ans plus de 90 % des cas de
PNO, on retrouve un taba-
gisme. Sinon, le profil type du
patient atteint est plutôt un homme
jeune âgé environ de 15 à 35 ans.
Plus souvent, il est sportif et coutumier
de tels épisodes.
Diagnostic
Spontanément, ou au cours d’un
effort, une douleur latéro-thoracique
apparaît brutalement avec concomi-
tamment une gêne respiratoire. Ces
signes sont aggravés par des inspira-
tions profondes, mais aussi par l’effort
et le décubitus. L’examen clinique est
le plus souvent rassurant devant un
sujet jeune en bonne forme, sans
détresse respiratoire. L’auscultation
pulmonaire retrouve une diminution
du murmure vésiculaire : un tympa-
nisme à la percussion, une diminution
des vibrations vocales. Tous ces signes
sont confirmés par la radio des pou-
mons qui montre l’existence d’une
hyperclarté siégeant entre le poumon
et la paroi. Le poumon en regard étant
lui même rétracté. Ces signes sont suf-
fisants pour établir le diagnostic,
mettre en route le traitement.
Traitement
Immédiatement, il s’agit d’évacuer l’air
pour soulager le patient. Si l’air est en
quantité minime et la gêne physique
peu importante, on peut s’abstenir de
toute intervention agressive et propo-
ser seulement une surveillance cli-
nique. Le patient étant prévenu de l’ur-
gence à regagner un centre hospitalier
en cas d’apparition de complications,
de tout signe nouveau. En l’absence
de traitement, la résorption spontanée
peut se faire en 7 à 10 jours. Sauf
complications, devant un PNO simple,
avec douleur et dyspnée gênantes,
l’exsuflation à l’aiguille est employée.
Le contrôle radiologique pratiqué
quelques jours après montre un taux
de résultats satisfaisants, voisin de
70 %. Cette exsuflation peut parfois
être réalisée en ambulatoire avec les
mêmes taux de réussite que lors d’une
hospitalisation classique. En cas d’échec
de la méthode, en cas de récidives ité-
ratives, on peut être amené à utiliser
un drainage thoracique aspiratif. Le
drain posé au sommet de la cavité
pleurale est placé en aspiration sur une
durée variable mais continuée sur 12 à
24 heures après l’arrêt du bullage. Le
drain étant lui même ôté 12 à 24 heu-
res après son clampage constaté sans
conséquences.
Le traitement de la
crise doit être aussitôt suivi de prises
de mesures à moyen terme pour
Professions Santé Infirmier Infirmière N° 53 • mars 2004
éviter toute complication et toute
récidive. La première est de conseiller
un sevrage tabagique immédiat sous
peine de
voir apparaître rapidement
une rechute
(30 % des cas dans les
trois mois suivant l’épisode initial). En
ce cas, une vidéochirurgie permet de
corriger
la dystrophie pulmonaire
sous-jacente
et de réaliser une sym-
physe pleuro-pulmonaire curatrice.
Complications
En l’absence de traitement, ou sponta-
nément, peuvent apparaître plusieurs
complications : lorsque existe un clapet,
il bloque l’évacuation, réalisant une ten-
sion susceptible d’entraîner une insuffi-
sance cardio-respiratoire. En cas de sai-
gnement dans la plèvre, est réalisé un
hémothorax qui nécessite une vidéochi-
rurgie pour assurer l’hémostase. Enfin,
si le PNO est bilatéral, un état de collap-
sus respiratoire est à craindre, entraî-
nant un état asphyxique aigu.
Devant un PNO récidivant, il faut
rechercher parmi les affections en
cause une maladie rare : la LAM
(lymphangioléiomyomatose).
JB
Soins Libéraux
40
Pneumothorax spontané de l’adulte (PNO)
D’abord, une douleur brutale...
Irruption d’air dans la cavité pleurale, le PNO survient en dehors de tout
traumatisme thoracique ou pulmonaire. Il est lié à la rupture intra-
pleurale de bulles d’air sous pleurales. Le pneumothorax peut mettre en
jeu le pronostic vital ou être révélateur d’une affection sous jacente.
D
Une campagne nationale sur l’activité physique
C’est la première campagne nationale pour la promotion de l’activité phy-
sique. Cette campagne suggère de protéger sa santé en pratiquant au
moins l’équivalent de trente minutes de marche rapide par jour, en complé-
ment d‘une alimentation conforme au PNNS (Programme national nutrition
santé) ; elle a pour objectif de faire prendre conscience de l’enjeu que repré-
sente, en matière de santé publique, l’activité physique, et ses bienfaits
dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires, les cancers, le diabète,
l’obésité et l’ostéoporose. Les effets protecteurs de la pratique d’une acti-
vité physique quotidienne, en complément d’une alimentation variée sont
aujourd’hui reconnus. Pourtant, un tiers de la population française adulte
n’atteint pas le niveau d’activité physique recommandé par le PNNS.
Par ailleurs, l’INSEE rapporte que plus des deux tiers des jeunes pratiquent un
sport en dehors des cours d’éducation physique et sportive dispensés au col-
lège et au lycée. Mais c’est dans les milieux sociaux les moins favorisés que
les jeunes font le moins de sport, et à partir de 15 ans, l’activité varie selon
l’orientation scolaire. Comme pour la nutrition, l’activité physique dépend, en
grande partie, de l‘éducation et du niveau social et culturel.
Brèves... Brèves... Brèves... Brèves ...
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