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Cela est rendu possible par le plus large des muscles du corps,
le diaphragme,qui sert de « plancher » aux poumons et qui,
en plus de son travail inspiratoire,contribue à notre équilibre
statique et postural.
LE COUPLAGE ANTAGONISTE
La contraction d’un muscle fabriquant un mouvement sup-
pose la décontraction du muscle actionnant le mouvement
opposé.
Par exemple, si vous ouvrez la main en étirant les doigts
grâce aux muscles extenseurs, les muscles fléchisseurs de la
paume se relâchent. À l’inverse, si vous refermez les doigts
grâce aux muscles fléchisseurs, les muscles extenseurs du dos
de la main se relâchent à leur tour. Et si vous tentez d’exécu-
ter les deux mouvements en même temps, une tension dou-
Le chanteur apprend à prolonger son expiration
de manière à pouvoir chanter de longues phrases mélodiques
dans la douceur ou la puissance, sans jamais être essoufflé.
Diaphragme
D
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loureuse s’installe et vous donne envie de lâcher.
Vous venez de provoquer la contraction simultanée du mus-
cle agoniste et du muscle antagoniste, deux actions inver-
ses pour la même articulation :
– le muscle agoniste (extenseur) ouvre la main,
– le muscle antagoniste (fléchisseur) la ferme.
L’essentiel de notre musculature s’organise sur ce couplage.
Pour obtenir une gradation subtile du mouvement, le muscle
antagoniste (diaphragme) retient et module la contraction
du muscle agoniste (transverse).
Imaginez un bras de fer :
si votre partenaire est un champion haltérophile, votre bras
touche terre très vite et le jeu finit dans la seconde qui suit ;
si votre ami est un gringalet, c’est vous qui allez abattre son
bras rapidement car il n’offre pas assez de résistance ;
si votre ami est d’une force sensiblement identique à la vôtre,
sa résistance risque d’être plus ou moins importante et le
temps pour abattre son bras sera plus ou moins long.
CONTRE-POUSSÉE MÉCANIQUE
Ce mécanisme de régulation se retrouve dans la distribution
des muscles respiratoires qui travaillent par groupes opposés.
•Les côtes sont manœuvrées alternativement :
– par les muscles intercostaux externes qui jouent le rôle d’élé-
vateur inspiratoire et par leurs anta-
gonistes ;
– les intercostaux internes qui jouent le
rôle d’abaisseur expiratoire.Les côtes
peuvent dilater ou resserrer le volume
pulmonaire.Elles peuvent aussi fonc-
tionner sur un mode antagoniste au
moment de l’inspiration/expiration en
ralentissant le processus.
•Les viscères sont manœuvrés alter-
nativement par la coupole diaphrag-
matique qui joue le rôle d’abaisseur
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pe /pa /pi /po /pu
Du latin agonista,
celui qui combat
dans les jeux.
Résistance 
antagonisyte
DIAPHRAME
Action
expiratoire
VENTRE
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expiratoire et par son antagoniste, les muscles abdominaux
qui jouent le rôle d’élévateur expiratoire.
Ils fonctionnent sur un mode antagoniste au moment de
l’expiration en ralentissant le processus.
Au moment de l’expiration, le diaphragme, au lieu de simple-
ment se décontracter, reste tendu et résiste à la poussée des
viscères. L’action antagoniste du diaphragme contrôle le
vidage de l’air par le ventre,en ralentissant l’expiration tout
en permettant un débit et une pression constante.
Au fur et à mesure de l’expiration, le bilan agoniste/antago-
niste se modifie, la force du ventre augmente pendant que la
retenue du diaphragme diminue jusqu’à la fin de l’expiration.
Cette respiration, souvent qualifiée de paradoxale par les
professeurs de chant, exige un équilibre musculaire délicat à
contrôler car il est possible de tellement augmenter la ten-
sion musculaire qu’on finit par obtenir un système rigidifié.
L’opposition musculaire du partenaire dans un bras de fer
doit être moins résistante que la vôtre si vous voulez gagner
car il ne peut y avoir d’issue entre deux adversaires de même
force.
Le chanteur ne doit pas croire que plus son ventre et son
estomac sont « béton » mieux il va chanter,non ! Ce n’est pas
une question de force brute mais d’antagonisme subtil entre
deux énergies contradictoires,celle du ventre
(qui monte) et
celle du diaphragme (qui descend).La force qui monte (mus-
cle transverse) l’emporte bien sûr puisque la force qui des-
cend (muscle diaphragme) n’est là que pour prolonger en
souplesse la sortie de l’air sous pression.
LONGUEUR EXPIRATOIRE
Le déroulement des phases respiratoires est différent selon
le style de composition : chanson,comédie musicale ou
opéra, la moyenne du temps expiratoire varie du simple au
double.
Diaphragme
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Chanson moderne
«Tous des anges» (refrain) chanté par ZAZIE
Made in love,Zazie 1998 / Polygram Records
3 sec tous des anges
1secdrôles d’oiseaux
3secdans le gris du ciel
3sectous des anges
1secde là-haut
3sec cette vie est belle
3sectous des anges
soit 7 phrases chantées pour 17 secondes de chant
ce qui fait une moyenne de 2,4 secondes la phrase.
Théâtre musical
« L’envie d’aimer » (refrain) chanté par Daniel LÉVI
Les 10 Commandements,Obispo 2000 / Atletico Records
6sec ce s’ra nous, dès demain
5secce s’ra nous le chemin
4secpour que l’amour
2secqu’on saura se donner
6sec nous donne l’envie d’aimer
soit 5 phrases chantées pour 23 secondes de chant
ce qui fait une moyenne de 4,6 secondes la phrase.
Opéra classique
«Depuis le jour» (début) chanté par Kiri TE KANAWA
Louise,Charpentier 1900 / Emi Records
13 sec depuis le jour où je m’étais donnée
5sec toute fleurie
10 sec semble ma destinée
7sec je crois rêver
7secsous un ciel de féerie
8secl’âme encore grisée
9secde ton premier baiser
soit 7 phrases chantées pour 59 secondes de chant
ce qui fait une moyenne de 8,4 secondes la phrase.
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pe /pa /pi /po /pu
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