s’y engageant que la communauté médicale l’améliorera et
perfectionnera sa pratique.
■
À paraître en mars 2004 :
Les recommandations du Groupe technique national
pour le dépistage du cancer du sein pour une bonne
compréhension du cahier des charges.
Claudie Damour -Terrasson, entourée de son équipe, vous présente ses vœux les plus sincères
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La Lettre du Sénologue - n° 22 - octobre/novembre/décembre 2003
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