Revue n° 12 - Val-de

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Edito
a revue Sport, Santé et
Préparation Physique
connaît un succès
grandissant. C'est donc
la preuve que les sujets que
nous avons choisi de traiter
et la forme retenue trouvent
un écho favorable auprès
des entraîneurs. Le pari
n'était pourtant pas gagné
d'avance tant le milieu
sportif fonctionne sur des
habitudes et des certitudes
solidement ancrées. Mais
en sport comme ailleurs,
la recherche permet de faire
évoluer les connaissances,
la quête d'une plus grande
efficacité en direction de
la préparation des athlètes
de haut niveau amène les
entraîneurs à reconsidérer
leur pratique.
L'entraînement, la formation
d'un sportif ne peut pas être
une reproduction plus ou
moins améliorée de ce que
l'on a vécu quelques années
auparavant. Il faut accepter
l'idée que l'on a fait, que l'on
nous a fait faire des erreurs.
Bref, il semble aujourd'hui
difficile de s'improviser
entraîneur sur la seule base
de son expérience. Plus
encore que la formation
initiale, la formation continue
L
© Christian PETIT
Maquette n°13
Edition :
Direction de la communication
Conseil général du Val-de-Marne
Maquette : Médiris et Spirale
Impression : Grenier
Crédit photos : CG94
doit inscrire chaque cadre
sportif dans une logique
d'ouverture, de curiosité et
d'innovation. Pour cela, nous
pensons que la vulgarisation,
la diffusion et l'échange
de connaissances jouent
un rôle capital. Pour initier
la démarche, nous avons
même pris le parti d'amener
les connaissances vers les
entraîneurs. Ainsi, nombreux
sont ceux qui reçoivent
directement cette revue. Si
ce n'est pas encore le cas, il
vous suffit de nous retourner
le coupon situé en dernière
page. De plus, pour faire
face à l'élargissement de
la demande, nous vous
proposons de renforcer la
diffusion de cette revue par
une mise en ligne sur le site
de l'Université. Ainsi, chacun
pourra trouver l'ensemble
des numéros de SSPP ainsi
que les lettres électroniques
qui constituent un
complément d’informations et
de connaissances substantiel.
Vous pouvez consulter
nos lettres électroniques sur :
http://www.
univ-paris12.fr/staps.sspp
Thierry MAQUET
Professeur agrégé d’EPS
Université Paris XII
Val-de-Marne
Pilote du projet
Pour nous contacter :
01 43 99 73 92
Service départemental
des Sports
Conseil général
du Val-de-Marne
2, rue Tirard • 94000 CRETEIL
[email protected]
Maquette n°13
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Sommaire
P. 4
L’OS
et la fasciathérapie
Données physiologiques actuelles
L’os en fasciathérapie
P. 6
VITESSE - VÉLOCITÉ VIVACITÉ
Les trois expressions de la vitesse
comme qualité physique
Approche méthodologique de la vitesse
contenus, mise en œuvre, programmation
Principe de fraîcheur physique préalable
Principe d’échauffement spécifique
Principe de calibrage des efforts
Principe de compacité de séance
Principe d’activation avant match
P. 8
INDICATEURS
de l’impact énergétique
des exercices à l’entraînement
Le travail anaérobie alactique
Le travail anaérobie lactique
Le travail aérobie
P. 10
MUSCLES AGONISTE
ET ANTAGONISTE
un duo inséparable
Fonctionnement d’un couple agoniste-antagoniste
3
lors du mouvement sportif
Couple agoniste-antagoniste et prévention
des blessures
Couple agoniste-antagoniste et efficacité technique
Couple agoniste-antagoniste et étirements
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L’os
et la
fasciathérapie
S'il est vrai que les structures telles que les muscles,
les tendons, les articulations, font partie des préoccupations
du sportif, l'os semble le grand oublié, l'élément du corps
auquel on ne porte aucune attention particulière,
certainement du fait de son apparente inaccessibilité.
Isabelle ESCHALIER
Fasciathérapeute
Paris
© Jean MOULIN
Données
physiologiques
actuelles :
Afin de s'adapter aux
diverses contraintes qui
s'exercent sur lui, l'os
est une structure qui se
renouvelle en permanence
et ce, tout au long de la vie.
Ce renouvellement combinant
la production de nouveau
tissu osseux et la destruction
du tissu ancien, permet de
modifier sa dureté et son
agencement interne.
Indispensable à ces différentes
fonctions, la vascularisation
de l'os est primordiale.
« Toute la circulation
sanguine intra-osseuse
Figure 1
OS = MATÉRIAU COMPOSITE
MATIÈRES SOLIDES 50 %
▲
▲
4
L'os constitue la charpente,
le squelette de l'homme
grâce à sa consistance dure
et solide, et s'il n'existait
pas, nous serions, sous
l'effet de la pesanteur,
qu'un amas de structure
molle. Au-delà de ce rôle
de soutien, il assure
la protection des organes
vitaux : le crâne protège
le cerveau, le thorax abrite
les poumons et le cœur, la
colonne vertébrale protège
la moelle épinière et le
bassin, les organes génitaux.
A cela s'ajoute un rôle
biologique majeur car l'os
participe d'une part, à
la formation des globules
sanguins (rouges et blancs),
et d'autre part au
métabolisme du calcium et
du phosphore (dont il
contient respectivement 99 %
et 90 % de la teneur totale
du corps), indispensable au
bon équilibre des fonctions
organiques et de la
contraction musculaire. Enfin,
l'os est un amortisseur de
contraintes ; « la souplesse
élastique de l'os est minime
mais ô combien performante,
puisque adaptée à tous les
terrains. L'os apparemment
dur est en réalité un
amortisseur dynamique de
la plus haute importance.
Chacun de ses composants
intervient dans l'absorption
de l'ensemble des
contraintes ».(1)
En effet, le tissu osseux est
une forme différenciée de
tissu conjonctif(2). Il est
composé à 50 % d'eau et
50 % de matières solides.
Ces dernières sont aux
2/3 minérales (calcium qui
assure la rigidité de l'os), et
1/3 organiques (les cellules
osseuses qui assurent
l'élasticité de l'os) (figure 1).
Ainsi, l'os est, comme
le béton armé, un matériau
composite. Son ciment, ce
qui le rend rigide, ce sont
ses cristaux minéraux. Son
fer à béton, c'est-à-dire
le principe de son élasticité,
est sa partie organique.
EAU 50 %
2/3 minérales (calcium)
Rôle = RIGIDITE DE L'OS
1/3 organiques (cellules osseuses : ostéoblastes, ostéoclastes,
matrice intercellulaire)
Rôle = ELASTICITE DE L'OS
Ces éléments s'agencent pour former la structure osseuse qui
comporte :
1. Une structure périostée, membrane faite de tissu fibreux et
élastique, qui enveloppe l'os (en dehors des surfaces articulaires) et
prolonge le système musculo-tendineux. Très richement innervé et
vascularisé, le périoste est une structure sensible qui réagit aux
contraintes en les absorbant et les répartissant. Ce tissu conjonctif
absorbe les contraintes en traction, glissement et coaptation
imposées par les contractions musculaires.
2. Une structure d'os compact, très dense, organisée en travées
osseuses, elle absorbe les contraintes de compression et de torsion
liées à la pesanteur.
3. De l'os spongieux, aux extrémités (épiphyses) des os longs qui
intervient dans l'amortissement des contraintes articulaires.
4. Un système liquidien, formé par le canal médullaire(5) et les vaisseaux,
qui absorbe les contraintes dans tous les plans de l'espace.
OS = AMORTISSEUR DE CONTRAINTES
Périoste
os compact
système liquidien
Traction Glissement Coaptation
Torsion Compression
Tous les plans de l'espace
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© J.ean MOULIN
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traverse le tissu périosté ou
en provient : les vaisseaux
périostiques pénètrent dans
le tissu osseux et l'irriguent
avant de gagner la moelle ;
les artères nourricières
pénètrent par les trous
nourriciers et vascularisent
la moelle osseuse ; le
système veineux, quant à
lui, assure la circulation
de retour en empruntant la
même voix que les artères
nourricières. L'os est donc
une véritable éponge
liquidienne. Aussi, toute
perturbation de la qualité et
de la quantité des liquides
entraîne immanquablement
une fragilisation progressive
du squelette. »(1)
D'autre part, l'os a la
particularité de ne posséder
aucune innervation
(contrairement aux autres
composants articulaires),
et une innervation sensitive
limitée aux nerfs
vasomoteurs et aux nerfs
sensitifs du périoste. C'est
la raison pour laquelle on
ne sent pas l'os et que ses
adaptations ne génèrent
pas de douleur.
L'os en fasciathérapie :
Classiquement, on ne
s'intéresse à l'os qu'en cas
d'urgence, de fracture, et
dans les thérapies
manuelles l'os est surtout
envisagé en tant que
segment articulaire, et par
conséquent appréhendé
par un geste manipulatif
(ostéopathie, chiropractie,
étiopathie).
Les recherches menées en
fasciathérapie(3) depuis plus
de vingt ans, montrent que
l'os ne se limite pas à une
structure rigide mais qu'il
est bel et bien
un matériau vivant et
malléable qui occupe
une place de premier plan.
Ses différentes fonctions,
son activité énergétique,
son rôle dans le processus
pathologique, en font un
terrain privilégié de notre
action thérapeutique et
préventive.
Au-delà de sa souplesse
biomécanique, l'os est
le siège du « mouvement
sensoriel »(4) Celui-ci
confère une malléabilité et
une adaptabilité optimales,
offrant au sportif une plus
grande faculté d'absorption
des contraintes, une
meilleure vitalité et
un potentiel perceptif
supplémentaire.
D'autre part, l'os est
un matériau à mémoire :
très réactif lors de chocs
physiques ou de contraintes
répétées, il subit aussi
de plein fouet l'impact
émotionnel de tout
traumatisme (physique ou
psychologique) qu'il fixe
alors sous forme
d'immobilités et de densités,
et de spasmes vasculaires
créant des points de fixité
énergétiques.
Ces modifications de l'os
peuvent entamer la vitalité
et les capacités physiques
du sportif, et diminuer
ses facultés d'adaptation
et de récupération.
Le travail sur l'os peut
s'effectuer par une approche
manuelle ou corporelle.
L'approche manuelle,
réalisée par un
fasciathérapeute, est utilisée
dans un but curatif quand
le sportif a un symptôme
(tendinite, pubalgie,
périostite, douleurs
diverses,…) ou dans un but
préventif pour entretenir
un état de forme optimal.
Le second mode de travail,
corporel, est utilisé aussi
bien dans un but curatif,
préventif que pour
la préparation physique.
C'est un apprentissage qui
permet, de répartir
les contraintes de façon
équilibrée dans les tissus,
de libérer, au niveau de
toutes les structures, dont
l'os, les tensions provoquées
par l'effort, de développer
un potentiel proprioceptif
et de nouvelles capacités
sensorielles et motrices.
Ceci dans le but d'améliorer
la puissance et l'efficacité
du geste tout en diminuant
voire évitant les blessures.
S'il est vrai que, dans
un premier temps, cette
approche ne peut être
appliquée seul et suppose
un apprentissage, du sportif
et/ou de son préparateur
physique, elle permet dans
un second temps, lorsqu'on
maîtrise les principes
de base, d'être autonome
dans la gestion de
ses exercices.
Ceux qui souhaiteraient en
savoir plus peuvent consulter
notre lettre électronique
n° 32 consacrée à une
présentation du travail en
fasciathérapie sur le site :
http://www.univparis12.fr/staps.sspp
1) Fasciathérapie et sport, le match de la santé. Christian Courraud,
1999, Editions Point d'appui.
2) Le tissu conjonctif est un tissu de soutien relativement solide
et plus ou moins fibreux dont le rôle consiste à protéger
les organes qu'il entoure.
3) Voir à ce sujet la lettre SSPP n° 30
4) La fasciathérapie, une nouvelle méthode pour le bien-être.
Isabelle Eschalier, 2005, Le Cherche Midi.
« Le mouvement sensoriel est un mouvement qui glisse et
coulisse au sein du corps à la façon d'une vague. Il s'exprime
sous deux formes, continue et cyclique. Il est une véritable force,
un principe d'autoguérison. »
5) Canal dans l'axe des os longs qui contient la moelle osseuse.
5
L’os subit de plein fouet l’impact émotionnel de tout traumatisme.
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Vitesse-vélocité-vivacité
trois expressions de la vitesse
comme qualité physique
Les
Frédéric AUBERT
INSEP/Formation
© Jean MOULIN
La vitesse est l'aristocratie des qualités physiques ; elle
situe l'activité dans un registre d'effort absolu, de qualité
d'exécution dans la brièveté et l'instantanéité…
A l'instar de l'approche méthodologique du rugby anglais,
ont peut distinguer 3 expressions de la vitesse comme
qualité physique, comme autant de dimensions sécables
et entraînables, mais forcément interconnectées dans
la motricité sportive.
La Vitesse, ou rapidité du déplacement dans
une technique de locomotion (course
à pied, nage, cyclisme, patinage, ski de fond,
canoë et kayak en ligne). A ce titre, dans
l'évaluation, on distinguera le temps réalisé
sur une distance départ arrêté (du 20 m au
80 m) et la vitesse absolue, soit le maximum
de vitesse instantanée sur un sprint lancé.
Au plan des ressources physiologiques et
des aptitudes, cette dimension de la vitesse
dépend de la puissance musculaire dans le
démarrage pour rompre l'inertie d'une part,
et de la force pliométrique à haute fréquence
pour la vitesse lancée, d'autre part.
6
Evaluation :
• distances chronométrées de 10 à 30 m
pour la capacité d'accélération,
• du 30 m au 60 m pour la puissance
de la filière anaérobie alactique,
• test de vitesse absolue : 20 m d'élan
pour 20 m lancé (avec chronométrage
photoélectrique),
• du 80 au 150 m pour la capacité de cette
filière (vitesse prolongée entre 8 et 20 sec.).
Modalités de traitement : contraste associé
survitesse/vitesse sur plat, en blocs de
3 distances par séries - récupération
1 minute/10 m de sprint - 350 à 600 m de
volume total de course (exemple : 3 séries
de 3 fois 40 m avec 4 minutes de récupération
entre les courses et 6 minutes entre les séries).
La Vélocité, ou rapidité de mouvement
cyclique qui correspond à la fréquence des
foulées en sprint, de pédalage chez le pistard,
de pas chez le patineur, ou encore fréquence
de cycle chez le nageur, de coup de pagaie
en canoë-kayak en ligne. Autrement dit,
c'est la vitesse gestuelle dans une technique
de locomotion, vitesse cyclique impliquant
l'alternance de contractions et relâchements,
d'actions motrices et de retour. Toutefois,
elle peut aussi s'exprimer dans l'exécution
d'enchaînements d'actions prédéterminées,
comme la diagonale d'acrobatie au sol en
gymnastique.
Evaluation : « taping » sur place (nombre
appuis/6 sec. ; montée d'escalier (6 sec. soit
20 marches environ) ; course sur parcours
de lattes rapprochées ; saut à la corde en
recherche de fréquence.
Modalités de traitement : survitesse en descente…
en plus des situations d'évaluation.
La Vivacité, comprend autant la vitesse
d'action isolée (acyclique), celle de réaction
et leurs combinaisons ou emboîtements,
soit le déclenchement de mouvement tantôt
unique, tantôt enchaîné à d'autres. Il s'agit de
la vitesse acyclique par excellence qui se traduit
par la promptitude dans une séquence de
mouvements variés et différents, par exemple,
dans le cadre d'un duel technico-tactique.
Elle s'exprime par la coordination dans
la vitesse, la force de démarrage associée à
celle de freinage, ce qui nécessite gainage,
proprioception, force élastique (pliométrie)
et souplesse active.
Evaluation : test navette sur 4 x 10 m
(2 allers et retours), ou parcours en croix
ou en étoile…
Modalités de traitement : séquences de
déplacements et/ou variations d'appuis
multidirectionnels ; de démarrages et
freinages combinés… en plus des situations
d'évaluation.
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© Jean MOULIN
Maquette n°13
Approche méthodologique de
la vitesse : contenus, mise en
œuvre, programmation
Quelques recommandations méthodologiques
aident et structurent la programmation
du travail de vitesse dans le cadre de
la préparation physique.
Principe de fraîcheur physique
préalable
Toute séance doit être réalisée sur fond
de fraîcheur physique. Cette notion,
toute relative, rappelle que les efforts
de vitesse sont à haut risque puisqu'ils
réclament la totalité de l'engagement
du sportif, condition à une sollicitation
maximale des ressources support de la
vitesse. En effet, la recherche d'absolu
dans la qualité et l'intensité laisse penser
le degré de disponibilité physiologique
requise pour ce type d'effort.
Dans les faits, il s'agit de programmer la
séance de vitesse en début de microcycle,
le lendemain d'un jour de repos, ou suite à
une procédure de récupération-régénération.
En rugby, par exemple, ce peut être le
mardi suivant le match du samedi, alors
que le lundi aura assuré la régénération
active du joueur (musculation de drainage,
et aérobie d'oxygénation).
Principe d'échauffement spécifique
Un échauffement au protocole rigoureux
et « high-tech » concernant les muscles
engagés dans les efforts d'intensité et
tensions maximales. A ce titre,
rappelons qu'un long jogging n'a jamais
préparé athlète à sprinter, puisque
les ischio-jambiers y perdent en
température intra musculaire.
Electivement, les groupes musculaires
de la course doivent monter en
température sous l'exécution des gammes
issues de l'école du sprinter : talon-fesse,
montée de genoux, courses jambes
tendues etc. De plus, l'alternance
de contractions et d'étirements est un
moyen d'harmoniser les températures
des différents tissus constitutifs
de notre appareil locomoteur.
Principe de calibrage des efforts
Les paramètres des efforts de vitesse, sont
un enjeu de pertinence méthodologique :
en deçà de ces paramètres, on ne fait
que solliciter de façon sous maximale
les ressources de la vitesse. C'est le cas
de la plupart des situations de vitesse
intégrée dans les sports collectifs ou
duels. Au delà de ces mêmes paramètres
l'accumulation de déchets métaboliques
ne rend plus possible le travail de la
vitesse : on change de filière énergétique
et, pour le moins, on se trompe alors
d'objectif d'entraînement.
Dans l'absolu, l'effort de vitesse est :
- d'intensité maximale
- de courte durée (< 7'')
- sans création de fatigue
quant à l'effort isolé.
A la totalité de l'engagement répond
la totalité de récupération(1).
A la qualité de l'exécution répond
la brièveté de production.
Principe de compacité de séance
Il faut s'attacher à calibrer la séance de
vitesse à 1 h 15 (+ ou - 15 mn.). En effet,
le haut degré de vigilance physiologique
(température, activation neuromusculaire)
et mentale (concentration et disponibilité
du système nerveux central) nécessaire
au travail de la vitesse, exclue toute
dilution de la séance dans le temps
au risque de perdre en qualité et
d'augmenter les traumatismes
musculo-tendineux.
Par exemple, dans le cadre de la
préparation physique des sports collectifs
et duels, le travail de la vitesse s'inscrit :
- dans un espace méthodologique d'entre
2 matches ou 2 compétitions,
particulièrement court,
- dans le concert des autres ressources
à maintenir au meilleur niveau (force,
aérobie, habiletés techniques
individuelles et collectives),
- dans un registre de distances courtes à
enchaîner (ne dépassant pas 30 m).
Pour ces trois raisons, le temps et
le volume de travail d'une séance
de vitesse y sont moindres que pour
une séance de sprinter en période de
préparation. En revanche, cette même
séance peut être suivie d'un passage
en salle musculation pour un rappel
d'explosivité (haltérophilie), notamment
dans le cadre d'un stage préparatoire
à distance des matches.
Principe d'activation avant match
La vivacité peut constituer un contenu
de séance très proche d'un match (sports
collectifs, sports duels de raquette ou
de combat), tel un réveil neuromusculaire
avec effets de surcompensation dans
la filière de la créatine phosphate pour
la compétition (veille et/ou matin du
match, voire dans l'échauffement). Les
risques y sont bien moindres que dans
la pratique du sprint athlétique.
Toutefois, un état de fatigue avéré chez
le sportif n'autorise pas davantage ce
travail de vivacité qui l'exposerait aux
risques d'entorse articulaire et/ou
de contractures musculaires.
(1) De la relativité de l'intensité maximale
au regard de la récupération. Lorsque
l'on vise la capacité du système créatine
phosphate (dans la préparation d'épreuves
de sprint prolongé d'environ 20 sec.), ou
lorsqu'une tâche est associée (technique ou
tactique) à la production d'un sprint et en
pondère l'engagement, ou encore, lorsque
les conditions climatiques ne permettent pas
l'engagement d'efforts de vitesse absolue…
la notion de récupération complète est
sensiblement minorée pour répondre au fait
qu'une intensité sous maximale des efforts
de vitesse ne réclame plus la même durée .
POST-SCRIPTUM.
Les apprentissages
techniques visent l'exécution d'une
tâche sportive dans sa plus grande
efficience (économie dans l'efficacité).
Le développement des ressources
physiologiques, quant à lui, vise
la capacité de produire la plus grande
énergie possible. La préparation
sportive est à l'articulation de ces deux
phénomènes nécessaires à la production
d'une performance dans la plupart
des disciplines sportives.
Références
AUBERT (F.) : « Préparation
Physique à la vitesse » ; Revue EPS
n° 298, nov.-déc. 2002.
AUBERT (F.) : « Conphytech : des
paramètres de la tâche sportive
aux contenus de la préparation
physique » - La charge de travail
en sport de haut niveau - Les
cahiers de l'INSEP n° 33, Paris, 2002.
AUBERT (F.) : « L'entraînement
des ischio-jambiers du sprinter » ;
Revue de l'A.E.F.A., n° 153, Paris, 1999.
DINTIMAN (D.), WARD (B.) &
TELLEZ (T.), : « Sports speed program for athletes » ; Human
Kinetic, Champaign (IL. - U.S.A.), 1998
PEARSON (A.) : « Speed, agility &
quickness for rugby », A. PEARSON ;
A & C Black - London 2001 WEINECK (J.) « Manuel
d'entraînement » - Entraînement
de la vitesse pp. 293-346 ; Vigot
(4e édition), Paris, 1997.
« Mobile - La revue de l'éducation
physique et du sport », n° 1/04
« spécial vitesse » (Macolin-Suisse).
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Indicateurs de l'impac
des
Hélène BOSSE
Université Paris XII
exercices à l'entraînement
Au plus haut niveau, les préparateurs physiques s'efforcent de
quantifier et d'individualiser le travail afin de le rendre plus
efficace. Les procédés utilisés (tests, mesures, contrôles…)
renvoient à des outils, des connaissances et du temps qui font
souvent défaut aux entraîneurs de club. Alors, plus simplement,
il est possible de s'appuyer sur les paramètres d'un exercice
(intensité, temps d'effort, temps de récupération) pour mieux
cibler l'impact énergétique d'une situation. En retour, des sensations accompagnent la mobilisation des différentes filières
énergétiques. Elles sont pour l'entraîneur et l'entraîné
des indicateurs qui renseignent sur la filière principalement
sollicitée.
Le travail anaérobie
alactique :
Le travail anaérobie
lactique :
consiste en des efforts brefs
et à intensité maximale
(vitesse), réalisés
impérativement sur fond
de fraîcheur physique.
Ce qui doit ici retenir
l'attention du sportif et
de son entraîneur, ce sont
les signes de fatigue qui
entravent le maintien
d'un engagement qui doit
rester maximal.
consiste en des efforts
longs et intenses.
Sensations physiques :
- fatigabilité nerveuse :
difficulté à soutenir
la cadence,
- sensation de se battre
avec soi même.
« Les sensations ; de précieux
indicateurs pour l'entraîneur
et l'entraîné »
8
Indicateurs perceptibles :
- temps de réaction
plus long au signal,
- appuis moins réactifs
au sol,
- fréquence gestuelle
moins soutenue,
- crispation qui modifie
le rapport amplitude/
fréquence de la foulée,
- augmentation des
performances
chronométriques qui doit
constituer le signal
d'arrêt du travail.
La puissance vise à améliorer
le système enzymatique de
la glycolyse anaérobie afin
d'être capable de produire
un taux de lactate élevé
dans un temps court (en
course, répétitions d'efforts
globalement situées entre
15 et 45 secondes à vitesse
quasi maximale de
déplacement par rapport
à la distance).
La capacité vise à habituer
le muscle à travailler avec
une concentration d'acide
lactique élevée et à
améliorer le système
tampon. Cette concentration
dépend de la masse
musculaire mise en jeu,
de la durée et de l'intensité
de l'exercice (en course,
répétitions d'efforts
globalement situées entre
45 secondes et 2 minutes
à vitesse quasi maximale
de déplacement par rapport
à la distance).
Le rythme soutenu de la
contraction étant maximal,
il entraîne une acidification
du muscle et une
accumulation des déchets
qui gênent le processus de
contraction et provoquent
une douleur physique
intense. Celle ci s'exprime
de différentes manières.
Sensations physiques :
- Les expressions telles
que « avoir les jambes
lourdes voire qui brûlent
ou qui piquent », « avoir
mal aux fesses » reviennent
souvent et traduisent
l'état d'épuisement
du sportif.
- La sensation « d'avoir la
tête dans un étaux », mais
aussi « l'impression de voir
des étoiles » (vertiges), sont
dues à une augmentation
de la pression du liquide
céphalo-rachidien engendré
par le déséquilibre acidobasique que provoque la
diminution du pH sanguin.
- La sensation nauséeuse
qui conduit parfois au
vomissement et qui
s'exprime par une couleur
blanchâtre du visage est
normal et témoigne d'un
travail réalisé aux limites
du système énergétique
sollicité. Cette nausée est
la conséquence de
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ct énergétique
de temps important.
Ce travail se situe
globalement entre 75 % et
85 % de la consommation
maximale d'oxygène
(VO2max). Il se réalise à
travers des exercices
continus de 30' à une
heure ou par des exercices
fractionnés un peu plus
intensifs sur des durées
de 3' à 15 minutes.
« Habituer les muscles à une concentration d'acide lactique élevée »
l'évacuation des lactates
réutilisés par le foie pour
être à nouveau transformés
en glucose (néoglucogénèse).
- La sensation d'asphyxie à
la fin de l'effort est aussi
normale et expliquée par
l'acidose métabolique
qui stimule en retour
la ventilation pulmonaire.
Indicateurs perceptibles :
Sur le plan technique
généralement, le geste se
dégrade, il devient moins
efficace, le sportif se
crispe, des gestes parasites
apparaissent.
Apparition parfois de crampes
qui sont probablement
le résultat de troubles
électrolytiques membranaires
au niveau de la fibre
musculaire.
Le travail aérobie :
consiste en des efforts longs
et moins intenses. Il sollicite
le système cardio-respiratoire
et son efficacité dépend de
la possibilité de l'organisme
à consommer et utiliser
une quantité plus ou moins
importante d'oxygène.
Le travail en capacité doit
permettre à l'individu de
maintenir un pourcentage
élevé de sa consommation
d'oxygène sur un laps
Indicateurs :
L'effort se traduit par
un essoufflement plus ou
moins important mais
relativement stable
traduisant un équilibre
cardio-pulmonaire. On
peut observer en parallèle
un visage rougeâtre, signe
d'un approvisionnement
des tissus en oxygène.
Après l'arrêt de l'exercice,
l'essoufflement disparaît
assez rapidement.
La sueur est aussi un
indicateur de l'effort de
type aérobie. En effet les
substances alimentaires
sont dégradées pour obtenir
de l'énergie mécanique
utile à la contraction, mais
la plus grosse partie est
transformée en chaleur
qu'on élimine en transpirant.
Le travail en puissance
aérobie vise l'amélioration
du fonctionnement de cette
filière énergétique dans
ses valeurs maximales.
Il est très important.
Pour en optimiser l'impact,
ce travail est généralement
réalisé sous forme d'efforts
intermittents compris entre
10 et 45 secondes à des
intensités situées autour
de la consommation
maximale d'oxygène, avec
des temps de récupération
égaux aux temps d'efforts
(exemple, 30 secondes
d'effort - 30 secondes de
récupération, le tout répété
15 fois).
Le nombre suffisamment
important de répétitions et
les faibles temps de
récupération induiront
une sorte d'autorégulation
en direction de la filière
aérobie. Par contre, si
les temps de récupération
étaient plus importants,
l'intensité pourrait donc
être plus élevée et
le travail basculerait vers
la filière lactique.
Indicateurs :
L'essoufflement est
très important, on peut
éprouver des sensations
désagréables au niveau
de l'appareil respiratoire
(tranchée et poumons
qui brûlent, épaules
engourdies). Pour autant,
ce travail ne doit pas
se traduire par des
douleurs musculaires
importantes, signe
d'un « empoisonnement
métabolique conséquent ».
Après l'arrêt de l'exercice,
plusieurs minutes sont
nécessaires avant de
retrouver une respiration
normale.
Conclusion :
La constitution de signes objectifs de travail relatif à la
filière sollicitée est rendue possible grâce à l'observation
de l'athlète au cours de sa séance, mais dépend aussi
du dialogue instauré entre l'entraîneur et le coureur.
Gardons à l'esprit que la fatigue définie comme
l'incapacité à maintenir une charge de travail doit
constituer un système protecteur qu'il faut respecter
et résulte d'une relation de confiance entre l'entraîneur
et son athlète.
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Muscles agoniste et an
un
Laurent DELACOURT
Préparateur physique
duo inséparable
La mobilisation d'une articulation nécessite la mise en jeu
coordonnée de groupes musculaires que l'on appelle agoniste
et antagoniste. Ainsi lors de l'extension de la jambe sur
la cuisse (ouverture du genou), le quadriceps se contracte
(muscle agoniste) pendant que l'ischio-jambier se relâche
(muscle antagoniste). Par contre, pour une flexion du genou,
les rôles s'inversent : l'ischio-jambier devient agoniste.
Fonctionnement du couple
agoniste-antagoniste lors
du mouvement sportif :
Le renforcement
des ischio-jambiers, un pas
vers la prévention des blessures.
Renforcement des ischiojambiers.
Exemple : Stabilisation du genou.
Allongé sur le dos, les mains
au sol afin de stabiliser la position.
Placer et pousser le talon sur
le Fitball afin de lever le bassin.
Ramener le talon à la fesse en
contrôlant le mouvement
puis repartir jambe tendue.
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Il est possible de différencier 2 cas de figure :
1. Lorsque le mouvement à réaliser est lent
et équilibré, le muscle antagoniste va
s'étirer et se relâcher. Son intervention
est quasi nulle. Ceci est vrai pour des
mouvements simples que l'athlète
maîtrise sur le plan de la coordination.
Par exemple, l'athlète confirmé qui réalise
un développé couché fera intervenir pour
mobiliser la barre les muscles principaux
que sont les triceps, les pectoraux,
les dentelés… Le débutant, qui ne maîtrise
pas le mouvement fera intervenir d'autres
muscles comme le biceps.
2. Lorsque le mouvement à réaliser demande
un niveau de force, de vitesse ou d'équilibre
important, alors le muscle antagoniste
intervient directement dans l'action. La
commande motrice atteignant un certain
niveau de complexité, les muscles
antagonistes vont jouer un rôle dans
le contrôle moteur ainsi que dans
la stabilisation de l'articulation. Ceci peut
facilement s'illustrer par le geste
du service au tennis. Durant la frappe
de balle, le triceps (agoniste) et le biceps
(antagoniste) se contractent ensemble.
L'intervention du biceps permet d'aider à
la stabilisation de l'articulation du coude.
Il joue alors un rôle dans le contrôle
du mouvement mais prévient aussi les
blessures au niveau de cette articulation.
Couple agoniste-antagoniste
et prévention des blessures :
Il s'agit ici d'un rôle fondamental qui doit
retenir toute l'attention de l'entraîneur.
Un déséquilibre de force musculaire trop
important entre l'agoniste et l'antagoniste
peut générer, des traumatismes au niveau de
l'articulation ou bien directement sur le muscle
antagoniste lui-même. Ces traumatismes se
déclareront à plus ou moins longue échéance.
C'est souvent le cas des problèmes de genou
dans les sports collectifs de petit terrain.
Le déséquilibre de force entre le quadriceps
et l'ischio-jambier (provoqué par l'activité
elle-même ou une mauvaise préparation
physique) aboutit à une instabilité du genou
qui laissera le terrain favorable à d'éventuelles
entorses du genou voire à des lésions
plus graves.
Bien souvent, une simple mise en place
systématique d'un travail des ischio-jambiers
lors de l'entraînement peut réduire de
manière significative les douleurs et les
problèmes au niveau de cette articulation.
L'antagoniste joue aussi un rôle déterminant
dans tout geste sportif faisant appel à la
vitesse. Si sa mise en tension n'avait pas lieu
lors du geste à pleine vitesse, les dégâts sur
l'articulation seraient importants et inévitables.
Par exemple au Football, les principaux
muscles mis en jeu pour la jambe qui va
frapper le ballon sont le psoas et le quadriceps.
Les muscles antagonistes tels que les
ischio-jambiers vont donner à l'articulation
du genou une stabilité au moment de l’impact
avec la balle qui lui évitera de subir les
contraintes mécaniques imposées par le ballon. Dans une autre mesure, ils permettront
d'éviter l'hyper extension du genou sur la fin
du geste et ainsi protégeront le ménisque et
les ligaments croisés.
Couple agoniste-antagoniste
et efficacité technique :
Pour que le geste sportif soit efficace et
précis, il faut au niveau des coordinations
une grande précision quant à la mise en
action des muscles antagonistes par rapport
à leurs agonistes. Ces coordinations fines,
souvent inconscientes, trouvent toute leur
importance dans la performance sportive.
En réalité, lorsque ce couple n'est pas
coordonné, que ce soit dans le temps ou
dans les niveaux de force mis en œuvre, il en
résulte des mouvements assimilables à des
gestes parasites nuisibles à la performance.
Par exemple la réalisation d'un direct en
boxe demande une grande vitesse quant à
l'extension du coude. Toutefois pour que ce
coup soit efficace, le coude doit être
très stable et prêt à l'impact. Dans ce cas,
l'antagoniste qu'est le biceps est l'un
des muscles qui joue ce rôle de stabilisateur.
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ntagoniste :
La différence entre un expert et un
novice se situe simplement sur la mise
en tension de ce muscle
antagoniste. En effet, le novice va avoir
tendance à trop contracter son biceps
ce qui aura pour conséquence directe
un geste peu fluide qui manquera
essentiellement de vitesse et donc
une efficacité amoindrie.
Quelques exemples d'exercices :
Renforcement des rotateurs externes.
Exemple : Service et smash dans
les sports de raquette.
Attaque et tir dans les sports
collectifs (volley-ball, hand-ball).
Couple agoniste-antagoniste
et étirements :
Durant tout le mouvement garder
l'épaule basse.
Le rôle des agonistes et antagonistes
au niveau des étirements dits actifs est
déterminant. En effet, un étirement
passif est plus efficace s'il est précédé
d'une courte contraction maximale
volontaire (CMV) d'environ 2 à 3 s. De ce
fait, il est possible de mettre en évidence
2 types d'étirements contracter-relâcher :
1) le coude reste collé au corps et
l'avant-bras reste à 90 degrés.
2) le coude est placé face à l'épaule
et reste fixe durant tout le mouvement
collé au corps et l'avant- bras est placé
à 90 degrés.
• Le contracter-relâcher faisant
intervenir le muscle agoniste :
La CMV a lieu sur le muscle qui va
être étiré. Par exemple, on contracte
l'ischio-jambier durant 2 à 3 s sous
forme statique puis on l'étire
immédiatement après. Cette contraction
va déclencher le réflexe myotatique
inverse ou mécanisme d'auto inhibition
qui a pour conséquence une baisse de
tonicité musculaire. Il est conseillé
de réaliser plusieurs fois à la suite
cet enchaînement de contraction et
d'étirement sans jamais revenir à
la position initiale. Cette méthode
d'étirement est l'une des plus efficaces
pour le gain d'amplitude. Toutefois
elle est déconseillée dans 2 cas :
après un entraînement long et intense
qui s'est avéré fatigant car le risque
de crampe durant la contraction est
très important. Mais aussi lorsque
l'amplitude articulaire de l'étirement
est conséquent, il semble difficile
de demander à l'athlète d'avoir une
contraction maximale (cf : pont actine
myosine).
• Le contracter-relâcher faisant
intervenir le muscle antagoniste :
La CMV a lieu sur le muscle antagoniste
à celui qui va être étiré. Par exemple,
on contracte le quadriceps durant 2 à
3 s sous forme statique puis on étire
l'ischio-jambier immédiatement
après. Cette contraction va déclencher
le réflexe d'inhibition réciproque
qui induit une baisse de tonicité du
muscle agoniste. Cette méthode peut
servir de relais à la première
expliquée ci-dessus lorsque l'amplitude
articulaire est importante.
3) le coude est placé dans l'alignement
de la ceinture scapulaire et reste fixe
durant tout le mouvement. L'avant-bras
forme un angle à 90 degrés.
Travail de coordination.
Exemple : Développement de la notion
d'équilibre.
1) Placer les coudes puis les pieds sur
un Fitball. Le partenaire peut tenir
les pieds de l'athlète. Ajuster
les mouvements des fitball.
Faire bien attention au placement du
bassin et du dos. Pour cela chercher à
rapprocher le plexus du nombril afin
de contracter les abdominaux.
2) Debout sur un Sissel. Attacher à
la main droite et au pied gauche
un élastique de saut en hauteur. Puis
exécuter des extensions simultanées
des 2 membres. Travailler sur 20 s
avant de changer de coté.
Conclusion :
Une sollicitation équilibrée entre les muscles agoniste et antagoniste doit
donc être une préoccupation des entraîneurs lors de la préparation physique
des sportifs. L'intérêt va bien au-delà de la prévention des blessures.
La répétition isolée de certains gestes techniques et certaines formes
de musculation sont souvent la cause de déséquilibres qui perturbent
la continuité de l'entraînement.
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Prochain numéro
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Sport et arthrose
Stratification des méthodes de renforcement
musculaire
Pronation : une amie qui vous veut du mal
UNIVERSITE
PARIS
XII
V A L
de
M A R N E
CONNAISSANCE
ACTION
UFR-FACULTE DES SCIENCES
DE L’EDUCATION
ET SCIENCES SOCIALES
Sport, Santé et Préparation Physique
( R e v u e
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N° 12
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Revue trimestrielle
Sport, Santé
et Préparation Physique
Connaissances et recherches en matière d’entraînement et de protection du sportif
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L’OS
et la fasciathérapie
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VITESSE VÉLOCITÉ VIVACITÉ
Les trois expressions
de la vitesse comme
qualité physique
P. 8
INDICATEURS
de l’impact énergétique des
exercices à l’entraînement
P. 10
MUSCLES AGONISTE
ET ANTAGONISTE
un duo inséparable
Université Paris XII
Conseil général du Val-de-Marne
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