congrès RÉUNION coordonné par le Pr C. Le Feuvre De nouvelles solutions en 2008 pour prévenir l’ischémie myocardique ? Réunion de l’Amicale des cardiologues de Paris et sa région M.L. Lachurié* Le thème du programme scientifique de la réunion de l’Amicale des cardiologues de Paris et sa région était le dépistage de l’ischémie myocardique silencieuse (IMS) et les moyens de diminuer le risque cardiovasculaire. Comment dépister l’ischémie myocardique silencieuse chez le diabétique ? Quels traitements prescrire ? (D’après la communication du Pr Patrick Henry, hôpital Lariboisière) Quelques données épidémiologiques Le cardiologue sera au centre de la prise en charge du diabétique ; la principale cause de décès chez le diabétique est la mortalité d’origine cardiovasculaire : principalement IDM, mort subite, insuffisance cardiaque sur HTA ou cardiomyopathie. Le nombre de patients diabétiques augmente car la population atteinte d’obésité progresse : on dénombre plus de 25 % d’hommes et de femmes obèses en Allemagne, en Grande-Bretagne et au Portugal. Cette augmentation de l’incidence de l’obésité est multifactorielle : diminution de l’activité physique, alimentation anarchique et déséquilibrée, et évolution génétique (phénotype stockeur). Le nombre de diabétiques augmente ; l’utilisation de metformine a d’ailleurs été autorisée chez les enfants atteints de diabète non insulinodépendant (DNID) de type 2. Quel est l’intérêt de dépister l’ischémie myocardique silencieuse (IMS) chez le diabétique ? * Centre hospitalier de Montgardé, Aubergenville. Les lésions coronaires sont souvents diffuses et sévères. Le système de coagulation du diabétique est déficient (fibrinolyse déficiente, hyperagrégabilité 8 | La Lettre du Cardiologue • n° 418 - octobre 2008 plaquettaire) et conduit à un athérome galopant. Dans l’étude GUSTO-1, la mortalité par IDM était 2 fois plus élevée chez les diabétiques. Une étude menée en 1998 en Finlande, comparant 1 373 non diabétiques et 1 059 diabétiques, a montré que le risque de mortalité cardiovasculaire était identique chez les patients non diabétiques ayant des antécédents d’IDM et chez les patients diabétiques en prévention primaire. Il faut considérer que tout diabétique est en prévention secondaire d’un accident coronaire. Durant l’évolution de l’athérome, au cours de la constitution de la plaque, on constate à un moment donné une rupture de cette plaque suivie d’une thrombose et d’une occlusion. On ne connaît pas de facteur prédictif du risque de rupture de plaque, sauf le niveau de risque cardiovasculaire. Il est donc essentiel de contrôler les facteurs de risque associés au diabète et de veiller à : ➤➤ obtenir en prévention primaire un taux de HbA1c inférieur à 6,5 % ; ➤➤ prescrire de l’aspirine en prévention primaire ; ➤➤ obtenir un taux de LDL-cholestérol inférieur à 1,3 g/l ; ➤➤ obtenir une PA inférieure à 130/80 mmHg (ce qui se fait le plus souvent grâce à une polythérapie comportant un diurétique). La recherche d’une IMS est justifiée chez les diabétiques à haut risque, définis selon les recommandations SFC/ALFEDIAM par les critères suivants : ➤➤ diabète de type 2, patient âgé de plus de 60 ans ou dont le diabète est connu depuis plus de 10 ans, et ayant 2 autres facteurs de risque parmi le tabac, la dyslipidémie, l’hérédité et l’HTA ; ➤➤ diabète de type 1, patient âgé de plus de 45 ans et traité depuis plus de 15 ans, et ayant 2 autres facteurs de risque ; ➤➤ diabète de type 1 ou 2 et protéinurie ou atteinte artérielle périphérique ; ➤➤ diabète de type 1 ou 2 et microalbuminurie associée à 2 autres facteurs de risque ; ➤➤ sédentaire âgé de plus de 45 ans reprenant une activité sportive. congrès RÉUNION L’interrogatoire permet de rechercher des signes fonctionnels du type dyspnée ou gêne à l’effort : l’ischémie n’est donc pas si “silencieuse”. Sinon pourquoi la dépister ? La maladie coronaire est fréquente, grave et de mauvais pronostic malgré le traitement médical (lésions sévères et diffuses), et il faut généralement envisager une revascularisation en plus de l’optimisation du contrôle des autres facteurs de risque. Quelles explorations proposer ? ➤➤ L’ECG d’effort – cet examen est souvent non contributif ou non réalisable, le diabétique faisant généralement peu d’effort, pouvant souffrir d’obésité, etc.) ; ➤➤ La scintigraphie ; ➤➤ L’écho de stress ; L’intérêt du scanner coronaire chez le diabétique est limité du fait des importantes calcifications entraînant des faux positifs, de la diffusion des lésions, des lésions distales difficiles à voir, et des volumes de contraste si la fonction rénale est altérée. Quel suivi cardiovasculaire proposer ? ➤➤ Examen clinique complet ; ➤➤ PA ECG ; ➤➤ Contrôle biologique annuel si le patient est à bas rique et si le patient est à haut risque, recherche d’IMS ; ➤➤ Si les explorations sont négatives, contrôle régulier ; ➤➤ Si les examens dépistent une ischémie significative (épreuve d’effort précocement positive, anomalie de perfusion > 10 %), faire une coronarographie. Que proposer une fois l’IMS dépistée ? ➤➤ Quelles que soient les lésions, correction intensive des facteurs de risque et traitement médical optimal (arrêt du tabac, aspirine, statine, inhibiteurs de l’enzyme de conversion [IEC] ou antagonistes de l’angiotensine II [AAII], avec une réduction de la tension à moins de 130/80 mmHg). ➤➤ Revascularisation par angioplastie, rapide mais qui ne traite que la lésion dilatée, ou par chirurgie, geste plus lourd et source de complications mais qui permet de traiter le maximum de lésions. La méthode de revascularisation dépend aussi de la motivation du patient : si le patient n’est pas motivé, on préférera la chirurgie pour optimiser les résultats. Comment minimiser le risque cardiovasculaire ? Réduire l’HbA1C (D’après une communication du Pr E. Larger, hôpital Hôtel-Dieu) Les résultats de l’étude UKPDS sont négatifs en termes de réduction des événements cardiovasculaires, sauf dans le sous-groupe traité par metformine. Les recommandations de la HAS et la démarche thérapeutique pour réduire l’HbA1c sont illustrées dans le tableau I et la figure 1. Quelle cible d’HbA1c doit-on se fixer ? “Lower is better”? Dans l’étude UKPDS (figure 2), plus l’HbA1c augmente, plus le risque de microangiopathie est Tableau I. Les recommandations de la HAS pour réduire l’HbA1c. Étape Seuil de prescripion Stratégie thérapeutique 1 HbA1c > 6 % Mesures hygiéno-diététiques (MHD) 2 HbA1c > 6 % après étape 1 (à la phase précoce du diabète) HbA1c > 6,5 % après étape 1 Monothérapie + MHD : metformine voire IAG 3 HbA1c > 6,5 % après étape 2 Bithérapie + MHD 4 HbA1c > 7 % après étape 3 5 HbA1c > 7 % après étape 4 Monothérapie au choix + MHD Metformine ou IAG ou SU ou glinides Trithérapie + MHD ou Insuline ± ADO + MHD Insuline ± ADO + MHD Insuline fractionnée + MHD SU : sulfamide ; ADO : antidiabétique oral. Diagnostic de diabète Modification du mode de vie + metformine HbA1c ≥ 7 % Non Oui + insuline basale (le plus efficace) Non Non HbA1c ≥ 7 % Oui Insuline intensifiée Non + sulfonylurée (le moins cher) + thiazolidinedione (pas d'hypoglycémie) HbA1c ≥ 7 % Oui HbA1c ≥ 7 % Oui + thiazolidinedione + insuline basale HbA1c ≥ 7 % Oui Non + sulfonylurée HbA1c ≥ 7 % Non Oui + insuline basale HbA1c ≥ 7 % Oui Insuline intensifiée + metformine ± thiazolidinedione Non Figure 1. Démarche thérapeutique proposée pour abaisser l’HbA1c. La Lettre du Cardiologue • n° 418 - octobre 2008 | 9 congrès RÉUNION coordonné par le Pr C. Le Feuvre 80 Incidence sur 1 000 personnes/an (%) Infarctus du myocarde Critère de jugement microvasculaire 60 40 20 Figure 2. Étude UKPDS 35, d’après Stratton IN, Adler AI, Neil HA et al. BMJ 2000;321(7258):405-12. Encadré. Traitement du diabète de type 2 : médicaments disponibles en 2008. • Insuline : – Basale – Mélanges – Bolus – Basale-bolus – Pompe • Chirurgie bariatrique • Sulfonylurées et glinides • Metformine • Thiazolidinediones • Acarbose • Rimonabant • Orlistat 0 5 6 7 8 9 10 Concentration moyenne d’HbA1c (%) 11 élevé. En revanche, la corrélation entre l’HbA1c et la macroangiopathie est moins évidente. Un traitement intensif pour obtenir une HbA1c inférieure à 6 % par rapport à un traitement standard s’est soldé par une surmortalité dans le groupe traité de façon intensive (étude ACCORD, 10 251 patients). Le taux de décès annuel était de 1,4 % dans le groupe intensif versus 1,1 % dans le groupe standard. Face à cette surmortalité, le NHLBI a interrompu l’étude. Une des hypothèses expliquant cette surmortalité est que la baisse de la glycémie serait à l’origine d’une déstabilisation de la plaque d’athérome. Le traitement du diabétique repose actuellement sur plusieurs familles de médicaments (encadré) ; leurs cibles sont différentes et il est donc intéressant de les associer pour optimiser les résultats (tableau II). Tableau II. Fréquence des remboursements de traitements antidiabétiques, hypolémiants et à visée cardiovasculaire pour les personnes diabétiques traitées. ENTRED 2001, n = 9 987. Traitement Fréquence de remboursement (%) IC95 Antidiabétiques oraux Sulfamides seuls Biguanides seuls Inhibiteurs des α-glucosidases seuls Glinides seuls Combinaisons d’antidiabétiques oraux sans insuline 80,0 27,8 15,1 2,8 1,5 32,8 (79,2-80,8) (26,9-28,7) (14,4-15,8) (2,5-3,1) (1,3-1,8) (31,9-33,7) Insuline Avec antidiabétique oral Seule 20,0 5,9 14,1 (19,2-20,8) (5,4-6,3) (13,5-14,9) Médicaments hypolipémiants 38,9 (38,0-39,9) Médicaments à visée cardiovasculaire* 69,7 (68,8-70,6) * Tout médicament à visée cardiovasculaire, à l’exclusion des antiagrégants plaquettaires et des vasodilatateurs. 10 | La Lettre du Cardiologue • n° 418 - octobre 2008 L’intérêt des incrétines a été plus particulièrement développé : en 1906 déjà, Moore suspectait que l’intestin sécrétait un “excitant” du pancréas. Deux peptides digestifs amplifient la réponse de sécrétion d’insuline induite par le glucose : GLP-1 et GIP. En l’absence d’hyperglycémie, ces peptides sont sans effet sur la sécrétion d’insuline : pas d’hypoglycémie. L’“effet incrétine” est diminué dans le diabète de type 2 : la sécrétion de GLP-1 est diminuée, la sensibilité des cellules β au GLP-1 est conservée ; la sécrétion de GIP est normale, la réponse au GIP est diminuée. Le GLP-1 médicament a une demi-vie de 1 à 2 minutes et nécessite une perfusion continue. Dans la famille du GLP-1 médicament, on peut citer les agonistes peptidiques résistants à la DPP-4 (exénatide) ou dont la demivie est prolongée par liaison à l’albumine (liraglutide), et les médicaments qui prolongent l’activité du GLP-1 endogène en inhibant la DPP-4 (gliptines). Le GLP-1 augmente la sécrétion d’insuline, diminue la sécrétion postprandiale de glucagon, augmente la satiété, réduit l’appétit et diminue la vidange gastrique. L’exénatide (par voie injectable souscutanée x 2/j ; une forme prolongée est à l’étude), version synthétique d’un polypeptide extrait de la salive de lézard, se lie aux récepteurs humains du GLP-1 et résiste à l’action de la DPP-4. Il peut agir sur l’HbA1c en association avec des antidiabétiques oraux. Il entraîne une réduction pondérale de 2 à 3 kg (observée à 2 ans). Les nausées sont les effets indésirables le plus souvent signalés (jusqu’à 50 %) ; leur fréquence diminue avec le temps. La DPP-4 est une enzyme ubiquitaire (rein, intestin, lymphocyte T, glandes salivaires, prostate, placenta). Les inhibiteurs de la DPP-4, comme la sitagliptine, augmentent la concentration de GLP-1, ont un effet neutre sur le poids, un effet protecteur des cellules bêta de Langerhans, et pas d’effets indésirables. La sitagliptine se prend per os une fois par jour, n’a pas d’interaction alimentaire ni médicamenteuse cliniquement importante. Elle est peu liée aux protéines ; elle est excrétée principalement par voie rénale sous une forme inchangée. On peut l’associer à la metformine. Tout traitement doit comporter un régime et, en l’absence de contre-indication, de la metformine. Par la suite, les associations d’antidiabétiques deviennent de plus en plus complexes et nécessitent alors un avis spécialisé (figure 3). Enfin, devant une HbA1c faussement normale, il faut être vigilant et songer à évoquer un hypersplénisme, une hémoglobinopathie ou un saignement chronique, en particulier digestif. À noter aussi chez les congrès RÉUNION patients traités par rosiglitazones, l’importance du taux de fractures osseuses chez les femmes et une baisse de l’hémoglobine. Par quels moyens peut-on réduire les facteurs de risque ? Arrêt du tabac, activité physique ; contrôle de l’alimentation, du poids, de la glycémie, de la pression artérielle (PA) et des lipides ; prescription d’aspirine. Dans l’étude STENO 2, 160 patients diabétiques de type 2 avec microalbuminurie persistante ont été randomisés en deux groupes de 80 patients, traitement intensif contre traitement conventionnel sur une période de 8 ans, à l’issue de laquelle les deux groupes recevaient le même traitement. Les patients étaient évalués 5 ans après l’essai thérapeutique, soit 13 ans après le début de l’étude. On note dans le groupe traitement conventionnel plus d’événements microangiopathiques pendant l’essai et à la fin du suivi. L’incidence des événements cardiovasculaires (décès d’origine cardiovasculaire, AVC, IDM, pontage, revascularisation, amputation, etc.) est plus importante au bout de 8 et 13 ans dans le groupe traitement conventionnel (figure 4). L’incidence des décès (toute cause) n’est pas différente entre les deux groupes au bout de 8 ans, mais, au bout de 13 ans, elle est plus élevée dans le groupe traitement conventionnel. Un peu d’épidémiologie On compte 10,5 millions d’hypertendus traités en 2006 (1 adulte sur 5), 46 % des 60-69 ans (et 70 % des plus de 80 ans) prennent un traitement anti-HTA ; 61 % prennent au moins 2 antihypertenseurs. Les sartans sont les antihypertenseurs qui progressent le plus : ils ont été prescrits chez 19,8 % des patients en 2000 et 36,7 % en 2006 (respectivement 33,3 % et 28 % pour les IEC). Le coût moyen du traitement est de 420 euros par an. La prescription croissante d’AAII peut s’expliquer par les résultats positifs de nombreuses études : dans l’étude RENAAL, menée sur une population diabétique de type 2, le losartan réduit le risque d’insuffisance rénale terminale, de dialyse et de décès. Dans l’essai IRMA II, l’irbésartan à la dose de 300 mg diminue l’incidence de la néphropathie diabétique et selon l’étude IDNT, l’irbésartan Sulfonylurée Thiazolidinedione Rimonabant Acarbose GLP-1 Gliptine Insuline Figure 3. Associations d’antidiabétiques. Incidence cumulée de tous les événements cardiovasculaires (%) Réduire la pression artérielle et protéger l’hypertendu diabétique (D’après une communication du Pr J. Blacher, hôpital Hôtel-Dieu) Metformine 80 Traitement conventionnel 60 40 p < 0,001 Traitement intensif 20 0 0 Patients à risque Traitement intensif Traitement conventionnel 80 80 1 2 72 70 3 4 65 60 5 6 7 8 9 Suivi (années) 10 11 12 13 61 46 50 29 56 38 47 31 25 14 Figure 4. Étude STENO 2, résultats après 13 ans de suivi. diminue le risque de doublement de la créatinine et d’insuffisance rénale terminale, ainsi que le nombre de décès par rapport à un groupe contrôle et par rapport à l’amlodipine. Dans l’étude LIFE, menée sur une population diabétique, le losartan est plus efficace que l’aténolol (39 % de réduction du risque ; p < 0,002). L’étude ADVANCE a permis de démontrer, dans une population de diabétiques, que l’association périn­dopril-indapamide réduisait les décès d’origine cardiovasculaire (pas de différence sur les décès d’origine non cardiovasculaire) ; la réduction du La Lettre du Cardiologue • n° 418 - octobre 2008 | 11 congrès RÉUNION coordonné par le Pr C. Le Feuvre AHA American Heart Association 2008 La Nouvelle-Orléans 9-12 novembre 2008 Journal en ligne En direct, du 9 au 12 novembre dans votre e-mail Recevez en direct de la Nouvelle-Orléans les temps forts du congrès sur simple demande à : [email protected] Accédez au compte-rendu présenté sous forme de brèves et d’interviews d’experts en vous connectant sur : www.edimark.fr/ejournaux/ aha2008.htm Avec le soutien institutionnel de 12 | La Lettre du Cardiologue • n° 418 - octobre 2008 risque relatif de mortalité toutes causes confondues était de 14 % (p = 0,025). Quel traitement antihypertenseur prescrire à un diabétique ? Les IEC et les AA II, en diminuant la PA, réduisent les risques d’AVC, d’événements coronariens et d’insuffisance cardiaque ; mais, selon une méta-analyse portant sur 146 838 patients, seuls les IEC diminuent le risque d’événements coronariens, indépendamment de la baisse tensionnelle (Blood Pressure Lowering Treatment Trialists’ Collaboration, 2007). Les recommandations ESH/ESC 2007 pour le traitement antiHTA chez les diabétiques sont les suivantes : ➤➤ Chaque fois que c’est possible, l’application de règles hygiénodiététiques sérieuses doit être encouragée chez tout diabétique. Dans le cas de diabète de type 2, une attention particulière doit être portée à la perte de poids et à la restriction de l’apport sodé ; ➤➤ La pression artérielle cible est de moins de 130/80 mmHg, et le traitement médicamenteux doit être instauré même pour une pression artérielle qui est encore dans la zone “normale haute” ; ➤➤ Tous les antihypertenseurs peuvent être utilisés, pour autant qu’ils soient efficaces et bien tolérés. Une plurithérapie est très souvent indispensable ; ➤➤ La baisse de la pression artérielle a un effet protecteur sur l’apparition et la progression de l’atteinte rénale. Une protection plus importante encore peut être apportée par un bloqueur du système rénine-angiotensine (IEC ou antagoniste des récepteurs de l’angiotensine) ; ➤➤ Un bloqueur du système rénine-angiotensine doit faire partie du traitement, et c’est le traitement qui doit être privilégié si une monothérapie est suffisante ; ➤➤ En cas de microalbuminurie, un traitement doit être instauré, même pour une pression artérielle dans la zone normale haute. Les bloqueurs du système rénine-angiotensine ont une action antiprotéinurique marquée : ce sont donc les médicaments de premier choix ; ➤➤ La stratégie thérapeutique doit comprendre une action sur tous les facteurs de risque, y compris celui que représente l’usage d’une statine ; ➤➤ En raison du risque accru d’hypotension ortho-statique, la pression artérielle en position debout doit être vérifiée. ■